Damaged: The New Maggie O'Dell Novel by Alex Kava
Watch New York Times bestselling author Alex Kava tour the Crime Scene House at Nebraska Wesleyan University and find out how real forensics experts get their training.
Un thriller des plus efficaces, difficile de s'en détacher tant que l'on ne connait pas le dénouement final.
A priori un premier tome mettait déjà en scène le très perspicace agent du FBI profiler Maggie O'Dell traquant au risque de sa vie le plus pervers des psychopathe Albert Stucky nommé le collectionneur.
Et bien celui-ci s'échappe et va perturber à nouveau la vie de notre chère Maggie, qui est quelque peu perturbée, on le serait à moins avec ce qu'elle a subit...
Quoiqu'il en soit ce roman dispose de tous les éléments essentiels à un bon thriller, un agent du FBI pourchassé, énergique et plus que compétent ET jolie, un tueur en série qui se complaît dans le mal et bien entendu un beau mâle toujours prêt à soutenir la belle en détresse, bon allez j'en rajoute un peu.
Bonne lecture.
Il savait qu'il serait en première ligne quand les choses tourneraient mal, et il ne voyait pas en quoi un profiler, même inspiré, lui simplifierait la tâche. IL pourrait tout au plus lui expliquer que le tueur enfilait son pantalon en commençant par la jambre droite, mais ça ne le mènerait pas bien loin...
Désormais, elle était en mesure de gagner correctement sa vie. Fini les duperies et les petites tricheries. Daniel lui-même représentait une victoire, une sorte de trophée, avec son physique engageant, ses belles manières, sa culture et son éducation. Cet homme sophistiqué et ambitieux ne ressemblait à aucun de ceux qu’elle avait fréquentés jusque-là. Il était arrogant, soit, et ils avaient bien peu de choses à partager, mais il lui faisait du bien, il la requinquait.
Elle considérait qu’il n’était pas correct d’aider ceux qui avaient les moyens et de laisser les autres livrés à eux-mêmes.
Christine s’éveilla dans une chambre remplie de fleurs et se demanda d’abord si elle n’était pas morte. A travers un brouillard, elle vit sa mère assise à son chevet. Aucun doute possible, elle était vivante. Personne ne porterait un ensemble de jogging rose bonbon et turquoise au ciel ou en enfer.
Elle osa un regard hors de son abri. L'homme avait disparu. De nouveau, elle tendit l'oreille, attentive au moindre craquement. En dehors des voix derrière elle, le silence était total. Le silence, et la nuit au-delà des projecteurs.
En quelques secondes, il n'avait pu s'éloigner. Sortant prudemment de sa cachette, elle scruta les ténèbres, perçut un mouvement et visa dans cette direction. C'était une branche agitée par le vent. Mais quelqu'un se cachait-il derrière ? Malgré le froid, ses paumes étaient moites. Elle avança lentement, prenant soin de rester près des arbres.
La rivière était toute proche. les joncs et les hautes herbes avaient eux aussi disparu. Rien ne séparait plus le bois de la berge escarpée creusée par la rivière. Un bon mètre plus bas, l'eau noire roulait son cours tumultueux, charriant des ombres aux formes étranges.
Soudain, une branche craqua. Elle l'entendit courir avant même de le voir. Pivotant aussitôt en direction du bruit, elle tira en l'air pour appeler les renforts au moment même où une masse noire, énorme, émergeait d'un buisson. Avant qu'elle ait le temps de presser la détente, il se jeta sur elle, et ils firent un vol plané dans la rivière.
L'eau glacée piquait comme des milliers d'aiguilles. Le poing crispé sur son pistolet, elle leva le bras pour tirer sur la forme sombre qui flottait à moins de deux mètres d'elle. Une violente douleur à l'épaule l'arrêta. Elle changea de position, fit une nouvelle tentative. cette fois, elle sentit la morsure du métal qui s'enfonçait dans sa chair et comprit qu'elle avait atterri parmi les détritus accumulés qui l'empêchaient d'être emportée par le courant. Un objet pointu lui lacérait l'épaule. Elle tenta de se dégager, mais ses mouvements ne firent qu'aggraver les choses. Du sang coulait de sa manche, ruisselait sur sa main, sur son arme. En surplomb, des voix hurlaient, on aboyait des ordres. Bruit de course effrenée qui soudain s'arrêta, et une douzaine de torches électriques l'aveuglèrent. Dans cette clarté soudaine, elle se contorsionna malgré la douleur pour tenter de retrouver l'ombre à la surface de l'eau. Rien, hélas. Il avait disparu...
Elle agrippa ses cheveux et tira dessus. La douleur le surprit. Puis elle attira de nouveau sa tête sur sa poitrine. Dans la pénombre, il remarqua que le triangle de chair bronzée entre les deux seins était décalé vers la droite. Que lui arrivait-il ? Une superbe blonde le désirait, et il restait indifférent à ses soupirs, se fixait sur d’obscurs détails. Décidément, il n’était pas à ce qu’il faisait. Tout cela lui semblait vide, mécanique, routinier. Naturellement, il compenserait sa défaillance et la satisferait par d’autres moyens. N’avait-il pas deux mains, une bouche ? Sans parler de sa réputation à défendre
Elle était bien lorsqu’elle était seule. Elle avait un peu peur, mais ce n’était pas grave. Elle avait appris de bonne heure à survivre. La solitude était simplement le prix de la survie.
Dieu vienne en aide à Ronald Jeffreys, murmura-t-il pour lui-même. Du moins, le condamné avait-il dit vrai. Il n’avait pas tué les trois garçons. Le père Francis le savait. Il le savait car, trois jours plus tôt, en l’église Ste Margaret, le monstre sans visage qui avait assassiné Aaron Harper et Eric Paltrow lui avait avoué ses crimes à travers le grillage noir du confessionnal. Mais, tenu au secret par ses vœux devant Dieu, le prêtre ne pouvait en parler à personne. Pas même à Ronald Jeffreys
Les hommes étaient toujours les plus forts. Les femmes, d’après lui, étaient la cause de la dégénérescence du monde. Les femmes pensaient qu’elles pouvaient se passer des hommes, elles se maquaient entre elles et faisaient des bébés toutes seules, piquaient les emplois des pères de famille et puis allaient pleurer auprès du gouvernement pour qu’on les protège. Les putes et les dépravées étaient responsables de la propagation du Sida. Il fallait les punir.