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Critiques de Ragnar Jónasson (2311)
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La dame de Reykjavik

Après ma lecture , j'ai pris le temps de consulter les nombreux et toujours intéressants commentaires des amies et amis babeliotes et j'ai pu constater que si ce roman avait capté l'attention de nombreux lecteurs et lectrices , il avait suscité des avis bien différents , une donnée que j'aime beaucoup , le pire étant l'uniformité des avis , dans un sens ou dans l'autre .

C'est un personnage bien particulier qui va occuper l'espace dans cette histoire . Hulda, brillante inspectrice de la police de Reyjavik .Pourtant , c'est une personne en détresse dont nous faisons la connaissance .Hulda , elle a 64 ans , et la " relève " présentée " comme brillante " , "celle dont les dents rayent le parquet " lui ouvre en grand et sans ménagement la porte vers l'immense et effrayant gouffre que représente " la retraite " . Ayant eu moi - même quelques difficultés à passer du monde professionnel au monde souvent envié mais tout de même un peu redouté de l'inactivité forcée , j'ai vraiment été perturbé par la dureté de ce changement de statut tel que présenté . Tout au long du roman , on partagera avec Hulda le cheminement intellectuel qui affecte et accapare sans cesse ses pensées, faisant naître une foule d'interrogations . Sorte de " fil rouge " , cette période douloureuse fera ressurgir chez notre héroïne des " vieux démons " de sa propre et pas si simple Histoire . Une " sortie " plus que violente du monde professionnel , des interrogations sur soi , un avenir sans grande certitude et pas forcément compatible avec ses qualités et son caractère, on a là une idée du "moral " de notre inspectrice lorsque son supérieur hiérarchique lui offre généreusement 24 heures pour rouvrir un dossier oublié, un dossier bâclé par un collègue bien peu scrupuleux ....24 heures ....24 heures pour remonter le temps , affronter le présent, effleurer le futur . Et dans un cadre des plus hostiles , celui de cette fascinante mais bien peu hospitalière Islande en hiver . Personnellement , vous l'avez compris, j'ai été pris d'affection pour ce personnage de Hulda , dans la mesure où j'ai eu l'impression d'avoir , comme elle , suivi un chemin pas forcément agréable. Ensuite , il y a l'intrigue policière, bien menée, certes , sans grande "envolée" , sans grande surprise non plus ,mais agréable, si on peut s'exprimer ainsi , avec , il faut bien le dire , un dénouement des plus ....Bon , vous verrez , hein , et surtout , n'allez pas directement à la fin...Ce serait un peu ballot...

C'est un ouvrage qui se lit très facilement , dont les chapitres courts donnent du rythme et qui présente différents personnages à différents moments de leur vie .Je ne dirai pas que c'est un roman exceptionnel dans le genre , mais , pour moi , je vous l'ai déclaré , il a eu un impact particulier , j'y ai trouvé un thème qui m'a sans doute un peu détourné de l'intrigue et m'a fait plus m'intéresser à ce changement terrible qu'est le passage à la retraite dans la vie d'un être humain . Et oui , c'est bien la lecture , non ? Chacun doit y trouver sa part .J'ai trouvé la mienne mais je comprends que d'autres aient été un peu " frustrés "

Allez , le confinement n'est , HELAS , pas terminé et je suis certain que les PAL n'ont pas encore dit leur dernier mot .De belles surprises enfin decouvertes....Courage à tous et à toutes et rendez- vous dans les librairies à la fin du confinement .....Ça va être " sportif " mais " bonnnnn!!!"
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La dernière tempête

Voilà, j'ai le regret de vous informer que Hulda et moi , c'est " comme Capri " , c'est fini . Notre idylle platonique vient de prendre fin dans l'est de l'Islande et , Covid ou pas , je reprends l'avion pour des horizons plus cléments, plus sereins .Des regrets ? Oh oui , bien entendu , car malgré une atmosphère plutôt glauque , j'ai passé un séjour inoubliable dans ce pays qui , il faut bien le reconnaître, ne recueille pas les suffrages pour le tourisme de masse . Tant mieux pour les autochtones et..la planète....et puis , quand on voit ce qui s'y passe ...

Je vous plante le décor. Une ferme . Un couple , Erla , la femme ,Einar, le mari, attaché, lui , viscéralement à cette bâtisse héritée des ancêtres....Un hiver de plusieurs mois , le froid , le sol gelé, la nuit presque perpétuelle, la neige en permanence , les communications quasi impossibles , bref , le Néant, l'ennui de "l'hibernation " . Seule possibilité : le CONFINEMENT .....Ce mot , on le connaît bien , maintenant , non ? Et bien là , c'est le CONFINEMENT puissance 10.... Que penser lorsqu'un étranger " perdu" dans une atroce tempête frappe à la porte pour demander assistance la veille de Noël ? Que c'est un miracle qui va apporter un peu de " respiration ", un peu de distraction dans une saison d'un mortel ennui ....? Sans doute . Ou peut - être pas . Surtout quand l'arrivée de cet inconnu s'accompagne de coupures d'électricité , que le téléphone lui - même...La tempête de neige qui augmente d'intensité vient faire peser sur l'ensemble une lourde chape de plomb ...Le décor est planté, le spectacle peut commencer ....

