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Critiques de Neyef (197)
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Hoka Hey !

Ne lisant dorénavant plus qu’une bande dessinée par an, je me dois de la choisir avec grand soin. Après l’excellent « Goldorak » de l’année dernière, j’ai cette fois fait confiance à l’excellent Label 619 et à Neyef, auteur qui m’avait déjà séduit lors de deux tomes de la série Doggybags (Tome 3 et Tome 5) et qui était également aux manettes de l’excellent hors-série « South Central Stories ».



En empruntant le cri de guerre des Indiens Lakotas, rendu célèbre par l’emblématique Crazy Horse, le titre de cette bande dessinée nous emmène immédiatement au Far West… de quoi ravir l’amateur de westerns que je suis.



« Hoka hey! » invite à suivre la quête vengeresse de Little Knife et No moon, deux Indiens accompagnés d’un Irlandais nommé Sully. Lorsque le trio infernal croise la route de Georges, un jeune Lakota élevé dans une réserve indienne par le pasteur Clemente, ils sont subitement confronté à un dilemme cornélien: éliminer ce témoin gênant ou l’emmener avec eux… au risque de se voir ralentis alors qu’ils ont un chasseur de primes collé à leurs basques ?



« Hoka hey! » c’est avant tout un superbe objet, un grand format au dos toilé comme « Shangri-La », comprenant plus de 200 pages. Un choix qui permet de proposer un graphisme très aéré, parsemé de grandes cases panoramiques qui restituent à merveille les grands espaces de l’Ouest sauvage et qui permettent une approche visuelle très cinématographique, qui sied particulièrement bien au genre. Alternant des passages plus contemplatifs, de toute beauté, avec des scènes plus dynamiques et violentes, dignes de Tarantino, Neyef allie avec grand brio esthétisme et rythme, invitant le lecteur à admirer les paysages tout en le plongeant dans la violence inévitable du Far West.



« Hoka hey! » c’est également un western initiatique qui permet d’aborder des thèmes qui demeurent malheureusement d’actualité, tels que les origines, la culture, les traditions, le racisme ou notre rapport à la nature. Une quête identitaire emmenée par des personnages hauts en couleur auxquels le lecteur s’attache très vite. En pointant du doigt le sort réservé à ces autochtones parqués dans des réserves et à ce gamin dont on tente d’effacer les origines à coups de citations bibliques, Neyef invite à respecter les racines des gens afin de ne pas nourrir des sentiments de vengeance et de haine qui ne mènent à rien de bon.



Un coup de cœur alliant violence et émotions !
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Hoka Hey !

Je lis cette magnifique oeuvre grâce à l'avis d'un babéliote qui ne lit plus qu'une BD par an à mon grand désespoir. En même temps, on se dit que s'il l'a choisi, c'est que cela vaut la peine de la découvrir.



L'introduction est une véritable tuerie au sens propre comme au sens figuré. J'ai véritablement adoré et cela donne le ton pour l'ensemble. Bref, cela ne fera pas dans la concession.



Il est question de la culture indienne qui se perd totalement sous le joug de l'envahisseur. On va voir également les dernières poches de résistance pour retrouver la dignité. Un enfant indien qui a été recueilli par les blancs va retourner aux sources de son peuple, certes de force mais cela lui fera sans doute le plus grand bien.



Les personnages sont excellents car ils sont fouillés psychologiquement. Il y a une véritable consistance dans cette œuvre. Le déroulement de l’histoire est non seulement fluide mais également très bien conçu. Il y a une certaine maturité que j'apprécie.



Nous avons un beau graphisme hyperréaliste de haute tenue où la mise en couleur procure véritablement une beauté stupéfiante aux cases. Par ailleurs, une mise en page attrayante renforce et complémentarise l’ensemble. J'ai été charmé par ce dessin par un auteur Neyef que je ne connaissais pas vraiment. Les paysages de western sont par exemple grandioses. C'est un véritable plaisir de lecture !



