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Critiques de Hergé (2464)
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Les aventures de Tintin, tome 21 : Les bijo..

Un album particulier dans le monde trépidant d'Hergé. Vous ne partirez pas au bout du monde pour y découvrir des civilisations oubliées, ou de fabuleux trésors enfouis dans les ruines de temples majestueux ; vous ne défendrez pas la veuve et l'orphelin contre d'affreux coquins, souvent plus bêtes que méchants ; vous ne mettrez même pas les pieds sur un bateau pour affronter l'habituelle tempête à décorner les boeufs. Rien de tout cela ! Vous allez rester au château de Moulinsart où la vie calme et paisible du Capitaine Haddock, de Tintin et de Milou est à peine perturbée par les divagations incongrues du Professeur Tryphon Tournesol. Et c'est au moment où vous vous interrogez sur cette absence d'intrigue que le pire survient, reléguant toutes les aventures rocambolesques de nos héros au rang de contes pour enfants. Car un cyclone ambulant, un ouragan destructeur et imprévisible fait une soudaine irruption dans le château de Moulinsart : Je veux parler de la bien nommée Bianca Castafiore. Cette diva mondialement connue, vraie furie à l'égo démesuré, fait des ravages partout où elle passe. En un tournemain, elle va chambouler l'existence paisible de Moulinsart. Pour notre plus grand plaisir, nous allons assister à un affrontement homérique, titanesque entre deux monstres sacrés : Bianca Castafiore d'un côté, avec ses airs de régente ingénue et turbulente qui ne cesse d'écorcher le nom du Capitaine (voir PS) et d'égarer ses fameux bijoux ; le Capitaine Haddock de l'autre, avec ses gros mots et ses crises de colère ou de désespoir. Milou se cache sous les meubles et compte les points, et Tintin en est réduit à jouer le figurant en essayant vainement de calmer le jeu. Soyons honnête ! La victoire revient incontestablement à la fantasque Bianca Castafiore. Seul Tryphon Tournesol, complètement hors sol, hors du temps, traverse cette folle bourrasque avec une totale innocence. Il rajoutera même avec insouciance un peu d'huile sur le feu comme lui seul peut le faire. Il y aura bien un vol de bijoux qui n'en est pas un, ce qui nous permettra de voir débarquer les impayables frères Dupont qui se prendront les pieds dans tous les tapis qui se présenteront à eux.

Un vrai plaisir, une vraie cure de jouvence que de se replonger de temps à autre dans un bon Tintin.

PS : je me suis amusé à recenser tous les noms dont l'impétueuse et distraite Bianca donne au pauvre Capitaine Haddock : Capitaine Kappock, Capitaine Koddack, Capitaine Mastock, Capitaine Kosack, Capitaine Hammock, Capitaine Kolback, Capitaine Karbock, Capitaine Katnack, Capitaine Hoklock (mon préféré), Capitaine Kornack, Capitaine Balzack, Capitaine Hablock, Capitaine Medock (mon préféré numéro deux), Capitaine Kapstock.

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Les aventures de Tintin, tome 20 : Tintin a..

« Tintin au Tibet » m’a toujours fait pleurer de rire. La faute au Capitaine Haddock qui en fait des palanquées en matière de pitreries, de fanfaronnades, et d’éructations. Même dans les « Bijoux de la Castafiore » et « On a marché sur la lune », il n’atteint pas ce niveau. Jamais il n’a fait autant contraste face au pure, lisse et vertueux Tintin. C’est un « volcan en éruption », un « tonnerre grondant ». Ah ça ! pour gronder, il gronde le Capitaine, surtout contre le yéti, cet « espèce de loup-garou à la graisse de renoncule de mille tonnerres de Brest » qui a eu l’outrecuidance de lui chiper une bouteille de whisky à peine entamée : la dernière qu’il possédait… Sa fidélité pour Tintin, ce « gamin qui n’en fait qu’à sa tête », est inébranlable et bien souvent émouvante tellement elle se montre tapageuse, bougonne, maladroite, et explosive. Et il en faut de la fidélité pour suivre Tintin dans cette aventure mystique. Pour avoir rêvé de lui, il a en effet la certitude chevillée au corps de retrouver vivant son ami Tchang qui se trouvait dans un avion quand il s’est scratché dans les montagnes de l’Himalaya. Une vraie folie ! Quand le Capitaine, homme sérieux et responsable, rêve de Napoléon, il ne va pas pour autant le croire vivant, lui !!!

