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Citations de Abir Mukherjee (478)


"- ...Je ne pense pas que votre ami indigène souhaite nous rejoindre ?
- J'en doute.
- Oui, c'est généralement le cas avec les indigènes. Ce sont toujours les catholiques qui les récupèrent, dit-il avec regret. Je suppose que c'est la théâtralité du catholicisme qui les attire. Et l'encens. comment suis-je censé gagner les âmes païennes et superstitieuses à la véritable Eglise, avec pour seules armes Amazing Grace et la Bible du roi James pendant que les catholiques déballent les os de Saint François Xavier et de nouvelles apparitions de la Vierge Marie toutes les deux semaines ?
(page 289)
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Je l'ai rencontré une fois, le prince Edward Albert Saxe-Cobourg Windsor, ou quel que soit son nom, dans les tranchées en 1916. A l'époque, comme maintenant, ils l'avaient envoyé pour nous remonter le moral. J'ai eu du mal à comprendre que la poignée de main d'un prince qui ne connaîtrait jamais les horreurs de la guerre puisse remonter le moral d'hommes dont l'existence consistait essentiellement à attendre la balle qui leur était destinée.

page 36 - Calcutta décembre 1921
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Il y a une raison qui fait que les jeunes idéalistes deviennent de vieux cyniques. C'est ce que l'on appelle l'expérience.
(page 268)
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Une des constantes de la vie ici est la bataille interminable contre les moustiques. Quelqu'un a décidé que c'était une bonne idée de construire une ville sur un marais, scellant ainsi le destin de Calcutta.
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Je prends la photo, je m'assois sur le lit et je la contemple.
Il y a deux jours, MacAuley était un des hommes les plus importants du Bengale ; apparemment respecté et redouté à part égale. Aujourd'hui, son souvenir est déjà à moitié effacé. Tout ce qui reste de lui, la somme totale d'une vie de cinquante ans et quelques, est résumé dans le journal d'hier, prêt à être emballé et oublié.
L'idée m'effraie. Après tout, que reste-t-il de nous tous après la mort?
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Nous nous arrêtons devant une entrée assez grandiose. Sur une plaque de cuivre vissée sur une des colonnes on peut lire : Bengal club, fondé en 1827.
A côté d'elle un panneau en bois annonce en lettres blanches :