Seul bémol que j'ai trouvé : quelques fautes d'orthographe comme sur le mot « stétoscope » qui s'écrit normalement stéthoscope. Je fais également des fautes mais dans une œuvre destinée à la vente, cela fait tâche.



Maintenant, j'ai été emporté par le souffle épique de ce récit parfois triste et violent mais totalement magnifique et émouvant dans le message véhiculé comme ce cri de liberté en langage lakota.



L'auteur Neyef a vraiment placé la barre très haut avec cet Hoka Hey qui tient à la fois du chef d’œuvre et du coup de cœur. Certes, je fais dans l'éloge mais elle est plus que méritée. 5 étoiles. Pour la petite histoire, je suis allé courir l'acheter sitôt lu car c'est un indispensable dans toute bibliothèque qui se respecte.
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Hoka Hey !

En ce beau jour ensoleillé, le pasteur Francis Clemente a organisé un petit pique-nique, à l'ombre d'un grand chêne, pour les beaux yeux d'une jolie dame. Georges, jeune Indien qu'il a élevé et éduqué selon les bons préceptes chrétiens, après avoir récité des passages de la bible, s'affaire à dresser le pique-nique. Une fois fait, le pasteur l'autorise à disposer. De loin, il aperçoit trois cavaliers s'approcher du grand chêne. L'un d'eux descend de son cheval, informe le pasteur qu'il est le fils de Blue Flower et qu'il est à la recherche d'un certain Gavin Atkins. Visiblement perturbé et inquiet, le pasteur lui apprend qu'aux dernières nouvelles, il vivrait à Twin Points, une petite ville au nord de l'état. C'est alors que l'indien tue le pasteur et blesse grièvement la jeune femme. C'est alors ??? que les trois cavaliers repèrent et poursuivent Georges qui, aussitôt, promet de ne rien dire. Si l'indien hésite à le tuer, il est freiné dans son élan par la jeune indienne qui porte un foulard sur son nez. Le groupe repart ainsi à quatre, Georges installé derrière elle, direction Twin Points... Mais ils ignorent qu'un chasseur de primes qui les suit aura l'information de leur destination par la femme dont il aura abrégé les souffrances...



Ce trio qui traverse ces grandes plaines de l'Ouest sauvage et ces petites villes n'a d'autre dessein que celui que de la vengeance. À sa tête, Little Knife, un indien lakota qui désire venger sa mère veut à tout prix mettre la main sur Gavin Atkins. À ses côtés, No Moon qui cache son visage derrière un foulard et Sully, un Irlandais. Afin que le jeune Georges, jeune lakota élevé par et parmi les Blancs et qui semble jusqu'à en avoir oublier ses origines et ses ancêtres, ne les dénonce, ils décident de l'embarquer avec eux. Neyef, au scénario et au dessin, nous propose une magnifique chevauchée vengeresse captivante, dépaysante et émouvante. Si Georges a oublié l'indien en lui (non pas par choix mais à cause des Blancs), son aventure aux côtés de Little Knife va peu à peu lui faire prendre conscience de qui il est et d'où il vient. Une quête identitaire qui se fera, malheureusement, au prix de larmes et de sang. Abordant divers thèmes tels que les origines, le racisme, les différences culturelles ou encore la vengeance, Neyef questionne ainsi sur l'identité, sans manichéisme. Ses personnages, profonds fort bien dépeints, sont particulièrement attachants. Un album parfaitement rythmé, alternant les dialogues ciselés, les séances d'apprentissage et les instants plus contemplatifs. Graphiquement, Neyef nous offre plus de 220 pages riches et soignées. Les grandes plaines, les crêtes des Rocheuses, les visages expressifs, les jeux d'ombre et de lumière, les soirées au coin du feu, le soleil écrasant, les chevauchées, le ciel matinal ou tourmenté... 220 pages magnifiques et luxuriantes.

Un album grandiose !



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Hoka Hey !

J'ai été instantanément sous le charme de ce roman graphique. le regard de cet indien assis sur son cheval et le cri de guerre des Lakota m'ont tout de suite appelés. Impossible de résister aux sirènes. Dès les premières planches mon impression s'est confirmée.



