Citations de Carole Mijeon (32)
"Est-il heureux ? lui avait demandé sa voisine. Maintenant, il a la réponse : quand on n'attend rien de la vie, on n'est pas malheureux."
"Comme toujours, sa mère a rouspété. Pour la forme. Il y a des habitudes qu'on n'a pas envie de perdre."
Il paraît qu'en moyenne 60 000 pensées nous passent par la tête en une journée. Eh bien, 59 900 des miennes doivent concerner mon voisin d'en face. (...) Cette affaire commence à me rendre cinglée.
(p. 95)
Il paraît qu'en moyenne 60 000 pensées nous passent par la tête en une journée. Eh bien, 59 900 des miennes doivent concerner mon voisin d'en face.
"Le passé n'est qu'une fiction que l'on se raconte. Une contrefaçon. Aucun souvenir n'est digne de confiance. Car la mémoire est infidèle. Elle travestit le réel, enlumine la grisaille ou noircit le tableau. Sans but ni raison particulière, juste parce que le cerveau se fait berner. Il confond souvenir et imagination."
La honte... C'est très personnel, la honte. Certains n'éprouvent aucune honte pour leurs perversions quand d'autres se flagellent à l'idée d'une pensée osée. (...) La honte est un reflet insupportable de soi-même que l'on redoute de voir dans les yeux des autres.
(p. 18)
"Soudain, Rosette se met à grogner. Elle s'agite, remue les pattes et essaye de se relever.
_Ben, qu'est-ce qui se passe ma grosse ? gazouille Pedro en massant son ventre pour la calmer. Oh, je crois qu'on a gonflé Rosette avec notre discussion.
_Tu crois qu'elle comprend ce qu'on dit ? s'étonne Maxime.
_Ben non, pas les mots. Mais les ondes négatives, ça, elle les ressent. Tu sais, c'est loin d'être con un cochon.
Moi, mes bêtes, je les connais toutes par leur prénom. Ca a une âme une bête, il suffit de voir leur regard. Ce ne sont pas des machines."
"Pour lui, les idées sont le bien le plus précieux de l'humanité. Gratuites et recyclables à l'infini. Il répète qu'une idée glanée çà ou là, on se l'approprie, on la dissèque, on la transforme, et qu'à jamais, cette idée laissera une trace dans l'esprit.
"_Mes chers amis, ce n'est pas un hasard si nous sommes réunis ici. Il n'y a pas de hasard dans la vie. Tout était écrit, bien avant votre naissance. Ce que vous faîtes dépend d'une volonté bien plus puissante. Et c'est parce que vous y croyez, parce que vous croyez, tout simplement, que vous réussissez. Votre foi est votre meilleure arme."
Le passé n'est qu'une fiction que l'on se raconte. Une contrefaçon. Aucun souvenir n'est digne de confiance. Car la mémoire est infidèle. Elle travestit le réel, enlumine la grisaille ou noircit le tableau. Sans but ni raison particulière, juste parce que le cerveau se fait berner. Il confond souvenir et imagination.
(p.187)
Et si la fin du pétrole permettait à l'homme de se retrouver en tant qu'être vivant qui pense et non en tant que consommateur lobotomisé? Et si la fin du pétrole était l'occasion de bouleverser la course effrénée à la mondialisation? Et si la fin du pétrole était une chance pour l'humanité de repartir à zéro, de bouleverser ses valeurs, de rééquilibrer les pouvoirs...
"_Ne t'emballe pas, Max. Ce n'était qu'une bataille, la guerre est loin d'être gagnée. Le préfet peut bien recevoir une délégation dans son bureau, une fois sortie, ses petites affaires reprennent. Personne n'est dupe.
_Ah...Sauf moi visiblement, lâche Maxime déçu.
_C'est pour ça que tu me plais. T'es un optimiste.
_Plutôt un gros naïf, grommelle-t-il.
_Ben, ça revient un peu au même. Un naïf, il a envie de croire aux histoires qu'on lui raconte.
_Et il passe pour un con.
_Oui, mais je préfère ça à quelqu'un qui ne croit à rien."
- C'est quoi une cochette ?
- Une petite femelle reproductrice. Elle était destinée à faire 30 petits par an. Trente bébés, tu te rends compte ?
- Pas vraiment, c'est combien normalement ?
- Une douzaine. Une portée, quoi. Ils en font des machines. Rosette, c'est une mutante, elle a quinze mamelles au lieu de douze.
- Hein ? N'importe quoi...
- Nan, je déconne pas. C'est une histoire de sélection génétique.
La société occidentale a rendu le bonheur égoïste. C'est chacun pour sa gueule ! Et au final, les gens sont malheureux parce qu'il se sente seuls et impuissants face au monde qui part en couille.
(p 209)
"Les souvenirs sont un piège. Ils laissent toujours un arrière-goût âpre dans la tête . Même les bons, car ils soulignent l'inexorable fin des choses. Le passé est bel et bien mort. Mieux vaut laisser ses fantômes aux oubliettes. Ce qui compte c'est maintenant. rien d'autre n'importe que l'instant présent."
- En plus, tu lui trouves des excuses !
- Non, pas des excuses. J'essaye juste de comprendre. Je crois que Thérèse n'est pas raciste par conviction mais par amertume. Se prétendre Française de souche lui permet de se croire supérieure. C'est typique des gens qui se sentent méprisés, ils se raccrochent à n'importe quoi pour se valoriser. (...) Je suis sûre qu'elle le sait bien au fond, qu'opposer la misère à la misère ne rime à rien.
"_Pour plaire à la couronne ! Un botaniste hollandais, sans doute un peu exalté, a voulu satisfaire son prince. Le prince de la maison d'Orange. Alors il a croisé des carottes blanches avec des rouges venant de Syrie, jusqu'à obtenir des carottes couleur royauté. Vous vous rendez compte ! Jusqu'où ça mène l'idolâtrie...
_Je ne regarderai plus les carottes de la même façon ! râle Nora.
_Ben, c'est joli une carotte orange. Ça va bien avec le vert des fanes, observe Pedro.
_De toute façon, il faut toujours que l'homme joue avec la nature...se désole Jules."
"_Les totos ?
_Les autonomes. Les black-blocs si tu préfères.
Encagoulés et tout de noir vêtus, la violence comme moyen d'expression...C'est sûrement eux qui sont tombés à bras raccourcis sur le policier à terre, soupçonne Maxime.
_A cela, tu ajoutes les flics infiltrés qui font de la provoc...Bingo ! On oublie les vraies raisons de la manif. Le mouvement est décrédibilisé."
Les souvenirs sont un piège. Ils laissent toujours un arrière-goût âpre dans la tête. Même les bons, car ils soulignent l'inexorable fin des choses.
(p. 164)
- Les secrets de famille, c'est toujours honteux. Sinon, pourquoi faire des mystères ?
(p. 12)