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4.69/5 (sur 13 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Mantes-la-Jolie , le 18/10/1979
Biographie :

Matthieu Lartot, né le 18 octobre 1979 à Mantes-la-Jolie, est un journaliste sportif français. Il travaille au service des sports de France Télévisions. Il est notamment le commentateur des matches de l'équipe de France de rugby à XV, en duo avec Fabien Galthié de 2009 à 2019 puis avec Dimitri Yachvili depuis 2019.

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Citations et extraits (8) Ajouter une citation
J’entends parfois que, si mon histoire résonne autant auprès du public, c’est parce que la façon dont j’ai traversé ces épreuves témoigne d’un courage forçant l’admiration. Non seulement je suis en désaccord avec cette interprétation, mais la notion de courage, quand il est question de combattre une maladie mortelle comme le cancer, me paraît hors de propos. Le courage, c’est de faire le choix, non contraint et en toute connaissance de cause, d’affronter une épreuve dont on sait qu’elle pourrait nous coûter cher. C’est d’aller à la guerre et de risquer la mort plutôt que de se faire porter pâle. En somme, le vrai courage est celui que votre volonté vous dicte, pas celui que le destin vous impose.
Dans mon cas, le choix ne m’a pas été laissé. Je n’ai pas fait preuve de courage mais éventuellement de détermination, celle qui consiste à ne jamais sombrer et à regarder en avant, l’esprit tourné vers la sortie du tunnel. Je ne mérite ni ne réclame aucune espèce de lauriers. J’irai même plus loin, au risque de choquer : il y a une forme d’indécence à utiliser ce qualificatif, « courage », à tort et à travers. Car si les malades du cancer qui s’en sortent doivent leur survie à leur courage, que doit-on penser de ceux qui succombent ? Qu’ils ont laissé la mort les avaler ? Qu’ils ont été lâches ?
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Face à ce soutien dont l’ampleur me sidère, ma seule reconnaissance ne suffit pas. J’ai besoin de rendre une petite part de cette affection qui m’est donnée. Dès les premiers messages reçus sur les réseaux sociaux, j’ai compris que la médiatisation de ma récidive a créé une attente, notamment chez les personnes amputées en raison d’un sarcome comme moi, pour faire de notre combat une cause à défendre. Dans mes rares interviews à la presse, je n’ai pas oublié de glisser quelques messages à l’attention des pouvoirs publics. L’un d’eux me tient particulièrement à cœur : mettre fin à l’inégalité d’accès aux meilleures prothèse, en particulier pour les jeunes.
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Prenons le cas d'un adolescent de 16 ans devant se faire amputer de la jambe. Si cette opération est la conséquence d'un accident de scooter par exemple, il pourra bénéficier du top des prothèses toute sa vie car c'est une assurance qui la prendra en charge. Mais si elle résulte d'un sarcome, et sauf s'il paye de sa poche, il n'aura accès qu' à la sélection restreinte de celles que rembourse la Sécurité sociale. Or une prothèse de moindre qualité signifie moins d'autonomie, des choix professionnels restreints , un quotidien plus contraint à la maison ou dans les loisirs. Bref, une inégalité de fait face aux grands défis de la vie. .
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Le tournoi annuel des Cinq Nations - elles ne sont pas encore six – est un autre socle fondateur de mes quarante ans d’union avec le rugby. Tandis que ma mère suit poliment la rencontre d’un œil, mon père et moi sommes scotchés au canapé du salon face à l’écran de télévision. C’est la grande époque des Serge Blanco et Philippe Sella, les premières stars tricolores médiatiques du rugby, dont le rayonnement annonce la professionnalisation à venir d’un sport encore 100% amateur. (…) Lorsque l’ennemi historique et héréditaire, l’Angleterre, défie les Bleus, le choc a des allures de mobilisation générale où le chauvinisme cocardier sans nuance est la règle assumée. Antenne 2 se contente alors de diffuser les matchs du XV de France et la finale du championnat, soit six rencontres par an. Cette rareté donne à chaque rencontre l’aura d’un évènement. Quelle magie y aurait-il à fêter Noël dix fois dans l’année ?
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Dans l’esprit des pouvoirs publics et de la population en général, il y a d’un côté les personnes valides, et de l’autre, les personnes à mobilité réduite (PMR). Chacun est identifiable au premier coup d’œil : les uns se déplacent sur leurs deux jambes, les autres, non. (…)
Et puis il y a une troisième catégorie, invisible. Celle que personne ne voit jamais, que l’Etat ne connaît pas, et pour laquelle aucun aménagement n’est prévu. Pendant un quart de siècle, je vais vivre enfermé dans cette réalité parallèle, sur ce continent caché à la lisière des deux mondes que composent les valides et les PMR : celui des presque valides, ou des presque handicapés moteur. Un no man’s land où n’existe aucune main tendue ; où personne ne s’imagine qu’une simple marche est pour vous une montagne à gravir ; où, lors d’une soirée entre amis, vous souffrez à en crever pendant que la tablée se gondole.
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Cette fois, le charabia médical qu’on me jette au visage depuis le début de matinée devient désespérément concret. L’idée de la mort – de ma mort – m’est toujours totalement étrangère, mais dans ma hiérarchie personnelle des catastrophes, celle de ne plus pouvoir faire de sport est presque aussi effrayante. Le sport est l’étoile autour de laquelle gravite mon existence. C’est la charpente de mon quotidien, la source de mes joies les plus intenses et de mes émotions les plus fortes, ce qui me fait sourire quand je pense à hier et me donne envie d’être à demain. Enlevez-le-moi, vous ne m’ôterez pas la vie, mais ce qui, à mes yeux, vaut la peine d’être vécu. C’est tout comme.
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Demain, il n’y paraîtra plus.
Raté. Au réveil, la douleur, moins intense, est toujours présente. Un peu de pommade et la journée peut commencer. Même scénario le lendemain. Et le jour suivant. Mais cette fois, au moment d’appliquer la crème, je remarque une petite boule de la taille d’une grosse bille sur l’articulation. Intrigué, je l’effleure de l’index. La pression de mon doigt, pourtant légère, provoque une décharge immédiate qui se diffuse dans toute ma jambe. J’ai mal à en hurler. Je n’ai jamais ressenti une souffrance physique de cette ampleur de ma jeune vie.
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La valeur travail et le sens de l’effort sont les deux boussoles de mon éducation.
Ce tropisme familial s’exprime dans un autre domaine qui trouve davantage grâce à mes yeux. Dire que je suis un gamin passionné de sport est très en deçà de la réalité. C’est une obsession qui frise la névrose, la première chose à laquelle je pense au réveil, la dernière qui m’occupe l’esprit au coucher et celle qui peuple la plupart de mes rêves.
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