Depuis le temps que je le lis, je connais par cœur cet album. Ce qui me permet de glousser trois fois des facéties de notre bouillonnant Capitaine. Avant l’arrivée de la réplique parce qu’elle est imminente, pendant la réplique, et après la réplique… longtemps après parfois, puisqu’il m’arrive d’y penser encore le lendemain dans les embouteillages du matin.

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Les aventures de Tintin, tome 7 : L'Île Noire

Poursuite de l'exploration et de la découverte du monde de Tintin avec ma fille (bientôt six ans).

Une couverture absolument fascinante. Quel sens graphique ! quelles promesses, quelle angoisse, quel pouvoir narratif dans cette seule image. Je ne suis pas fan de Tintin, mais il faut reconnaître à Hergé un talent graphique phénoménal.

Voici donc un album " première époque ", sans capitaine Haddock ni professeur Tournesol, orienté plus enquête qu'aventure.

Il n'est donc pas spécialement drôle, quoique, pas beaucoup moins que les autres que j'ai lus. C'est toujours la bonne vieille trilogie heurts-éclaboussures-bousculade agrémentée de deux ou trois gags évoluant anormalement dans d'autres registres.

Après un départ un peu poussif, l'enquête prend un tour assez intéressant et entretient un certain suspense. Tintin est à la poursuite de faux-monnayeurs aux méthodes rugueuses en terre écossaise.

L'aviation tient une part importante dans cet album et les malfrats semblent bien avoir des attaches internationales.

Personnellement, j'ai beaucoup aimé la façon habile dont Hergé évoque de façon très évanescente la légende du monstre du Loch Ness pour la substituer à sa propre légende interne de l'album, celle de la mystérieuse Île Noire et du monstre qu'elle recèle.

Ma fille s'est encore beaucoup plu à découvrir cette aventure qui fonctionne encore admirablement auprès d'un public assez jeune.

J'en terminerai en adressant une mention spéciale au personnage du vieil écossais qui l'avait bien dit...

Donc, une nouvelle fois, la très réticente lectrice de Tintin que je suis s'incline devant l'efficacité et l'enthousiasme suscité par la lecture de cet album à une enfant. Mais ceci n'est bien évidemment que mon avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Les aventures de Tintin, tome 1 : Tintin au..

Le premier Tintin qui fut publié en 1929. Le seul aussi à ne pas avoir été actualisé dans les années qui suivirent. Dessinés à l’encre noire, Tintin et Milou, son inséparable compagnon, me paraissent les brouillons des personnages que nous connaissons tous. C’est Tout un monde en gestation, encore hésitant, fluctuant.

Cette BD est une charge aussi violente que naïve contre le soviétisme et sa propagande mensongère. Tintin, toujours aussi perspicace et malin comme une fouine, s’ingéniera à montrer l’envers du décor du paradis soviétique. Les personnages omniprésents de la Guépéou ont tous des mines patibulaires. Ce sont aussi de fieffés abrutis dont Tintin se joue facilement.

Tintin n’a pas l’innocence et la pureté qui caractériseront son tempérament dans les éditions suivantes. Dans « Au pays des soviets », il est un vrai teigneux. Il est vindicatif, brutal, sournois parfois. Il n’hésite pas à montrer les muscles, à provoquer. Il me parait plus grand, aussi. Un Tintin aux antipodes du sage, du courtois, du non-violent qui fera son apparition quelques années plus tard.

Milou, lui, n’aura guère changé. Turlupin et rouspéteur en diable, éternel affamé à la recherche d’un os à ronger, il passe son temps à sortir d’affaire son maître qui a ce don étrange de se fourrer dans tous les guêpiers qui se présentent à lui.

Cette BD est une vraie curiosité.













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Les aventures de Tintin, tome 8 : Le Sceptr..

Un bon album de Tintin, très classique, sur fond historique avec une intrigue policière, voire un soupçon d'espionnage.



Hergé parvient à créer des pays imaginaires, tels que la Syldavie et la Bordurie, en leur donnant un tel réalisme, qu'un jeune lecteur, qui n'irait pas vérifier sur le web, pourrait croire à leur existence...



