Linguiste terminologue, professeur à l'Université de la Sorbonne nouvelle – Paris III
Président de la Société française de terminologie, Loïc Depecker est aussi secrétaire général de Realiter (Réseau panlatin de terminologie), université de la Sorbonne-nouvelle-Paris III-CRETTAL-LILLA et Chargé de mission à la Délégation générale à la langue française.
Sa thèse de doctorat en linguistique soutenue en 1994, était intitulée Un exemple d'aménagement terminologique : les Commissions ministérielles de terminologie en France (1970-1993), elle a obtenu le prix de l'Institut Pierre Larousse en 1995.
Si on admet que le langage est une simple particularité de l'espèce humaine, il paraît alors possible de remonter dans le temps, quasi édénique, où il se forma. Mais pour Saussure, il n'y a pas d'origine du langage, ou du moins la question ne se pose pas. [...] Il y a, en revanche, un fait immédiatement constatable : la transformation des langues dans le temps.
Chioter (v.). Police. Toucher des pots-de-vins. On commence par "chourmer" (voler dans une voiture à la fourrière), et on finit par "chioter". Et qui "chiote" est un "chioteur".
Le principe de l’évolution des langues est donc inscrit, pour Saussure, dans la structure même du signe. [l’arbitraire du signe]
Conclusion bien étrange. Car comment se peut il qu’il n’y ait pas alors dérive permanente ? Comment un système tel qu’une langue peut-il tenir et perdurer en étant radicalement arbitraire ?
Il faut bien lire ici : il s’agit bien de l’image de la partie d’échecs, non du jeu d’échecs. Donc une analyse qui tend à donner une perspective dynamique (la partie d’échecs) et non pas statique (le jeu d’échecs).