À ceux qui disent que la philosophie, c’est pour les intellos, je réponds que nous sommes tous nés philosophes. Enfant, on se posait tous des tonnes de questions, on voulait tout comprendre sur tout : « Maman, pourquoi le ciel est bleu ? Pourquoi les papillons volent ? Pourquoi j’existe ? » […]
Et puis un jour, on grandit. Ces questions deviennent des questions d’adultes, et elles sont beaucoup moins drôles : « Pourquoi je n’ai pas ce que je veux dans la vie ? Quand est-ce que je serai réellement heureux ? Pourquoi je ne trouve pas l’amour ? Pourquoi j’ai peur de la solitude ? À quoi bon vivre pour mourir ? […]
Petit à petit, on perd le goût de comprendre, parce que répondre à ces questions-là, c’est délicat. Et bien souvent, ça fait mal. Il faut creuser au fond de nous et lutter contre nos démons intérieurs. Alors pour se préserver, on n’écoute plus le petit enfant au fond de nous, et on piétine notre âme d’enfant-philosophe en se disant que c’est mieux pour nous, que comprendre ce qui nous arrive n’est finalement pas si important et que ça ira mieux demain.
ÉPICURE : CRAINDRE LA MORT… À QUOI BON ?
« Accoutume-toi à considérer que la mort n’est rien pour nous, puisque tout bien et tout mal sont contenus dans la sensation ; or la mort est la privation de sensation. […] » - Épicure, Lettre à Ménécée.
[…] Alors pourquoi craindre ce que l’on ne pourra jamais ressentir ? Tout cela est absurde d’après Épicure. […] Il faut se rappeler que « la mort n’est rien pour nous » car nous n’en souffrirons pas, pour la simple et bonne raison que pour souffrir, il faut vivre. […] Craindre la mort, c’est donc souffrir pour rien.
POURSUIVRE EN TÊTE À TÊTE AVEC ÉPICURE :
Épicure, Lettre à Ménécée – Ce tout petit livre est un véritable médicament. Il apaise, il soulage, il détend : il aide à vivre sans craindre la mort. À lire et à relire.
En revanche, il est inutile de chercher la solitude pour fuir ses ennuis. [...] Réglez donc vos problèmes avant de penser à fuir le monde, car si vous ne le faites pas, vos problèmes vous suivront partout.
e conçois le philosophe comme un terrifiant explosif qui met le monde entier en péril…