En un rien de temps j'ai été projetée au temps du Far West quand les indiens des plaines existaient encore et luttaient pour qu'on ne les efface pas. Non pas eux en temps qu'humains, non leur lutte était plus grande. Ce qu'ils voulaient protéger c'était leur essence, leur mode de vie, leur culture, leur droit à être ce qu'ils sont. le droit à ne pas devenir de pâles copies de tristes hommes blancs aux coeurs étroits qui se croient supérieurs aux autres êtres vivants et qui méprisent leur mère nourricière la Terre et tuent les bisons dont ils laissent pourrir la viande. Des hommes blancs qui n'ont pas compris qu'ils n'étaient qu'un élément de la nature eux qui croient la dominer.



Les dessins sont superbes et on traverse ces contrées sauvages comme si on y était. le travail sur la lumière est fabuleux. Très fin et délicat. Ce qui contraste de manière surprenante avec la violence de certaines planches. Car comment parler de cette période de l'Histoire sans évoquer la violence.



Ici c'est la petite histoire qui s'inscrit dans la grande. George est un enfant indien qui vit dans une réserve. Il est élevé sans amour par un prêtre qui lui apprend à avoir l'air d'un petit blanc. Un vrai petit chien de cirque qui a appris des tours tels que réciter la bible par coeur. Un jour cet enfant va croiser la route de Little Kniffe qui cherche à venger sa mère. Il est accompagné dans sa quête de No moon et d'un Irlandais au grand coeur qui pue comme un chacal.



C'est là que commence l'aventure dans l'aventure. Car si l'homme blanc a cherché à tuer l'indien dans l'enfant, Little Kniffe va s'attacher à le faire renaître. Pour Georges c'est le début d'une quête identitaire qui jusque-là ne lui avait pas effleurée l'esprit. C'est le chien qui découvre qu'il est un loup. Défilent alors sous nos yeux entre deux paysages à couper le souffle, des scènes émouvantes de transmission d'une culture en voie d'extinction. Des scènes qui donnent le sentiment d'une perte incommensurable et d'un horrible gâchis. Les indiens des plaines s'éteignent parqués dans des réserves. Il ne reste à Little Kniffe et No moon que leurs tresses, leurs plumes et leurs mémoires. Témoins impuissants d'un génocide, ils sont en sursis, leur existence même est une véritable offense. Ne reste que la rage et le désir de vengeance. Un feu alimenté par l'homme blanc auquel tous se brûleront.



Une quête, des choix, de la fatalité et une grande chevauchée qui ravira les amateurs de western. Une chevauchée qui me laisse triste, moi qui ai toujours été du côté des indiens. Il reste un petit bout de mon âme d'enfant qui ne peut se résigner et qui saigne à chaque fois qu'elle découvre qu'à la fin ces fiers guerriers ne gagnent jamais.



Hoka Hey !



J'ai faillit oublier: allez lire la belle critique de Yvan T qui parle très bien de cette pépite.

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Hoka Hey !

Club N°50 : BD sélectionnée ❤️

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Attention pépite !!!



Tout est magnifique : l'histoire, le dessin, les couleurs...



La BD à ne pas rater !



Isabelle

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Hoka Hey ! c'est l'oeuvre d'un seul homme, Neyef, au scenario, dessins et couleurs.



Et quel homme !



Visuellement, Hoka Hey, c'est un festin pour les yeux de tout instant.



Ces atmosphères des grandes plaines Américaines, les montagnes au loin, le vent qui fait bouger les hautes herbes, les veillées au coin du feu, la chasse en forêt…



C'est un immense plaisir visuel qui nous fait suivre cette bande de deux Indiens et d'un Irlandais qui se retrouvent à parcourir l'Amérique pour se venger.



Le scenario est assez convenu, avec une approche très cinématographique dans le découpage des planches.



Une touche de Crazy Horse, un peu d'Un Monde Parfait et un soupçon d'Hostiles.



