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Critiques de Julius Lester (23)
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Les larmes noires

Alors que je flânais parmi les rayonnages de ma médiathèque municipale, mon attention fut attirée par la couverture de ce petit ouvrage, construite sur un jeu très simple mais extrêmement efficace autour du noir et du blanc.

Je n'ai nullement regretté mon choix. Je l'ai ouvert et ne l'ai refermé qu'une fois la dernière page tournée.



À partir d'un fait historique, Julius Lester construit avec sobriété un écrit fictionnel émouvant et relativement original de par sa forme qui oscille entre celle d'un roman et celle d'une pièce de théâtre.



En 1859, en Georgie, Pierce Butler, époux de la comédienne anglaise et abolitionniste Fanny Kemble, croule sous les dettes et se voit contraint de se séparer de plus de 400 esclaves de la plantation de coton dont il est le propriétaire. Ce fut la plus grande vente aux enchères de l'histoire américaine. Elle eut lieu sur deux jours durant lesquels une pluie torrentielle s'abattit sur Savannah ; ce qui lui valut le nom de "Temps des Larmes".



L'auteur choisit de nous présenter cette vente ainsi que le débat qui fut à l'origine de la Guerre de sécession à travers les ressentis, les opinions et les points de vue de différents personnages.

On y fait la connaissance de Maître Butler bien entendu, de son ex-épouse, de ses deux filles, Frances et Sarah ; Sarah qui, comme sa mère et contrairement à sa soeur et son père, condamne l'esclavage ; mais aussi d'Emma, jeune fille de 13 ans vendue sans avoir eu la possibilité de faire ses adieux à Mattie, sa mère ; de George Weems, commissaire-priseur et vendeur d'esclaves ; de Jeremiah Henry, épicier abolitionniste ; de Sampson, Charles et Winnie, esclaves à la plantation Henfield...

On y découvre des personnes de couleur prêtes à affronter tous les dangers pour conquérir leur liberté et d'autres que cette dernière effraie terriblement ; des Nordistes qui considèrent les esclaves comme des êtres inférieurs incapables d'éprouver des émotions semblables aux leurs et des abolitionnistes qui n'hésitent pas à courir des risques considérables pour leur venir en aide.



Un vrai coup de coeur en ce qui me concerne !

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Les larmes noires

Ce livre de Julius Lester est facile et rapide à lire, il peut être lu à la fois comme un roman, mais aussi comme une pièce de théâtre. Très émouvant, rempli d'émotions, il raconte, à travers des faits réels, la réalité de l'esclavage et les conditions de vie des différents esclaves dans les plantations. Très bon livre, qui marque les esprits.
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Les larmes noires

Le 2 et 3 mars 1859 a eu lieu la plus grande vente aux enchères d'esclaves de l'histoire américaine, en Georgie et c'est à travers cette tragédie que l'auteur, Julius Lester vient mélanger histoire et fiction. Ce livre est donc basé sur des faits réels plus ou moins romancé puisque là, Les larmes noires visent un jeune publique.

Quand je commence à lire ce petit roman, je suis assez déstabilisée car l'auteur a un style bien particulier. C'est au fil des pages que je me suis laissée bercer par les protagonistes, dont cette jeune esclave de douze ans, Emma, qui grandi avec Sarah et Frances, les filles du Maître. Mais depuis le départ de leur mère totalement opposée à la traite des esclaves donc en désaccord avec son mari, les deux soeurs sont ingérables. Sarah est très, très proche d'Emma au point de la considérer comme une soeur. Quant à Frances, elle rêve de reprendre la plantation de son père plus grande. le monde s''écroule quand le père décide de vendre quelques esclaves de sa plantation pour rembourser ses dettes de jeu, et ça sera bien pire quand il décide également de vendre Emma.

Du coup, différents personnages clés (vendeurs d'esclaves, les esclaves, le maître, les enfants....) interviennent comme une sorte de témoignage dans l'histoire.