Et Hulda , dans tout ça ? Hulda , elle doit faire face , au travail , au regard négatif et moqueur de ses collègues masculins qui n'ont pas pour la femme , un regard particulièrement égalitaire. Comme partout , il " y a encore du boulot" , du chemin à parcourir , un chemin aussi long et périlleux que celui qui mène à une certaine ferme....

Et puis , il y a sa famille et là , si vous avez lu les deux précédents opus , vous savez des choses , suffisamment de choses ......Je n'en dirai pas plus à ce sujet si ce n'est que bien qu'intervenant tard dans ce récit, le personnage d'Hulda est vraiment " puissant " . Comment ne pas s'attacher à cette femme qui ...dont....

Encore une fois et peut - être même encore plus , j'ai été " transporté " par ce roman qui vient clore une trilogie originale par sa présentation , en ce sens qu'on " remonte le temps " au lieu d'en suivre le cours .Rassurez- vous , les trois volumes se lisent " séparément " mais je vous conseille cependant de les lire dans cet ordre perturbé , en rien " perturbant " pour les lecteurs et lectrices .

J'ajouterai que l'expression écrite est , une fois de plus , limpide , facile et nous tournons les pages avec avidité si bien qu'on se trouve ballottés dans " cette tempête " mais que le " salut " est possible . "Possible " , ai- dit , mais pas " AUTOMATIQUE " . C'est un polar noir , très noir , tout de même , mais écrit avec " finesse " et sans intention de " heurter " par des descriptions exagérément difficiles . Par contre , quelle oppression ...Le souffle souvent coupé. Dedans . Dehors . L'art de porter l'angoisse au plus haut.



Je quitte l'Islande le coeur gros à l'idée d' abandonner Hulda mais soulagé tout de même de retrouver un climat moins rude et un peu plus lumineux de par la longueur du jour ... Ouf . ...Ah , mince , le masque ...Je l'avais oublié celui - là.

A la ferme , on s'en passait .....Personne à l'horizon , personne , personne , jusqu'à ce qu'un pauvre voyageur égaré dans la tempête....Non , je ne veux pas y retourner ...je mets le masque et je préfère encore affronter la COVID , Mais je reviendrai , c'est certain car cet auteur , il est vraiment ...Phé..no..mé..nal.

Enfin , c'est mon avis , rien que mon avis .
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La dame de Reykjavik

Oh, quelle claque !

Je ne l'avais pas vu venir cette fin…

Hulda est une inspectrice islandaise de 64 ans que son supérieur pousse à la retraite, normalement, elle aurait encore quelques mois à faire, mais un jeune ambitieux a déjà été recruté pour la remplacer. On lui accorde quelques jours pour débarrasser son bureau, mais avant de partir, Hulda va s'intéresser à une vieille affaire non résolue, celle du décès d'une jeune réfugiée russe.

Le roman se déroule sur trois jours, trois jours pour découvrir si Elena, la jeune russe a été victime d'un meurtre ou pas. Trois jours pour faire le bilan d'une vie personnelle et professionnelle.

Le roman nous emmène dans des paysages sauvages et nous montre que chacun de nous peut receler un côté obscur qui nous pousse à faire des choses qu'on jugerait abominables et inadmissibles en d'autres circonstances. Un roman policier qui sort vraiment des sentiers battus.



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Snjór

Sur l'écran noir de ses nuits blanches,

Ari Thor fait des cauchemars

Sans lumière et dans le noir

Bjork peut partir en vacances

Sa vedette c'est maintenant Ugla

Pour lui dire qu'il l'aime rien à faire il flanche

Il a du cœur mais pas d'estomac

C'est pourquoi il prend sa revanche

Sur l'écran noir de ses nuits blanches

Où il se fait du cinéma



D'abord un gros plan sur la blanche

Puis un travelling panorama

Sur Siglufjördur grand format

Voilà comment le livre commence

Chaloupant, l'auteur s'avance vers moi...

Snjor, un polar de plus de trois cent pages

Des traductions d'Agatha plein les manches,

Il gratte des pages blanches

Où il nous fait un roman noir



Le voilà déjà entre mes doigts...

La fin arrive en avalanche...



Sur l'écran blanc de mes nuits noires

Où moi je lis en pyjama,

Une fois, deux fois, dix fois, vingt fois,

Je recommence la séquence

Où les victimes tombent à plat...

Ari Thor tourne tous les soirs

Y compris le dimanche...

Parfois il sonne, on ouvre, c'est un suspect...

Vas-t-il le prendre par les manches

Comme sur l'écran de ses nuits blanches ?

Non, il me dit : "T'en penses quoi ? "

Et il m'emmène sur les planches

Dans un théâtre rouge et blanc.



Me voilà alors dans le froid..

Où je glisse sur la blanche...



Pastiche givré de « Le cinéma » de Claude Nougaro



Fiche signalétique

Ari Thor ARASON

Né à Reykjavik

Age :23 ans

Profession : policier

Surnommé le Révérend

Première affectation : Siglufjordur

( petit port de pêche au Nord de l'Islande)

Etudes : Université de philosophie, puis de théologie

Situation de famille : Fiancé à Kristin (étudiante en médecine à Reykjavik)



Particularités : première enquête

Claustrophobe et orphelin



Météo : Tempête, neige, blizzard

(pas besoin de Bison Futé, on se déplace peu ou pas du tout!)



Un huit clos islandais, première enquête de la série Dark Iceland de Ragnar Jonasson.

