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Rue Duplessis : Ma petite noirceur

Roman autobiographique et essai sociologique du transfuge de classe.



À travers son regard de sociologue, l’auteur raconte sa vie et celle de ses parents. Ils ne sont pas vraiment pauvres, car son père a un travail en usine et il tire sa fierté de son auto qu’il renouvelle régulièrement. Mais c’est aussi un homme quasi analphabète, aux convictions très rigides et qui poursuit la tradition familiale d’alcoolisme. Sa mère est en phase avec son époux, « c’est comme ça », on ne peut pas changer les choses. C’est un milieu raciste et homophobe, totalement fermé aux idées nouvelles.



Ses parents l’ont aimé et malgré la différence, il aime ses parents. Mais, enfant unique, il portait tout le poids des insécurités familiales, son épais dossier médical en témoigne. Ses parents, perpétuellement inquiets pour lui, le conduisaient souvent à l’hôpital. Le petit garçon aurait eu davantage besoin de voir un psychologue, mais dans son milieu, ça ne se faisait pas.



Des récits d’une enfance dans un milieu ouvrier, il y en a beaucoup. Ce qui fait la différence dans celui-ci, c’est sa perspective sociologique qui apporte des explications aux comportements humains par le biais des classes sociales. Il élabore aussi la notion de « transfuge de classe », avec les efforts pour accéder à une classe plus scolarisée et le décalage ressenti ensuite lorsqu’il retourne chez lui. L’auteur ne généralise pas en disant que toutes les familles ouvrières sont ainsi, mais à travers sa propre expérience, il réfléchit sur les tensions sociales.



D’autre part, même si notre vie personnelle est bien différente et même s’il ne s’agit pas de classes sociales, on peut avoir une petite idée du sentiment de décalage culturel. Lorsque dans une réunion familiale, on nous dit que non, eux, ils ne lisent jamais de livres, car c’est une perte de temps. Ou, dans un autre registre, on doit se contenter de picorer une salade pendant que les autres se régalent d’un tartare de gibier.



Une lecture intéressante, parfois un peu répétitive, mais instructive d’émotions humaines et de réalités sociales.
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Quelqu'un doit parler: Dialogue sur la mort..

« La mort, c’est ce qui nous arrive », écrit en préface Nicholas Cotton. Elle nous guette à chaque instant de notre vie. On sait qu’elle va finir par arriver jusqu’à nous, mais entretemps, c’est celle des autres qui nous touche au plus profond de nous-mêmes, nous poussant à l’introspection sur notre propre destin.
Lien : https://www.journaldequebec...
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Rue Duplessis : Ma petite noirceur

Rue Duplessis (ma petite noirceur) de Jean-Philippe Pleau a été une lecture difficile. J'étais partagé, par une colère contre cet individu diplômé en sociologie qui se dit transfuge social, habité par la honte de ses parents (père analphabète et de sa mère qui a peur de tout). Puis il y a la justesse de ses propos que même la démocratie n'offre pas l'égalité des chances. L'auteur est poursuivi par le syndrome de l'imposteur, il gagne sa vie avec son intellect, lui qui vient d'un milieu ouvrier. Je suis d'accord avec lui sur la honte que nous donne le manque d'argent dans la société que nous sommes. L'auteur a honte lors d'une discussion de ne pas comprendre certaines choses. M. Pleau, on ne peut pas tout connaitre, je vais terminer avec une anecdote. Frank Costello, que l'on surnommait le diplomate de la mafia, voyait un psychologue parce qu'il avait honte. Il aurait voulu avoir toute cette puissance et cette richesse sans être un bandit. Je sais que l'auteur n'est pas un bandit, mais il partage cette honte de ces origines, l'une monétaire, l'autre sociétale.
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