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Critiques de Simon Rochepeau (46)
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Prénom : Inna, tome 1 : Une enfance ukrainienne

"Je considère que la religion est un mal. Je vois bien les conséquences néfastes qu'elle a sur le corps des femmes." Inna Schevenko.

Elle fut accusée d'ismalophobie pour avoir dénoncé le ramadan...

(Certains sont d'une hypocrisie énorme, quand ils veulent interdire la liberté d'expression...)



Copenhague, le 25/02/2015: lors d'un débat : "Art, blasphème et liberté d'expression", pour rendre hommage aux victimes de l'attentat contre Charlie Hebdo, "Inna se jette à terre, les coups de feu redoublaient."

C'était une attaque de terroristes islamistes...



Elle courut se cacher dans l'arrière salle, dans le noir. A 6 ans, Inna aimait l'obscurité...

"J'aime la nuit, quand le vieux géant coupe l'électricité..."



"Car la vie en Ukraine, dans les années 1990, était incertaine, angoissante de silence et d'obscurité."



Inna est une féministe Ukrainienne, c'est la "Femen" qui porte une couronne de fleurs autour de la tête et ce tome 1 est l'histoire de son enfance.



"Le chômage, la criminalité, le manque de nourriture et les humiliations. "Encore et toujours les humiliations..."



Regardez Inna tenir tête à la directrice d'école, en arborant un "ruban🎀 orange", symbole de la Révolution pour la démocratie...



Écoutez Inna prendre la parole, dans l'amphithéâtre :

- "Les étudiants doivent avoir le droit de vote ! Car la démocratie commence par notre école..."
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L'homme qui en a trop vu

Livre assez sombre et qui s'inscrit bien dans l'actualité immédiate. Certes il s'agit d'un épisode passé des multiples crises ayant secoué le moyen-orient, dans un endroit où finalement, le camp du bien a amené la démocratie et la prospérité. C'est ainsi qu'on a fabriqué notre consentement pour cette guerre là. A moins que ce ne soit pour éradiquer les terroristes que la guerre d'avant avait fabriqué ? Je m'y perds tellement nous avons toujours de bonnes raisons.

On découvre l'un des aspects de la guerre, qu'elle soit civile ou non : sale, moche et très loin des sermons et des récits aseptisés des éditorialistes de plateaux télévisés.

On suit le photographe Ali Arkady qui s'évertue à effectuer convenablement son rôle de reporter de guerre en Irak, c'est à dire témoigner, raconter la réalité.

Graphiquement, c'est lumineux et clair en extérieur, sombre et inquiétant la nuit et dans les huis-clos.

Le dessinateur nous épargne les pires scènes : la torture est plus en arrière-plan et les viols suggérés.

On peut en tirer les enseignements que l'on veut. Comme par exemple que la morale est un luxe dont les belligérants d'un conflit se passent facilement.

Ou que les journalistes (les vrais) ne sont pas les bienvenus là où les armées opèrent.

Mais il peut y en avoir d'autres...

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Prénom : Inna, tome 1 : Une enfance ukrainienne

On appris à connaitre Inna Shevchenko avec la bande dessinée Prénom : Inna, Tome 1, une enfance ukrainienne co-écrit et dessiné avec Thomas Azuélos et Simon Rochepeau.



À vingt-neuf ans, Inna Shevchenko, activiste féministe ukrainienne, est une figure majeure du mouvement Femen. Né en Ukraine en 2008, il se caractérise par des actions « seins nus » pour dénoncer l’utilisation du corps des femmes comme objet de violence, de trafic et de viol.



Elle a obtenu l'asile politique en France en 23 ans après avoir fait l'objet d'une enquête criminelle par la police ukrainienne



Ce récit, écrit à la première personne, raconte l’enfance (tome 1)d’Inna Shevchenko en Ukraine. Un récit sincère et authentique qui permet de mieux comprendre comment une petite fille craintive et timide est devenue cette icone rebelle et militante.



Mélangeant habilement récit documentaire et quelques scènes plus fictionnelles, ce premier tome, écrit à la première personne donc au plus près de sa jeune héroine , raconte à hauteur d'enfant comment une démocratie bien fragile s'éffrite peu à peu sous le joug de la corruption, de la criminalité et de l'abus de pouvoir.



D'abord observatrice un peu effrayée, Inna va vite passer du coté de l'action et de la rebellion.



Un tome 2 doit décrire son adolescence (tome 2) pour mieux comprendre tout son cheminement de cette figure de proue du féminisme international.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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La ZAD. C'est plus grand que nous

