"Ce qui importe aujourd'hui, c'est de renouer avec le fait que nous sommes des organismes vivants."
Les entretiens du "Domaine du possible" : des femmes et des hommes racontent le cheminement intime de leur engagement en faveur de la transition écologique.
Essayiste, journaliste et éditeur, Jean-Philippe de Tonnac a publié plusieurs ouvrages parmi lesquels des entretiens, des biographies, des essais, et le **Dictionnaire universel du pain** (Robert Laffont, 2010) rassemblant cent cinquante spécialistes dans le monde entier puis le **Larousse du pain** avec le boulanger Éric Kayser (Larousse, 2013).
Roland Feuillas a évolué durant vingt ans dans l'ingénierie. Depuis le début de son métier de boulanger, il s'emploie à transmettre ses connaissances au sein de stages et bientôt dans le cadre d'une école unique au monde.
Chez Actes Sud, ils sont les auteurs d'**À la recherche du pain vivant** (2017).
Pour aller plus loin :
**À la recherche du pain vivant** de Jean-Philippe de Tonnac et Roland Feuillas (2017) : Au début des années 2000, Roland Feuillas quitte une carrière de chef d'entreprise pour se tourner vers le pain. Mais pas n'importe quel pain : un pain issu des variétés anciennes de blé et qui en restitue la puissance nutritionnelle. Pour ce faire, il a travaillé à maîtriser toutes les séquences du cycle de la transformation du grain au pain, en ingénieur qu'il est de formation, en artisan dans la famille desquels il s'est inscrit, en artiste des longues fermentations et des cuissons au feu de bois, en paysan qu'il rêve de devenir.
---
Entretien par Vincent Edin - Réalisation Clément Nouguier - Enregistrement à L'Arrière-Boutique
Une production Création Collective pour les éditions Actes Sud.
Plus d'informations sur le #podcast Domaine du possible : https://www.actes-sud.fr/podcasts-domaine-du-possible
Découvrez tous les livres de la collection "Domaine du possible" des éditions Actes Sud : https://www.actes-sud.fr/recherche/catalogue/collection/1738?keys
Voir Acast.com/privacy pour les informations sur la vie privée et l'opt-out.
+ Lire la suite
Quand l'idiot désigne le travailleur, le sage regarde l'exploiteur.
Total est exactement sur le même ratio avec 1,8 milliard pour les actionnaires et 50 millions pour les hôpitaux, mais remporte la palme de la mesquinerie puisque son don a pris la forme de bons d'essence dans ses stations-service.
En France, non seulement nos milliardaires contournent l'impôt, mais ils donnent très peu. L'Oncle Picsou serait fier d'eux. Ils achètent des médias ou des clubs de sport à perte, ce qui leur vaut beaucoup de prestige - des investissements très rentables en termes de soft power.
L'exécutif macroniste en place depuis six ans, arrivé au pouvoir avec la promesse de faire refluer l'extrême droite, agit en réalité en pompier pyromane s'étonnant de la hauteur des flammes.
La présence de l’extrême droite dans les médias mainstream n’est pas un accident de l’histoire ou le fait du hasard. Elle succède à un travail de sape, de lobbying, de guerre culturelle, pour parler gramscien, menée sur Internet (par Soral hier, par Papacito et Livre Noir aujourd’hui), dans les librairies (avec les éditions Ring), les revues (comme Limite), puis, par la présence systématique de plumes d’ultra-droite (en priorité celle de Valeurs actuelles). Sur les plateaux, des chaînes d’info en continu (BFMTV, CNews). Ils se sont imposés et ont gagné des batailles culturelles et linguistique : woke, cancel culture, islamo-gauchisme, droit-de-l’hommisme, féministes radicales, éco-terroriste… Reconquérir les urnes commencera tout en bas par reconquérir les mots pour imposer notre vision du progrès social et écologique. Et c’est une litote de dire qu’il y a urgence.
Rappelons que l’extrême droite française, qui se vante de défendre le peuple, a voté l’an dernier encore contre l’augmentation du SMIC, qu’elle n’a pas souhaité taxer les superprofits et qu’on ne l’a jamais vue sur un piquet de grève ou avoir un mot pour les salarié•es mort•es dans des accidents du travail.
Régulièrement, une pique d'un de ces dirigeant•es rappelle le mépris que l'extrême droite a pour les nouveaux champs de création. De Marion Maréchal Le Pen disant que l'arrêt contemporain est un « art d'élite inaccessible qui ne s'adresse qu'à dix bobos qui font semblant de s'émerveiller devant deux points rouges sur une toile », à Jordan Bardella critiquant le choix de confier la chanson officielle de l'équipe nationale de football pour l'Euro 2021 à un rappeur, Youssoupha, en ces termes : « On a cédé à une partie racaille de la France. » Pour le vice-président du Rassemblement national, un rappeur français est un emblème plus dégradant qu'un chanteur belge fraudant le fisc et accusé de pédocriminalité...
Enfin, les faits sont têtus : le Rassemblement national peut clamer haut et fort qu’on ne nettoie pas les écuries d’Augias de la fraude fiscale, mais leurs responsables ressortent dans les affaires, y compris les « Panama Papers », où figure le nom de Frédéric Chatillon, fondateur de Riwal, entreprise de communication travaillant très largement avec le Rassemblement national. Ceci n’a rien de surprenant : l’extrême droite a toujours frayé avec les milieux d’affaires, d’abord dans les colonies françaises, puis via des banquiers ou des avocats d’affaires. Le FN jadis et le RN aujourd’hui trouvent toujours des financements pour alimenter un siège du parti pléthorique et es campagnes onéreuses. Enfin, lors du vote de la directive européenne sur le secret des affaires en 2016, seul•es les élu•es EELV et le Front de gauche ont voté contre. Les élu•es FN ont tous et toutes voté pour, comme les élu•es PS et LR.
Désigner d'un même mot l'action des Noailles et celle de Bernard Arnault revient à employer le même terme pour évoquer l'abbé Pierre et Pablo Escobar au motif que tous deux aidaient les pauvres.
Sur les deux plateaux de la balance, on a d'une part les poches toujours un peu plus vide de l'Etat et de l'autre, celles des nababs qui débordent...