Conférence : Le voyage à lépoque dEdo (1603-1868) | Musée Cernuschi
Brigitte Koyama-Richard, professeur à lUniversité Musashi de Tōkyō et spécialiste de la culture japonaise, nous invite à un voyage en images à l'époque d'Edo (1603-1868). Cette présentation s'inscrit dans le cycle de conférences "L'Université au musée" du musée Cernuschi, et de son exposition d'estampes japonaises "Voyage sur la route du Kisokaidō. De Hiroshige à Kuniyoshi".
Beautés japonaises, Brigitte Koyama-Richard. Voir critique PG 15 octobre 2023 (actualisation)
Au plus profond de la forêt, au détour d'un sentier de montagne ou d'un chemin de campagne, de même que dans les villes, petits ou grands, des torii [portails] rouges attirent l'attention des passant et leur rappellent qu'ils se trouvent à l'entrée d'un jinja, sanctuaire shintô. En franchissant le torii, l'on pénètre dans un territoire sacré. Les sanctuaires sont protégés par une forêt naturelle ou artificielle ou une bambouseraie dans laquelle vivent les kami, divinités shintô.
La lune brilla bientôt dans le ciel et la nuit tomba. Au même moment, il entendit des cris effrayants et se cacha dans un petit trou du tronc d'un grand arbre couvert de fleurs.
Heureusement, car c'était l'heure du dîner pour les renards et les tigres ! S'ils l'avaient vu, ils n'auraient fait qu'une bouchée du prince Nezumi !
assis sur ses jambes repliées, le peintre exécute toujours ses œuvres dans son atelier. A l'aide d'un large pinceau, il applique sur le papier lashi, torinoko ou ganpi, posé à plat sur un panneau contreplaqué, une couche de liant afin de faire adhérer les couleurs. il peint ensuite son sujet à l'encre de Chin. il prépare alors ses couleurs dans de petits récipients de porcelaine, où il dispose le pigment réduit en fine poudre qu'il mélange avec la colle animale. celle ci représente 10% du poids du pigment. il mélange doucement et ajoute l'eau. il applique ensuite le pigment sur le papier à l'aide d'une brosse ou d'un pinceau, puis il laisse sécher et superpose un autre pigment jusqu'à l'obtention de la couleur désirée. Il arrive que l'artiste ait besoin de disposer soin super sur un chevalet pour y ajouter des nuances ou pour les finitions. Aucun vernis ne recouvre l''oeuvre achevée.
Au Japon, selon les croyances religieuses, en particulier celles du bouddhisme, les animaux vivent dans une voie inférieure à celle des humaines. Ils n'occupent que l'une des trois voies inférieures sur les Six mondes conditionnés de l'existence ou Six destinées du samsâra. Il s'agit d'existences successives, soumises à la souffrance, à l'attachement et à l'ignorance, états conditionnés par le karma. Cet état donne lieu à des naissances et morts successives jusqu’à ce que l'être humain puisse atteindre le nirvana et se libérer du samsâra.
Si les animaux de vivent pas dans la même voie conditionnée que les humains, le Bouddha leur ouvre la voie du bouddhisme et la possibilité de prendre une forme humaine dans une prochaine vie.
Le tanuki était considéré comme un joyeux animal, gros buveur de sake. Il jouait des tours aux humains, aimait se métamorphoser et prendre toutes sortes de poses avec ses énormes testicules qu'il ne dissimulait pas, mais dont il se faisait parfois un habit.
cerisiers en fleurs éclairés par une lune gibbeuse, délicates fleurs d'érables jaune d'or ou rouge intense jonchant une rivière, paysages vallonnés et fleuris où se dresse soudain le cône majestueux du mont Fuji ... Hiramatsu Reiji nous offre un foisonnement d'œuvres d'une grande beauté. des paysages du japon aux grattes ciel new-yorkais, en passant par les villages coréens ou chinois, il nous étonne sans cesse par la variété de ses œuvres, tantôt inspiré par les grands maitres japonais du passé comme Ogata Korin ou Katsushika Hokusai, tantôt proche de l'abstraction.
L'une des promenades favorites des habitants d'Edo était de se rendre dans le quartier d'Asakusa ou de Ryôgoku pour y regarder toutes sortes d'attractions (misemono).
Le pont franchissant la Sumida était parcouru par une foule incessante. Long de 170 mètres, cet ouvrage de 1659, menait à l'un des quartiers les plus animés de la ville. D'innombrables barques sillonnaient la rivière, bordée de restaurants et de maisons de thé (mizujaya) où l'on venait s'asseoir, l'été, pour admirer les feux d'artifice.
Un yôkai est une entité surnaturelle incontrôlable pour les humains; il peut prendre l'aspect d'un phénomène étrange (bruit, odeur, etc.) ou d'une créature "extraordinaire", la plupart du temps terrifiante, qui peut adopter toutes sortes de formes. Utilisé également pour désigner la représentation picturale de ces êtres invisibles, le mot yôkai est souvent négatif, car synonyme d'une créature ou d'un phénomène qui échappe au contrôle des humains.
les planches sont remises à l'imprimeur qui humidifie le papier, puis le bois de chaque côté à l'aide d'une brosse de crin de cheval, et imprime le dessin à l'encre de chine. il pose une petite quantité de couleur sur le bois de chaque côté, l'étale à l'aide d'une brosse, pose la feuille de papier et applique ainsi chaque couleur en allant des teintes les plus claires aux plus foncées à l'aide d'un tampon appelé bren.