Toute l'intrigue part d'une serviette oubliée sur un banc ce qui va amener Tintin à dénouer les fils d'une histoire complexe avec un fonds historique réaliste malgré son caractère de fiction, qui entraîne le lecteur.



Le héros, c'est le sceptre, Ottokar un roi, lequel a besoin de son sceptre à l'emblème du pélican, pour valider sa royauté et se maintenir au pouvoir. Des espions voudront bien sûr s'en emparer avec les conséquences fâcheuses pour Ottokar qui pourrait voir son statut royal s'effondrer et se trouver contraint de prendre le bus pour se déplacer.



C'est compter sans la finesse de Tintin qui conduira le lecteur vers une happy end classique encore mais toujours savoureuse.
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Les Aventures de Tintin, tome 12 : Le Trésor ..

Poursuite de mes investigations dans le monde de Tintin avec ma fille sur les genoux.

Second volet du diptyque constitué par Le Secret De La Licorne et Le Trésor De Rackham Le Rouge, cet album est vraiment très réussi.

L'apparition d'un nouveau personnage, appelé à devenir indispensable, en la personne du Professeur Tournesol, marque un tournant décisif.

Les gags à la chaîne avec les deux inévitables Dupondt commençaient à tourner en rond et à friser le très lourd. Ici, l'opposition Haddock-Tournesol fait des merveilles. Ça y est " l'univers " Tintin est créé à partir de cet album et le héros à la houppette n'est plus seul en piste.

Finalement, le voilà presque cantonné à un rôle plus secondaire. C'est lui l'élément sérieux (et tout compte fait un peu ennuyeux) de la série. Le comique repose désormais entièrement (ou presque) sur les quatre seconds rôles aux personnalités très marquées mentionnés plus haut.

Du coup, ça tourne plutôt bien de bout en bout. Ma fille s'est vraiment fendue la rame à plusieurs endroits quand le Capitaine Haddock répondait sèchement aux Dupondt ou à Tournesol.

L'histoire ? C'est à peine si j'ose. Il est bien évidemment question d'aller quérir le trésor mentionné dans l'album précédent. Haddock se retrouve comme un poisson dans l'eau dans son rôle de capitaine d'un navire. Les Dupondt, plus bêtes et empotés que jamais, sont chargés d'assurer la sécurité de l'expédition.

Chemin faisant, Tintin et le capitaine découvrent un passager clandestin à l'oreille un peu dure, mais dont les connaissances scientifiques et techniques pourraient s'avérer utiles... Mais où donc peut bien se trouver ce trésor ?

Je vous souhaite bon voyage à bord du Sirius pour découvrir le fin mot de cette aventure qui est pour moi, néophyte éhontée, la meilleure qu'il m'ait été donné de lire à ce jour et de faire découvrir à ma fille. Ce n'est donc, plus que jamais qu'un tout petit avis même pas avisé, c'est-à-dire, vraiment pas grand-chose.
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Les aventures de Tintin, tome 14 : Le templ..

Contrairement à beaucoup d'entre-vous, je n'ai pas eu un seul Tintin dans ma jeunesse. Pas par choix, ni par non choix, tout simplement par hasard ; ça ne s'est pas trouvé.

Or, à la différence de certaines autres séries classiques de bandes dessinées jeunesse, Tintin ne gagne pas à être découvert à l'âge adulte.

En effet, quelle ne fut pas ma déception en lisant ces aventures que je trouvais alors poussives, pas drôles et un tantinet vieillottes à tous points de vue.

Cela vient probablement du fait que la série Tintin s'adresse réellement à des enfants, contrairement à d'autres plus récentes qui surfent sur la veine de la double lecture.

Je me suis donc toujours tue à propos de Tintin vis-à-vis duquel je n'ai survolé que quelques albums et pour lesquels je n'ai rien ressenti de particulier. J'ai donc attendu pour cela de lire un album à ma fille (cinq ans et demi) pour me faire une opinion.

Et là, force est de constater que ça fonctionne bien, très bien même. Elle a vraiment beaucoup aimé, bien qu'elle n'ai eu aucun personnage féminin à qui s'identifier.