A découvrir.
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L'île au secret

♫On se guette,

Traqués, à bout de souffle

Marchant

Pétrifiés dans nos manteaux

D'hiver

Refoulés aux frontières du mensonge

Des nations qui crèvent.

Tués par des rêves chimériques

Ecrasés de certitudes

Dans un monde glacé de solitude

Savoir

Si quelque part il y a

L'espoir

D'être un jour les enfants

Du hasard

Je vois ma vie projeter

Son futur dans l'espace

Et le silence me répond,

En secret..... Son Secret ....♫

-Let the Sunshine in -VF Julien Clerc- 1969 -



------♪----♫----🌋---🌘---🌞---🌒---🌋----♫----♪-----





Les apparences sont trompeuses

La réalité parfois empoisonnée...

La dame de Reykjavik

Un père en Amérique !?

Les fleurs de cytise sont toxiques

Rêves chimériques

Amour c'est les rats

les chiens ne font pas des chats

Mais qui a tué ton ex ! c'est tes rats !?

Pétrifiés dans des manteaux divers

silence crucial, Huis clos à ciel ouvert

Que faisiez-vous depuis 2 semaines, dans la nuit d'hier !?

soleil de minuit docteur Chouette'z Hair 🤓

Joues hâves, cernes marqués

l'air contrit, des exquis mots glacés

Resurgissent les fantomes du passé

---

---

Une ambiance sur l'îlot se crée ... 🤭

---

Un macareux , un claquement d'ailes

Un automne perpétuel

Véritable musée de l' Art ticule

A l'horizon le glacier Eyjafjallajökull

Y a du sang, y a meurtre ou simple accident !

y a eu éruption, y a corona, alors ya voll Quand !?

Qu'ai-je ouï, que déjà j'Eyja-------kull ....

Des livres, nous, le secret de l'Île...

et Let Sunshine in; Shining !!? 😱

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La dame de Reykjavik

Je reste partagé après la lecture du roman de Ragnar Jónasson. Partagé entre plaisir et déception.

L’intrigue commence de façon classique. Hulda, une excellente inspectrice de la police islandaise est mise à la retraite par son chef, contre sa volonté. Il l’autorise, toutefois, de rouvrir un cold case de son choix qu’elle devra résoudre en 24h. Dépitée et en état de choc, elle s’attelle à une enquête sur la mort d’une jeune russe.

Toutefois, si le fil rouge du roman est bien cette enquête, en vérité, les préoccupations de l’auteur sont ailleurs. Le passage de l’activité professionnelle à la retraite est très mal vécu par Hulda qui fait le point sur sa vie, et son passé remonte à la surface, souvent douloureux, son enfance, son mariage, sa fille. Et cette introspection émotionnelle la perturbe quand même sans ses investigations.

Deux autres intrigues sont racontées en parallèles, une femme séparée de son enfant et un jeune fille qui fait de la randonnée avec son compagnon. Ces trois histoires vont bien sûrs finir par se recouper.

J’ai pris plus de plaisir à découvrir le passé et les fêlures de l’héroïne qu’à suivre l’enquête policière, qui après un début prometteur piétine quand même pas mal pendant une centaine de pages au milieu du livre. Toutefois, L’auteur a su ménager une fin superbe dont je ne vous dirais rien, mais qui mérite la lecture.

La (petite) déception vient du fait que, malgré tout, ce roman reste superficiel sur ce qui en fait l’intérêt, c’est-à-dire le passé de Hulda. Le roman policier ne m’a pas emballé (sauf la fin) et le roman social, beaucoup plus intéressant ici, aurait pu gagner en profondeur. Je dis petite déception, parce que quand même, le roman terminé, le plaisir de lecture prédomine et que j’aurai aimé en avoir plus.

La succession de chapitres courts, voire très courts, dynamise le récit et accélère le rythme de lecture. Ragnar Jónasson écrit de façon nerveuse et la traduction me semble particulièrement réussie.

Un livre qui ne fait pas que du bien, vu les sujets traités, mais qui peut rafraîchir dans la chaleur de l’été.
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L'île au secret

Je pense que Rognar Jonasson va vraiment faire partie , et de façon définitive, de mes auteurs préférés du Nord. Après la " Dame de Reykjavik " , j'ai voulu retrouver l'inspectrice Hulda dans une nouvelle enquête , voulu en savoir un peu plus sur cette femme brillante dans son métier, mais apparemment bien mal dans sa peau lorsqu'il s'agit d'aborder sa vie personnelle .

Première singularité de ce roman , il nous projette ....dix ans en arrière , par rapport à l'opus précédent sans que , du reste , cela ne pose le moindre problème de compréhension pour le lecteur .

Deuxième singularité , Hulda semble " bien loin" de nous au tout début du roman . Préoccupée par des " quêtes personnelles ", on sait qu'elle est présente mais elle " prend son temps pour entrer en scène ".

Troisième particularité, on nous vante ( sans doute à juste titre ) la rareté des crimes de sang en Islande ...et là , deux cadavres ...Comme quoi , tout est relatif ...

L'histoire débute calmement , nous suivons deux jeunes gens visiblement amoureux qui vont s'isoler dans une résidence secondaire sur une île déserte pour....Oui , bon , on va les laisser goûter leur bonheur nouveau et , si vous le voulez bien , refermer sur eux , le voile pudique que constitue la porte de leur " nid d'amour " .....

Un événement imprévu, c'est le moins qu'on puisse dire , amènera sur les lieux l' inspecteur Andrés et l'inspecteur Lydur , deux hommes ...dont on reparlera . ...plus tard ..