Bien que ce livre soit romancé, l'histoire est douloureuse et certains mots choisis sont assez percutants voire affligeants.



On se demande pourquoi tout ça ? de quel droit ?? Pourquoi considérer l'autre, donc ce qui n'est pas blanc pour une sous espèce ; même un animal était mieux traité qu'un noir à cette époque. Les larmes noires a été une lecture assez troublante parfois éprouvante, car ce n'est pas un sujet que l'on aborde souvent dans les livres sur la ségrégation. Par exemple, au moment de la vente, on pouvait payer au prix fort une famille d'esclaves ou une jeune-fille en très bonne santé, très fertile, dans le but d'engendrer des futurs esclaves. Chaque esclave à son prix et cela part du plus petit prix au plus exorbitant.



Le départ d'Emma va énormément bouleverser Sarah au point de ressentir que de la haine envers son père et ce, jusqu'à sa mort.

Libre. Mais c'est quoi être libre ? Qu'est ce qu'il y a l'autre côté de la rive. Alors, il faut subir pour le moment les humiliations, les coups de fouet etc jusqu'à l'Abolition de l'esclavage ; tandis que d'autres préfèrent ne pas se prendre la tête. Il est clair que ce n'était pas du tout évident d'être noir et libre à cette époque.

Pour ma part, c'est une très bonne lecture avec une écriture fluide et agréable que je recommande à tout le monde, surtout à la jeunesse. J'ai trouvé que le thème était très bien abordé.

Lire pour mieux comprendre.

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Les larmes noires

Il est des lectures où l’on se dit qu’on aurait mieux fait d’aller lire « Tchoupi », c’est moins bien mais au moins, ça ne fait pas mal au bide.



Georgie. Un propriétaire du Sud n’a pas su gérer en bon père de famille l’exploitation léguée par son père et pour éponger ses dettes de jeux, il vend des centaines d’esclaves.



Oui, des centaines. Plus de 400 esclaves qui, d’après les moeurs en vigueur à cette époque (1859) étaient tout de même bien traités.



Ils n’étaient pas libres de leur vie, de leurs gestes, ils étaient esclaves, mais le gentil maître ne fouettait pas. Par contre, il n’a pas de parole, pas de couilles, juste des dettes de jeu car c’est le pigeon de classe royale.



Ce roman choral donne la parole à des esclaves, mais aussi aux maîtres Blancs, que ce soit cet enfoiré de Pierce Butler, ses filles Frances et Sarah, un esclavagiste, une acheteuse d’esclaves ou d’autres esclaves, chacun apportant sa pierre à l’édifice et son point de vue.



J’ai eu un peu de mal au départ car le récit est présenté à la manière d’une pièce de théâtre et les points de vue changent souvent, ce qui est un peu déstabilisant, mais pas de panique, le récit est tellement prenant que je suis passé au-dessus de tout ça.



Le roman est court, très court, cela ne laisse pas beaucoup de possibilité à l’auteur de développer son histoire, de nous montrer la genèse, mais en en 150 pages, il réussi tout de même à vous mettre le coeur en vrac et à vous donner envie de lire les Petzi de votre enfance afin de se remettre de la lecture.



L’auteur évite l’écueil facile du pathos, il maintient la barre et ne s’y aventure pas. Nous aurons droit à quelques scènes tristes, déchirantes, qui brisent le coeur, mais il ne s’appesantit jamais dessus, préférant les les courtes explications aux longs discours.



L’enfer étant pavé de bonnes intentions, une bonne action ne restant jamais longtemps impunie, les choix de certains pourraient avoir des conséquences dramatiques pour les autres et il faut ensuite vivre avec, ce qui n’est pas toujours facile. Un passage l’illustrera bien et j’ai fermé les yeux et serré les lèvres très fort car la facture était aussi salée que les larmes de certains.