Malgré sa simplicité, et son impression de déjà vu, les planches nous gardent en haleine pour ce voyage initiatique de Georges qui redeviendra Lakota et adoptera son nom de Little Red Bird.



Un grand plaisir !



Greg

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BD MAGNIFIQUE où les Indiens sont les héros et pas les cow-boys !!



Rue de Sèvre a mis le paquet sur l'édition, grand format, papier épais, couleur mate.



Le western de l'année 2022 !!!



Aaricia

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Excellente BD.



On est emporté dans l'histoire.



Tout est beau dans ce livre.



A recommander !



Mel (Club BD)

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Bande dessinée réussie à tout point de vue : l'histoire, le dessin, la mise en couleurs, le tout dans un bel écrin !



La BD à recommander !!!



David

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Très bel album mais je crois que j'ai trop lu ce genre d'histoires pour être totalement conquise.



Très belle BD, les planches sont magnifiques, comme des images de film.



L'histoire m'a embarquée, émue, surprise ...



Morgane N.

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Géniale.



Éloges (dessin, scénario, couleurs...) sur cette BD qui sera probablement primée à Angoulême et prix mérité.



Nolwenn

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Lien : https://mediatheque.lannion...
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Hoka Hey !

Hoka Hey !

Bon bah alors, vous ne bougez pas du fauteuil ? Mais oui, je vous vois tassé au fond de votre canapé, vous n’avez pas remué un doigt de pied !

Hoka Hey ! je vous dis !

Oki doki ! Voilà, pris sur le fait ! vous avez encore fait l’impasse sur vos révisions en lakota ! Et du coup, vous ne comprenez rien à ce que je vous dis ! C’est pas joli joli !

Allez, zou ! Debout là-dedans ! En avant (traduction de Hoka Hey en lakota) sur les traces de Crazy Horse, le mythique guerrier Lakota !

Aaah, je vous sens enfin plus motivé d’un coup !

Des dessins de paysages magiques, l’occasion d’apprendre beaucoup de choses sur cette tranche d’histoire américaine et les amérindiens Lakotas, une histoire violente, brutale.

Georges est assimilé à un petit garçon pomme, rouge à l’extérieur, blanc à l’intérieur. Après le massacre de ses parents lakotas par des blancs, il est recueilli par un pasteur blanc qui en fait son petit esclave et lui fait apprendre la bible par cœur. L’enfant ne connaît rien de la culture de ses parents ni le prénom qui lui a été donné à sa naissance.

Le jour où le pasteur est tué par un étrange trio, il se retrouve seul au monde. Ce trio le prend alors sous son aile pour une chevauchée folle et meurtrière sur les terres amérindiennes envahies par les colons blancs. Georges découvre au cours de l’aventure les profils de ses nouveaux protecteurs : Little Knife, le guerrier lakota décidé à venger son peuple des outrages et trahisons des blancs, Sully O’Reilly l’irlandais opprimé, et No Moon une femme lakota rejetée par son clan.

Tous trois se savent promis à une vie courte, et la brulent par les deux bouts, résolus à étancher leur soif de haine et de vengeance avant tout.

Le rythme est haletant, le récit très bien documenté, mais je n’ai pas complètement accroché. Plusieurs invraisemblances m’ont fait tiquer et parfois perdre mon élan, le tout était surement un peu trop violent, sanguinolent et désespéré pour moi, qui ne suis pas fan du genre western, avec certaines scènes ayant un petit gout hémoglobineux à la Tarantino.

Je laisse le mot de la fin à Sully : « Mieux vaut brûler que s’éteindre à petit feu, non ? » (p.152)

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Hoka Hey !

J’ai pris le temps pour lire cette B.D. J’ai regardé, apprécié chaque détail.

Le récit m’a attaqué le cœur, l’esprit et ma conscience.

J’ai même versé une larme, je ne pensais pas ça possible pour une B.D.

Rire oui, pleurer non.

Tout est fait pour que je continue mon périple de lire des bandes dessinées.



Celui-ci est un coup de cœur pour les images, les dialogues et pour l’espoir !