J'avais demandé à un de mes amis tintinophile d'enfance de m'indiquer quelques bons albums pour commencer. Il m'avait indiqué les deux diptyques Le Secret De La Licorne-Le Trésor De Rackham Le Rouge et Les 7 Boules De Cristal-Le Temple Du Soleil en me précisant toutefois que certains passages des 7 Boules De Cristal pouvaient être inquiétants pour un jeune enfant et que celui-ci n'était pas indispensable pour suivre agréablement sa suite, Le Temple Du Soleil.

En fait, il n'y a qu'au tout début et qu'à la toute fin que des liens sont faits entre les deux albums du diptyque.

Tintin, Milou et le Capitaine Haddock accostent au Pérou et essayent de retrouver le professeur Tournesol qui a été enlevé par des Indiens. Ils doivent donc se frayer un passage tant parmi la population locale — globalement hostile ou indifférente — que parmi la nature sauvage, escarpée, pleine de périls pour tâcher de localiser le professeur et ses ravisseurs.

Ce road-movie sud-américain est donc l'occasion de multiples gags (niveau enfant), principalement focalisés sur la personne du capitaine Haddock, dont le mauvais caractère et la gouaille sont toujours en rupture avec les convenances locales.

Cet album est l'occasion d'aborder divers sujets sur lesquels ma fille m'a beaucoup questionné (animaux, habits, milieux naturels, croyances, éclipse, etc.).

Je tiens, avec ma sensibilité d'adulte, à souligner le grand sens graphique d'Hergé (notamment dans la scène du train ou la scène de l'éclipse).

Au final, un très bon album jeunesse, avec quelques passages captivants et drôles pour les enfants, d'autres probablement un peu moins al dente avec des termes assez difficiles pas toujours hyper adaptés au public, mais, tout compte fait, une première expérience concluante pour ma fille qui souhaite en découvrir d'autres. Comme quoi, la formule fonctionne toujours (un peu moins pour les adultes), mais ce n'est bien sûr que l'avis d'une profane, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Les aventures de Tintin, tome 10 : L'étoile m..

GARE AUX MORILLES !

Quand on lit L'Étoile Mystérieuse aujourd'hui, sans chercher beaucoup plus loin ailleurs, on se dit : « Pas possible ! Hergé a fumé sa moquette et sa robinetterie avec ! »

C'est vrai, admettez. Qu'est-ce que c'est que cette histoire apocalyptico-scientifico-burlesque à deux balles ?

Pour prendre la pleine mesure de cette aventure, pas moyen, il faut remonter à la genèse de sa création. C'est la guerre les enfants, la guerre ! Et quand on est le nez dedans, on ne sait pas ce qui en sortira. Pour l'heure on n'en voit que les côtés spectaculaires et apocalyptiques. Et tout ça pour quoi ? Bah on n'en sait rien, mes pauvres enfants. Faut attendre et voir. La seule chose qu'on peut en dire, c'est qu'en tombant, les bombes laissent échapper des champignons (pas encore atomiques) qui se dissipent après en fumée...

Hergé prend le parti de dire que tout cela ne sera qu'une vesse de loup ou un pet d'amanite, version poétique de ce que La Fontaine avait résumé sous la formule fabuleuse « La montagne qui accouche d'une souris. »

Oui, bref. Sorti de ce contexte progestatif, cette aventure n'a quasiment aucun intérêt. Même les enfants ne s'y laissent pas berner, ils sentent bien que cet album va s'évaporer sous leurs doigts tel un champignon fumeux.

En outre, ne prenez pas trop cet avis au pied de la lettre, car lui aussi pourrait bien être apparenté aux sporophores péteurs, c'est-à-dire rien de bien qui vaille.
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Les aventures de Tintin, tome 18 : L'Affair..

Poursuite de mes investigations tintinicoles en territoire Hergien en compagnie de ma fille.

Il s'agit une nouvelle fois d'espionnage sur fond de mimétisme avec la guerre froide entre l'U.R.S.S. et les États-Unis, les premiers étant vaguement représentés par la Bordurie et les seconds par la Syldavie, du moins, c'est ce que j'en ai compris.

Le professeur Tournesol est en train de mettre au point une de ses nouvelles inventions dont il a le secret, un puissant émetteur d'ultrasons, laquelle invention est l'objet de toutes les convoitises de la Bordurie qui souhaiterait en faire une arme de destruction massive, évidemment tournée vers l'ennemi de toujours, la Syldavie.

