Five Minutes with Hannah Kaner, author of GODKILLER
Ce n'est pas ce qui nous est arrivé qui nous définit, c'est ce que nous faisons ensuite.
Le pain était une chose vivante : agréable et fidèle à elle-même. La douce haleine du four, resté ouvert pour évacuer de la chaleur, lui soufflait sur les joues, faisant tourbillonner des grains de levure. On atteignait la fin d'une fraîche journée de printemps et sa boulangerie située sur les plaines occidentales du Middren avait engrangé de bonnes recettes.
IIs n'étaient pas pareils. Kissen était magnifique, féroce a inconsciente. Elle s'autorisait à commettre des erreurs et à les assumer. Et, contrairement à Arren, elle était prête à lui tendre la main, à faire le premier pas vers lui.
𝑺𝒆𝒔 𝒚𝒆𝒖𝒙 𝒅𝒊𝒔𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒂 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒕𝒂𝒕𝒐𝒖𝒂𝒈𝒆 : 𝑽𝒂 𝒕𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒇𝒐𝒖𝒕𝒓𝒆.
𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕 𝒍'𝒊𝒎𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅'𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒆́𝒕𝒆́ 𝒓𝒂𝒗𝒊𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏.
Le corps n’oublie pas ce qui a existé. Elle coula un regard triste vers Kissen avant d’ajouter de petits gestes. Le cœur non plus.
— Pourquoi mon sort t'importe tant ? demanda (…).
— Parce qu'on pourrait être pareils, toi et moi, répondit-elle après un instant d'hésitation. Ce n'est pas ce qui nous est arrivé qui nous définit, c'est ce que nous faisons ensuite.
Les gens les plus durs en apparence cachent parfois les blessures les plus profondes.
Combien de personnes avait-il déjà soutenues tandis que la vie les désertait ?
Je suis peut-être le secret de ma mère, mais je reste sa fille.