ENTREE INTERDITE AUX CHIENS
ET AUX INDIENS

Banerjee remarque ma désapprobation.
- Ne vous inquiétez pas, Monsieur, dit-il, nous savons où est notre place. En outre , les britanniques ont réalisé en un siècle et demi des choses que notre civilisation n'a pas atteintes en plus de quatre mille ans.
- Absolument renchérit Digby.
Je demande des exemples.
Banerjee a un mince sourire.
- Et bien nous n'avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens.
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La date écrite sur l'enveloppe me dit tout. L'écriture française présente une légère différence avec l'anglaise, en particulier dans la façon d'écrire le chiffre 1. Les Français l'écrivent toujours avec le sommet beaucoup plus incliné.
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" Adhir et moi avons été fiancés quand j'avais six ans et lui neuf, bien que cette union ait été organisée plusieurs années plus tôt. J'ai été choisie pour lui par les prêtres de son père, sur la comptabilité de nos signes astrologiques fondés sur le moment et le lieu de notre naissance. (... ). Cependant, je n'ai pas fait sa connaissance avant d'avoir treize ans. Nous nous sommes mariés peu après, j'ai quitté ma famille et je suis venue au palais."
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L'Empire, c'était vraiment une entreprise de la classe moyenne, s'appuyant sur des écoles comme Haderley. Des institutions qui produisaient à la chaîne les diligents jeunes hommes au teint frais servant de lubrifiant à ses rouages; ils devenaient ses fonctionnaires, ses ecclésiastiques et ses percepteurs. Ils se mariaient à leur tour et avaient des enfants qu'ils renvoyaient en Angleterre recevoir la même éducation qu'eux. Dans les mêmes écoles, où ils étaient modelés pour devenir la prochaine génération d'administrateurs coloniaux. La boucle était bouclée.
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Un panneau de bois annonce en lettres blanches :
ENTRÉE INTERDITE AUX CHIENS ET AUX INDIENS
Banerjee remarque ma désapprobation.
« Ne vous inquiétez pas, monsieur, dit-il. Nous savons où est notre place. En outre, les Britanniques ont réalisé en un siècle et demi des choses que notre civilisation n’a pas atteintes en plus de quatre mille ans.
– Absolument », renchérit Digby.
Je demande des exemples.
Banerjee a un mince sourire. « Eh bien, nous n’avons jamais réussi à apprendre à lire aux chiens. »
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Je l'ai rencontré une fois, le prince Edward Albert Saxe- Cobourg Windsor, ou quel que soit son nom, dans les tranchées en 1916. A l'époque, comme maintenant, ils l'avaient envoyé pour nous remonter le moral. J'ai eu du mal à comprendre que la poignée de main d'un prince qui ne connaitraît jamais les horreurs de la guerre puisse remonter le moral d'hommes dont l'existence consistait essentiellement à attendre la balle qui leur était destinée.
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Nous ne pouvons dominer l'Inde que par la force des armes, mais la force est inefficace contre un peuple qui ne contre-attaque pas ; parce que vous ne pouvez pas tuer sans tuer aussi une part de vous-même.
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Il semble que l'homme était célibataire, et je me dis qu'un célibataire est plus susceptible d'avoir un chat qu'un homme marié. Tout le monde a besoin de compagnie, même un comptable.
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- Combien de fils a [ le maharajah] ?
- Jusqu'à l'assassinat tragique du yuvraj, il avait trois héritiers reconnus au trône, les fils nés de ses épouses officielles. ceux qui sont nés de ses concubines n'ont aucun droit au trône.
- Des concubines ?
- Il en avait cent vingt-six à la fin mars, et deux cent cinquante-six rejetons, sans compter les trois princes officiels.
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Sous les tropiques, la nuit tombe comme une pierre.
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" Ainsi , dis-je, vous ne croyez pas à la supériorité de l'homme blanc ?
- En plus de quinze ans ici, j'attends encore d'en avoir une preuve. Je suis irlandais , capitaine. Si je n'accepte pas qu'à Londres tant d'Anglais soient prêts à me traiter de stupide paddy , qu'est-ce qui me donne le droit de me dire supérieur à une autre race ?
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Avant les Juifs étaient venus les Irlandais pour échapper à la famine, et avant eux les Huguenots fuyant les guerres de religion. Il y a toujours eu quelqu'un pour fuir quelque chose et venir là sans rien parce qu'il n'avait pas le choix, et qu' une vie de manque vaut mieux que pas de vie du tout.
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Une grande part du travail de la police consiste à étudier péniblement des documents et la plupart du temps vos efforts vous rapportent bien peu de chose : le plus souvent, de nouvelles questions. Elles sont les fils emmêlés qui peuvent permettre de défaire le noeud si vous tirez dessus.
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Débarquer pour la première fois à Calcutta sans l'aide de drogue n'est pas une expérience agréable. Naturellement, il y a la chaleur, brûlante, suffocante, implacable. Mais elle n'est pas en cause. C'est l'humidité qui rend les humains fous.
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Dans un rayon d’un mile à Whitechapel il n'y avait guère de bleu, et les plus rouges étaient bourrés d'étrangers, essentiellement des Juifs, une centaine de milliers qui fuyaient la terreur sanglante des pogroms qui semblaient se produire sans cesse quelque part dans les Russies. Persécutés et sans un sou, ils étaient venus en Angleterre, c'est-à-dire à Londres, et en particulier dans l'East End. Pourquoi à Whitechapel ?
Parce que c'était là qu'ils débarquaient des bateaux, et parce que personne ayant un autre choix ne voulait y vivre.
Il en a toujours été ainsi. Avant les Juifs étaient venus les Irlandais pour échapper à la famine, et avant eux les Huguenots fuyant les guerres de religion. Il y a toujours eu quelqu'un pour fuir quelque chose et venir là sans rien parce qu'il n'avait pas le choix, et parce qu'une vie de manque vaut mieux que pas de vie du tout.
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