Bon , et Hulda ? ...et bien , dix ans après les premiers événements , la voilà sur une autre scène de crime ( cool l'Islande !!! ) ..., un crime qui pourrait bien trouver son origine dans le passé . Et voilà. C'est tout . Pour le reste , il faut lire et ça , franchement , c'est plutôt agréable , enfin d'après moi .

D'abord , le style est vraiment agréable, limpide , ( il s'agit d'une traduction ) , simple mais franchement pas mièvre , alternant très judicieusement récit et dialogues , un roman vraiment vivant avec , de surcroit des chapitres courts et des ruptures nous faisant passer d'un personnage à un autre pour notre plus grand plaisir .

Les personnages sont peu nombreux et l'on ne se perd pas dans des dédales de " suppositions " plus ou moins farfelues .L'auteur nous a même évité de nous égarer vers des prénoms " imprononçables" , tout au plus peut on regretter la quasi- similitude des prénoms de Katla et Klara , mais bon ...

Et puis il y a l'Islande et ses " mystères naturels " et Hulda et ses "mystères humains " ....Et là...

Pour vous dire combien j'ai aimé, j'ai décidé de rester en Islande avec Hulda tant j'ai encore envie de découvrir des traces de son passé. Décidé, mais forcé un peu aussi : en raison de la crise sanitaire , tous les vols etaient reportés...C'est bien là première fois que je vais dire du bien de la Covid ...Dans la confortable chambre d'hôtel, sur le lit , alors que l'obscurité prend déjà ses aises , un livre : " La derniére tempête " de Ragnar Jonasson . Trop accueillants ces islandais ...Je vous laisse , j'ai un programme chargé et je reviens vers vous ( ou pas ...) dès que possible ....Aprés la " dernière tempête "

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Dix âmes, pas plus

Qu’est ce qui a bien pu l’amener à rompre avec son amie, sa mère, ses habitudes ? un choix de vie ? son destin tout simplement ? Il fallait toute de même de sérieuse motivation pour aller dans ce coin perdu au milieu de nulle-part, là où les éléments sont capables de se déchaîner, forçant les gens à s’enfermer, là où elle allait être ravitaillée par les corbeaux, là où elle espérait rencontrer une communauté accueillante dans ce village de Skalar, isolé au fin fond de l’Islande.



Accueillie par une femme sympathique, elle se voit confier un poste d’enseignante dans une classe de deux élèves, deux petites filles. Mais si l’accueil du premier jour est correct, elle devra être acceptée par certains personnages plutôt antipathiques, elle aura a sonder les dix âmes présentes sur ce territoire, elle entendra des témoignages, vrais ou pas, elle sentira bien le non-dit chez ces gens-là.



Oui c’est vrai, de l’action, il y en a peu, et c’est ce qui fait le charme de ce roman, pas vraiment angoissant sauf peut-être pour notre héroïne qui sera le témoin d’événement surnaturels, qui devra forcer des portes afin de percer le mystère qui plane sur ce bout de terre glacée.



Les passages en italique, peut-être destinés à fournir des indices m’ont plutôt agacée et j’ai fini par les lire très rapidement, estimant qu’ils apportaient bien peu au roman.



Bon roman d’ambiance avec une fin trop rapide qu’on dirait expédiée pour en terminer avec le récit, une résolution trop facile et une conversion des habitants sans transition. C’est dommage.



Je n’ai toutefois pas été trop déçue par le dénouement. Un livre qui se lit rapidement et ne demande pas trop d’efforts, sauf peut-être pour la mémorisation des noms propres.
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La dame de Reykjavik

Ça fait du bien de lire un roman policier islandais froid et venteux en pleine canicule...C'est rafraîchissant !

Encore jamais lu de polar de Ragnar Jonasson mais quelle claque ! Apparemment, d'après l'avis des Babeliots et Babeliotes, ce récit ne ressemble pas à ses autres livres. L'héroïne, Hulda, 64 ans, est une des meilleures enquêtrices du poste de police de Reykjavik en Islande. Son chef, la convoque pour qu'elle parte le plus rapidement possible à la retraite car un jeune éphèbe la remplace dans quinze jours. Hulda a bien pensé à cette fameuse retraite mais pour elle, c'était plutôt à la fin de l'année. De guère lasse, elle demande à son supérieur, une dernière enquête à suivre, une vieille affaire non résolue. Une jeune russe, Helena, demandeuse d'asile, est retrouvée morte noyée. Est-ce un accident ou un meurtre ? Elle n'a que trois jours pour trouver...

Une magnifique enquête menée de main de maître ou dirais-je de maîtresse par Hulda. Elle m'a fait penser à la série anglaise "Les enquêtes de Vera" écrit par Ann Cleeves. Un même caractère indépendant, un peu sauvage comme les magnifiques paysages d'Islande, vivant seule avec ses démons.

La fin est tellement inattendue que j'en suis restée scotchée.

Un petit polar humain qui se lit vite mais ne s'oublie pas de sitôt.
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Dix âmes, pas plus

Excellent polar nordique tant pour l’intrigue, que pour l’ambiance et la construction.



