Après une longue et profonde inspiration, Julie parut se détendre, ou plutôt son évidente nervosité se mit au service du discours qu'elle finit par reprendre :
« On dit que chaque génération doit grandir à l'ombre de la menace qui lui est propre. Nos arrière-grands-parents ont eu la Première Guerre mondiale et la grippe espagnole. Nos grands-parents la Seconde Guerre mondiale et le fascisme. Nos parents la guerre froide et la course à l'armement. Mais dans chacune de ces situations il y avait un espoir. On pouvait trouver un remède à la grippe, on pouvait vaincre Hitler ou contrôler la prolifération des missiles. Notre situation à nous est différente. »
Il est des combats qui nous demandent d’oublier ce que nous sommes individuellement pour embrasser une cause bien plus grande.
Tu ne me connais pas, tu ne peux donc pas savoir à quel point je me sens pris au piège. Je ne suis pas enfermé à double tour dans un fourgon, ou dans une chambre. Non, je suis pris au pire piège qui soit pour un ado de quatorze ans : le piège d'une vie qu'en est pas une.
La bataille pour la survie de la Terre est plus serrée que jamais, ça n’a pas plus rien d’une course de fond. Quand on doit piquer un sprint, on ne tergiverse pas sur la stratégie : on court. On court aussi vite que le peuvent nos putains de jambes pendant la poignée de seconde qu’il nous reste.
Un mètre quatre-vingt-sept. Un paquet de muscles. Éden de l'équipe de foot. Blond comme les blés, des yeux d'un bleu intense et une intelligence au-dessus de la moyenne, sauf quand je fais des trucs vraiment crétins, ce qui peut se produire.
J'ai mentionné le sourire 'à l'américaine' ?
Tu n'as donc rien entendu de ce que j'avais à dire, ô ma mère, si lasse et fatiguée ? Je suis ici, juste à côté de toi. Je te vois si bien - comment est-ce que toi, tu ne peux pas me voir ? Es-tu sourde à ce point ? Lessivée à ce point ?
Ou bien est-ce plutôt, comme je le soupçonne depuis longtemps, que tu ne me connais pas du tout ?
Il savait à quel point l’eau allait, bientôt, devenir un bien précieux - au cours des prochaines décennies, des millions de personnes mourraient et des guerres seraient livrées à mesures que les réserves diminueraient.
Contrairement à ce qu'on pourrait croire, faire le vide dans sa tête est une activité ardue, un peu comme se forcer à dormir. La simple conscience de cette volonté suffit à la faire échouer.
C'est pas une école,ça,c'est une anti-école. Si l'école et cet endroit qui prétend l'être devaient se rencontrer un jour,ça déclencherait une explosion à faire sauter la terre entière.
Rien ne justifie le fanatisme radical. Jamais. Rien.