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3.49/5 (sur 116 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1945
Biographie :

Philippe Lemaire a longtemps été journaliste, présentateur du journal télévisé de France 3 Rhône-Alpes Auvergne.

Auteur de chansons et réalisateur de films documentaires, il se fait remarquer dès son premier livre "Les Vendanges de Lison" (2003).

Il se consacre aujourd’hui à l’écriture. Il a notamment publié "La Mélancolie du renard" (2015), son son neuvième roman, "L’Enfant des silences" (2013) et "Rue de la côte-chaude" (2011).

Ardennais, Il vit en Rhône-Alpes depuis de longues années.

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Philippe Lemaire était présent à la Foire du livre de Brive. Il évoque sa rencontre avec ses lecteurs. En savoir plus sur « Mathilde » : http://bit.ly/2gTWovO Dans les années 1940, le parcours initiatique d?une adolescente encore insouciante s?ouvrant à la vie, à ses premières amours, à l?engagement. L?Occupation et l?arrivée d?un officier allemand vont bouleverser son existence. C?est une rêveuse, Mathilde. Ses grands yeux bleus la trahissent. Sur son vélo ou parmi ses livres, l?adolescente, pleine d?impatience, fuit la solitude de la maison familiale ancrée dans un Haut-Jura secret et rugueux. Et la monotonie de l?atelier de couture où elle travaille. Emma, Suzy, Claire, Jean et Pierre forment une bande d?amis à l?image de la jeunesse insouciante et laborieuse d?avant-guerre. Dans leur sillage, Mathilde s?ouvre à la magie des salles obscures, aux discussions engagées dans les cafés. Surtout, elle capte tout de leurs jeux amoureux qui la troublent tant? L?imminence de la guerre puis l?Occupation, un talent révélé pour la photo et les valses-hésitations de son c?ur feront grandir Mathilde. De spectatrice de la vie des autres, deviendra-t-elle, enfin, l?actrice de sa propre existence ?
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Citations et extraits (45) Voir plus Ajouter une citation
Les seaux à champagne étaient enfoncés dans le sable et les cols des bouteilles dépassaient de la glace comme de petites marionnettes de verre. Sara avait préparé une énorme quantité de toasts, certains au caviar. …
Sur une petite table, elle avait aussi disposé un immense plat de poulet froid et de salades. Les invités arrivaient les uns après les autres. D’abord Cole Porter avec sa femme, puis je reconnus Hemingway, en maillot de bain avec des gants de boxe. Il tenait Hadley par la taille. Picasso, en marinière, pantalon de toile et espadrilles, était accompagné d’Olga, sa ballerine russe. Ils esquissèrent en guise de salut une curieuse danse sur le sable au son du phonographe. Poitrine dénudée. Olga alla se jeter dans la mer, rejointe aussitôt par Joss. Sous l’eau transparente, dans l’éblouissante liberté de leurs corps, elles ressemblaient à deux naïades antiques. Un jeune peintre d’origine espagnole, un visage creusé, barré d’une fine moustache comme tracée au crayon de maquillage, me saisit le bras pour m’annoncer comme une fulgurante confidence qu’il rêvait de peindre des montres molles pour échapper au temps « qui nous dévore comme un chien » Son nom était facile à retenir, Dali. Hemingway expliquait aux Murphy qu’il s’était enfin résolu à écrire un premier roman :
- Ce sera un fichu bon roman. Des couples qui s’ennuient de partir faire la fiesta en Espagne et d’assister à des courses de taureaux et à des corridas.
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Sur le bateau les liens ténus qui s'étaient formés entre les passagers durant ces trois semaines se dissolvèrent d'un coup sous l'impatience des retrouvailles.
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Lire la préservait de la supidité du monde extérieur.
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On la sentait heureuse de pouvoir enfin montrer à quelqu'un l'endroit où elle vivait. Sa chambre. Ses livres.
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La messe, c'était pour faire plaisir aux femmes. Au ciel, les hommes réservaient plutôt leurs imprécations, histoire de présenter à Dieu l'addition des mauvaises années. Il fallait bien que les comptes se règlent...
Ils s'échauffaient d'autant plus les jours où le vin leur montait à la tête. Pas ce vin de repasse, ce pissat de renard qu'on obtenait en mouillant la grappe du pressoir et qui aurait été bien incapable de chambouler la tête de quiconque, mais celui qu'on dorlotait en le laissant vieillir dans les barriques de chêne... Dieu avait sa route. Les vignerons la leur. Elles ne se croisaient pas souvent.
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Philippe Lemaire
- Un bon souvenir est parfois plus vivant que la réalité. (irina à Kostia)
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Il se perdait dans d'interminables lectures qui le mettaient à l'abri des autres. Sans imaginer un seul instant tout ce que son attitude pouvait avoir d'orgueilleux et de méprisant pour les autres.
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"L e Leica, c'est l'appareil de l'instinct, lui avait affirmé le vendeur,il permet d'établir une complicité immédiate avec le sujet." Encore fallait-il que le sujet soit d'accord!
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L'humiliation explique toujours la colère et dans une certaine mesure justifie la violence.
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Il rêvait d'écrire et dévorait tous les livres qui lui passaient sous la main.
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