Après un court séjour à Reykjavik, on accompagne Una à Skala, un hameau retiré peuplé d’une dizaine d’habitants, en mal de professeur pour les deux enfants du village. Les difficultés financières de la jeune femme constituent un argument essentiel pour qu’elle propose ses services. Arrivée sur place, des phénomènes étranges et une animosité progressive des locaux rendent la tâche plus compliquée que prévu. Puis survient le drame…



C’est le genre de thriller impossible à lâcher, que l’on dévore de chapitre en chapitre …allez, juste un de plus, pour se retrouver encore plongée dans l’intrigue au petit matin, où cela ne vaut pas le coup de laisser les dix dernière pages…



L’ambiance est sombre à souhait et aucun personnage n’est vraiment fiable. Il y a un moyen simple d’entrevoir la vérité, mais il faut y penser. Et les chapitres intermédiaires laissent vraiment dans le flou, tant il est complexe de les rattacher au récit en cours.





Une lecture très appréciée, dont je remercie Babelio et les éditions La Martinière.


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Sigló

Personnellement , et j'ai peut - être tort , l'Islande ne fait pas partie des pays que j'ai envie de visiter . Par contre , j'adore lire les romans qui s'y déroulent. Va comprendre . Cela fait 46 ans que ma tendre épouse me dit que je suis " compliqué " , ça va être très dur de changer ... J'adore me projeter dans un univers ....glacial , assis tranquillement , bien au chaud , dans mon canapé. Ragnar Jonasson , je l'ai déjà rencontré, j'ai apprécié, alors " Siglo " , ça allait de soi . Et je n'ai rien regretté , c'est un roman sympa ( oui , tiens , c'est bien ça, sympa ) .Même si tu piques du nez ( c'est mon cas ) après le café, tu rates pas grand chose et même, Ari Thor , l'inspecteur , il ne risque pas de te réveiller puisqu'à Siglufjordur , il ne se passe RIEN...Tu es au paradis et tu as le temps de t'occuper de ta vie privée. Kristin t'a largué, emmenant ton gamin , et ta copine Ugla se " repointe "... en même temps que Kristin et ton gamin . Oh , punaise . Le drame est évité mais...perturbé ( mince alors) , par la défenestation d'une jeune fille .. Pas moyen d'être tranquille !!!...La sieste , le respect des jours de fête, les intempéries ( c'est sûr que j'irai pas , la haut ). Pauvre Ari , il faut sortir de la torpeur . Soit il fait la sieste , soit il " b..." . Mais franchement , si t'arrives pas à suivre l'intrigue, tu as un problème parce que , ça court pas . De toute façon, personne ne peut se sauver de Siglufordur quand la tempête est là, alors , pourquoi courir ? Hein ?

Non , là , je me moque mais ....Ça va pas vite tout de même et l'intrigue est plutôt " légère " , voire " prévisible " . Pas ou peu d'actions , au moins ton coeur s'emballe pas , c'est bien pour ceux qui portent " une pile " ,non , c'est " linéaire " , bien traduit , sympathique ...Quoi , " sympathique " ? Oui , je confirme . Un bon moment pour une journée pourrie .

Un livre que je n'aurais pas été capable d'écrire et qui ne m'a pas déplu , avec toutes les réserves émises ci dessus . Lire un autre livre de Ragnar Jonasson ? Oui , sans problème, c'est un super bon moment de détente, sans prétention , bien construit ....Et puis , pourquoi s'affoler ? Il va pas s'envoler , le criminel , il y a une tempête.....Alors , cool , ça caille et le seul endroit où on se sent bien , c'est sous la couette avec ....Oh !!! Le criminel ? Rappelez - moi demain ou ....appelez mon adjoint ..C'est urgent ? Oui , ben , non .....

Ce genre de livre fait beaucoup de bien quand on fatigue , en cette fin d'année. Moi , j'aime bien, pas tout le temps , certes , mais ....une fois de temps à autre .
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La dame de Reykjavik

Hulda, 64 ans est inspectrice principale à la police de Reykjavic. Elle a toujours pris son métier à cœur avec un petit défaut toutefois : elle ne favorise pas le travail en équipe.

Son chef, Magnus, l'appelle dans son bureau et de façon abrupte lui annonce qu'elle doit partir à la retraite incessamment.

Elle se rebelle et demande de s'occuper d'une affaire trop vite classée, la mort d'une jeune réfugiée russe, Elena, retrouvée morte sur la plage près du centre de réfugiés.

Hulda est veuve, sans famille. Cependant, un petit espoir naît dans sa vie personnelle. Elle a rencontré Petur qui a son âge, avec qui elle pourrait s'entendre et ainsi ne pas se retrouver seule.

Les chapitres sont courts, mystérieux, passent de Hulda actuellement, à Hulda petite fille, à Hulda mariée, à un meurtre commis dans la campagne enneigée et dangereuse de Reykjavic. Le meurtre nous renseigne sur la victime mais pas sur le meurtrier.

Hulda découvre tout à la fin mais là c'est la surprise et elle est mauvaise.

Ragnar Jonasson abandonne son inspecteur Ari Thor pour passer à une autre aventure toujours aussi bien écrite et traduite car ses livres font chaque fois du chemin, d'abord traduits en anglais et ensuite en français.

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La dernière tempête

La trilogie de l'inspectrice Hulda de l'auteur Ragnar Jonasson est terminée. Une trilogie inversée puisque le personnage de Hulda a 40 ans dans cette 3e partie, 50 ans dans la 2e partie et 60 ans dans la 1ère partie.

Celui-ci est le 3ème et à mon avis le plus fort et le plus intense, quoique la fin du 1er est époustouflante également.