Un court roman fort sur l’esclavage, malgré le fait qu’il n’a que 150 pages, même si j’aurais aimé en avoir plus afin de passer plus de temps avec une partie des personnages. Une lecture à faire, même si ce n’est jamais drôle de plonger dans les pages sombres de l’Histoire. Mais moi, je n’ai fait que lire et ressentir, eux, ils l’ont vécu.



Partant d’un fait réel (la vente de centaines d’esclaves) et mêlant habillement les personnages réels (Pierce Butler, Fanny Kemble son ex-épouse) et les fictifs, l’auteur nous prouve qu’en peu de pages, avec quelques mots, on peut produire un récit qui marque au fer rouge son lecteur.


Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Les larmes noires

Depuis le décès de Toni Morrison, je fréquente les littératures faisant allusion à l'esclavage et à la condition des minorités. Les migrations ont alimenté les peurs et la discrimination alors que c'est une chance pour les sociétés modernes.

Julius Lester opte pour un épisode de mars 1859. En Géorgie a lieu la plus grande vente aux enchères de l'histoire américaine. L'auteur raconte les aventures d'Emma, une jeune noire séparée de ses parents et son apprentissage de la liberté. Tout cela dans un style romancé.
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Les larmes noires

Le 2 et 3 mars 1859 a eu lieu la plus grande vente aux enchères de l'histoire américaine à Savannah, en Géorgie. 429 esclaves (436 selon les documents) ont été vendus par Pierce Butler, l'ancien compagnon de Fanny Kemble, une comédienne anglaise et abolitionniste. En 20 ans, il a perdu toute sa fortune et pour payer ses dettes, il a du vendre ses esclaves. Parmi ceux-ci, se trouve la jeune Emma, treize ans. Plus que l'histoire d'Emma, c'est un hommage à plusieurs générations d'esclaves qui n'étaient pas considérés comme des êtres humains.

Qu'il est dur de lire ce genre de livre ! Et pourtant, c'est nécessaire pour savoir ce qu'ont vécu ces personnes à cette époque. La narration choisie par Julius Lester, entre roman et pièce, manque peut-être un peu de souffle, l'ensemble est condensé pour n'en garder que l'essentiel ; mais la voix de chacun résonne pour témoigner du Temps des Larmes, ces journées maudites qui ont parfois séparé des familles. a reste tout de même un bel hommage.

Fanny Kemble, l'ex-épouse de Butler, a entre autres écrit Journal of residence on a Georgian plantation (Journal d'une résidence sur une plantation de Géorgie) mais je ne sais pas s'il a été traduit en français.

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Les larmes noires

les 2 et 3 mars 1859, eut lieu la plus grande vente aux enchères des esclaves. Plus de 400 esclaves de la propriété de Pièrce Butler sont vendus pour rembourser ses dettes de jeu.

Julius Lester s'est inspiré de ce fait pour écrire "les larmes noires". On retrouvera le parcours de Emma vendue à l'âge de 13 ans ainsi celui des quelques autres esclaves vendus pendant ces deux jours.

Une histoire remplie d'émotions, de cruauté mais tellement vraie.

Un coup de cœur pour ce livre.

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Les larmes noires

Ce livre a été un véritable coup de cœur pour moi. Quand il s’agit d’un sujet sensible comme l’esclavagisme, je ne résiste jamais. Et ce que j’ai grandement apprécié dans ce cours roman, c’est l’accessibilité pour la jeunesse. C’est un livre qui explique avec des mots simples dans une sorte de mise en scène (un peu comme au théâtre) des faits importants que tout individu se doit de savoir.



On croise dans cette histoire, un sacré nombre de personnages mais qui auront tous un rôle important à jouer dans la vie de la petit Emma, une jeune esclave noire employée dans l’une des familles blanches qui a la réputation d’avoir du respect pour leurs employés.



Un jour, Maître Butler n’a d’autre choix que de vendre une grande partie de ses employés pour éponger des dettes de jeu. Évidemment, cela mets tout le monde mal à l’aise. Se déroule alors en 1859 la plus grande vente d’esclaves jamais réalisée. Autrement dit, du jamais vu. Mais ce jour là, Maître Butler va commettre la plus terrible des actions en vendant Emma. Celle qui d’une part n’était pas préparée à la vente et d’autre part qui sera séparée à jamais de ses parents pour une question d’argent.



