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3.48/5 (sur 22 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Pierre Brasseur a vécu au Maroc puis à Nancy.

Après avoir démissionné de l'Éducation nationale, il a écrit un premier roman autour de Rimbaud, "Hortense Harar Arthur" (2002), publié dans la collection "Pierre de Gondol" (Baleine) créée par Jean-Bernard Pouy.

Il vit à Paris, où il travaille pour une boîte privée.

Source : www.k-libre.fr/
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Citations et extraits (10) Ajouter une citation
— Dans quelques années, on n'aura plus le droit de rouler comme ça, sans GPS ni téléphone. Il n'y aura même plus de flics de la route: chaque voiture sera reliée au réseau central qui connaîtra instantanément le moindre délit. Le contrôle sera absolu, les déplacements ne seront plus libres, le rêve totalitaire sera réalisé. Et la plupart des gens s'en ficheront, en se disant qu'ils ne font rien de mal et que ces mesures ne gênent que les délinquants.
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La vidéo #3 débute par le générique de 30 millions d’amis. On voit ensuite le présentateur caresser un labrador à la langue pendante, tout en disant, d’une voix doublée : « Nous allons vous révéler tous les secrets de l’animal préféré de millions d’entre vous : le banquier ! » Puis Kool Shen lance, sur scène, « à base de popopopop ! »

Les images suivantes sont tirées de films doublés par Antoine et Basile. Assis à son bureau, un banquier yankee ordonne d’une voix sèche : « Asseyez-vous, m’sieur. » En contrechamp, un petit homme afro-américain à la tête baissée tente une requête : « Je voudrais juste... » Le banquier le coupe de sa voix de fausset : « Je refuse car vous êtes un Nègre ! » À son tour, un clochard barbu tente une humble demande, mais : « Je refuse car vous êtes un pauvre ! » Puis la famille du film Bienvenue chez les Ch’tis entrouvre à peine la bouche : « Je refuse car vous êtes des ploucs ! Je veux que des Blancs parigots pleins de fric ! » et il hurle, debout, les bras levés, « Soyez milliardaires ou je vous emmerde ! Je vous emmerde ! Je vous emmerde ! » remixé comme dans les clips du vidéaste Khaled Freaks.

« À base de popopopop ! » fait à nouveau Kool Shen, puis l’image passe à la façade de la BNP et à l’enlèvement : un RER roule en sifflant, deux costauds masqués par un loup se jettent sur un homme et le frappent au foie. Fondu au noir, on se trouve dans une cave au mur tendu de draps jaunes. Michel Rabaud est à une table, le visage ramolli de peur et le buste voûté, éclairé par une lampe blanche qui donne un ton expressionniste. Il implore, « je voudrais juste... ». Mais deux voix hors champ l’interrompent :

– Tu n’auras rien. Car tu n’es qu’un banquier.
– Et que nous, nous sommes des pauvres, des Arabes et des ploucs.
– Tu es un fumier : nous te condamnons donc au fumier.

L’homme dresse des yeux incompréhensifs. L’image coupe. On voit un tas de plumes et de fumier dans une cour de ferme ; puis Rabaud, la veste couverte de goudron visqueux, sur lequel des gants s’occupent de coller ces plumes de poules et ces brins de fumier.

Zorro surgit en haut d’une colline, à cheval, masqué par son loup, contemplant l’horizon nocturne, sur le son de l’épée fendant l’air.
Enfin, deux saint-bernard courent gentiment dans les alpages et le logo FRP apparaît avec le slogan qui deviendra célèbre :
« Vous êtes le cauchemar. Nous sommes le réel."

Page 54-56
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Ils reviennent à l’épicerie. Nordine monte se laver des odeurs de bière, et Karim s’installe à la caisse tandis que son père va faire sa sieste. Il peut lire le texte final du film, qui défile sur l’air de Bob Marley :
« Cinq euros les tomates : manger sain, ce n’est pas pour le peuple.
« Ni Grand Paris, ni Plan Banlieue,
« Nous sommes les spectres de votre confort.
« Ce n’est cette fois qu’un hors-d’œuvre, un petit entraînement. »
La signature s’ensuit, « Front Républicain Populaire », « FRP », avec une croix de Lorraine entourée d’un cœur. Ce nom et ce logo lui ont paru stupides, comme le thème de Robin des bois ; mais Karim se passera ce soir de benzodiazépines, et s’endormira satisfait et fier.
Page 29
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" Tu t'en fous du collège, il m'a dit. Tu bosses l'anglais et les maths, c'est tout. Ensuite, si tu sais te fringuer et que t'as de l'humour, le monde entier sera à toi.
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Sa véritable identité lui apparaît cette nuit : il est d'abord un citadin, un homme des rues perpendiculaires, habitué à se nourrir dans des rayonnages et à avoir de la lumière en appuyant sur un bouton, comme des milliards de gens du Japon au Brésil, incapable de passer une nuit dans un bois sans risquer une pneumonie...
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Ils traversent des zones commerciales qui montrent la manière dont notre vieille France a été découpée à l'équerre : « Les managers sont les nazis d'aujourd'hui, affirme Marion, et nous, nous sommes les résistants. » Franck ne répond pas, et elle songe qu'ils devront frapper ces ZAC infernales, un jour, s'ils en ont le temps. Mais elle sait bien qu'ils ne l'auront pas, et pourront seulement souhaiter que des inconnus poursuivent leur travail dans des banlieues de plus en plus lointaines, Beauvais voire Dieppe et Orléans, jusqu'à Bombay et à Rio - où ils seront déjà, grâce à l'argent de la maison, transféré par Hendrix sur des comptes étrangers, pour s'y construire de nouvelles vies avec l'espoir de rester libres.
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La Voie lactée trace son halo : à Noisy, il ne l'a jamais vue, car les lampadaires masquent les étoiles, et ses parents n'ont jamais pu lui payer de vacances.
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Il faudrait tout changer pour que la banlieue vive, se dit Isabelle. Installer ici des usines et des ministères, des bistrots et des ateliers. Détruire les smartphones, les téléviseurs et les panneaux de publicité, qui nous aliènent tous. Racler les murs de leur grisaille.
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Une maison d'ouvrier comme on n'en fait plus, le garage à l'entresol avec l'atelier, construite en six mois avec des collègues : la camaraderie existait encore. Mais aujourd'hui, pour s'acheter cela, il faut être médecin à Paris.
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Lorsqu'on me demande : où êtes-vous né ? Je réponds : "A Paris, quartier des Batignolles, rue des Dames."
Ca fait joli, rue des Dames !
Eh bien, non, c'était rue Darcet. C'est moins bien.
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