Au moment d’écrire cette critique, je ne sais toujours pas si j’ai aimé cette bande dessinée ou pas. C’est une sorte de témoignage vu de l’intérieur de la ZAD (Zone À Défendre) de Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes. On y découvre non pas une vision unique, la lutte et ses motivation sont assez floues, cette bande dessinée ne se centralise pas sur l’aspect politique, mais sur la manière d’occuper une zone, et surtout sur les différentes factions, parfois en totale contradiction, agriculteurs contre antispécistes, pacifistes contre black blocs, ce mélange rameute marginaux en tout genre, parfois pas très nets… Il doivent vivre ensemble, et ça ne se passe pas toujours bien. L’histoire ne cherche pas à défendre tel ou tel argument, c’est un peu ce que je lui reprocherais, je me suis trouvé un peu perdu à la fin de cette lecture, ne sachant trop quoi en penser. Disons que c’est une bande dessinée intéressante, mais presque trop neutre, il y avait sans doute trop de choses à traiter pour pouvoir tout englober. Chaque motivation de chaque individu mérite d’être racontée, mais elles sont toutes totalement différentes et finissent par s’embrouiller entre elles, on dirait que les auteurs n’ont voulu fâcher personne. Malgré son manque de radicalité, c’est pourtant une bande dessinée qui vaut le coup de lire, pour les toutes questions qu’elle pose.
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Prénom : Inna, tome 1 : Une enfance ukrainienne

Je découvre avec ce diptyque l'histoire de Inna Schevchenko dont je ne connaissais, jusqu'à présent, que son visage, son nom et, bien sur, sa lutte.

La jeune femme nus explique donc dans les quelques pages de ce premier tome, son enfance dans une Ukraine sortie du communisme mais ni de la pauvreté ni de la misère.

Elle nous raconte sa famille, la solitude et l'incompréhension dont elle a été la victime mais elle nous démontre aussi son courage, son ambition et sa force.

A travers quelques scènes bien choisies et bien racontées, Inna nous fait comprendre le cheminement de pensée qui l'a conduite à réclamer son corps comme étant sa propriété et non uniquement l'objet des désirs d'un homme et qui ne se réalise qu'à travers lui.

Le dessin est assez typé et nerveux, assez simple pour n pas dire simpliste par moment. Je n'aime pas tout mais il s'accorde bien le récit.

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Prénom : Inna, tome 2 : La naissance d'une Fe..

Suite du parcours de Inna Schevchenko qui est finalement arrivée à l'université de Kiev. Elle se démarque à nouveau par son intelligence mais aussi par son envie de rendre l'Ukraine plus juste pour tous et surtout pour les femmes.

Inna est repérée et arrive facilement dans les arcanes du pouvoir mais la désillusion est grande lorsqu'elle réalise qu'elle est devenue un rouage du régime qui la dégoute.

Quand le tome se termine, nous sommes là où le monde découvre Inna et les Femen.

J'ai trouvé cette BD intéressante et édifiante même si on reste un peu sur sa faim par rapport à certaines lignes narratives, comme si l'auteure avait eu l'idée de placer des éléments pour les exploiter plus tard et les avait ensuite oubliés.

Une bonne lecture servie par un dessin qui manque souvent de finesse mais qui fait le job.
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L'homme qui en a trop vu

Octobre 2016.Ali Arkady arrive au sud de Mossoul en Irak. Il est envoyé par le quotidien allemand, "Der Spiegel", pour mener un reportage sur l'offensive contre Daesh. Il va ensuite partager le quotidien des soldats irakiens de l'ERD (emergency response division) et être confronté au pire.

Tortures, assassinats, exactions, viols... le journaliste filme, photographie et comprend vite que sa vie est en danger car ce qu'il voit, personne d'autre ne doit le voir. Simon Rochepeau raconte ces moments qui ont bouleversé la vie d'Ali Arkady. On comprend l'engagement du photographe, le conflit éthique du journaliste, les doutes et la peur de l'homme.

C'est à Isaac Wens que revient la redoutable mission de mettre en images ces souvenirs douloureux. C'est globalement sombre, le trait noir est épais mais vif, les personnages ont du relief et ressortent sur les aplats de couleurs ou les décors esquissés. Le regard du lecteur reste centré sur l'essentiel, les scènes dures et violentes, et sur l'homme qui a trop vu.

Le témoignage d'Ali Arkady, réfugié en France, a déclenché une tempête dont il subit encore les conséquences aujourd'hui. Y ajouter ce biais graphique est une excellente idée. Cet album permet de dénoncer et de montrer, sans la violence insoutenable des photos ou des films tournés sur place. 
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Prénom : Inna, tome 2 : La naissance d'une Fe..

Nos seins sont nos armes.

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Ce tome fait suite à Prénom : Inna (Tome 1-Une enfance ukrainienne) (2020) qu'il faut avoir lu avant car il s'agit d'un diptyque. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs de 82 planches, écrite par Simon Rochepeau, avec la participation d'Inna Shevcheko, dessinée et mise en couleur par Thomas Azuélos. Il commence par une page d'introduction, un texte d'une page, écrit par Shevchenko indiquant qu'il appartient à chacun de refuser d'être complice, qu'il y a une part d'autofiction dans ce récit, tout en conservant sa dimension de témoignage d'une époque, mettant en évidence les raisons qui ont poussé une jeune ukrainienne à rejoindre un groupe d'activistes, considéré depuis comme l'un des mouvements féministes les plus controversés.