L’histoire même de l’esclavage n’est certes pas développée, elle n’est ici racontée que dans ses grandes lignes, elle n’en reste pas moins triste et absolument difficile à lire. Mais ce qui est important de noter, c'est la parole donner aux protagonistes de l'histoire plusieurs années après les faits. En tout cas, il est juste impossible de ne pas s’attacher à cette petite fille que le sort n’aura pas épargné. Même si la fin de l’histoire lui laissera un certain goût de liberté…
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Les larmes noires

Un livre bouleversant, tiré d'une histoire vraie et présenté un peu à la manière d'une pièce de théâtre. Le roman est court, on le dévore en un jour. C'est l'histoire d'Emma, une petite esclave qui est un jour vendue par son maître et séparée de ses parents. Ce livre retrace son combat pour la liberté. Je le recommande vivement à tous ceux qui sont intéressé par cette période sombre de l'Histoire.
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Les larmes noires

J'ai choisi au hasard ce livre sur les etagere de mon CDI pour m'occuper pendant ma pause de midi. Je l'ai dévoré en seulement quelques temps. Une histoire mêlant fiction et faits historiques qui nous émeut, scandalise, captive...

Un roman à mettre entre toutes les mains, particulièrement celles des adolescents.
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Les larmes noires

Trouvé dans une boite à livres et lu en une heure, au bord du lac d'Annecy. Je ne m'attendais pas à plonger dans ce récit atypique, script théâtral minimaliste où chaque personnage décrit crûment l'action et la blessure vécue. Ce procédé astucieux nous plonge directement dans l'horreur quotidienne de l'esclavage, les injustices, les trahisons, les ventes dissimulées, la déshumanisation... En donnant aussi la parole aux blancs, Julius Lester scrute aux tréfonds de l'hypocrisie et de la lâcheté. Il est également très impressionnant d'avoir mêlé le récit fictionnel avec d'authentiques extraits de registres de vente. Une grande et douloureuse lecture.
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Les larmes noires

« Puisse la mort m'offrir la paix que ne m'a jamais donnée la vie. » Pour donner une voix au murmure du proscrit, à sa peine, son tourment, où l'esclavage au coeur de l'Amérique sudiste était tout aussi banal que d'aller danser, tout aussi anodin pour tous ces bonzes que d'aller couler un bronze, s'assurant à la fois de réduire à néant ces êtres déportés, déracinés, déchirés, là même où liberté n'était que mépris, l'utopie. De la même trempe que « le garçon en pyjama rayé » de John Boyne, « Les larmes noires » de Julius Lester l'est tout autant, ma foi, déroutant.
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Les larmes noires

Entre roman et pièce de théâtre, un témoignage émouvant qui ne laissera personne indifférent...
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Les larmes noires

Roman bien intéressant pour connaitre la réalité des esclaves aux États-Unis au 19e siècle. Il peut être lu comme une pièce de théâtre et permet donc une lecture publique avec les élèves du secondaire.
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Les larmes noires

'ai pris ce petit livre sur les étagères du CDI parce que la couverture est juste sublime je trouve !



Première surprise en ouvrant ce livre : il s'agit d'une pièce de théâtre ! Ca commence donc par une liste de 3 pages qui répertorient les personnages et leur fonction, autant dire que j'était complètement perdue et que je me suis dit que cette lecture allait être compliquée ! Et puis je me suis lancée dans la lecture sans plus m'occuper des personnages, et comme pour un roman, on comprend très vite qui est qui !



D'ailleurs cette pièce de théâtre se lit tout à fait comme un roman (au début je me suis dit qu'il allait falloir changer son emplacement au CDI, de roman à théâtre, mais finalement je pense que je vais le laisser dans les romans).



