Millie S.

Chapitre 2 :
Gabin

«… Célina, à mes côtés, semble plus apaisée. Elle me tend son téléphone, et je tombe sur sa conversation avec son meilleur ami.

Luce : Tout est prêt à la ferme, et je suis impatient que vous débouliez ici ! Le minibus est réservé. Bref, tout est sous contrôle ! Je prie le dieu de la boîte de conserve pour que vous arriviez entier ! Je t’aime, ma casse-pied.

Je ne peux empêcher mon rire de passer la barrière de mes lèvres. … »

Chapitre 3 :

Célina

«… De toute façon, tu es le propriétaire exclusif de mon cœur, sans toi, je ne survivrai pas. Je compte bien faire de ta vie un paradis pendant toute notre éternité, tu peux donc arrêter de te tourmenter.

Ma poitrine se gonfle de bonheur, … »

Chapitre 2 :

Célina

«… Ma douce Célina,

Si tu lis cette lettre, c’est que je suis plus là pour remplir mon rôle. Tu dois te demander ce que tu fais dans le bureau du notaire alors que nous avions réglé mes affaires tous les deux, il y a longtemps. Pardonne-moi d’avoir tenu toute cette manigance secrète. Je voulais juste que mon départ te semble un peu moins triste. Que ce dernier cadeau te rende la vie légèrement plus douce.

…

Célina, je souhaite que tu disperses mes cendres dans la mer des Caraïbes, proche de la plage de Malendure qui a assisté à la plupart des événements importants de ma vie, de notre vie à tous les trois. Et tu sais à quel point je ne supporte pas l’idée d’être enfermé dans une boîte. J’aime bien trop la liberté pour ça.

Dernière chose et je range ma plume, la petite maison de pêcheur, où nous partions en vacances tous les ans, est à toi. Elle est entièrement à toi. Elle a été entièrement rénovée, tout est prêt pour t’accueillir. Pour les vacances ou pour plus longtemps, si le cœur t'en dit. Qui sait, peut-être que ton âme sœur est quelque part là-bas ! Un dernier cadeau bien peu important comparé à tout le bonheur et l’amour qu tu m’as apportés du haut de tes trente printemps. Tu mériterais tellement plus, mais je n’ai pas trouvé d’échelle assez grande pour aller te décrocher la lune.

Sois heureuse, je veille sur toi !

Je t’aime d’un amour infini.

Ton papy, Alphonse D.


…»

Chapitre 7 :

Célina

«… Je sens son regard sur moi et relève la tête. Je suis happée par le bleu de ses yeux et la beauté de son visage. Sa voix est lointaine, je suis totalement subjuguée par l'aura apaisante et protectrice qu'il dégage.

On touche le fond… Secoue-toi !

Madame Delprés ? Tout va bien ?

Oui ! Excusez-moi, vous disiez ?

Mes joues s'embrasent, je ne suis visiblement pas très discrète, car sur ses lèvres apparaît un sourire narquois qui me prouve qu'il n'est pas dupe. …»

Chapitre 1 :

Gabin

«… Simon m’offre le même sourire compatissant que mes quatre autres compagnons. Je ne réfléchis pas, cela ne servirait à rien. Je prends une grande inspiration et lance :

— Plus le jour J approche et plus j’ai peur que l’histoire ne recommence… Je sais que Célina n’est pas comme Hortense, mais c’est plus fort que moi, mon cerveau vrille à l’idée qu’elle puisse m’abandonner elle aussi.

Le calme est revenu, le silence en devient presque pesant. Les regards, à la fois inquiets et surpris, de mes amis se posent sur moi. Je n’ai pas le temps de leur dire de laisser tomber qu’une voix s’élève :

— Je peux t’assurer qu’à moins qu’elle soit à l’article de la mort, elle ne loupera pas le rendez-vous ! J’en viens à me demander pourquoi j’ai accepté d’être son témoin. C’est vraiment une psychopathe de la perfection ! Célina me prend la tête, alors je t’assure que je la traînerai par la peau des fesses, s’il faut ! Et puis, tu es sauvé, si je devais me barrer avec quelqu’un ce jour-là, ce serait avec toi ! La mariée n’a absolument pas les qualités requises pour me plaire. En revanche, toi, je dis oui sans réfléchir.

Luce est fier de sa connerie, et je dois bien avouer que notre clown de service sait désamorcer les doutes. Nous nous mettons tous à rire devant son air qu’il tente de garder son sérieux. …»

Chapitre 1 :


Célina

«… Mon cerveau carbure à plein régime. Personne n’est au courant de ce que j’ai vécu il y a quelques semaines. Je n’ai pas eu le courage de voir la pitié dans les yeux de cette famille bien trop importante pour moi et en discuter avec Gabin me semblait inenvisageable sur l’instant. Ensuite, le temps a passé et je n’ai pas trouvé la bonne occasion pour le lui avouer.

Il n’y a jamais de bon moment pour annoncer ce genre de nouvelle…»