En décembre 2008, dans l'université nationale à Kiev, la professeure Valentina Davilovna surveille ses étudiants dans l'amphithéâtre, en train de travailler sur leurs copies. Roman se lève, rend copie blanche à la professeure, mais avec une demi-douzaine de billets, jetant tout ça avec désinvolture sur son bureau. Katya Myslytska le fait remarquer avec dégoût à Inna Shevchenko, et elle se lève, sort à son tour sans rendre de copie. Elle se fait interpeler par la professeure qui lui dit qu'elle la convoquera à son bureau : Katya répond qu'elle n'a rien à lui donner. À la fin de l'épreuve Inna retrouve Katya sur les marches à l'extérieur et lui dit qu'elle a été un peu ridicule. Katya lui rétorque qu'elle n'allait pas se taire, et lui fait observer les berlines et les voitures de sport de type Porsche avec chauffeur qui viennent chercher des élèves. Elena descend de l'une d'elle dont le chauffeur lui a ouvert la porte, se dirige vers elles et leur demande si elles viennent à la réunion du lendemain. Elle y annoncera qu'elle cèdera sa place au parlement des élèves et elle pense qu'Inna pourrait lui succéder en tant qu'étudiante en première année de journalisme. Une fois qu'elle est partie, Katy a fait remarquer qu'il manque quelque chose à Inna : pas un pénis, mais des relations, faire partie du sérail, être issue d'une famille d'oligarques de Kiev.



Inna et Katya rentrent dans leur appartement, et ont la désagréable surprise de trouver leur propriétaire allongé sur le lit de l'une d'elle. Il est venu réclamer le loyer pour lequel elles sont en retard. Katya répond qu'elle a l'argent. Il ajoute qu'il y a d'autres manières de s'arranger, et il retire de sa poche une des culottes de Katya, qu'il porte à son nez pour la humer. Indignée, Katya reprend son bien et lui dit qu'il est temps qu'il sorte de leur appartement. Après son départ, elle va chercher la bassine en plastique sous la fuite d'une canalisation, et la vide dans une casserole pour la faire bouillir. Inna lui dit que c'est à son tour de payer le loyer, car ses propres parents ont payé les deux derniers. Katya avoue qu'elle vient de se faire virer du restaurant où elle était serveuse. Les deux amies s'assoient à leur petite table devant des assiettes vides et finissent par s'exclamer : du fric, on veut du fric ! Elles mettent de la musique et chantent avec : Du changement ! Nos cœurs l'exigent ! Nos yeux l'exigent ! Du changement ! Le lendemain soir, Inna se rend à la soirée chez Roman, avec une belle robe, et bien maquillée. Il s'agit d'une réception fréquentée par la jeunesse dorée de Kiev. Roman monte sur une chaise, et demande l'attention des personnes présentes : Elena cède sa place au parlement et Inna se présente pour la remplacer.



Le lecteur retrouve Inna Shevchenko avec une réelle impatience : elle a quitté sa ville natale, et intègre l'université à Kiev, une ville de plus de deux millions et demi d'habitants à l'époque. Il commence par découvrir l'introduction de la Femen qui évoque plusieurs facettes du récit : la nécessité de s'indigner et de protester, l'expérience unique de la vie et de la lutte de la première génération d'ukrainiens après la chute de l'URSS, les raisons qui ont poussé une jeune ukrainienne à rejoindre un groupe d'activistes. Son horizon d'attente est donc composé d'une reconstitution historique fidèle. Il retrouve les dessins un peu simplifiés, mais l'artiste ne renâcle pas à réaliser des images plus exigeantes en termes descriptifs quand la scène le requiert. C'est d'ailleurs le cas avec la page d'ouverture : un dessin en pleine page montrant le bâtiment de l'université clairement représenté, avec les bâtiments autour dont les détails s'estompent au fur et à mesure que leur distance à l'université augmente. Dans la page suivante, le lecteur retrouve la sensation de l'amphithéâtre avec les gradins correspondant. Ainsi, il peut se projeter dans différents lieux : le petit appartement grisâtre de Katya & Inna, le riche appartement de Roman avec même une grande terrasse, le club de strip-tease avec son ambiance un peu glauque du fait du faible éclairage, le salon étonnamment spacieux de l'université où la professeure s'entretient avec Inna, le grand bureau qu'Inna partage avec Ludmila Pavlova à la mairie, l'appartement plus grand où elle emménage grâce à son salaire, la pièce sinistre où se déroule l'avortement clandestin. Ces lieux sont représentés avec assez détails pour être convaincants même si le lecteur aurait apprécié des dessins avec un niveau descriptif comportant plus de détails. Par exemple, les murs de l'appartement de Katya & Inna sont surtout habillés par une mise en couleurs à l'aquarelle maronnasse, sans qu'il soit possible de juger de l'état d'insalubrité. Ou encore le bureau à la mairie ne comporte aucune information visuelle sur les accessoires et les outils de bureau.



