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4,08

sur 3128 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Maudites sirènes de la notoriété ! J'avais fui, il y a quelques années, La familia grande de Camille Kouchner, effrayée par le poids médiatique d'un sujet beaucoup trop intime, selon moi, pour être exposé sur la place publique.
Neige Sinno a mon respect et ma compassion. Nul doute que son drame personnel est de ceux dont on se remet peu ou mal.
Mais je m'interroge. Qu'est-ce que la littérature si ce n'est l'art le plus à même de forger une esthétique, un savoir, un voyage à destination d'un patrimoine universel?
Lorsque le sujet n'est plus que le "Je" de l'auteur, il s'installe immanquablement un rapport au lecteur de l'ordre de l'intimité qui tend au voyeurisme lorsque ce "je" se dénude et s'offre dans ses tourments les plus sordides.
Il me semble évident que l'auteure a utilisé ces pages pour tenter un exorcisme. Cela a t'il apporté aux victimes? Je le souhaite.
Cela m'a t'il apporté quoi que ce soit ? Non, hormis un intense et désagréable malaise.
Ce texte peut et doit avoir sa place dans des travaux thérapeutiques, dans des sphères où ces mots panseront les plaies des petites victimes de pédophiles.
Décerner le prix Femina, ou le Goncourt des lycéens à ce livre n'est-il pas faire injure à son propos en faisant d'une confession un roman?
Ala page 55 (sur ma liseuse), l'auteure affirme ne souhaiter que très peu de lecteurs. Sans doute à t'elle dû être aussi effondrée que surprise tant son sujet collait à l'air du temps et emportait l'unanimité!

Je n'ai pas réussi à finir le livre, trop désarçonnée et par le style et par cette mise à nu, prise d'une nausée qui ne devait tien à Sartre.
Je sais que je risque l'anathème par ces propos tant l'adhésion des lecteurs est quasi totale. J'espère mes mots doux et sans jugement sur le fond.
Mais de grâce, que les jurés des prix littéraires cessent de surfer sur les réseaux sociaux et les profils de vente pour enfin faire leur job et récompenser ces tâcherons de la Littérature qui oeuvrent sang et encre pour offrir des pages immortelles et universelles, gravant de nouvelles balises sur ce chemin magique, et ainsi corroborer cette merveilleuse phrase de Pessoa: " La littérature est la preuve que la vie ne suffit pas.".
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Ce livre est un brouillon ? Non ? Mal écrit, mal ficelé, mal construit. Il part dans tous les sens et ça devient vite insupportable. Je ne comprends que les médias s'en soient entichés à ce point, mais c'est le sujet dans l'air du temps sur lequel de bien meilleurs ouvrages ont été publiés. Ces écrits n'ont rien à voir avec la littérature et on se demande si les éditeurs jouent leur rôle.
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Abandonné à la cinquantième page. Je n'ai décidément pas accroché au style . Peut-être trop de colère … Je ne sais pas … Un mystère.
Je suis vraiment désolée de ne pouvoir en dire plus . Je préfère arrêter de me forcer et peut-être le reprendrai-je un autre jour.
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Je ne comprends pas.
Ce livre a reçu beaucoup de prix et de critiques dithyrambiques. Est-ce de la bienpensance ?
Passé l'évocation de fait de se mettre dans la tête du violeur, il n'y a rien. A part une page de sexe au milieu du livre - sans doute pour répondre à une injonction de l'éditeur, car il faut toujours une page de sexe au milieu d'un livre - je n'ai trouvé aucun intérêt ni dans la réflexion ni dans l'écriture de ce livre.
Ce qui n'enlève rien à la souffrance de son auteur et à son passé qui est horrible, mais cela n'en fait malheureusement pas un livre.
Très déçue.

