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Editions Présence Africaine [corriger]


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Silence du choeur

Jamais l'auteur n'a trouvé dans cet ouvrage, il me semble, le bon fil conducteur. Malgré quelques fulgurances, il préfère se perdre dans les descriptions de divers personnages fictifs, entrecoupées d'un récit parallèle: celui de la traversée par la mer des clandestins aujourd'hui nommés migrants. "El Dorado" de Laurent Gaudé est, selon moi, le livre-référence sur le thème de l'immigration subsaharienne - économique ou pas- et de sa perception par les européens.
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Le monde s'effondre (Tout s'effondre)

Le roman de Chinua Achebe résume assez grossièrement l’arrivée des missionnaires chrétiens anglais dans l’univers clanique traditionnel d’une tribu Ibo du Nigéria (sans doute dans la seconde moitié du XIXè siècle). Le personnage principal, Okonkwo, est le représentant archétypique de la tradition : homme puissant et sanguinaire, il bat ses femmes quand une mouche le pique et sait imposer le respect manu militari à toute la famille. L’un de ses fils lui donne bien du fil à retordre, ayant un penchant pour la réflexion plus que pour la bagarre, une femmelette en gros. D’ailleurs, c’est lui qui le premier ira se convertir au catholicisme, la religion de l’étranger, la ficelle étant un peu grosse de cette assimilation entre ce fils que son père considère comme un minable et la fuite/refuge dans la religion chrétienne qui prône l’amour entre les hommes de tous les horizons et non les guerres de clans traditionnelles.

Chinua Achebe est né en 1930 au Nigéria. Il est fils d’un évangéliste d’origine ibo né dans la tradition animiste et converti au christianisme dans sa jeunesse. Contrairement à son père qui est né au village, Chinua ne connaitra de la culture traditionnelle que ce que lui transmettront oralement ses parents dont la foi est passé au christianisme et qui l’ont élevé dans cette foi (et avec un père évangéliste, on sait que ça ne rigole pas…). Il fera son éducation primaire avec des missionnaires à l’Ecole centrale St Philips où il rentre à 6 ans et qu’il ne quittera que pour l’université.

Bon, j’arrête là la bio.

Le livre me laisse un peu dubitatif. Si il s’agit d’une glorification de la vie traditionnelle africaine que les missionnaires auraient brisée, je ne trouve pas ça convaincant du tout : la micro-société basée sur la violence, un patriarcat totalitaire, le pouvoir du sorcier qui manie habilement les superstitions et craintes de ses ouailles (c’est Rahan qui m’est venu à l’esprit, un épisode où il arrive dans un tel village et où il va tenter de les faire un peu sortir de l’obscurantisme), l’esclavagisme, l’être humain comme monnaie d’échange, etc. Je ne sais pas trop qui peut décemment lui accorder un moment de nostalgie. Si l’objectif est de décrire le choc entre les deux cultures et civilisations, c’est totalement raté car – comme déjà relevé dans de nombreuses critiques – cette partie est expédiée vite fait et de manière essentiellement manichéenne dans le dernier tiers du livre. Enfin, si il est question de découvrir une figure centrale de la littérature africaine moderne à travers son chef d’œuvre (c’était un peu ma démarche), bof bof : j’ai trouvé ça plutôt bien écrit, mais rien d’exceptionnel, et surtout je m’attendais à quelque chose de beaucoup plus subtil dans l’opposition entre les cultures animistes et chrétiennes.

Mais bon, comme on dit, ce n’est que mon point de vue et ressenti…
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Sous l'orage ; suivi de La mort de Chaka

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