Comme dans le premier tome, l'artiste sait insuffler de la vie dans chacun des personnages, les rendre plausibles et animés par des émotions. Il n'y a pas d'exagération romantique pour faire d'Inna une héroïne incarnant le courage, ou de Katya une victime formidable, ou de la professeure Valentina Davilovna une méchante mesquine et méprisable. De même, le dessinateur ne porte pas de jugement de valeur sur les clients du club pour homme. Cela n'empêche pas de voir que les unes et les autres éprouvent des émotions, de ressentir leur état d'esprit, tout ce qui génère de l'empathie. Le lecteur peut voir la soif d'apprendre sur le visage d'Inna, et la force de ses convictions. Il s'arrête en regardant une stripteaseuse défendre avec véhémence son droit à faire usage de son corps comme elle l'entend, face à Inna qui veut la convaincre qu'il s'agit d'une exploitation inique. Ce moment (page 26) se déroule avec un naturel confondant, et ce n'est qu'après que le lecteur comprend ce qui vient de se jouer, mesure toute l'ambiguïté de la scène : Inna ne peut pas décider pour les autres, mais la danseuse n'a peut-être pas conscience de la nature systémique de l'exploitation qu'elle subit, qu'elle n'a pas vraiment choisie. Cette sensibilité graphique permet de de restituer toute la force des scènes délicates comme la présence obscène du propriétaire dans l'appartement de Katya et Inna, ou la scène horrifique d'avortement clandestin où pourtant rien n'est montré de manière explicite.



Mais quand même… le lecteur repense à cette petite phrase de l'introduction : cette histoire est également enrichie de personnages, de lieux et de scènes de fiction. Voilà un curieux choix : alors que le lecteur pensait lire une pure biographie, il y a une part d'autofiction. Le lecteur vérifie sur la quatrième de couverture : il y est bien mentionné que ce récit écrit à la première personne raconte l'enfance et l'adolescence de la génération post-soviétique en Ukraine, inspirées par l'expérience personnelle d'Inna Shevchenko. Cette mention figurait déjà au dos du premier tome. Cela n'enlève bien sûr rien à l'engagement de cette femme, ni à la validité du récit. Même s'il a été quelque peu aménagé à des fins de dramatisation ou de clarté, il fait état d'une société malade. Le lecteur est ulcéré en découvrant le sort que ladite société réserve à ses étudiantes, aux conditions de vie qui les attendent en particulier les logements, aux profiteurs à l'affût, que ce soit le propriétaire lubrique, l'élu concerné par sa carrière, ou la fonctionnaire prévaricatrice.



Même si tout n'est pas authentique, le scénario présente la même retenue que la narration visuelle. Il n'y a pas de grands méchants, il n'y a pas de criminels immondes ou caricaturaux. Ce qui fait froid dans e dos, c'est la banalité de ce qui est décrit. Les forts profitent un peu des faibles en toute impunité, parce que c'est le système qui veut ça. Le propriétaire de l'appartement ne contraint pas les locatrices à des faveurs sexuelles en lieu et place du loyer : il le propose comme un arrangement raisonnable. Il est écœurant et en même temps il est visible qu'il trouve ça normal. Chacun essaye d'améliorer sa situation comme il peut. Dans le même temps, c'est la même société qui voit la naissance d'un mouvement comme les Femen. Une professeure d'université effectue un cours sur les suffragettes de l'organisation créée en 1903 au Royaume Uni. Une copine offre un livre de la féministe révolutionnaire de Lessia Oukraïnka (1871-1913) à Inna. La dernière séquence montre l'existence d'une bande organisée de Hell's Angels. Indépendamment de ce qu'il aurait souhaité comme degré de véracité d'une biographie, le regard du lecteur a changé sur Inna Shevchenko, grâce à une description convaincante du système social dans lequel peut naître un mouvement comme celui des Femen.



Avec la participation d'Inna Shevchenko, Thomas Azuélos et Simon Rochepeau donne à voir le parcours de la jeune femme qui a décidé de rejoindre le groupe d'activistes des Femen, alors qu'elle fréquente l'université à 23 ans. Même s'il est venu avec des a priori bien tranchés sur ce que doit être une biographie, il est convaincu par l'évocation de la société ukrainienne à cette époque, à la fois grâce à la narration visuelle simple et juste, à la fois par les différentes étapes de la prise de conscience d'Inna, et le seul moyen qu'elle peut envisager pour protester et hurler son indignation.
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Prénom : Inna, tome 2 : La naissance d'une Fe..

Il ya un an on découvrait le tome 1 du ditpique Prénom Inna, portrait saisissant de la jeunesse d'Ukraine après la chute du bloc soviétique à travers la parole d'une fgure majeure des Femen, Inna Shevchenko dont l'album raconte la naissance d'un engagement .



Le second volet de son récit, vient de paraitre toujours à la lisière du documentaire et de la biographie et prolonge comment son combat contre l'obuscrantisme et pour la libération a pu voir le jour.



Après l'enfance, au tour de l'adolescence et des années étudiantes. Au début du tome 2, on voit Inna entrer à l'université de Kiev à 18 ans pour entreprirendre des études de journalisme.



Inna va dès lors très vite prendre conscience des ravages de la prostitution pour les étudiantes les moins aisées et approcher de près les dérives de la société qui enferment les femmes dans un cadre tres patriarcal



Tout cela va lui donner de s'engager pour plus d'égalité et de justice et comment va lui venir cette idée d'utiliser son corps comme une arme .



Le scénariste Simon Rochepeau qui a pu aller en Ukraine sur les traces du passé d'Inna reconstitue ces années de lutte avec réalisme et acuité, porté par des illustrations toute en subtilité de Thomas Azuelos.



