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4.5/5 (sur 8 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Cayeux-sur-Mer (Somme) , le 01/11/1956
Biographie :

Poète et photographe français. Il pratique également le collage, la peinture et le mail art.

Issu d’une famille de musiciens itinérants en Catalogne nord Didier Manyach a participé à la plupart des revues de poésie entre 1977 et 1990
a publié :
Des rives d’encre (préface Victor Crastre)
Migration piraterie & merveille de grâce - remontés des fond (ed blockhaus)
Impacts de foudre (ed albatros)
Sous les pluies de mangue (totem-éléphant)
Bulletins d’alerte (barrio chino)
Bulletins atmosphèriques (Serpent vert)
Géométrie de la mort (Serpent vert)

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Citations et extraits (29) Voir plus Ajouter une citation
Didier Manyach
Pénétrer dans le Lieu de la Célébration.
Franchir le seuil d’une ville et ouvrir ses portes. Contempler les vêtements, le sol, les arbres... Préparer le banquet de l’Amour ou renverser les tables!
Mon coeur s’illumine. Le feu me recouvre.
Le Devenir succède à l’Être comme les pierres à la terre. Je ne réclame qu’un lit profond dans le torrent.
Au loin des étraves respirent sous la mousse. Barques & sépultures de la Création. Le souffle coupé. Le sang monte sous la Lampe. Les brouillards se détachent. Les yeux sont là dans un grimoire de staff et de pyrite, boueux.
Je me tiens près d’Elle. Je me dirige vers le lac où se réfractent les ors du couchant. Les voix se mêlent au tombeau...
« ... Rejoins-moi. Passe de l’autre côté... Entends-tu ? Traverse ce pays debout... Car il est comme le vent celui qui ne reviendra pas... »
La Substance m’apparut dans la lumière de tous les yeux, me menant de cercle en cercle jusqu’à cette vallée, au centre de mon corps, où la matière est Amour.
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Garder la distance du félin
seul comme un jour ordinaire
avec la mélancolie des sortilèges
face au nouveau seuil qui va surgir
face à la balance de l’ondée des heures
face à la récolte mûre

face aux appels fervents
face aux bateliers de la perdition
face aux crécelles de la paix
et aux quignons de la promesse.

(p. 68)
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Didier Manyach
Derrière chaque ligne, chaque ombre, chaque
visage, une lumière chimérique, infinie et fragile,
précède les voix errantes, blanchies qui vont se
perdre au milieu du galop des mirages
puis se dissoudre sur les pals d’une terre sans mémoire
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Sang duel

S’agrippant aux racines, au milieu des branches et des fleurs, il longea la rive. L’ombre descendait sur le fleuve. Mouvement, lancinant, sans pesanteur, arraché à la chair du courant. Se voir ainsi noyé dans sa propre forme ! Alors que le vent l’écartait violemment, le ramenant de l’autre côté du monde, des rumeurs lui parvenaient. Ce furent, au loin, les premiers mots… Les bêtes semblaient se coucher sur la terre. Les arbres déracinés, l’aube au-dessus des étangs, les radiations violettes, le feu retenu dans les hauteurs. Il marchait dans un cercle parfait. D’avoir tant erré sur les roches bouillantes ses lèvres réclamèrent la coupe d’une eau purifiée. Il reprit ses mains au torrent et bu l’acier liquide du soleil sur les flots. Il lui sembla que son coeur reposait à l’intérieur d’une roche, quelque part, où un astre, antérieur, aurait pu exploser. Il ne pouvait s’approcher. Tout était brûlant puis glacé : l’âme recrachait son odeur de soufre. Elle marchait dans son corps. La pluie enfin ouvrit ses yeux, endormis, retournés vers l’intérieur, depuis trop longtemps. Les plantes se déroulèrent : faune de nervures et de tiges entrelacées. La pensée se glissa dans une source, à l’affût. Ainsi il demeura, reclus, inclus jusqu’à la fin de l’orage. Puis quelqu’un s’approcha : cheveux noirs dénoués sur les reins, feulement des pas entre les roseaux, cristal rechuté des limbes. Sa mère se tenait debout devant l’origine. La brise ourlait sa robe d’écumes, ample sous le ciel. Entre ses jambes le sang se répandait. Elle murmura les premiers mots à l’inconnu qui va naître : sa langue, maternelle, enfin délivrée. Cependant qu’une barque s’éloignait, s’enfonçait puis se noyait dans la pénombre il entendit, séparé, l’écho de son cri. Sur mes lèvres le silence se brisa. Alors le sang, dans ma bouche, le sang transfusé des rumeurs et des premiers mots, le sang transporté, transbordé par ma langue maternelle, abondamment, continua de couler…

(pp.36-38)
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Quelque chose s’est effondré.
La température soudain a diminué.
L’horloge biologique s’est déréglée…
La pensée s’est affolée.
Et le corps se redressa
dans sa texture atmosphérique
parmi les dynasties de l’eau, du métal, du feu
de la terre et du bois flotté.

*
Ceva s-a năruit.
Temperatura a scăzut deodată.
Ceasul biologic s-a dereglat...
Gândirea a luat-o razna.
Și corpul se îndreptă
în textura sa atmosferică
printre dinastiile de apă, de metal, de foc
al pământului și al lemnului plutitor

(pp. 64-65)
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L'écriture déplante les rhizomes – ranime les souches.

(p. 9)
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Cristal de roche enfoui
Au milieu des reptiles
Odeur de méthane et de feu
L’hémorragie des mondes
L’actualité déglinguée.

(p. 176)
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Le lin
Les hommes ont protégé la récolte de l’averse : ce que la terre a absorbé elle le redonne à l’air, au basculement des océans, à l’exhalaison de toutes les forêts, à une direction qui m’est inconnue.
Les femmes ont recousu les vallées, le mystère des forces, la prodigieuse musique de l’altitude. Mais les voisins sont venus : battre, étirer, carder, filer et finalement jeter les ronces. « Le fleuve a enflé dans la nuit » ont-ils annoncé.
Les hommes ont tué quatre loups dans le jardin. Les morts, eux, n’ont pas connu cette guerre d’où la vie est revenue, déchiquetée, avec une parure de fauve. La vie n’a pas reconnu la mort qui marche devant la joie feinte. Louange ou clameur : les promesses n’ont pas été tenues !
La germination reste silencieuse. Les compagnons assidus du malheur se sont laissés séduire par l’appât des icônes, la glace qui brûle, le métal ardent. Les voici revenu des semaisons : oxydés de tristesse…

(p. 42)
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Granit empourpré
l’astre pendulaire brûle
dans une crypte de fougères.

(p. 70)
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Pourquoi pas…

Je ferme mes paupières
déjà clouées
sur le papier de la dernière issue :
écrire encore :
« à quoi bon ! »

Et pourquoi pas ?

(p. 267)
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