Le début du roman est vraiment très dur. Le maître de la plantation a très mal géré son héritage et tous ses esclaves, il est ruiné et doit vendre ses centaines d'esclaves lors d'une vente aux enchères qui attirent des esclavagistes de toutes les régions. La mère d'Emma travaille à la cuisine du maître, alors qu'elle-même s'occupe de ses filles, un peu plus jeunes qu'elle. Le maître a promis qu'il garderait toute la famille à son service. Mais face à l'appât du gain, il décide sur un coup de tête de vendre Emma, qui n'a même pas l'occasion de dire au revoir à sa famille et aux jeunes filles qu'elle garde et auxquelles elle est attachée. J'ai trouvé cette première partie vraiment très difficile ! Emma est amenée dans une nouvelle plantation dans laquelle elle doit travailler à la cuisine, elle y est avec Joe, un autre esclave qui était dans la même plantation qu'elle avant. Tous les deux décident de se marier, puis de s'évader.



Il y a des interludes qui présentent certains personnages dans le futur et racontent comment ils ont vécus certains passages de l'histoire. Ca apporte un aspect réel, qui casse la fiction et nous rappelle sans cesse que cela a réellement existé malgré les atrocités que l'on peut lire.



Ce qui est également intéressant ici, c'est le discours de certains Blancs auxquels on donne la parole, et notamme Sarah, la jeune fille dont s'occupait Emma. Celle-ci en veut énormément à son père et partage un discours anti-esclavagiste.



C'est un petit roman vite lu mais très intéressant sur le sujet de l'esclavage.
Lien : http://blogonoisettes.canalb..
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Les larmes noires

1859. Pierce Butler, propriétaire d’une vaste plantation de coton en Géorgie, dans le sud des États-Unis, a décidé de se séparer de ses esclaves, pour rembourser les dettes qu’il a accumulées au jeu. Plus de quatre cents hommes, femmes et enfants noirs se retrouvent ainsi parqués dans des boxes à chevaux, en attendant d’être vendus aux enchères, par lots numérotés. Emma, jeune esclave de treize ans, assiste en témoin à ces jours tragiques, ces jours durant lesquels la pluie ne cessera de tomber, "dure comme le chagrin". Autrefois, le père d’Emma, Will, a sauvé le Maître de la noyade. Et Sarah, la fille du Maître, est très attachée à Emma, qui est donc convaincue qu’on la gardera, et qu’elle pourra rester à la plantation avec ses parents. Mais, lorsqu'on est esclave, peut-on jamais être vraiment sûr de son destin ?



L'avis d'Aurélie, 16 ans : Entre théâtre et roman, ce livre humaniste est sûrement l'un des plus touchants que j'ai lu.



L'avis de la rédaction : En s’inspirant d’un fait attesté (la vente aux enchères de plusieurs centaines d’esclaves, qui eut lieu en Géorgie les 2 et 3 mars 1859), Julius Lester mélange histoire et fiction, personnages ayant vraiment existé (Pierce Butler et ses filles) et personnages imaginaires, créés à partir de divers témoignages et documents de l’époque. Ce livre atypique entremêle monologues et scènes de théâtre. L'émotion est présente de la première à la dernière ligne, et cela tient autant à l'histoire racontée qu'à l'écriture très sobre et factuelle : de sous-entendus tragiques en non-dits bouleversants, elle se cache entre chaque mot, chaque geste, chaque silence.

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Les larmes noires

Ce roman historique se déroule aux États-Unis lors d'une des plus grande vente d'esclaves. Un maître d'esclaves, qui aime jouer au poker y a perdu la totalité de ses biens. Il est obligé de vendre une partie de ses esclaves (quasiment la totalité). Lors de cette vente, le propriétaire décide d'y emmener ses filles avec leur nourrice Emma. Au cours de la vente, le propriétaire décide finalement de vendre la nourrice de ses filles. Il brise le cœur de sa fille. On suit alors le vécu et les conséquences de cette vente sur certains des personnages.

