AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

3.72/5 (sur 18 notes)

Nationalité : Togo
Né(e) à : Amého , 1974
Biographie :

Né en 1974 à Amého, Gustave Akakpo reçoit en 1999 le premier prix junior Plumes Togolaises au Festival de Théâtre de la Fraternité, organisé à Lomé, au Togo.
Il a participé à plusieurs résidences et chantiers d’écriture, au Togo,en France, en Belgique, et bientôt en Syrie.
Également animateur culturel, il préside l'association "Escale des écritures" créée à la suite de chantiers d'écriture organisés au Togo par l'association "Écritures vagabondes".
Gustave Akakpo est lauréat 2004 du prix SACD de la Dramaturgie francophone pour sa pièce La Mère trop tôt et lauréat du 6ème Prix d'écriture théâtrale de Guérande 2006 pour sa pièce A Petites Pierres.

Source : http://www.lesfrancophonies.com/maison-des-auteurs/akakpo-gustave
Ajouter des informations
Bibliographie de Gustave Akakpo   (15)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Gustave Akakpo. Chiche l'Afrique.


Citations et extraits (10) Ajouter une citation
Un plateau de télé.
Auguste et Elia (qui n'est pas Elia).

Elia : Puis vient le moment du départ.
L'heure de traverser les frontières, de passer tous les postes et de poser sa vie ailleurs.
La fuite a lieu la nuit.
Dans son dos la ville brûle en rouge et or.

Auguste : Ce n'est pas tout à fait exact de dire que la ville brûle. Mais l'image est jolie alors oui nous dirons comme ça. Ce n'est pas exact non plus de dire fuite. Elia : C'est ici en France que débute la vie d'écriture. Un premier roman fulgurant. Les autres qui suivent bardés de prix ou de mentions.

Auguste : Vous essayez de me faire rougir.

Elia : Quand on lit "là-bas" on sait très bien de quel "là-bas" il s'agit si on se fie aux origines de l'auteur. Mais il s'agit en même temps d'un "là-bas" fantasmé. Embelli sans doute.

Auguste : Encore là ce n'est pas exact. Tout a été gardé tel quel.

Il n'y a pas de différence entre l'écrit et le réel, la vérité et la fiction. Les ressemblances même fortuites sont vraies et dépendent entièrement de l'écrivain et du monde qui l'entoure.

Elia : Dans tous les textes un prénom revient. Un seul et même prénom de femme.

Auguste : Le seul que je pourrai jamais écrire.

Elia : Encore là impossible de savoir s'il s'agit d'un fantasme ou pas.

Auguste : Pas de fantasme. Je vous le répète.
Vous ne m'écoutez pas.

Elia : Cette femme c'est Hada.
Un mystère aussi grand que le pays lui-même plane sur elle.

Auguste : Pourquoi vous dites mystère ?

Elia : Dans le dernier texte le prénom de la femme semble s'effacer.
Le mystère s'épaissit plus encore.

Auguste : Dans l'histoire il y a Hada oui mais aussi Elia sa soeur. Qui d'ailleurs vous ressemble étrangement.

Elia : Le texte restera inachevé.
Jamais on ne saura exactement s'il s'agissait d'une femme d'un pays ou bien d'un rêve. C'est là tout le pouvoir de la littérature.
C'est aussi toute l'imposture d'une écriture.

Auguste : Je peux tout expliquer. Tout existe tout est vrai.
Ce pays je ne l'ai pas inventé pas quitté pas fui. Dans chaque livre j'y reviens. Chaque nuit. Je n'ai quitté personne. Je suis ici. Hého. Pourquoi ça sent le feu ?

Elia : C'est l'heure Auguste il est temps de partir.

Auguste : Ah bon c'est l'heure déjà oui. Un avion m'attend je crois.

Elia : Il faut partir maintenant.
On se retrouve de l'autre côté.
Commenter  J’apprécie          10
Je ne t'ai pas dit, mais j'habite le plus bel endroit du monde.Là où je réside, toutes les maisons ont des pieds.Ces pieds leur permettent de rester hors de l'eau.J'habite un petit village sur pilotis, pas loin de la ville.
Commenter  J’apprécie          20
Jean à Marcel : « je le sais, le temps ne passe pas ; il ne sera jamais le même pour vous et nous. Pour vous, il est passé ; pour nous, il s’est arrêté. Ton amitié m’aide à croire… non, à toucher le temps présent. »
Commenter  J’apprécie          20
Toi, ta seule préoccupation, c'est comment traverser cette guerre sans te faire ni tuer ni tronçonner.

Encore qu'on pourrait réduire la liste des choses à éviter.
Violer : tu sais que le pays est en guerre, donc tu distilles en pourparlers à ta tête l'idée qu'être violée, ça fait partie du jeu ! Tronçonner : si on te proposait soit de te couper un bras, soit de te tuer, tu choisirais la vie non ? Donc le tronçonnage n'est qu'un détail en fin de compte ! ... En somme, tu n'as qu'une seule préoccupation : rester en vie. Alors que moi, tu n'imagines pas...
Commenter  J’apprécie          10
Ces temps-ci, il fait encore plus chaud qu'avant, et je sais pourquoi.
Je vais te dire : avant, il y avait beaucoup d'arbres sur terre.Les arbres savent comment faire pleuvoir, et ils donnent de la fraîcheur.Maintenant les pluies sont de plus en pus irrégulières, parce que les hommes ont coupé et brûlé beaucoup d'arbres, pour construire des villes, aménager des terres à cultiver, fabriquer du charbon ou avoir du bois à vendre.Le problème, c'est qu'ils ne pensent pas à en planter d'autres à la place de ceux qu'ils ont massacrés.
Commenter  J’apprécie          00
A la nuit tombante, maman est rentrée. Ona va mieux. Mais maman semblait très fatiguée. Elle a dit que nous devions tous quitter le village, sinon nous tomberions tous malades. Elle ne savait même pas où nous pourrions aller. Amivi m'a proposé de venir chez elle, en ville. Dans sa maison, il y a assez de place pour toute ma famille. Elle est gentille mais c'est trop risqué : avant la fin du séjour, j'aurais certainement étranglé son frère.
Commenter  J’apprécie          00
Bernhard : « Je suis bien, je n’ai pas besoin de mémoire. Je crains que la vérité soit de nature à tuer cette innocence. »
Commenter  J’apprécie          10
Jean à Marcel pour lorsque ce dernier vient pour lui demander d’accueillir Bernhard en espérant qu’il retrouve la mémoire et avoue les exactions qu’il a commises durant la guerre : « « Pourrait l’aider ». C’est trop de douleur pour un conditionnel. Hypothétique. D’ailleurs, pourquoi je discute avec toi. Je ne suis pas là. »
Commenter  J’apprécie          00
Grands-pas à Bernhard : « Non, tu n’as jamais dérangé. C’est la décrépitude que tu déranges. Avec tant de vie. Dans cette maison. Morte. »
Commenter  J’apprécie          00
Jean : « Le temps est une table de jeu que tourne un croupier fou. »
Commenter  J’apprécie          00

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Gustave Akakpo (44)Voir plus

Quiz Voir plus

Démasqué ! 🎭

"Le Masque de la mort rouge" est le titre d'une nouvelle écrite par ...

Oscar Wilde
William Irish
Edgar Poe

12 questions
47 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , critique littéraire , théâtre , littérature étrangère , carnaval , culture littéraireCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}