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3.98/5 (sur 850 notes)

Nationalité : Canada
Né(e) à : Saint-Boniface , le 22/03/1909
Mort(e) à : Québec , le 13/07/1983
Biographie :

Gabrielle Roy est une écrivaine franco-manitobaine.

Gabrielle Roy fut éduquée à l'académie Saint-Joseph. Après une formation d'enseignante à l'École normale de Winnipeg, elle enseigna dans les écoles rurales de Marchand et de Cardinal et fut alors investie à l'École Provencher à Saint-Boniface.
En 1937, avec ses minces épargnes elle put partir pour l'Europe et étudier l'art dramatique à Londres d'abord et ensuite à Paris. L'écriture l'attire et c'est en Europe qu'elle rédige quelques articles publiés dans une revue française.
En 1939, elle dût revenir au Canada, la guerre mondiale étant imminente ; elle s'établit à Montréal et gagna sa vie comme journaliste à la pige, tout en continuant d'écrire des romans.
Publié en 1945, son premier roman, Bonheur d'occasion, a donné un portait tristement réaliste de la vie des habitants de Saint-Henri, un quartier de la classe ouvrière de Montréal. Ce premier roman urbain de la littérature québécoise a eu un impact important sur la perception de la condition urbaine au Québec de cette époque, et il aurait inspiré les changements des années à venir.
En août 1947, elle épousa Marcel Carbotte, un médecin de Saint-Boniface, et le couple partit pour l'Europe où Cabotte étudia la gynécologie et Gabrielle Roy passa son temps à écrire.
Ils revinrent d'Europe en 1950 et deux ans après, en 1952, Gabrielle et Marcel déménagèrent dans la ville de Québec. Ils achetèrent un chalet à Petite-Rivière-Saint-François, tout près de leur domicile permanent à Québec. C'est là que Gabrielle passa chaque été jusqu'à sa mort et où elle rédigea presque tous ses romans. L'un de ceux-ci lui apporta en 1954 un grand succès critique. Alexandre Chenevert est une histoire sombre et émouvante qui compte pour l'un des ouvrages les plus importants de réalisme psychologique dans l'histoire de la littérature canadienne. Son autobiographie, intitulée La Détresse et l'enchantement, fut publiée à titre posthume en 1984. Elle couvre les années de son enfance au Manitoba jusqu'au moment où elle s'établit au Québec.
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Sean Mills lit un extrait du texte ''Ma rencontre avec les gens de Saint-Henri'' de Gabrielle Roy.

Citations et extraits (241) Voir plus Ajouter une citation
Gabrielle Roy
Après tout, pourquoi pas ? Il y a bien des écrivains qui tout au long de leur vie n'écrivent que d'habiles banalités. Pourtant, ils ont peut-être mis autant d'effort, autant de persévérance que d'autres à écrire leurs grandes oeuvres, et ce serait juste qu'ils ressentent un peu de fierté tout de même de leur semblant d'accomplissement.
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Au fond, sauf la City et certains «coeurs» de la ville comme Charing Cross, Trafalgar Square, Chelsea, et peut-être SoHo, Londres n'était qu'une succession de boroughs, espèces de petites villes, toutes avec leur High Streeet, agglutinées en un interminable déroulement.
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- [...] mais les étrangers sont rarement aussi étrangers qu'on le croit...
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- Vous avez de bons yeux.
- C'est que je me suis entrainée toute jeune à scruter la plaine à cette heure.
- Qu'y cherchiez-vous déjà? me demanda-t-elle, à la fois amicale et curieuse.
Je répondis, l'esprit au loin :
- Le bonheur! Maman disait toujours qu'un jour sûrement il passerait par chez nous. De peur qu'il ne se trompe de route, j'allais l,attendre au coin de notre petite rue Deschambault, le coin qui donnait sur l'espèce de campagne que nous avions alors là-bas, en ce temps-là, et que je pensais être déjà la plaine parce qu'on voyait loin. Il ne me semblait pas possible que le bonheur pût venir d'ailleurs qu'à travers ce grand paysage de songe.
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Le printemps, elle l'avait aimé autrefois ! Il y avait eu deux beaux printemps dans sa vie. Celui où elle avait rencontré Azarius, si gai à cette époque, que déjà la vieille madame Laplante, sa mère à elle, prophétisait : "M'est idée qu'il fera jamais rien de drôle, c'lui-là. Y est trop porté à tout voir en beau." Puis le printemps où était née Florentine, sa première. Elle se rappelait la douceur de ces deux printemps-là. Parfois, au fond de son souvenir, elle croyait en sentir encore jusqu'à l'odeur des feuilles fraîches. Elle se revoyait, en de rares moments de détente, poussant la voiturette de Florentine dans le soleil. Des voisins se penchaient sur les rubans, les dentelles, et disaient : "Vous vous donnez ben du trouble ; quand ce sera votre dixième, vous en ferez pas autant."
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D'où vient que le désespoir aussitôt après la joie s'est jeté sur elle? Je n'avais jamais vu auparavant le désespoir, et pourtant je l'ai reconnu. C'était bien cela : un moment de lucidité, où l'on voit sa vie et le mal qu'on fait aux autres, tout leur malheur, mais il n'est plus possible d'y rien changer ; il est trop tard ; ou encore on n'était soi-même que l'instrument de la souffrance... On ne peut rien à tout cela...
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Mais il la retenait contre lui. Il savait maintenant que la maison de Florentine lui rappelait ce qu'il avait par-dessus tout redouté : l'odeur de la pauvreté, cette odeur implacable des vêtements pauvres, cette pauvreté qu'on reconnaît les yeux clos. Il comprenait que Florentine elle-même personnifiait ce genre de vie misérable contre laquelle tout son être se soulevait. Et dans le même instant, il saisit la nature du sentiment qui le poussait vers la jeune fille. Elle était sa misère, sa solitude son enfance triste, sa jeunesse solitaire ; elle était tout ce qu'il avait haï, ce qu'il reniait et aussi ce qui restait le plus profondément lié à lui-même, le fond de sa nature et l'aiguillon puissant de sa destinée.

C'était sa misère, sa tristesse qu'il tenait entre ses bras, sa vie telle qu'elle pourrait être, s'il ne s'était arraché d'elle comme d'un vêtement gênant. Il pencha la tête sur l'épaule de la jeune fille et, songeant au grand tourment d'affection qu'il avait eu, tout petit, il murmura sans y penser, comme si c'était dans le passé qu'il l'eût connue :
- Une petite taille de rien du tout. Mes mains en feraient le tour.
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Il y avait, au bout de la terre, entre le jour et la nuit, au bas du ciel, une sorte de plaine illuminée, contrée intermédiaire, d’un attrait indicible. Cette heure a des effets divers sur les voyageurs du Grand Nord. Les uns tombent alors sous le coup d’une mélancolie déchirante. D’autres deviennent comme fous de confiance, leur destin leur paraît grandir. Sans doute avait-il franchi aujourd’hui le 68 o de latitude Nord, pensa Pierre.
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La lumière a été longue à venir, à nous, femmes, à travers des siècles d'obscur silence.
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Qui n’a rêvé, en un seul tableau, en un seul livre, de mettre enfin tout l’objet, tout le sujet ; tout de soi ; toute son expérience, tout son amour, et combler ainsi l’espérance infinie, l’infinie attente des hommes !
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