On retrouve donc bon nombre des ingrédients et des acteurs du Sceptre d'Ottokar, au premier rang desquels, l'odieux colonel Sponsz, ainsi que bien d'autres personnages récurrents de la série, comme l'assureur Lampion.

Ma fille n'a pas vraiment aimé cet épisode, et c'est à son impression que je me fie principalement, quoique personnellement, je trouve l'intrigue et l'enquête plutôt bien ficelée et les gags pas trop ringards, j'aurais donc, en mon seul jugement était un peu plus généreuse qu'elle.

Mais si Tintin s'adresse à des enfants, autant se fier à eux pour le juger, je vous livre la vision d'une d'entre-eux :

"- As-tu aimé cet épisode ?

- Non, pas tellement. Un peu mais pas beaucoup.

- Et par rapport aux autres ?

- Pas trop.

- C'est celui que tu as le moins aimé jusqu'à présent ?

- Non, mais ex-æquo avec d'autres. (Je n'ai pas bien compris ce que cela signifiait.)

- C'est lequel que tu as le moins aimé ?

- C'est le Sceptre D'Ottokar. "

Mais vous l'aurez compris, ceci n'est que son avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Les Aventures de Tintin, tome 11 : Le Secre..

Poursuite de la découverte des aventures de Tintin avec ma fille.

N'étant pas personnellement férue du bonhomme à la houppette car ayant raté le coche dans ma jeunesse, j'essaie de faire découvrir les albums à ma fille à l'âge où l'on peut pleinement les savourer.

Sur le plan du scénario, je trouve cet album plutôt bien ficelé, avec une enquête qui progresse régulièrement tout au long de l'album afin de... devinez quoi ? découvrir... le secret de la Licorne. Jusque là, on n'est pas volé, c'était annoncé dans le titre.

Tintin décide d'acheter une maquette de bateau pour son ami, autant marin qu'ivrogne, le capitaine Haddock. Mais à peine porte-t-il son dévolu sur cette reproduction miniature que celle-ci semble prendre un incroyable intérêt et des collectionneurs de tous poils se pressent pour lui racheter son acquisition.

Très étonné par cet entêtement, Tintin refuse de rétrocéder son bateau car il souhaite en faire présent au capitaine.

Mais, c'est sans compter sur la frénésie des collectionneurs qui ne vont pas s'en laisser compter pour autant et tenter de récupérer cette maquette à tout prix.

De retour auprès du capitaine, Tintin voit celui-ci s'animer plus que de raison en voyant ce bateau qui lui rappelle quelque chose... Je vous laisse bien sûr découvrir la suite si, comme moi il y a peu, vous faites partie de la mince frange de la population qui ne la connaît pas encore.

Pour le reste, c'est une aventure qui se passe beaucoup en intérieur et où il y a beaucoup de dialogues. Ma fille n'a pas toujours tout compris sur les raisonnements que Tintin se fait à haute voix ou auprès d'un téléphone et qui concernent d'autres personnages.

Sur le public enfant, les injures du capitaines Haddock fonctionnent à merveille, ainsi que les pignouferies des Dupondt. Pour ma part, j'ai toujours autant de mal à m'enthousiasmer de ces lourdes blagues et je sature complètement sur le sempiternel running gag du personnage qui se cogne ou qui se fait éclabousser. J'en ai compté pas moins de 35 rien que dans cet album, ce qui est d'un lourdingue absolu. Les enfants semblent s'en lasser moins que moi, mais tout de même, à la longue, le rire se dissipe car c'est toujours le même registre de comique.

Mais tout compte fait, ma fille a apprécié et souhaite sans hésitation connaître la suite du diptyque constitué par le Trésor de Rackham le Rouge. Donc, malgré certaines faiblesses mentionnées, un album qui vieillit convenablement et qui se laisse encore découvrir avec plaisir par les enfants, du moins c'est mon avis, un tout petit avis pas très éclairé en matière de Tintin, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Les aventures de Tintin, tome 2 : Tintin au..



Sur Tintin énormément de choses ont été dites (beaucoup de bêtises aussi).

Simplement je dirai qu'il faut voir Tintin comme l'Oeuvre d'Hergé et le jugé dans sa globalité.

En effet ces aventures ont traversé le XXème siècle (sur 50 ans).