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L'inceste :Un sujet qu'affectionne les médias, mais en rien littéraire…À défaut d'avoir fait une psychanalyse, Neige Sinno vient de la faire en jetant sur des feuilles blanches tout ce qui lui passe par la tête, son vécu, son ressenti. C'est un texte décousu et pour bien asseoir ses dires elle se réfère sans cesse à toutes les publications qui ont été faites sur ce sujet par des auteurs bien plus talentueux. Une façon pour elle de se déculpabiliser.
Ai beaucoup de mal à comprendre l'engouement pour ce livre dont le sujet a été maintes fois traitées.
Arrêtons de donner des prix littéraires à des confessions glauques, répétitives limite du voyeurisme et revenons aux fondamentaux en donnant des prix à des sujets originaux et surtout bien écrits ..
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Le problème, avec les livres comme celui-ci, c'est qu'il s'agit de textes qui restent enfermés dans leur « sujet ». Or ce n'est pas le sujet qui fait l'oeuvre, jamais. Naturellement, on ne passe pas à côté du sujet, il en faut un (un thème, un problème, un ensemble d'événements qui préoccupent l'auteur et dont il veut faire part), mais ce n'est pas ça qui est important, c'est même tout à fait secondaire et ce pourrait être n'importe quoi. A–t–on idée de lire Proust, Joyce, Kafka, Faulkner, Claude Simon, pour leurs « sujets » ? On ne lit pas "le Procès" parce que cela se passe dans le monde de la justice, ni le Bruit et la Fureur parce que c'est une histoire de famille avec un simple d'esprit, ni La Route des Flandres parce que cela se passe pendant la guerre. Y a-t-il un "sujet" dans les romans de Beckett ? Déjà Flaubert nous avait mis sur la voie : on ne lit pas Madame Bovary parce qu'il s'agit de la vie malheureuse d'une femme qui s'est fait des idées sur l'amour. On peut être attiré par le sujet, par ce qui est inscrit sur une quatrième de couverture. Et il y a des tombereaux de livres qui se réduisent entièrement à leur sujet. Je crois que c'est justement le cas d'un livre comme Triste Tigre, malgré tous les efforts déployés par son autrice pour nous démontrer qu'il n'y a pas de différence entre la littérature et le témoignage. Elle a beau taper sur le clou pour nous asséner qu'elle a bien le droit de hisser son histoire malheureuse dans un livre, à la hauteur de Lolita, par exemple, mais les arguments qu'elle avance, aussi pertinents soient–ils, ne nous font pas sortir du témoignage qui voudrait bien ne pas en être un, ou qui voudrait qu'il n'y ait pas de différence entre témoignage et littérature, autrement dit que le « sujet » soit suffisant pour faire oeuvre littéraire. Il semblerait même, si l'on tient à la littérature, qu'il doive s'effacer derrière la manière de le traiter. Et ce n'est pas qu'une question de langue raffinée, travaillée, ou de style « élitiste », comme elle le suggère : « Car c'est quoi au fond cette fameuse Langue ? Qu'est–ce qu'elle a de supérieur à l'autre ? Car c'est bien de cela qu'il s'agit, d'une hiérarchie des modes d'expression en relation au traumatisme… » (p.252). Mais non, ce n'est pas de cela qu'il s'agit. Il n'y a pas d'un côté les faits intangibles, ce qu'il y aurait à raconter ou à décrire, et de l'autre des modes d'expressions différents pour le dire. C'est une intrication capable ou non d'installer un « sujet », quel qu'il soit, dans l'espace littéraire.


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Voilà une lecture qui met mal à l'aise tout en nous déroutant. En effet, ce livre, de quel objet s'agit-il ? Une analyse, un document, un essai philosophique ou un texte littéraire ? Pour moi, un peu de tout ça et un peu de …rien finalement.
L'auteure explore le sujet du viol sur mineure en mêlant sa désolante et tragique histoire au roman de Nabokov, à ceux de Toni Morisson, etc. Pas de chronologie, ses souvenirs terribles –avec des détails dont on se serait bien passé- surgissent au sein de ses réflexions d'adulte sur la petite fille qu'elle a été et sur l'emprise de son beau-père.
J'ai eu l'impression de mâcher de l'aluminium en lisant ces pages et, en le refermant, je me suis demandée pourquoi je m'étais infligée ça.
Dans le même registre , mais en plus réussi car objectif et donc détaché de toute tentative d'auto-analyse, on lira Claustria de Régis Jauffret.
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