L'histoire se passe à l'est de l'Islande, dans un endroit reculé et cernée par la neige. Nous sommes à quelques jours de Noël, Einar et Erla, un couple à la retraite, vivent dans une maison typique, confortable mais isolée de tous. Ils préparent les festivités de Noël et attendent avec impatience l'arrivée de leur fille, Anna, pour la veille de Noël.

La tempête souffle fort et soudain quelqu'un frappe à leur porte. Ce soir-là, ils n'attendent personne, il neige et vente incroyablement, mais Einar, pas peu fier de son hospitalité, lui ouvre et le fait rentrer. Cet homme s'appelle Leo et dit qu'il s'est perdu lors d'une chasse avec des amis...

Einar le croit mais Erla sent cet homme dangereux et veux à tout prix qu'il parte.

On sait dès le début qu'il y aura plusieurs victimes car Hulda s'apprête à enquêter sur ce fait divers meurtrier. Elle n'est pas au mieux de sa forme, car sa fille adolescente, Dimma, refuse de quitter sa chambre, et pressent une dépression.

Voilà, j'ai planté le décor et au fil des pages, le récit se construit doucement mais sûrement.

Un très bon polar qui m'a bien tenu en haleine, on ne lâche pas facilement ce roman.
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Dix âmes, pas plus

J'avais lu de cet auteur les deux premiers tomes de sa trilogie sur l'inspectrice Hulda Hermansdottir que j'avais appréciés (le troisième m'attend dès que mon époux aura terminé sa lecture) et j'aime les polars nordiques, pour leur ambiance souvent sombre, peuplée de héros tourmentés. de bonnes raisons d'ouvrir celui-ci.

Quelle déception! Je n'ai jamais réussi à vraiment entrer dans l'histoire. Je n'ai pas tremblé pour l'héroïne, la trouvant d'ailleurs trop passive, Je n'ai pas ressenti l'angoisse, ni la tension mentionnées par d'autres lecteurs et chose rare quand je lis un polar, je n'avais aucune hâte de reprendre ma lecture.

Les passages qui m'ont le plus marquée sont ceux en italique, évoquant le destin d'une femme emprisonnée. Là dans ces quelques lignes à chaque fois, je voulais savoir, comprendre, alors que le reste du temps je me suis ennuyée.

Il reste quand même l'Islande, et son ancien camp américain, et sa nuit presque continue pendant les longs mois d'hiver, ses côtes déchiquetées, ce vent glacial.

Allez savoir pourquoi cela me plait autant, moi qui suis frileuse et déteste le froid ...

Un rendez-vous manqué pour moi, pour lequel je remercie néanmoins les éditions De La Martinière #Dixâmespasplus #NetGalleyFrance
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Snjór

L'Islande, c'est le bout de l'Europe, un pays que je rêve de visiter un jour, en été. C’est la glace et le feu, des paysages sublimes, des mythes étranges …en attendant il reste la littérature et les polars islandais pour voyager !



Snjór, ça veut dire « neige » … c'est le titre de la version française. Le titre original, lui, c'est « snjóblinda », une histoire de « cécité des neiges », dixit Google traduction, mais comme blind est aussi un mot anglais, j'avais compris le sens… Je suis toujours perplexe sur les choix des éditeurs. L'idée n'est pas totalement rendue. On garde le climat certes, et on laisse tomber les petits secrets d'une communauté, que personne ne veut voir.



C'est la lecture frisquette idéale de saison. De la neige, il y en a pas mal dans ce coin perdu du nord de l'Europe, plus qu'on ne pourra jamais voir ici, pas loin de Paris, où on s'embourbe dans 30 cm ! On n'a pas de pelles devant les maisons comme Ari Tor découvre devant la sienne. Si on n'habite pas à la montagne, on ne met pas de pneus hiver…bref, à Siglufjördur, en janvier, c'est la nuit polaire avec un temps de chien, blizzard, neige, avalanche...le pire qu'il est possible.



Il ne se passe rien en principe, dans la petite ville. Personne ne ferme sa porte à clés, juste quelques poivrots à ramener dans leur lit, c'est ce que dit Tomas en accueillant son jeune collègue Ari Tor, débutant dans la police. Pourtant dès l'arrivée du petit nouveau, un vieil écrivain est trouvé mort au théâtre. Peu de temps après, c'est Linda l'infirmière , l'épouse de Karl qui a le rôle principal dans la pièce, qu'on retrouve baignant dans son sang dans son jardin. Tout semble tourner autour des protagonistes des arts du spectacle, et méthodiquement après un temps de déni, Tomas et Ari Tor mènent l'enquête.



J'aime beaucoup ce polar qui nous parle aussi d'une société à un moment donné, en 2009, quand la crise économique était si dure pour les jeunes à la recherche de leur premier emploi, qui nous raconte une petite ville isolée en hiver, les habitudes des gens.



J'ai tout fait à l'envers, j'ai lu d’abord, du même auteur son second roman Mörk, ça m'a donné envie de remonter à l'origine des personnages.



L’aventure avec Ragnar Jonasson mérite vraiment le détour.