Raciste, anti-écolo, misogyne et j'en passe tels sont les qualificatifs que l'on a attribués à Hergé et en particulier pour Tintin au Congo.

On « juge » Hergé selon des critères « modernes », mais que cela nous plaise ou non, ce que l'on voie dans Tintin au Congo correspondait, dans les années 30 » à la vision de l'Afrique qu'en avait l'écrasante majorité de la population, tout ceci à bien évidemment changer fort heureusement.

Cela dit cet album n'est pas mon préféré le meilleur arrive...Tintin va évoluer dans le siècle comme la société.
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Les aventures de Tintin, tome 8 : Le Sceptr..

Une de mes aventures de Tintin préférées, que ce Sceptre d'Ottokar ! Avant tout, parce qu'elle flatte à la fois ma passion pour l'histoire monarchique de l'Europe (la généalogie des Ottokar, rois de Syldavie, en toile de fond est intéressante) et mon goût pour l'aventure au sens le plus simple. Une petite intrigue mi-policier mi-complot dans une bonne ambiance balkanique, avouez que ça a du bon ! Le tout agrémenté d'une imposture et d'une course-poursuite made in Tintin, et je suis déjà conquis ! À part ça, nous sommes là dans une aventure classique des meilleures années de Tintin : le journalisme a largement cédé la part belle à l'action. Point négatif ? Pas forcément évidemment, mais il faut bien en être conscient après avoir lu les premiers tomes.

Un tome des plus classiques et des plus mémorables pour moi, où l'exotisme est absent ce qui empêche Hergé de s'en servir comme unique intérêt de son histoire.
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Les aventures de Tintin, tome 14 : Le templ..

Tintin m'a toujours posé des problèmes métaphysiques .



Gamin , je trouvais les dessins tristes et ringards et plus tard j'y ai vu des scories colonialistes pénibles , et des clichés pénibles en général .

Alors cette BD , fut très vite pour moi : une affaire classée .



Mais deux albums trouvèrent cependant grâce à mes yeux : L'Etoile mystérieuse et le temple du soleil .



Je trouve ce volume andin sympathique . Je le trouve aussi graphiquement réussi .

Les Andes sont bien fraiches . Elles sont réelles de par le graphisme suggestif de ce tome qui plonge finalement beaucoup , dans la tradition des récits jeunesses d'explorations fantastiques du 19é siècle.



Une époque où le public pouvait imaginer avec ferveur que notre monde recelait des territoires merveilleux et inconnus …



Une tradition qui est à peine évanouie au cinéma depuis très peu d'années.



Mentionnons quelques icones , des textes qui reflètent cette même dynamique , et qui bornent également , littéralement un « sous-genre « du roman historique et d'aventure : le monde perdu , L'ile mystérieuse , le voyage au centre de la terre ……



Un récit et des planches de BD , bien sous tous rapports finalement , à mon humble avis .

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Les aventures de Tintin, tome 8 : Le Sceptr..

De deux choses l'une : soit Tintin s'adresse directement à de jeunes enfants et les intrigues ne doivent pas être trop complexes et ne pas nécessiter des références culturelles importantes, soit Tintin s'adresse à des enfants déjà bien plus débrouillés voire à des ados, auquel cas, les enfantillages doivent en être proscrits.

C'est cette confiture qui est un peu indigeste dans cet album à la différence de certains autres. Ici Hergé hisse le niveau d'exigence requis pour la compréhension (confiscation du pouvoir, usurpation d'identité, présentation de longues brochures touristiques, textes politiques...) tout en continuant à nous infliger les gags minables des Dupond & Dupont à la va-comme-je-te-glisse, va-comme-je-te-cogne qui sont vraiment d'un niveau bambin +++ absolument navrant.

Dans mon entreprise d'exploration de l'univers Tintin avec ma fille (âge ≤ 6 ans), cet album a donc été un trois quarts échec car elle a complètement décroché, notamment dans la brochure historique présentant l'histoire du sceptre d'Ottokar, mais pas seulement, la dimension politique ou l'espionnage lui passaient trop au-dessus de la tête pour qu'elle accroche vraiment.

Il a fallu que j'en fasse des tonnes à grands renforts d'accents syldaves (vous me direz : " Qu'est-ce que c'est l'accent syldave ? ") pour arriver à faire passer cette pilule, dont elle m'a avoué, malgré tout, que c'était l'album qu'elle aimait le moins à ce jour.

