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Au programme :
L'édito de Patrick Cohen - Européennes : demandez le programme du RN
Européennes : pour le RN, une Europe à la carte ?
Invité : Jordan Bardella - Tête de liste RN aux élections européennes
Européennes : Jordan Bardella invité de C à vous
Quelle Europe pour le Rassemblement national ?
Jordan Bardella : quelle vision de l'Europe ?
Européennes : Jordan Bardella favorable à une double frontière
Européennes : le RN rompt avec ses alliés allemands de l'AFD
Avec qui le RN va-t-il siéger au Parlement européen ?
Macron/Le Pen : le débat n'aura pas lieu
Européennes : les débats s'enchaînent pour les candidats
Drapeau palestinien à l'Assemblée : S. Delogu exclu 15 jours
L'Espagne, l'Irlande et la Norvège reconnaissent un État palestinien
Guerre en Ukraine : sommet prévu dans 3 semaines avec 90 pays
Assurance chômage : durcissement des règles à partir du 1er décembre
Invitée : Pascale Hébel - Économiste spécialisée dans l'anticipation du comportement des consommateurs et directrice associée chez C-ways
Chiffre d'affaires record pour les fast-foods en 2023
Hamburgers, donuts, tacos
les fast-foods ont la frite
Restauration rapide : McDonald's, leader incontestable
Restauration rapide : quelles conséquences sur notre santé ?
Boom des fast-foods : les restaurants traditionnels en péril ?
La fast-food désormais dans la culture populaire
Très critiquée, la fast-food désormais plébiscitée ?
La Story de Mohamed Bouhafsi - Transidentité des mineurs : les débats s'annoncent agités au Sénat
Le 5 sur 5 :
États-Unis : dernière ligne droite pour le procès Trump
Présidentielle américaine : la campagne se poursuit pour Biden et Trump
Nouvelle-Calédonie : levée de l'état d'urgence
Papouasie-Nouvelle-Guinée : près de 8 000 habitants évacués
Éboulement en Papouasie-Nouvelle-Guinée : au moins 2 000 victimes
Meghan Markle taclée par la Première dame du Nigeria
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Chaque roman la conduisait dans des contrées inconnues et pourtant plus réelles que dans la vraie vie, lui faisait rencontrer des gens qu'elle connaissait mieux que sa propre famille, et chaque fin de livre était comme une petite mort qu'elle devait absolument combler par une nouvelle lecture.
Le temps d'un jour, juste un, elle aimerait redevenir cette petite fille pour déposer à nouveau son destin entre des mains aimantes et se détacher de toutes ses responsabilités d'adulte.
Une fraction de seconde seulement, elle sentit pourtant poindre une intuition insaisissable, un avertissement imperceptible. Comme une ombre apparue dans son plexus solaire, puis repartie aussitôt. Oui, elle était heureuse, mais elle avait appris à ses dépens que cela ne durait pas. Elle chassa de son esprit le constat menaçant : oui, la vie était belle, mais pour combien de temps ?
Sa mère ne la laisserait pas arrêter ce pour quoi elle était faite, se raisonna-t-elle, elle connaissait l'importance que cela avait pour elle. Elle se battrait pour que sa fille devienne quelqu'un de cultivé, de brillant.
Nous avons tous cette tendance à accorder davantage d'importance à tout ce qui touche le négatif. Nous nous focalisons sur les mauvaises nouvelles plutôt que les compliments, sur les échecs plutôt que les succès. C'est notre condition humaine qui veut ça, influencée par des millions d'années dans une nature sauvage et hostile où chaque signal négatif devait être pris en compte et surveillé si vous teniez à la vie. C'est ce qu'on appelle le biais de négativité. Chacun de nous ressent cette force qui nous attire comme un aimant et nous pousse à ressasser les évènements ou les relations qui ne vont pas dans notre sens.
Lorsque ces "crises" arrivent sur le court, j'ai l'impression de me transformer en une sorte de Hulkette tant la colère et la frustration me rongent de l'intérieur. La colère de ne pas être assez bonne, de ne pas répondre aux critères de perfection que j'ai établis avec moi même depuis l'enfance, de ne pas réussir à dépasser mes peurs. Ces nombreuses peurs dont j'essaie de me débarrasser petit à petit en vieillissant. Peur de perdre, de faire la faute, de décevoir les gens que j'aime, de me faire critiquer, de ne pas exploiter mon potentiel, de ne pas progresser...
Mes projections sur l'avenir pendant un match et souvent sur un scénario catastrophe -Je vais perdre, je vais décevoir, être déçue, je ne vais pas être à la hauteur etc...-m'ont parfois sortie de cette notion de présent et ont créé de la panique, de l'impatience et de la colère qui ne m'étaient d'aucune utilité à ce moment précis, me menant droit à ce que je redoutais le plus... Perdre. Le cercle vicieux par excellence.
Mais cette course à la perfection qui n'était autre qu'une illusion de mon esprit, puisque la perfection n'existe pas, pouvait entraîner beaucoup de frustration et d'intolérance envers moi-même ainsi qu'envers autrui. Le perfectionniste ne fait jamais assez bien, ne va jamais assez vite, et le concept de faire de son mieux, qui est lui une réalité mesurable, se retrouve dilué dans de l'insatisfaction permanente.
Toutefois, la frontière entre routines conscientes et croyances irrationnelles est mince, et tandis que certains petits rituels ont pour objectif précis de refocaliser son attention sur quelque chose de concret, ils en viennent de temps en temps à déborder du cadre raisonné pour se transformer en superstitions quasi pathologiques.
Je ne m'aimais pas, ou plus, et je projetais également ce désamour dans le regard des autres. Celui du grand public, celui de mes proches. J'avais l'impression que l'on me jugeait, et un sentiment de honte m'habitait, davantage à chaque fois que je perdais.