Extrait :



Chaque coin de cette terre est sacrée. Pour nous, chaque arbre, chaque plante, chaque animal possède un esprit. La nature et nous ne formons qu’un tout. C’est nous qui appartenons à la nature. Pas l’inverse. Nous faisons tous partie du lien sacré de la vie, chacun avec son rôle à jouer.



Bonne lecture !
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Doggybags présente : South Central Stories

Bien que j'ai pu terminer la série régulière des "Doggybags", il ne m'en reste pas moins quelques Hors-séries de cette franchise à lire.



Dans cet Hors-séries, nous voilà plongé dans un Los Angeles du début des années 90 et ce qui pourrait s'apparenter à une simple et vulgaire histoire de gangs et de règlements de comptes, va vite basculer dans un récit où le fantastique et sa touche d'horreur vont faire leurs apparitions.



Ce tome à part est un One-Shot. Il est composé d'une seule et même histoire assez courte je dois bien l'avouer mais est rudement efficace avec sa fin tragique qui donne envie de chialer...



Ici, le dessinateur Neyef nous dépeint un Los Angeles crasse de la cité du vice où la violence est omniprésente partout. Le dessin à quelques airs d'une patte artistique de Guillaume Singelin mais celà reste du Neyef. L'aspect de la palette chromatique est bien adapté à chaque scène et planche de ce Comics made in France et l'œuvre dans sa globalité est extrêmement bien réussie.



Pour globaliser les Hors-séries de la série des "Doggybags", ce sont soit des one-shot, soit trois histoires différentes qui restent dans le même thème. Ce qui les différencie de la série régulière qui elle mise à chaque fois et à chaque tome sur un panel de trois histoires complètement différentes les unes des autres.
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Hoka Hey !

Frais, beau, grave, intense et romanesque, tout ce que je pourrais attendre d’une bande dessinée de western écrite après 2020 se trouve dans Hoka Hey.





Le dessin est minutieux, précis, les couleurs sont travaillées avec beaucoup de soin, mettant la lumière des paysages en valeur, les effets de couleurs qu’on trouve dans les nuages de la couverture nous suivent tout au long de l’histoire, les aubes et les crépuscules rythme le récit et nous fait savourer les grandes espaces, c’est magnifique, mais les qualité de cette bande dessinée sont loin de s’arrêter à ça.





Les grands espaces se mettent aussi au service de la narration, un récit de poursuites, de quête, de soif de liberté, de retour au monde sauvage, et de lutte sociale, ethnique et en même temps, un récit riche qui nous amène à nous questionner tout au long du périple, sur la colonisation, le racisme, la culture, l’éducation, la lutte… Les personnages sont vraiment très attachants, avec une certaine fragilité malgré leur vie dure et radicale, on les voit évoluer au fil de l’aventure, c’est vraiment très réussi.





Et le récit possède un souffle épique indéniable. Cette lecture est si enthousiasmante qu’on en arrive à avoir nous aussi envie de crier “HOKA HEY !”
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Hoka Hey !

Il est tard, je vais en parcourir quelques pages avant de dormir. Seulement c'est tellement bien qu'il a fallu que j'aille jusqu'au bout. Je me suis encore couchée trop tard...

Un jeune garçon, élevé par un révérend, va être témoin d'une scène de meurtres. Pour éviter qu'il parle, un indien, une indienne et un irlandais vont l'emmener avec eux. Georges va apprendre les principes de vie sur ses origines indiennes du Lakota et les comparer à la bible dont il a appris des passages par coeur. Mon collègue qui m'a prêté ce roman graphique m'a prévenue : "Tu vas adorer". le scénario, les valeurs indiennes, les grands espaces, les dessins d'aquarelles en mouvement, les couleurs sur papier mat. Rarement cette sensation de voir un western sur papier n'aura été aussi forte ! Tout simplement magnifique !

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Bayou Bastardise, tome 1 : Juke Joint

Résumer Bayou Bastardise équivaut à s'essayer au saut à la perche sur une jambe.

