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3.68/5 (sur 11 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Marseille , le 09/11/1962
Biographie :

Née en 1962, Florence Pazzottu a créé et animé de 1995 à 2005 la revue Petite. Son premier livre de poèmes : Vers ce qui manque, a été publié en 2002 dans le volume collectif Venant d'où ? (Poésie/Flammarion). Elle est également l'auteur de plusieurs récits : Les Heures blanches (Manya, 1992), L'Accouchée (Comp'Act, 2002), La Tête de l'homme (Seuil, 2008). Ce dernier ouvrage, ainsi que d'autres de ses textes, ont fait l'objet de plusieurs adaptations théâtrales. Son précédent recueil : L'Inadéquat, est paru en 2005 dans la collection Poésie/Flammarion.

Source : fLAMMARION
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Alors…


alors
est un suspens

élan
qu’une lenteur soutient

(enlevante douceur)
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Florence Pazzottu
de la nuit le noir aiguillon…



de la nuit le noir aiguillon
langues amers méandres
mûrit la voix
lève la terre
par la mort
enchantée

inachevée en son murmure
mûrit la voix lève la terre
larves et graines promises éprises
haut deuil
chant d’os de roche frisson de chair
haut deuil

rien n’est silence

en son cercle indolent
douleur d’éternité
chavire
presque accompli
chavire

son sang brouillé


/Le Nouvel Ecriterres, N° 3, Automne 1990
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j'y suis (triptyque)
2. poème du moi inconnu


L’autre est à ce point mon intime
depuis le commencement ; certains
ont souhaité pour moi une peau
plus épaisse ; je n’en ai pas. Les danses
de ma langue ont créé
l’illusion d’une circonférence ; l’éclat dur
du poème a repoussé l’instant
de la dissolution ; l’autre en moi exigeait
de connaître l’étreinte et sa distance ; − naître
était le chemin qui nous manquait : j’y suis
(tout est à faire). Croyez-vous
qu’il soit plus facile, sur ma
barque étroite
(sans rames ni étendard, sans
le soutien de la communauté dont le dégoût
de soi de bon ton est le signe, sans même le
secours d’un renoncement tranquille ; avec
ma joie tranchante, les trouées
de l’angoisse, l’étrangeté de mon souffle), de se
tenir debout
dans la douleur du monde ?

p.144
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SANS TITRE


venir avec les pierres
près des sources froides
ma mère s’en allait loin des branches
les herbes glissent dans le soir
il y a la maison avec la seule lanterne
les mots
sont plus grands
j’écris d’ici

p.186
Eric Sautou /extrait de CANOË
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f. comme flûte *



(en trois mouvements et un astérisque)

2.

Ma marraine était croyante
je la suivais quelquefois
sans jamais accepter l'hostie
mais attentive aux petits riens
qui tressautaient entre les rangs

Elle était infirmière aussi
comme ma mère l'avait été
qui – elle – n'allait pas communier
et acceptait de répondre
à mes précoces questions

éclairant même de récits
les dessous de la conception.
C'est à l'âge de sept ans
que m'atteignit précisément
le nom de mon plat favori

et je repoussai net l'assiette :
comment avait-on pu oser
me servir l’agneau de la foi
comme un vulgaire placenta
mi-cuit et saignant devant moi ?
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mort d'un nihiliste
(poème immobile)


1.
s’attarde la blessure dure le temps
d’enfance
affleurant son haleine le lait bl
eu de son cœur
monta
jusqu’à ses lèvres
et ses tempes étaient dures
contre le front du ciel

2.
l’orme soulignait l’heure
solennelle du soir
du souci
de ses feuilles
pas une
ne tomba
assourdie et ombreuse
sur la bouche du mort

3.
le geste lent de l’orme le
protège
de l’immobile
la lune vide
trop vite venu
le rien
et tout pourrait
recommencer

p.121-122-123
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séquence 1. Treize SMS tressant poème


extrait 4

 J'ai cru qu'il allait pleuvoir. Oui j'aime cette ville
malgré tout — imprévisible douce et âpre. Tout
 le monde parle à tout le monde. Tiens je suis en
bas de ta rue (30 août 14 à 11h)... Soit.
 Dans l'opacité des éclairs de compréhension
font parfois une trouée qu'on ne peut et ne doit
 par des mots colmater. De même certaines marches
ne proposent n'inventent d'itinéraire dans
 la nuit mais font exister le petit pas si dense
qui sépare deux pensées et deux corps — pas qui peut
 être tour à tour passerelle ou bien fossé. Ce
n'est pas seulement parce que tu ne comprendrais
 pas mais dire aggraverait la disparité et



risquerait de changer le petit pas en fossé.
(...)
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f. comme flûte *



(en trois mouvements et un astérisque)

1.

Au son de ce mot : pipeau
(à la vue de l'objet) je
me braquais déclarant

aussitôt (j'avais presque
douze ans) que je ne mettrais
pas ce machin dans ma bouche.


Toute une année vainement
j'essayais de pincer
Jeux interdits sur les six
cordes. Ma classe de sixième

pipeautait joyeusement :
autour de ma guitare
comme dans un trou noir
l'univers semblait se défaire.
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Lunettes envolées dans un train désert image
muette aussi irrémédiable que d’un ami
le silence – restent les visages et l’énigme
qu’ils sont : une lune énorme griffée par les arbres
déchirant mon coeur comme le pourquoi des enfants
(7 avril 11 à 20 h 13)… Mon intuition :
tu te concentres sur le travail tu gagnes le
combat contre toi-même tu découvres ce que
tu sais déjà (mais) : qu’il y a une affirmation
qui est à la fois audace et écoute la plus
vaste jamais une domination – tout le reste
suivra (amour etc.) se déploiera à
partir du mur du jardin – frontière ouverte où se
font écho le bruissement de l’atelier et le
chant du dehors (8 juin 12 à 10 h)… Merci pour
Libération. J’avais pensé t’envoyer ce seul
mot – un cri de victoire – malgré le réveil à
6 h ce matin tu me devances (14
août 14 à 6 h 38) j’espère que
tu traverses déjà ta tristesse et t’abandonnes
à la douceur… Tu ignores tout du Hollandais
volant ? Il dirige un navire fantôme mais
suscite et éprouve un amour vrai – n’est-ce pas mieux
au fond que l’inverse ? (13 août 14 à 9 h)…
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séquence 1. Treize SMS tressant poème


extrait 3

                   frontière ouverte où se
font écho le bruissement de l'atelier et le
 chant du dehors (8 juin 12 à 10h)... Merci pour
Libération. J'avais pensé t'envoyer ce seul
 mot — un cri de victoire — malgré le réveil à
6h ce matin tu me devances (14
 août 14 à 6h30)... Merci aussi pour
les stries du ciel hier et la mer bleu uni (12
 août 14 à 6h38) j'espère que
tu traverses déjà ta tristesse et t'abandonnes
 à la douceur... Tu ignores tout du Hollandais
volant ? Il dirige un navire fantôme mais
 suscite et éprouve un amour vrai — n'est-ce pas mieux
au fond que l'inverse ? (13 août 14 à 9h)...
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