L'histoire, en deux mots, est celle d'un complot fomenté par la Bordurie pour destituer le roi de Syldavie, l'état voisin, en lui subtilisant son sceptre, symbole obligatoire du pouvoir dans cette monarchie d'Europe du vaguement centre-sud-est (des apparences albanaises, bulgares, roumaines, ukrainiennes voire polonaises se côtoient). Tintin, évidemment, va voir plus clair que les autres dans cette histoire " halambiquée ", si j'ose écrire.

Voilà, après passage au banc d'essai, je ne conseille donc pas cet album en première approche avec des enfants. Ceci étant, ce n'est là que mon avis, celui d'une profane éhontée en matière tintinophile, autant dire pas beaucoup plus qu'un yaourt rance au fin fond de la Bulgarie.
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Les aventures de Tintin, tome 14 : Le templ..

Très belle aventure dans les Andes pour Tintin et le capitaine Haddock dont je garde surtout le souvenir de l'éclipse salvatrice et de la scène du train.



Pourtant, il y a d'autres très bons moments dans cette recherche du professeur Tournesol, une excellente poursuite dans laquelle Hergé en profite pour enrichir la culture des plus jeunes et des autres sur la civilisation Inca.



Bel épisode épique que ce nouvel exploit du petit reporter qui réjouira tous les fans de son équipe.



















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Les aventures de Tintin, tome 5 : Le Lotus ..

Le Lotus bleu marque un tournant dans l’œuvre de Hergé et dans la série Tintin. Georges Rémi est issu d'une famille belge extrêmement conservatrice, et lui-même a été marqué (c'est bien normale) par les valeurs qui lui ont été inculquées. Heureusement, cet album nous rappelle de façon éclatante qu'il n'y a pas de fatalité et que le libre arbitre n'est pas fait pour les chiens.



En effet, les premiers albums de Tintin, Tintin au pays des soviets, Tintin au Congo, Tintin en Amérique, révèlent un auteur encore fortement influencé par les idées familiales (opposition farouche au communisme, adhésion au colonialisme etc). C'est donc tout naturellement que Hergé nous présente des images caricaturales des pays et des peuples concernés. Ceci lui a été largement reproché. Pourtant, il saura faire preuve d'émancipation grâce à sa rencontre avec Tchang Tchong-jen, un étudiant chinois qui l'initie à la civilisation et à l'art du dessin chinois. Dès lors, il n'aura pour seule ambition, lors de la réalisation de ce Lotus bleu, de restituer une Chine fidèle à la réalité. A ce titre les décors sont magnifiques et tout à fait saisissants de réalisme. Pour remercier son guide il en fera un personnage de l'histoire, Tchang, qui, sauvé par Tintin, lui ouvrira les yeux sur son pays. Par ailleurs, Hergé s'en prend de manière directe à l'impérialisme japonais en chine et à la compromission des états occidentaux. L'histoire ne dit pas ce que papa et maman ont pensé de cet album.



24 ans plus tard, Tintin s’acquittera de sa dette envers Tchang en le délivrant des griffes du yéti dans Tintin au Tibet. De même, Hergé finira par retrouver le vrai Tchang à Bruxelles, en 1981, après l'avoir chercher en vain pendant des années.

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Les aventures de Tintin, tome 19 : Coke en ..

Coke En Stock... Tiens, tiens... Aurait-il un p'tit truc à se faire pardonner l'ami Hergé ?... Un certain Tintin Au Congo, peut-être ?...

Hergé endosse donc pour cet album sa casquette de farouche opposant à la colonisation et à l'esclavagisme sous une trame de trafic d'avions, d'armes et de coup d'état dans les pays de la péninsule arabiques.

Tintin retrouve plusieurs vieilles connaissances, le général Alcazar, les infâmes Allan et Rastapopoulos, le gai luron Lampion, la Castafiore, Oliveira, sans oublier l'abjecte petite vermine d'Abdallah.

Une fois encore, il va falloir jouer serré pour contrecarrer cette belle mécanique mise sur pied par Rastapopoulos qui organise un trafic d'esclaves noirs dans les cales d'un cargo en leur faisant croire qu'il les emmènent en pèlerinage à La Mecque.