Une biographie qui échappe au piège du didactisme en restant au plus proche de l'humanité et de la révolte de son héroïne.
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Prénom : Inna, tome 1 : Une enfance ukrainienne

Bienvenue sur cette nouvelle critique !! Où l'héroïne, Inna, dès le début, trouve une force de courage de continuer malgré un choc. Je découvre l'Ukraine d'il y a 20 ou 30 ans d'un point de vue atypique... Par exemple, auriez-vous déjà imaginé couper un Bounty en 3!? Pour cette famille, le bounty, c'est un lingo d'or. Après ça parle de politiques que je connais pas... P64, défense de la démocratie haute en couleurs. Et puis, le papa est super !! Quant à la fin, elle m'a fait sourire.
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Prénom : Inna, tome 1 : Une enfance ukrainienne

Ce tome est le premier d'un diptyque consacré à l'enfance et à la jeunesse d'Inna Shevchenko. Il s'agit d'une bande dessinée en couleurs de 98 planches, écrite par Simon Rochepeau, avec la participation d'Inna Shevcheko, dessinée et mise en couleur par Thomas Azuélos. Il commence par une page d'introduction, un texte d'une page, écrit par Shevchenko indiquant que chaque vie individuelle est souvent façonnée par l'histoire collective et que la société dans laquelle elle a grandi lui a donné la liberté de rêver, de prendre des risques et de faire de son mieux.



À Copenhague le 14 février 2015, Inna Shevchenko participe à un débat organisé au Centre culturel Krudttønden, à propos de la liberté d'expression, quelques semaines après l'attentat contre Charlie Hebdo. Au moment où elle se met à parler à la tribune, des coups de feu ont éclaté derrière la porte. Elle a rapidement compris que ce n'étaient pas des pétards, pas une blague. Elle s'est relevée et elle a couru vers une porte sur le côté. Les gens se précipitaient pour sortir, ils se bousculaient, ils tombaient. La police arrive et prend en charge les victimes, leur proposant une aide psychologique. Ils cherchent l'intervenante qu'un policier finit par trouver dans une salle annexe, assise à un bureau, et en train de donner une interview à chaud. Il lui indique qu'elle doit être en état de choc et qu'elle doit se reposer. Elle lui crie dessus en lui disant que ça va aller, qu'elle va tenir. Elle est assise seule sur une chaise dans le noir, et elle s'exhorte à tenir bon.



La jeunesse d'Inna Shevchenko s'est déroulé à Kherson, une ville située dans le sud de l'Ukraine, d'environ 300.000 habitants, à environ 450 kilomètres de Kiev. En 1996, Inna a 6 ans et sa famille habite dans un appartement, dans un grand ensemble immobilier. Ce soir-là en janvier 1996, l'électricité est coupée, comme ça arrive régulièrement. Yulia, sa grande sœur, est en train de faire ses devoirs à la bougie, pendant qu'Inna s'amuse à réciter les noms des continents à haute voix en les pointant sur une mappemonde, ce qui exaspère sa sœur qui ne peut pas se concentrer. Valery, leur père intervient et va coucher la petite Inna. Elle demande qu'il lui raconte une histoire. Il lui parle à nouveau de la fois où il était allé en Espagne avec des potes, et qu'il leur avait fait croire qu'il parlait espagnol et même catalan. Il avait réussi à acheter une paire de baskets Adidas pour un copain. Enfin il lui chante une chanson traditionnelle avant de la laisser s'endormir. C'est autour de Yulia d'aller se coucher. Le père reste seul dans la salle à manger avec sa bougie. On toque à la porte. Il espère qu'il s'agit de se femme Olga qui est de retour, mais c'est son cousin Vanya avec son garde du corps Kolya. Ils viennent fêter l'achat d'une scierie. Kolya estime qu'en cinq ans de démocratie, le peuple a plus souffert qu'en soixante-dix ans de communisme.



La quatrième de couverture explique bien la nature de cette bande dessinée : raconter à la première personne l'enfance et l'adolescence d'Inna Shevchenko, devenue une activiste féministe ukrainienne, et une figure majeure du mouvement Femen. L'introduction qu'elle a rédigée écarte tout de suite la crainte d'une hagiographie : elle explique que sa vie a été façonnée par l'histoire collective dont elle a fait partie, et que la vie en Ukraine dans les années 1990 et 2000 (chômage, criminalité, manque de nourriture et humiliations) ont tout naturellement incité la jeunesse à rêver et prendre des risques. Effectivement au fil des séquences, le lecteur découvre plusieurs phases de sa vie, en 1996, en 2000, en 2004, en 2007/2008, comme une forme de chronique familiale centrée sur sa personne, incluant d'autres membres de sa famille, sans glorification de sa personne, sans louanges admiratives, juste un quotidien banal et normal pour elle et pour le reste de la population de cette région du monde à cette époque. Le lecteur peut donc très bien ignorer qui elle est devenue, ou faire fi de ce savoir pour juste suive une petite fille puis une jeune fille dans sa vie de tous les jours. Schevchenko ajoute dans l'introduction que Simon Rochepeau est bien un auteur car il a effectué les recherches nécessaires pour contextualiser les souvenirs d'Inna dans les événements politiques et sociaux de l'époque.