Je pense que ce livre est un très bon livre car je l'ai trouvé émouvant. Il aborde le thème de l'esclavage qui m'intéresse beaucoup. Le lecteur est placé dans la peau de chaque personnage et vit ainsi l'histoire sous différents angles. Si vous aimez les romans historiques ou abordant des thèmes liés à la discrimination je vous le conseille vraiment.



Yuki-Chan 3e4

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Les larmes noires

Avec pour point de départ la plus grande vente aux esclaves, ce roman met en lumière le point de vue des esclaves, de leurs maîtres, des vendeurs d'esclaves et de ceux qui luttent contre l'esclavagisme.

Appuyé sur des faits historiques, Julius Lester a même pris pour personnages des personnes ayant réellement existé (la note de l'auteur à la fin du livre donne des pistes, des renseignements sur cette période, sur cette terrible vente et sur ceux qui ont servi de base pour ses personnages).

Ce roman, comme la plupart de ceux qui traitent de ce sujet, fait froid dans le dos ; il montre bien la stupidité, l'ignorance et la cruauté de ces hommes qui vendent, achètent, battent... d'autres hommes, femmes et enfants sous prétexte qu'ils sont noirs ; qui pensent qu'ils ne ressentent rien, qu'ils sont différents des hommes blancs...

On comprend la colère, la haine, les peines et les douleurs de ces esclaves, battus, séparés de leur famille, considérés comme de la marchandise !

Mais l'optimisme n'est pas totalement absent de ce roman. Il y a tout de même quelques blancs qui n'adhèrent pas à cette injustice et qui luttent contre cette horreur et font leur possible pour aider les esclaves et des noirs qui n'auront de cesse de se battre pour leur liberté et leurs droits.



La forme choisie par l'auteur peut paraître déroutante au premier abord : ce roman se présente un peu comme une pièce de théâtre ; le récit alterne des dialogues, des passages introspectifs et des interludes qui donnent la paroles aux différents protagonistes parfois bien des années plus tard.

Ce procédé donne beaucoup de vivacité au récit et permet de découvrir des sentiments aussi divers que le sont les personnages.

Certains passages sont terribles, notamment lorsque la mère d'Emma comprend que sa fille a été vendue, d'autres permettent de garder l'espoir, lorsque Monsieur Henry, l'épicier propose au compagnon d'Emma de l'aider à s'échapper pour rejoindre le Nord...

On passe du chaud au froid, on pleure, on se révolte au fil des pages... et on ne sort pas indemne de cette lecture.
Lien : http://somanybooks.eklablog...
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Les larmes noires

L'auteur dénonce l'esclavage à travers les personnages, en particulier Fanny Kemble. Ce roman (qui ressemble plus à une pièce de théâtre) est en réalité un apologue : c'est-à-dire que l'auteur fait passer un message à travers son texte. C'est pour cela que j'ai aimé ce livre.
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Les larmes noires

Nous sommes en 1859, Pierce Butter se voit contraint de vendre la plupart de ses esclaves pour payer ses dettes de jeux. C’est l’effervescence dans la plantation de coton : si le commissaire-priseur et le maitre se frottent les mains à l’idée de cette vente, les familles noires, elles s’inquiètent de leur sort. Elles savent que la vente signifie la séparation des familles, la fin des couples et des promesses d’amour, des bons traitements aussi car tous les maitres ne se valent pas .Le récit est construit comme une pièce de théâtre et donne la parole à tous , à plusieurs années d’intervalles parfois : Les membres de plusieurs familles, blanches et noires, les pro et les anti-esclavagistes vont évoquer tour à tour un épisode qui a marqué leur vie : la plus grande vente aux esclaves qui n’a jamais eu lieu aux états-Unis. Ce livre est inspiré de faits réels . L’auteur a inséré aux faits réels ( la vente Butter) l’histoire de la petite Emma, 13 ans et de sa famille.
Lien : http://follepicarde.canalblo..
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