Cet album ne manque pas d'actions et de rebondissements, et son ambiance rappelle les bons vieux films d'espionnage des années 1960-70. Ma fille (≤ 6 ans) qui me sert d'étalon pour juger de la série m'avoue avoir bien aimé, mais sans plus.

Ceci dit, ce n'est là que son avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Les aventures de Tintin, tome 16 : Objectif..

Abandon...

C'est dommage, moi je le trouvais plutôt bien par rapport à certains autres, mais ma fille de six ans à qui je le lisais m'a dit : " Stop ! C'est trop compliqué. "

Je l'ai lu jusqu'au bout pour moi, pour pouvoir m'en faire une opinion (ne rigolez pas, je faisais partie des quelques ignares qui ne l'avaient encore jamais lu jusqu'à présent), qui — ce n'est pas si fréquent me concernant à propos de Tintin — est plutôt bonne.

Mais clairement, cet opus est trop compliqué pour une enfant de cet âge. Elle a décroché dans les phases d'explications techniques. Il faudra sûrement réessayer d'ici deux ans...

(à suivre... dans deux ans).
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Jo, Zette et Jocko, tome 5 : La Vallée des co..

Depuis le temps que je voulais découvrir un album des aventures de Jo, Zette et Jocko, voilà que ma patience et ma curiosité sont enfin récompensées, d'autant plus que j'ai trouvé cet album une nouvelle fois dans la médiathèque pour laquelle je travaille (et oui, bien que modeste, celle-ci recèle encore bien des trésors qu'il me reste à découvrir et c'est tant mieux, d'autant plus que le fonds se renouvelle ou du moins s'agrandit tous les ans). J'avais à la fois hâte de découvrir cet album d'Hergé mais aussi peur d'être déçue, moi qui suis une très grande fan des aventures de Tintin, - que je ne me lasse jamais de relire lorsque j'en ai l'occasion -mais heureusement, ce ne fut pas le cas ici.



C'est lors d'un séjour en Haute-Savoie que le Maharadja de Gopal, où il s'est décidé à profité de la joie des sports d'hiver qu'il fait la connaissance de Jo et de sa sœur Zette, rencontrés sur les piste de ski et blessé dans son amour propre parce que les deux enfants pratiquent ce sport beaucoup mieux que lui. La rencontre avec leur singe Jocko se fera très peu de temps après et celle avec leurs parents également. Assez imbu de sa personne, très autoritaire et ne supportant absolument pas la moindre contrariété, le Maharadja pensera d'abord "a faire donner la bastonnade" au père des enfants lorsque celui-ci refuse son ordre de l'accompagner dans son pays afin d'y construire un pont mais apprendra beaucoup lorsque ce dernier acceptera une fois la demande faite sur un ton plus courtois. C'est d'ailleurs au contact des enfants, ici, Jo et Zette, que le Maharadja apprendra ce qu'est le respect, la joie de s'amuser et surtout d'accepter de ne pas pouvoir tout contrôler et surtout pas tout le monde. Cependant, une fois la famille Legrand sur place pour la réalisation des travaux, tout ne va pas se passer comme prévu...Quelqu'un ou des personnes mal intentionnés sont prêts à tout pour que cette réalisation ne voit jamais le jour mais qui ?



Un scénario vraiment prenant, à la hauteur du talent d'Hergé et surtout, un graphisme égalant (presque mais je dis cela parce que j'ai un petit faible pour notre jeune reporter et ses compagnons, donc je ne suis pas forcément très objective) ceux des albums de Tintin ! Une première rencontre avec ces deux jeune enfants et leur singe qui m'a ravie et j'espère que ce ne sera pas la dernière ! A découvrir et à faire découvrir !



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Les aventures de Tintin, tome 23 : Tintin e..

Un voyage au San Theodoros pour presque toute la bande de Tintin, Castafiore et Dupondt en tête, suivis de Haddock, Tournesol et bien sûr, Amérique du Sud oblige, le général Alcazar.



De bons instants de délire, mais pour l'intrigue, mieux vaut n'être pas trop exigeant, on est bien loin du désert de l'or noir ou des cargaisons de coke en stock.



Néanmoins, cela reste dans le mythe de Tintin et relire ce genre d'aventure reste la garantie d'un bon moment.
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