Depuis toujours je suis curieux de la vie que mènent les moines; j'ai toujours eu envie de franchir la porte qui se referme sur eux. Et d'essayer de comprendre.
J'ai appris à me méfier des gens trop pieux, des observants dévots : ils ne savent pas assimiler la vie. Ils se consolent et se vengent en rêvant de nouritures célestes. Ceux-là m'inquiètent tout autant qu'ils m'attristent.
Lorsqu'on se rend sourd aux sollicitations de la vie, à la parole des autres, à leurs appels, on se condamne à ne pas grandir. Ceux qui boudent les appels de la vie se refusent à être nourris. Leur surdité peut devenir anorexie...