Micha, cela n’a rien de bien méchant que de souffrir un petit moment du mal d’amour. Tout le monde a eu le cœur brisé. Tu as des gens chez qui c’est comme un mode de vie. L’amour semble être un rayon que tu dardes sur un être. Parfois, il est réfléchi vers toi, parfois non. En fait, ce n’est pas un rayon. C’est un éclat de lumière qui part dans toutes les directions. Il paraît n’éclairer qu’un seul objet parce que l’amoureux ne voit que cet objet. Mais s’il regarde autour de lui, il verra que de nombreux objets captent sa lumière.
Quand à moi , je ne pense pas que l'amour soit destiné à adoucir la condition humaine; je pense qu'il est inhérent à la condition humaine. Tantôt il s'épanouit et tantôt il tourne court, comme la plupart des choses de la vie. Mais il est toujours une illusion. L'être aimé ne se montre pas à la hauteur de l'attente de l'autre, et quand l'amour persiste par-delà la déception, il devient de surcroît une prison.
- L'ennui, laissa tomber Zina quand tout le monde fut parti, c'est que, dès qu'elle a un verre dans le nez, maman se prend pour Brigitte Bardot.
- L'ennui, dis-je, c'est que mon père trouve Brigitte Bardot tout à fait à son goût.
Les Américains, la première fois qu'ils mettent les pieds en Europe, c'est un peu comme la première fois qu'ils font l'amour. Nos compatriotes croient avoir tout inventé. Alors que tout vient de là-bas, l'architecture, le mobilier, la langue.
Cela n'a rien de bien méchant que de souffrir un petit moment du mal d'amour. Tout le monde a eu le cœur brisé. Tu as des gens chez qui c'est comme un mode de vie. L'amour semble être un rayon que tu dardes sur un être. Parfois, il est réfléchi vers toi, parfois non. En fait, ce n'est pas un rayon. C'est un éclat de lumière qui part dans toutes les directions. Il paraît n'éclairer qu'un seul objet parce que l'amoureux ne voit que cet objet. Mais s'il regarde autour de lui, il verra que de nombreux objets captent sa lumière.
Les Italiens mangent, les Français causent, les Allemands fabriquent et les Russes, eux, souffrent. La souffrance, c'est leur point fort, et ils n'ont plus, à présent, de culture pour faire tampon. Pas vraiment de tradition culinaire. Pas d'étiquette. Tout le monde veut foutre le camp. Il faut voir les prostituées de luxe dans les hôtels à touristes. De vraies beautés. On les regarde et on se dit que les Russes ont vraiment mis la fine fleur de leurs filles au tapin.
Le noir et blanc avait encore de belles années devant lui. À présent, il est difficile de résister à la couleur. Beaucoup de photographes de qualité ne font que du noir et blanc, mais cela a quelque chose d'affecté, comme ceux qui tournent des films en noir et blanc. Avec la couleur, on peut ne jamais rien obtenir de valable ; cela a souvent un côté trop réel. Les bonnes photos n'ont rien de réel : elles sont des représentations de ta vision du réel.
Aimer une fille, c'est pas seulement avoir envie de baiser avec elle. C'est avoir envie d'être en sa compagnie, envie de l'écouter parler, de penser à elle. Tu chéris tout ce qui vient d'elle, une chaussure, un mouchoir...
INCIPIT :
« C’est pendant l’été de 1968 que je tombai amoureux et que mon père se noya. » (p. 13)
L'amour, c'est comme le beurre, ça rend tout meilleur.