Bragelonne [corriger]

Est-ce le fruit de la lassitude ? De la répétition d’une construction présent-passé, Londres-Suède, qui conduit les trois premiers romans de Johanna Gustawsson mettant en scène Emily Roy et Alexis Castells (Block 46, Mör et Sång) à se ressembler terriblement ? Ou tout simplement n’étais-je pas à ma lecture, perturbé par des événements familiaux ?

Le fait est que j’ai trouvé un faux rythme à ce polar bien longuet.



De plus, comme dans Sång, Gustawsson fait finalement se croiser tous les personnages secondaires ; une accumulation de coïncidences qui finit par faire se lever les sourcils du moindre individu un peu rationnel.



Pour ceux qui voudraient malgré tout se lancer dans la lecture du roman, j’ajouterai qu’il ne faut pas pas trop tenir compte de la quatrième de couverture. Ne vous attendez pas à des révélations sur Jack l’éventreur, ou si vous êtes amateur de gore à des litres de sang inondant les pages, Mör est un polar somme toute assez plat.

En lisant ces deux tomes, on est complètement dépaysé ! En effet, imager les créations de Lovecraft n’est pas donné à tout le monde. Certaines représentations de créatures comme le Shoggoth et les Anciens sont tellement ouvertes à l’interprétation du lecteur qu’un connaisseur des écrits de H.P Lovecraft et de E.A Poe pourrait être surpris du parti-pris de l’illustrateur. Pour ma part, ne connaissant que très peu l’œuvre originale, cette représentation des formes de vie anciennes et de civilisations oubliées n’avait rien pour me choquer. J’ai apprécié le souci du détail dans l’expression des personnages et dans les décors. Mais, léger bémol, j’ai fini par me perdre parfois dans le détail.



Un point fort de ces deux tomes est sans aucun doute la représentation des sentiments. Les chercheurs, que la curiosité a entraînés vers le danger, ont soudain sur le visage l’expression d’une peur qui nous fait bien comprendre la chance que nous avons d’être au chaud dans notre lit, sous une couette moelleuse, lumière allumée.



Ces deux livres sont, faut-il le préciser, à réserver à un public averti : les morts, nombreuses, sont rarement douces. Ne mettez donc pas ces deux tomes entre les mains des plus jeunes, même s’ils vous parlent constamment de Lovecraft – comment ça, ça sent le vécu ?



Souvent considérée comme impossible à adapter, Les montagnes hallucinées version manga constitue un bon premier pas dans l’univers de H.P. Lovecraft. Une aventure fascinante, horrifique avec une conclusion surprenante, la lecture m’a fait froid dans le dos et ça ne vient pas que du climat…
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Après le volume un qui m’avait beaucoup plus, je me suis plongée dans les pages du « Magicien, le Mage », titre dans mon édition, seconde pièce d'un puzzle littéraire conçu par Raymond E. Feist qu’est « La Guerre de la Faille ». Après avoir été charmée par le premier volume, j'ai découvert que cette suite allumait véritablement la mèche de l'aventure. Là où le premier posait les fondations, celui-ci déclenche le feu de l'action.



Au cœur de cette épopée, une guerre sévit entre deux mondes, et chaque personnage, déjà rencontré dans le premier opus, prend une trajectoire inattendue. C'est là que réside la magie de Feist : il façonne des destins si captivants que je me suis retrouvée accrochée à chacun d'eux sans exception. Habituellement, je suis encline à favoriser un personnage par rapport à un autre, mais ici, chaque histoire m'a intriguée de la même manière.



La plume de l'auteur commence à me devenir familière et je l’apprécie toujours autant. Sans chercher à révolutionner le genre, Feist nous transporte dans un univers de fantasy avec une aisance déconcertante. Son écriture fluide et accessible m'a permis de me perdre dans les méandres de cette guerre et de ces destins sans jamais me sentir dépassée.



Lors de ma lecture, j'ai trouvé des aspects particulièrement attrayants :



La façon dont chaque personnage évolue de manière inattendue, tissant un réseau complexe d'intrigues et de destinées.



L'équilibre subtil entre action palpitante et développement des personnages, qui maintient un rythme captivant tout au long de l'histoire.



Cependant, malgré ces atouts, quelques faiblesses ont pointé leur nez :



Par moments, j'ai ressenti un certain manque d'originalité dans l'intrigue, avec des schémas narratifs familiers.



Certains passages auraient pu bénéficier d'une exploration plus approfondie, laissant parfois une impression de superficialité.



En conclusion, « Magicien, le Mage » mérite amplement ses éloges. Bien qu'il n'ait pas révolutionné le genre de la fantasy, il offre une lecture immersive et très accessible. Je lui attribue donc un score parfait de 5/5, car j’ai vraiment passé un bon moment de lecture.