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La dame de Reykjavik

Après un interrogatoire avec une jeune femme qui a "renversé" un pédophile et qu'elle décide de passer sous silence, l'inspectrice Hulda Hermannsdóttir rentre directement chez elle. Pensive toute la soirée maintenant que l'âge de la retraite approche à grands pas. Veuve depuis quelques années, elle s'interroge également sur la relation, pour l'instant amicale, qu'elle entretient avec Petur, même si l'idée de se retrouver seule la terrifie. Le lendemain, elle a d'autres choses en tête puisqu'elle a reçu un mail de son supérieur, tard le soir, la priant de se présenter à son bureau. Et quelle n'est pas sa surprise de l'entendre dire qu'une nouvelle recrue les rejoint le mois prochain pour la remplacer et que, de ce fait, il serait tout aussi préférable que Hulda prenne sa retraite tout de suite. Une nouvelle qui l'estomaque et la laisse sans voix, elle qui a, depuis toujours, tout donné pour son boulot. Elle négocie tout de même avec son patron pour qu'il la laisse s'occuper d'une affaire non résolue, celle de son choix. C'est ainsi qu'elle se plonge dans le dossier d'une jeune demandeuse d'asile arrivée de Russie, Elena. La victime, selon le légiste, se serait noyée. Si des plaies à la tête pouvaient suggérer qu'elle avait reçu des coups, elle aurait tout aussi bien pu trébucher. Très vite, Hulda se rend compte que son collègue chargé de l'affaire a bâclé son enquête...



Premier volet de la série mettant en scène l'inspectrice Hulda Hermannsdóttir qui, à quelques jours de la retraite, décide de les consacrer à un cold case. Ce roman alterne trois récits : l'enquête menée par Hulda, l'histoire d'une mère séparée de sa fille et celle d'une femme partie randonner avec un homme. Trois récits qui, au fil des pages, se recoupent. Si le final peut surprendre, de même que les révélations concernant la famille d'Hulda et les événements traumatisants inhérents, si les paysages de l'Islande sont bien dépeints, l'ensemble, certes bien ficelé, manque de profondeur et de relief et aurait mérité plus de pages, certains sujets ayant pu être plus (mieux) développés. Le personnage d'Hulda, malgré ses drames vécus, sa bonne volonté, son dévouement, peine à émouvoir. Et ses apitoiements et ses questionnements à longueur de journée finissent par lasser.
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À qui la faute

Quatre amis qui partent en week-end dans un chalet isolé à la montagne en Islande en plein hiver, c'est du déjà vu, mais comme j'aime beaucoup cet auteur, j'ai cru que j’allais passer un bon moment.

Grossière erreur, je me suis ennuyée pendant un bonne partie du temps, car le début est lent et il ne se passe rien, et quand enfin, il se passe des choses, rien ne tient la route.

Les personnages sont antipathiques, dès le départ, je les ai trouvé mesquins, envieux ou égoïstes, alors qu'ils se fassent tuer par une avalanche, un ours ou assassiné n'avait pas beaucoup d'importance à mes yeux, je n'avais envie d'en sauver aucun !

La fin est bâclée, elle arrive soudainement, et tout est réglé en une page ou presque.

Je suis extrêmement déçue, je ne sais pas si c'est un vieux roman qui traînait dans un tiroir ou une commande écrite à la va-vite, mais ce roman n'est pas au niveau de ceux que l'auteur écrit habituellement.
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Dix âmes, pas plus

Parce qu'elle n'avait rien à perdre en terme d'amitiés, d'amour, de boulot à Reykjavik. Parce qu'elle n'arrivait plus à joindre les deux bouts, Una accepte la suggestion de son amie Sara, et répond à une petite annonce pour un poste d'enseignante dans un petit village au nord ouest de l'Islande. Un village perdu au milieu de nulle part, un village qui compte dix habitants et pas un de plus (enfants compris). Una sera la maitresse de deux fillettes.

Elle habitera dans les combles de la grande maison d'une des mamans qui sert aussi de salle de classe.

Très vite cet endroit devient hostile, Una arrive de nuit, (de toute façon , il fait toujours nuit ). Una n'arrive pas à dormir, elle croit voir le fantôme d'une petite fille habillée en blanc.

A l'exception de sa "logeuse" et d'un jeune homme, les villageois sont faussement accueillants ou pour le dire plus clairement, certains ont l'accueil hostile à peine poli.

Il fait nuit noire.

Toujours.

Tout le temps.

Du soir au matin, et du matin au soir.

Il fait froid. Très froid. Glacial.

Tout le temps.

Una tient bon jusqu'au jour où un visiteur disparait . Una sent bien que les dix âmes (pas plus) savent quelque chose, qu'ils ont des secrets. Pleins de secrets. Qu'ils se serrent les coudes.

Qu'y a-t'il d'autre à faire dans cet endroit coupé du monde ?

S'entraider. Tenir bon contre le froid. Contre la nuit. Contre la solitude.

Una ne peut pas rentrer chez elle, à Reykjavik, elle a loué son appart.



Et toi, lectrice, tu te dis, à toutes les pages : Mais rentres chez toi, bon sang ! C'est pas une vie , la nuit, le froid, l'aiglefin à tous les repas ! " ( Et puis, les bouteilles de vin vides qui s'alignent dans la cuisine....)

Mais Una tient bon, Una est courageuse. ( Una n'a pas la même notion de solitude que toi !).

Un roman sombre, captivant, un thriller avec une petite touche de fantastique, qui met de l'irrationnel dans l'histoire, quelque chose que personne ne peut maîtriser.