Dans la mesure où il s'agit d'une (auto)biographie, le lecteur s'attend à un dessin descriptif et réaliste, peut-être même quasi photographique. La première séquence lui montre qu'effectivement l'artiste s'attache à représenter des éléments concrets pour une reconstitution de type historique, mais sans en devenir l'esclave. Ses contours peuvent parfois s'avérer un peu lâches pour conserver une impression de spontanéité, et il règle le degré de détails en fonction de la séquence, de précis, à vague. Dans cette introduction, le lecteur peut voir l'uniforme d'un policier, les voitures de police, les chaises vides dans le centre culturel, quelques rescapés en train d'être pris en charge, et la couronne de fleurs d'Inna, mais pas le détail des installations techniques ou de l'aménagement du bureau dans lequel elle répond à une interview par téléphone. Il en sera ainsi tout du long de ce tome, les endroits étant plus ou moins tangibles en fonction de la manière dont ils sont représentés. Par exemple, la cuisine de l'appartement des Shevchenko est dessinée avec plus de détails que la chambre des filles, sans que le lecteur ne puisse se faire une idée concrète des matériaux employés, de la qualité des meubles de cuisine. Par la suite, il se fait une idée assez vague de l'implantation des arbres à proximité de la scierie sans pouvoir reconnaître leur essence. Il dispose d'une impression générale de la disposition de la classe d'Inna, une peu plus précise du bureau de la directrice. Il reconnaît bien l'architecture très fonctionnelle de l'ensemble d'immeubles où habite Inna. Il peut voir l'amphithéâtre dans lequel elle effectue son premier discours devant les élèves, ou la boîte de nuit dans laquelle l'emmène Alekseï.



Rapidement le lecteur se rend compte que l'objectif de l'artiste n'est pas une reconstitution photographique des différents endroits de Kherson où s'est déroulée la vie d'Inna, mais plus de donner une bonne idée du lieu et de l'émotion qui habite la jeune fille. Pour ce faire, il utilise les couleurs de manière élégante : le blanc-gris à Copenhague pour une atmosphère froide et quelque peu mortifère, le brun foncé pour la pièce où Inna se trouve seule pour souligner son isolement, le marron tirant vers le gris lorsque Valery raconte une histoire à sa fille entre grisaille d'un quotidien terne et douceur d'une lumière tamisée, etc. Le lecteur se rend compte que cette approche des couleurs apporte plus de consistance aux cases en complétant les traits encrés avec des textures et une ambiance lumineuse, et suggère un état d'esprit, celui de la jeune Inna qui s'avère communicatif. La narration visuelle réussit à montrer des lieux uniques sans s'encombrer de détails, et à rendre les personnages très humains, sans que le scénariste n'ait besoin d'expliciter ce qu'ils pensent. En particulier le jeu des acteurs et l'expressivité de leur visage, la justesse de leurs postures génère une empathie chez le lecteur qui éprouve la sensation de côtoyer de vraies personnes.



Les auteurs montrent aussi bien les années de développement d'Inna Shevchenko que des facettes de la société dans laquelle elle grandit, tout en restant au niveau de l'individu. Il est donc question de l'indépendance de l'Ukraine, encore récente (16 juillet 1990), du président Leonid Koutchma et de son successeur Viktor Ianoukovytch, de la corruption et de la criminalité, de la révolution orange de décembre 2004 / janvier 2005, de la mort du journaliste Gueorgui Gongadzé (1969-2000). Ces événements parlent plus au lecteur qui en est vaguement familier, ou sinon l'incite à aller consulter une encyclopédie en ligne, car le scénariste ne transforme pas cette (auto)biographie en cours d'histoire. De manière incidente, le lecteur voit Inna Shevchenko vivre dans cette société et comment elle y répond, elle s'y adapte. Effectivement, la narration ne la transforme ni en une héroïne, ni en une passionaria dont c'est le destin depuis la naissance. Elle vit dans le monde dont les forces systémiques lui parviennent par l'entremise des conséquences qu'elles ont sur les personnes qui les entourent. Elle voit la capacité de résilience de son père même si elle ne sait ni la nommer ni la conceptualiser. Elle perçoit la détresse de sa mère, quelques petits trafics, l'horreur de son oncle dont le fils a été victime d'un attentat, l'argent facile, la contradiction irrésoluble entre l'éducation scolaire et la place de la femme dans cette société à l'époque, etc. D'une certaine manière, ces circonstances extérieures la façonnent sans qu'elle ne manifeste elle-même de volonté propre, si ce n'est son caractère. Cette présentation se situe à l'opposé d'un destin romanesque ou de l'avènement d'une sauveuse. Sa vie est le fruit d'un concours de circonstances, dans une période donnée, à un endroit du monde particulier, avec un père qui soutient sa fille. Il ne s'agit pas d'admirer cette demoiselle, plus de la comprendre.



La couverture de cet album est très explicite : il s'agit de suivre l'enfance d'une demoiselle vivant dans une grande ville en Ukraine dans les années 1990/2000. En feuilletant l'album, la narration visuelle n'impressionne peut-être pas beaucoup, mais à la lecture elle s'avère très pertinente avec un savant dosage de ce qui est représenté, et une utilisation des couleurs pour accompagner et éveiller les émotions chez le lecteur. L'ouvrage ayant été écrit par un tiers, il s'agit d'une biographie à la première personne d'Inna Shevchenko, Simon Rochepeau la montrant faire l'expérience des événements du quotidien de la société ukrainienne à Kherson à cette époque, dépourvu de tout effet romantique, entre journal intime et reportage factuel. Le lecteur apprécie de pouvoir ainsi faire l'expérience de cette vie et de ses singularités.
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Prénom : Inna, tome 1 : Une enfance ukrainienne

C'est la jeunesse d'une femen des plus connue, reconnue.

