À l'occasion des Quais du polar 2022 Arttu Tuominen vous présente son ouvrage "Le serment" aux éditions La Martinière.
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Note de musique : © mollat
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Depuis l'arrivée de l'informatique, la quantité de papier avait décuplé alors que ç'aurait dû être l'inverse.
Au milieu de la prairie se dresse une maison abandonnée à la peinture totalement écaillée. (...) L'endroit est aussi fréquenté par des adolescents plus âgés qui viennent y boire de la bière et 'baiser des filles', comme A. prétend l'avoir vu une fois, bien que J. doute que ce soit vrai. Il a parfois l'impression que son copain voit presque tous les jours des nibards et des exhibitionnistes.
(p. 87)
En fin de compte , bien qu’aucun d’eux ne le dit tout haut, une grenade dans une discothèque n’avait rien d’un événement exceptionnel dans un monde où des bombes explosaient dans des centres commerciaux , où des passants étaient attaqués au hasard dans la rue à coups de couteau et où des voitures- béliers fonçaient dans la foule. Triste , mais pas exceptionnel.
Ce n'était que le regard vide d'un homme dont l'alcool avait rongé le cerveau, comme il en avait vu des centaines. Des yeux qui n'avaient soif que d'une chose. Du prochain verre qui aiderait leur propriétaire à oublier tous les précédents qui l'avaient mis dans cet état.
(p. 305)
Il avait parfois l’impression que malgré le progrès technologique, l’humanité régressait .
La police le recherchait et voulait l'entendre à propos de l’attentat de la discothèque. Paloviita, en bon enquêteur, ne tarderait pas à découvrir que l'homme en robe rouge de la photo, c'était lui. Et alors tout exploserait. Il avait passé sa vie entière à se surveiller. Il menait une existence régulière et disciplinée et avait ordonné son quotidien autour de routines.
C'était sa façon de survivre. Mais la seule chose qu'il n'avait jamais réussi à colmater, la fissure dans le barrage, risquait maintenant de céder et de tout faire déborder.
Il jeta un coup d'œil autour de lui. Personne en vue, ni voitures ni passants. Quelqu'un l'observait-il depuis son balcon ou par la fenêtre de sa cuisine ? Il habitait l'immeuble depuis quatre ans, mais ne connaissait aucun de ses voisins - et personne ne savait rien de lui. Ni son métier, ni son âge, rien.
La haine est comme une pandémie, elle se répand dès qu’elle trouve le moindre vecteur de contagion.
Le monde va mal, commenta Terhi. Il y a quinze ans la situation semblait évoluer dans la bonne direction. Puis il s'est passé quelque chose. Comment est-il encore possible que quelqu'un puisse s'imaginer qu'en tuant, il obéit à la volonté de Dieu ? Je me dis parfois qu'il aurait été beaucoup plus facile de ne pas faire naître d'enfants dans un tel monde. Et si l'une des filles se révèle être lesbienne, ou les deux ? Est-ce qu'on devra vivre la peur qu'un fou les fasse exploser pour ça ?
Un homme avait étranglé sa petite amie avec la ceinture de son peignoir et tenté de dissoudre le corps dans sa baignoire en versant dessus cent litres de déboucheur Mr Muscle qu’il avait acheté par cartons entiers, vidant les rayons des supérettes du quartier. Mais il n’avait bien sûr pas réussi. La soude avait percé les canalisations de l’immeuble et coulé dans l’appartement du dessous.
(p. 40)
Le pasteur brandit sa bible. « Ce livre est le plus dangereux du monde, car il autorise à tuer, à détruire et à soumettre. Je n’en connais aucun autre dont les pages débordent d’autant de sang de victimes sacrifiées. A tout bout de champ, on y assassine, on y noie et on y brûle. Il a servi à justifier aussi bien le fascisme, l’antisémitisme et l’apartheid que l’esclavage et l’assujettissement des femmes et des enfants. La violence sanguinaire de l’Ancien Testament n’a d’égal dans aucun autre livre. C’est une longue liste de massacres, de colères de Dieu, de vengeances et d’assassinat