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4.5/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Liban
Biographie :

Ivana Marchalian est une journaliste.

Elle a participé à plusieurs projets pour la presse écrite libanaise et elle est actuellement chargée de cours au département de l'information et de la documentation de l'Université libanaise.

Le poète Mahmoud Darwich (1941-2008), une des figures de proue de la poésie palestinienne, a donné une longue interview à la journaliste, lui demandant expressément de la publier cinq ans après sa mort. La promesse a bien été tenue par la journaliste.

Dans son ouvrage, "Je soussigné, Mahmoud Darwich", elle nous livre les écrits à travers lesquels se dévoile le regard rétrospectif du poète sur sa vie et son œuvre.

Source : amazon
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Parmi les femmes, vous évoquez constamment Rita, et nous l’évoquons aussi. Rita, dans vos poèmes, dont l’un est chanté : “Rita, tes yeux se perdent dans mon silence, et ton corps se charge d’été et de belle mort.” Rita qui s’enfuit, rien ne vous éprouve la nuit autant que son silence lorsqu’il s’étend devant la maison, comme la rue, comme le vieux quartier. Qui est Rita, balayée par la ville avec les autres chanteurs et dont l’image continue de vous hanter trente ans plus tard, un épi à la main ? Épi resté toute une vie enfermé dans un courrier venu d’un automne lointain5.

– Rita n’est pas le prénom d’une femme en particulier. C’est le nom poétique que je donne à l’amour en temps de guerre. C’est le nom donné à l’étreinte de deux corps dans une chambre encerclée par les armes. C’est le désir engendré par la peur, par l’isolement. Une lutte pour la survie entre deux corps, dans un monde où, hors de l’étreinte, ils se combattraient l’un l’autre.

Depuis vingt-cinq ans, l’hiver réveille en moi l’endroit même de cette douleur, là où le serpent m’a piqué. Non, ce n’était pas tant de l’amour qu’un événement, un paradoxe, un test de l’humanité du corps dans son affranchissement de la conscience.

Comme si elle, comme si son prénom, chantait après le hennissement, ce silence lointain, tellement lointain, qui ramène chacun de nous vers son propre exil qui ne voisine pas avec celui de l’autre. Ce prénom chantait dans une langue dont je ne comprenais que notre exil et la dissipation de l’ombre dans la nuit. Mais nous prétendons être les propriétaires du même lys.

Ce désir-là ne pouvait s’éteindre progressivement. Il fallait qu’il s’embrase et qu’il nous embrase. À l’aube, les éboueurs devaient balayer à la fois l’événement et son chanteur.

Non pas que les contes de Shéhérazade se soient épuisés, mais plutôt parce qu’ils ne font que commencer. Et qu’un corps à la portée des fusils ne peut longtemps usurper un autre corps. Mais, qui est Rita ? Je la chercherai dans mon corps une fois de plus et, qui sait, un poème pourrait un jour peut-être la retrouver !
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