Cela n'a qu'un intérêt "historique" limité car c'est clairement, mais franchement une vision revolutionorangecentrée.

Sinon, j'ai trouvé les graphismes assez basiques, ressemblant typiquement à une mode "réalisme de l'est" qui ne l'est pas finalement.

J'ai eu du mal avec certaines proportions, des tailles de personnages fluctuantes.

Sinon la jeunesse de Inna est intéressante à suivre mais sans plus, il n'y a rien de très original. Je dirai même qu'en regard de la situation des ex-républiques soviétiques, elle semble avoir eu une jeunesse heureuse.

De là à penser que ses engagements ultérieurs, à l'instar d'autres jeunes femmes modernes et médiatiques (suivez mon regard vers le Nord Ouest), sont le fruit d'une petite bourgeoisie privilégiée, il n'y a qu'un pas que ma connaissance parcellaire de cette zone géographique ne me permet pas de franchir.
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Prénom : Inna, tome 1 : Une enfance ukrainienne

Vous connaissez sûrement Inna Shevchenko. C'est une des grandes figures féministes ukrainiennes et elle fait partie activement du mouvement "femen", dont les membres manifestent seins nus pour protester contre l'utilisation du corps féminin (prostitution, viol, ...).



Inna Shevchenko est également une autrice engagée et son ouvrage intitulé "Héroïques" apparaît souvent dans mon feed Instagram et je pense que ce titre fera partie de mes prochaines lectures.



Dans ce roman graphique, le trait de crayon de Thomas Azuélos, et la plume de Simon Rochepeau retracent l'enfance d'Inna, au sud de l'Ukraine, dans une ville nommée Kherson. Nous la voyons enfant, puis adolescente et jeune femme. D'abord discrète et timide, elle prend confiance en elle en observant ce qui se passe autour d'elle : l'Ukraine est une démocratie depuis peu, gangrenée par la corruption, la violence et l'oppression.



Face à toutes ces injustices, Inna est déterminée à faire entendre sa voix.



Ce qui est raconté ici est son histoire mais aussi l'histoire de son pays.



Ce premier tome se termine lorsqu'elle entre à l'université à Kiev, malgré l'opposition de certains de ses professeurs et de ses proches, mais avec le soutien de son père, qui croit en elle.



C'est une lecture très intéressante, qui prend une saveur particulière à la lueur de l'actualité, hélas...


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Prénom : Inna, tome 1 : Une enfance ukrainienne

Inna Shevchenko est aujourd'hui l'une des figures de proue du mouvement féministe ukrainien, Femen. La jeune femme, désormais exilée en France, a choisi de nous restituer son enfance dans le premier tome de ce diptyque aux côtés de Simon Rochepeau.



La fillette a six ans en 1996 et elle grandit dans un pays en crise. L'effondrement du bloc soviétique n'a pas eu que des conséquences positives pour la population ukrainienne. Chômage, criminalité, corruption et pauvreté, cette bande-dessinée nous dresse un tableau obscur de l'Ukraine.



Mais c'est aussi le portrait d'une enfant, d'une adolescente au caractère déjà bien trempé. Au fil des années, sa détermination ne fera qu'enfler jusqu'à son entrée à l'université de Kiev qui clôture ce premier volume.



Un roman graphique qui met en lumière la souffrance de toute une population durant cette période difficile. Inna est le reflet d'une génération qui a connu la faim, les coupures d'électricité, les humiliations. On découvre également par le biais de ce récit les origines de son engagement. 



J'ai été conquise par les dessins de Thomas Azuélos. Les couleurs sombres de cet album se font l'écho du quotidien morose et rude qu'endure l'Ukraine durant les années 1990. 



Une lecture captivante et éclairante avec le portrait de cette jeune ukrainienne qui a choisi de faire entendre sa voix coûte que coûte, qui nous raconte son histoire, mais aussi celle de son pays. Il me tarde désormais de découvrir la suite du parcours d'Inna.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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La ZAD. C'est plus grand que nous

Une bande dessinée sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, ses luttes, ses vies réinventées, ses tentatives d'autres modes de vie en collectivité.



Le dessin est sobre, joliment coloré. Le récit n'est pas toujours captivant, mais évoque bien les thématiques atour de la ZAD, notamment les contradictions entre paysans et militants écologiques et libertaires, la question de la violence, etc.



