Nous vivons au temps des loups. Chacun replié dans sa meute, son clan. On montre les crocs, on hurle face à cet autre qui incarne, croyons-nous, les pires maux. C'est eux contre nous. On s'aboie dessus, prêts à se dévorer la gueule. Dans cette société folle, qui va trop vite, qui court à sa perte, peut-être, on aimerait que nos problèmes aient une origine. Un mal commun. On rêve d'un coupable. Alors on fait confiance à ceux qui prétendent connaître, ceux qui pointent du doigt. Pourtant, c'est eux dont il faut se méfier, toujours. Les hurleurs, les aboyeurs... Les semeurs de haine.