Moi, j'peux pas.

Pourtant, j'cours le 100m en...100m, c'est dire le monstrueux potentiel du gars.



Récit foutraque par excellence au coup de crayon aussi agressif que l'encrage qui vous pète littéralement à la tronche, ce bayou, à défaut de susciter une irrépressible future destination vacances, m'aura séduit à grands coups de catch, trauma guerrier et de meth savamment imbriqués.



Ne cherchez pas une once de normalité dans ce canevas de portraits tous aussi barrés les uns que les autres.

L'idée est de se laisser porter par une ambiance (ascendant violente) tout en adhérant au postulat de départ que le bayou, François, tu le quittes généralement fauché, les pieds devant.



Étrangement attractif...
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Hoka Hey !

Gros coup de cœur pour cette bande dessinée qui raconte un petit bout de la vraie histoire du rêve américain. Rêve pour certains colons qui y réussirent, cauchemar pour tous les autres. C'est du ante Howard Zinn illustré.

Graphiquement, c'est simplement superbe. L'auteur dessinateur réussit à nous immerger dans ces vastes contrées sauvages. Grâce à la lenteur même des déplacements, aux planches excessivement bien travaillées, on perçoit l'immensité de ces territoires. Sublime.

Pour le scénario, c'est violent et je soupçonne l'auteur d'avoir délibérément choisi cette option. Comment rendre compte au mieux d'une société dont les valeurs sont radicalement individualistes. La liberté que nous invite à voir Neyef est contrainte. Tuer pour survivre, tuer pour faire justice, tuer pour exister, tuer pour se venger.

La liberté du renard libre dans le poulailler libre, tuer pour le plaisir.

C'est donc simultanément très amer et très beau, un message de liberté et de mort.



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Hoka Hey !

Waouh ! Quelle BD (ou roman graphique) ! Elle réunit tout ce qu'il faut : une épopée, des paysages, des dessins et des couleurs superbes !

J'ai accroché dès la première vignette. Les dessins sont vraiment exceptionnels.

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On est dans l'Ouest américain, la fin de la conquête, la fin des Indiens, les réserves. Georges est un gamin Lakota élevé comme un blanc. Les circonstances vont l'amener à côtoyer un trio de "hors-la-loi" composé d'un Lakota avide de vengeance, d'une Indienne qui cache un secret et d'un Irlandais. Les personnages sont fouillés, l'histoire est passionnante, quant aux paysages dessinés, quelle beauté !

Je vous conseille vivement la lecture de ce roman graphique. Je suis épatée par sa qualité.
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Bayou Bastardise, tome 1 : Juke Joint

Acheté pour le titre, et la quatrième de couverture -« Et alors, si tu chantes mal, il te flingue? Il a l'air marrant votre pote, quand même. Ramenez-le, on invitera un tas de connards et on fera un karaoké!»- Bayou Bastardise a répondu à toutes mes attentes.

La couverture annonçait la couleur: deux péquenauds qui biberonnent à la bière dans une cabane délabrée, un banjo, un fusil à pompe, des crânes de gator… Bienvenue à Peaux-Brumes, Louisiane, où la population occupe son temps entre les labos clandestins de méthamphétamine et les combats de catch. C'est Breaking Bad chez True Détective. Dans ces coins reculés de la Louisiane où le temps semble suspendu, vivotent un prédicateur d'opérette qui recrute les locaux pour son équipe de Hell Fighters, des assassins, des flics corrompus, un ancien militaire en proie au stress post-traumatique, des obèses, des blancs, des noirs et des Indiens, des laisser-pour-compte quasi analphabètes, de riches planteurs membres de la confrérie des Chevaliers de Louisiane...