Original et opaque



Merci aux Editions de la Martinière et à Babélio pour cette Masse Critique privilégiée et pour ce voyage en terre inconnue...
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Snjór

Ce qui a de bizarre avec cette série, c'est que je ne la lis pas dans l'ordre, et pourtant, ça ne nuit pas à mon plaisir de lecture.

Je sais ce qu'il advient du couple Ari/Kristin, et pourtant, je m'en fais pour eux, comme si je ne savais rien ! Je sais qu'Ari restera à Siglufjödur, et pourtant je tremble qu'il échoue en tant que policier dans cette ville minuscule perdue dans le nooord...

A la suite d'un coup de fil, Ari Thor a eu exactement 3mn pour décider de son avenir . Partir de Reykjavik , laisser sa compagne Kristin, étudiante en médecine, pour Silufjödur, où l'attend un poste de policier et une maison de fonction, ou rester , et peut- être connaître le chômage. En deux secondes, Thor a décidé pour deux, (au grand dam de Kristin) , il partira. Mais le noooord , c'est hostile, neige, blizzard, nuit , et évidemment aucune connaissances. Perdu dans une ville où la météo joue un rôle important, perdu dans une ville où il n'a pas d'amis, pas d'amour, perdu dans son nouveau métier avec un chef qui ne manifeste aucun zèle, Thor aura fort à faire pour rester fort... Surtout qu'à son arrivée , on se met à mourir un peu trop souvent...

Ce que j'aime par dessus tout dans cette série, c'est la météo ! La neige, les congères, le froid, les bourrasques de vent mêlé de flocons qui obligent les gens à fermer les yeux quand ils marchent, , le village coupé du monde à cause du temps, la nuit, l'obscurité qui s'étend de novembre à janvier... C'est tellement loin de mon quotidien, au niveau températures, habitudes, nourriture, que je savoure mon voyage. le titre Snjor, ça veut dire : neige ...

Et là, cerise sur le gâteau, le personnage principal Thor , découvre (presque ) tout en même temps que le lecteur ! On ne peut pas rêver meilleur guide ...

Mais j'ai aimé aussi, son hésitation , ses errements amoureux, il a 25 ans .

Je crois que c'est le Ragnar Jonasson que j'ai préféré... même si la fin est décevante, et la police bien paresseuse, et peu efficace, pas étonnant, des lors, qu'il y ait d'autres meurtres dans les tomes suivants !

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Nátt

L'Islandais n'étant pas mon fort, je croyais m'avoir commandé le tout dernier roman de Ragnar Jonasson, mais je me suis glorieusement trompé : "Nátt" ou en version originale "Myrknaetti", est sorti à Reykjavík il y a déjà presque une décennie, en 2011. "Nátt" veut tout simplement dire nuit et "myrká" signifie sombre rivière.



Ce n'est pas bien grave, puisque j'ai pour cette île exotique du grand nord une vive sympathie et cela pour 2 raisons : la qualité des ouvrages de son illustre compatriote Arnaldur Indriđason et le souvenir de 3 familles islandaises qui vivaient tout près de chez moi lorsque j'habitais un petit patelin à Luxembourg. Les hommes étaient employés par la compagnie aérienne islandaise Loftleiđir, qui avait une base au Grand-Duché. Par la suite, l'épouse d'un des pilotes a ouvert un restaurant islandais à Luxembourg. Spécialités : des mets de poissons, bien entendu.



Un éditeur néerlandais, Alexander Schwarz, un amateur encore plus fana de cette île que moi, a publié il y a 2 ans un ouvrage remarquable de 319 pages avec un titre qui ne laisse point de doutes : "L'Islande d'Indriđason" ! Un guide original d'un pays fascinant qui vous conduit plus précisément sur les traces des inspecteurs du grand auteur des thrillers nordiques.



Un étudiant écossais en histoire d'art, Evan Fein, effectue sa première visite d'Islande. En route pour une source chaude légèrement à l'écart, il passe devant une maison en construction où il aperçoit le corps d'un homme. Il est évident que l'homme, dont le visage est couvert de sang, a été tué. Du coup, Evan souhaite qu'il eût choisi une autre destination pour ses vacances d'été !



À la suite d'une éruption volcanique, le soleil disparaît et le ciel devient tout sombre.

Après le meurtre brutal découvert par Evan d'Elias Freysson, la jeune journaliste Kristin décide d'aller vérifier sur place, ignorant totalement qu'une autre vie est en jeu. S'agit-il de la pure curiosité journalistique ou cette jeune dame cache-t-elle, au contraire, des choses importantes ?



Au poste minuscule de police de Siglufjörđur au nord de l'île où travaillent les héros de l'auteur sous la conduite d'Ari Thór Arason c'est naturellement le branle-bas de combat.

Est-ce que la pauvre victime Freysson était confronté à des problèmes aussi sombres que le ciel islandais après l'irruption du Grimsvötin ? Puis, il reste à élucider des énigmes du passé.



Pour Ari Thór et son équipe il y a donc considérablement de boulot sur la planche, ce qui n'empêche nullement Ragnar Jonasson de mettre en valeur pendant cette enquête policière les particularités et charme de son île natale.



L'auteur n'a que 44 ans et a produit déjà une dizaine de "scandithrillers" dont la vente dans le monde a dépassé le million d'exemplaires et qui ont été édités en 21 langues différentes.

Si Ragnar Jonasson n'est pas en train d'imaginer ou d'écrire des intrigues noires, il donne des cours à la faculté de droit de l'université de la capitale d'Islande, Reykjavík, où il habite.

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