Ce n'est peut-être pas une grande bande dessinée, mais elle a tout de même un certain intérêt.
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L'homme aux bras de mer

Avec ce titre poétique, c'est un lourd roman graphique tiré d'une histoire vraie et tirant de l'émotion et de l'humanité. De son enfance pauvre de pêcheur de langouste à la misère et à la violence, on se trouve pris d'empathie pour Mohamed, jeune pirate Somalien prisonnier en France en attente de son procès et qui trouve une seconde famille auprès de Maryvonne qui lui apprend le français au parloir avant de tout faire pour qu'il puisse obtenir une liberté conditionnelle et intégrer les compagnons d'Emmaus. Là, au milieu d'autres "cabossés" de la vie, Momo apprend la patience, la guitare et l'espoir d'une vie meilleure. Une très belle histoire illustrée sensiblement à l'aquarelle, qui passe aussi sur les détails sordides de la réalité. A lire vraiment.
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La ZAD. C'est plus grand que nous

Ce récit met en lumière un combat aux multiples facettes contre l'aménagement capitaliste du territoire et la défense de la terre, de la nature, de l'écologie, du vivre ensemble autrement.

Entre fiction et documentaire, une manière de s'interroger sur les formes de violences inhérentes à toute lutte.

Quels moyens humains et quelles stratégies de défenses sont requises, nécessaires, pour venir à bout d'autres violences en présence ?

La fin justifie-t-elle les moyens ? Je me suis sentie ébranlée par cette interrogation inspirée de faits réels.

Je recommande cette lecture pour une élargir les champs de pensées et cultiver des possibles utopies *-*

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La ZAD. C'est plus grand que nous

Les politiques pensaient que le fameux projet de Notre-Dame-des-Landes allaient passer comme une lettre à la Poste. Et bien cela a été le cas quand le système est dysfonctionnant. Tu peux mettre l'enveloppe dans la boîte mais si tu ne paies pas un bon supplément on ne te garantie pas que cela arrivera bien à son destinataire. Et malgré un jolie montage financier, ce fameux aéroport pas si nécessaire ne verra pas le jour après une longue période de contestation. Quel image l'état a t'il s'il ne peut déloger quelques rebelles? Comme si des citoyens qui se réunissent pour défendre une cause lié à la pollution du sol, de l'air et de la corruption étaient forcément des loufoques que quelques matraques pouvaient dresser. Un boy's club, les lieux de prostitutions, des investisseurs ça se sont des groupes intéressants qu'il faut soutenir car utile. Pourquoi les gens qui luttent si ce n'est pas dans le sens des intérêts des politiques et des amis de ceux au pouvoir étaient forcément insensées? Thomas Azuélos et Simon Rochepeau ont été au coeur de l'organisation pour en proposer un autre regard. Mobiliser de très nombreuses personnes qui occupent un sol et sur du long terme est loin d'être une balade de plaisir. Les jeux de pouvoir, les rivalités sont également présentes. C'est inhérent à l'être humain. Mais il tente de former toujours un collectif unis malgré leur différences de point de vue. Ils tentent de vivre en autonomie en cultivant la terre sans pesticide et veiller à leur sécurité malgré les attaques des gendarmes qui arrêtent, frappent ceux qui s'opposent à eux et détruisent tout ce qui se construit. Une immersion intéressante qui montre que le combat est aussi bien à l'intérieur d'un collectif qu'à l'extérieur. Avancer ensemble est un vrai défi. Une lecture intéressante qui nous fait réfléchir à nos choix/non-choix et ses conséquences,


Lien : https://22h05ruedesdames.com..
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L'homme qui en a trop vu

Ali Arkady est kurde, photo reporter dans les zones de guerre. En 2016, Der Spiegel, célèbre journal allemand, lui demande un reportage dans Mossoul assiégé. Comme il a suivi des unités luttant contre Daesh à Falloujah, il leur propose de les suivre durant leur contre offensive. Il apprécie ces hommes courageux et qui partagent facilement leurs actions; Mais rapidement, il va comprendre que ces héros ont aussi des failles, énormes, et qu'il leur arrive, parfois et finalement assez souvent, de profiter de leur autorité, pour s'emparer d'une femme, de biens qui les interesse, de faire prisonnier des civils sans raison ou en inventant des affections pro Daesh...Surpris, puis inquiet, Ali va commencer à se poser des questions sur les intentions de ses "amis" tands que ceux ci vont l'entrainer dans leurs exactions,

A deux reprises, il sortira de sa stricte observation de journaliste, ce qu'ils avouera plus tard aux autorités.

de plus en plus écoeuré, il finira par les dénoncer et devra fuir de son pays, les militaires voulant lui faire sa peau ainsi que celle de sa famille.

Un parcours particulier puisqu'Ali vit a priori en France désormais;

Un focus réalisé sur l'offensive de Mossoul, historiquement intéressant, c'est sombre, sale comme ce type de guerre civile, où le moindre pouvoir déclenche des abus sans nombre.

A lire en s'accrochant.
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Prénom : Inna, tome 2 : La naissance d'une Fe..

Une déception! j'attendais sans doute trop de cette BD. L'Ukraine m'intéresse ainsi que les FEMEN. C'est léger-léger. La jeune étudiante en journalisme obtient une promotion à la Mairie de Kiev, pourquoi? Un focus sur la prostitution des étudiantes, il aurait fallu peut être approfondir.

Comment est-elle contactée par les Femens? Vite fait . je n'ai rien appris.



Graphisme sans intérêt couleurs très moches.

Vite lu, vite rendu à la bibliothèque
Lien : https://netsdevoyages.car.bl..
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