Brad et Neyef donnent vie à un bel échantillonnage de tarés, à une multitude de personnages hauts en couleur obnubilés par des histoires de vengeance et d'amours contrariées.. Les destins s'enchevêtrent, les dialogues sauce cajun font mouche. "Kofi kof...là, ça ira Miss Laaa Tigre? Wééé, t'es mignon, et ça iraaa encore mieux quand t'auras décollé ta serpillère en sueur de ce joli fauteuil en cuir, odorante créature". Bayou Bastardise est une oeuvre dense qui revisite avec brio les éléments de la culture cajun. le créole s'invite, le fantastique fait son apparition quand le poids des péchés devient trop lourd. Et comme un juke joint donne son titre à ce premier volume, la musique est omniprésente dans ces bayous-là, au détour d'une case, et dans une tracklist aux petits oignons qui mêlent aux classiques (Clifton Chénier, Oscar Celestin...), des morceaux plus récents.

Une mention spéciale aux couleurs et surtout aux magnifiques vévés qui se trouvent en tête de chapitre, parole de collectionneuse de Steel Drum Art!. On souhaite en trouver beaucoup d'autres dans le prochain tome qui nous promet quête et vengeance. Vivement la suite!
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Hoka Hey !

Dès les premières pages, on sait qu’on va passer un bon moment à la lecture de cet album. Le livre est épais, avec un beau papier, les dessins nous font voyager dès le départ, et l’histoire nous happe, sans temps mort.



Je me joins donc au concert de louanges sur cette bd qui est vraiment une réussite : L’histoire d’un tout jeune amérindien vivant dans une réserve et qu’un pasteur tente de convertir et de couper totalement de ses racines. Il va être embarqué dans un périple à travers l’ouest américain par trois hors-la-loi : une mystérieuse jeune femme amérindienne dont une partie du visage est cachée, un jeune indien révolté à la poursuite d’un homme blanc qu’il veut tuer, un irlandais en rupture avec la société. Nous voilà partis à brides abattues avec ce quatuor un peu improbable.



L’histoire est prenante et tragique, les personnages sont attachants, les dessins et les couleurs sont un bonheur pour les yeux. Une belle réussite !

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Hoka Hey !

Vous avez toujours préféré les Indiens aux Cowboys ? Alors ce roman graphique est fait pour vous.



Hoka Hey ! En avant pour l'aventure dans laquelle se fait embarquer le jeune Georges, un gamin orphelin, élevé dans une réserve indienne administrée par le pasteur Clémente.

Lorsque Little Knife, Sully l'irlandais et No Moon croisent son chemin, sa vie ne sera plus la même.

Tous quatre nous emmènent à travers l'Amérique de l'Ouest, dans un périple aux nombreuses péripéties.



C'est vraiment un très bel ouvrage que celui-ci. Roman graphique de 224 pages, il se lit pourtant avec avidité !

Le scénario est très bien construit. On s'attache aux personnages, on prend plaisir à voir évoluer leurs relations et surtout on redécouvre toujours avec bonheur l'esprit indien et les coutumes très proches de la nature de ce peuple tant opprimé par les colons.



Côté graphisme, rien à redire. C'est splendide. Gros plans, paysages, actions se succèdent avec fluidité et les couleurs changeantes se marient admirablement aux différentes situations. Le travail sur les ombres est admirable et donne aux dessins un côté lumineux.



Un joli coup de cœur !
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Hoka Hey !

« Tu connais le cri de guerre des Lakotas ? […] Il nous vient de Crazy Horse, l’un des plus grands guerriers Lakotas ». Hoka hey ! En avant !



Georges, orphelin, est un jeune Lakota recueilli peu après sa naissance par un pasteur pour lui servir de domestique. Comme l’enfant est intelligent, il est éduqué comme un singe savant. Quand Little Knife, un indien attaché à l’honneur, No Moon, sa sœur d’arme et Sully O’Reilly, un Irlandais qui les accompagne, tuent le révérend par vengeance, Georges part avec le gang et découvre les longues chevauchées, les traditions de son peuple et pour la première fois l’amitié et l’attachement. Il sera alors confronté à un choix difficile entre deux mondes que tout oppose.



J’ai décidé de lire ce roman graphique, car il faisait partie de la première sélection de quinze livres pour le prix ACBD 2023 et semble avoir, au regard de sa note et de son nombre de lecteurs, eu beaucoup de succès depuis sa parution. Et c’est une excellente pioche !



L’histoire se déroule à l’époque de la ruée vers l’or et des premières réserves, avec des personnages complexes, construits à travers leurs blessures, mais aussi leurs luttes et leurs rencontres, sans jamais être ni totalement bons, ni totalement mauvais. Les textes sont développés quasiment comme dans un roman, avec des pointes d’humour et beaucoup d’empathie. Les dessins sont très détaillés, notamment dans les paysages, allant jusqu’à la mise en valeur des brins d’herbe en premier plan. Je retiendrai aussi cette bande dessinée de Neyef pour l’intensité des regards.



Alors, si vous n’avez pas encore découvert cette œuvre parue à l’automne 2022, n’hésitez pas ! Seul bémol pour ma part : la police d’écriture m’a vraiment semblé de très petite taille, mais il est parfois difficile de trouver le bon compromis entre un texte abouti et de magnifiques dessins.

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Hoka Hey !

Première lecture graphique de l'année et premier gros coup de coeur.

Une nouvelle réussite de l'édition Label 619, qu'il faut saluer.

Hoka Hey ! C'est un cri.

Celui des indiens Lakotas quand ils lancent leurs chevaux dans les vastes plaines d'un Ouest américain que l'homme blanc leur confisque.

En avant ! Donc.

Avec Neyef au scénario et au dessin, la chevauchée s'annonce fantastique.

Violente, parce que l'époque s'y prête, mais émouvante aussi, parce qu'on s'attache à ses personnages.

Un gang (trio hétéroclite) sème la terreur.

Aveuglés par la haine, rebelles et déterminés ils n'ont peur de rien.

Dans leur périple sanglant, ils vont croiser un enfant.

Georges.

Un prénom d'homme blanc pour un gamin, coincé entre deux cultures.

Celle d'un peuple indien, son peuple, dont il ne sait presque rien et celle que lui a enseigné un pasteur qui l'a adopté.

Et cette rencontre va changer beaucoup de choses.

Une histoire d'hommes, d'identité, de vengeance et... de choix.

Moi qui aime quand les romans graphiques ne sont pas trop bavards, quand le dessin en dit plus que les mots, j'ai trouvé, dans Hoka Hey ! Tout ce qui fait mon bonheur de lecteur.

Neyef nous offre là un album incontournable.

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Hoka Hey !

Georges est un jeune indien, parqué dans une réserve et converti de force, comme beaucoup de ces congénères, dans cette jeune amérique qui semble vouloir éliminer les natifs de cette Terre.

Un jour il va rencontre Little Knife et No Moon, ils sont Lakota eux aussi, mais ils sont libres. Leur cœur est rempli de colère et de rancoeur pour ce que les blancs font subir à leur peuple et à la nature. A leur côté, Georges va redécouvrir ce qui fait l'âme et la culture indienne.

Une histoire qui sait prendre son temps, s'ouvrir sur ces moments de plénitude silencieuse ou trancher avec des émotions vives a fleur de peau. Construit autour de personnalités fortes et attachantes, ce périple dans l'ouest sauvage est parfaitement réalisé.

Il est servi par un dessin au trait acéré qui sait surtout retranscrire les ambiances et les lumières. Les paysages sont sublimes et font voyager à travers les pages.

Une réussite pour cet épais volume de 224 pages au rythme parfaitement maîtrisé.
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Doggybags, tome 14

Avec ce tome 14 de la série des "Doggybags", ce tome signe l'entrée de la série dans sa seconde saison.

Après une fin de première saison en demi teinte, avec quelques tomes à la qualité du récit un peu inégale (mais pas mauvais cependant), cette saison 2 démarre très fort ! Que ce soit dans l'écriture des scénarios ou la patte graphique et esthétique de chacune de ces trois histoires qui composent l'ouvrage.

C'est dark, c'est violent et c'est glauque !



Fidèle à sa ligne éditoriale, ce tome 14 et ce premier tome de la saison 2 ouvre le bal de l'horreur !
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