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EAN : 9791032901953
427 pages
L'Observatoire (18/04/2018)
4/5   7 notes
Résumé :
John Fitzgerald Kennedy Junior fut le fils chéri de l'Amérique. Avec sa disparition, c'est un certain « rêve américain » qui s'est éteint. De John, on connaît surtout une image célèbre. Celle d'un petit garçon qui salue militairement le cercueil de son père en novembre 1963 aux funérailles du plus populaire des présidents des États-Unis. Dès lors, on lui interdira d'imaginer avoir une existence normale.
Les Américains ont chéri l'enfant, l'adolescent, l'homme... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
On a tous en tête l'image de ce petit garçon de 3 ans faisant le salut militaire devant la tombe de son père John Fitzgerald Kennedy : JFK pour beaucoup d'entre nous. Ce petit garçon fut élevé par sa mère Jackie (Bouvier) avec sa soeur Caroline à New York après l'assassinat de son père à Dallas en 1963  dans le respect et le souvenir d'un homme, son père,  du nom qu'il porte, de son destin, mais sans grand succès car toute sa vie fut marquée par la présence des médias autour de lui, même s'il avait appris à vivre avec.

Destin tragique d'un homme adulé, porteur des espoirs d'une famille qui voyait en lui un futur président mais qui n'échappera pas à une sorte de "malédiction" familiale.

Comme beaucoup de personnes, j'ai été fortement marquée par ce destin familial mais aussi par la personnalité de cet homme et je voulais en savoir plus et cette biographie tombait à point.

Olivier Royant, directeur de la rédaction à Paris Match et correspondant à New York en 1984 cotoya ce descendant de la famille Kennedy dont la vie fut irrémédiablement marquée par la mort de son père dont il garda que peu de souvenirs mais dont l'empreinte fut omniprésente au quotidien.

Nous n'aurions jamais dû donner à John le nom de son père. (p90)

Oui non seulement il reçut le nom de son père mais on l'affubla du double John-John dont il s'empressait de rectifier : non John. John Junior était l'enfant chéri de l'Amérique.

Ce fut un de ses combats : trouver sa propre identité, vivre intensément, follement, allant au bout de ses limites, exister mais comment réussir cela quand vous êtes poursuivi à longueur de temps par les photographes mais aussi par les gens dans la rue. Sa beauté ne passait pas inaperçue, l'identifiait immédiatement, il était le fils rêvé de tous les Américains, un symbole.

Sa préoccupation principale n'est pas d'être connu mais de se faire oublier. (p125)

Sur un ton journalistique, Olivier Royant a collecté beaucoup d'informations sur la vie de cet homme foudroyé avec sa femme Carolyn et sa belle-soeur à 39 ans (en 1999) dans l'accident de l'avion qu'il pilotait.

En prenant comme point de départ l'assassinat de JFK et en remontant le temps de sa naissance à sa mort, l'auteur nous dresse le portrait d'un homme victime de son nom, d'une famille marquée par les drames mais qui n'était pas le surhomme que l'on imaginait : il a sa part de faiblesses, de doutes, de questionnements sur son père, sur sa mère qui sera son "mentor" comme sa soeur avec qui il était très complice.

J'ai beaucoup aimé ce livre : je l'ai lu avec plaisir car j'ai plongé dans la vie éclair de cet homme, dans l'Amérique d'après Kennedy, on y trouve des anecdotes sur certaines personnalités, l'envers du décor, dans la difficulté à être le fils de...

J'ai trouvé qu'il y avait parfois des redites, des répétitions sur certains personnages : on reprend leurs affiliations, qui ils sont. J'avais l'impression de revenir en arrière (en particulier concernant son cousin et meilleur ami Anthony Radzivill, ses parents, sa femme).

Un encart photos au milieu du livre retrace les principaux moments de sa vie. Certaines photos sont devenues cultes comme l'histoire de cet enfant chéri de l'Amérique.

On ne peut s'empêcher de penser à des vies comme celle de James Dean etc.... pour qui tout souriait, ils étaient beaux, ils avaient du talent mais ils brûlaient la vie.

Quand un être jeune meurt, l'interrogation porte sur la brillante promesse qu'il incarnait : qu'aurait fait John ? Serait-il sorti victorieux de son labyrinthe personnel ? de l'avis de ses amis, son plus grand exploit avait été de survivre. le mythe écrasait parfois sa personnalité. Il voulait s'extraire de son personnage. "Si au lieu d'être un grand homme, je décidais juste d'être un mec bien ?"(...) Mais il ne pouvait ignorer l'immense espoir irrationnel qu'on lui demandait de porter. Avec ce sens du devoir rivé au corps, John, l'homme traqué, l'être en fuite, ne voulait pas décevoir les espérances qu'on avait tous placées en lui.(p407)

Editions de l'Observatoire - 411 pages - Avril 2018

Merci à Babelio Masse Critique et aux Editions de l'Observatoire pour cette lecture.
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Olivier Royant a connu John Jr (qu'on fait souvent l'erreur d'appeler John-John, surnom qu'il détestait) lors des aventures journalistiques de la fin du siècle sur Madison Avenue, quand les éditions Filipachi virevoltaient à New York et que le jeune Kennedy lançait son magazine glamour "George".
Il nous restitue bien la tendresse qu'on pouvait avoir envers le plus beau parti d'Amérique, sans le connaître, encore plus en le connaissant. Royant est un peu notre oreille tant on a envie de savoir comment le petit garçon de 3 ans qui faisait un salut militaire aux funérailles de son père a vécu ça, s'il se souvenait de son père qu'on enterrait le jour où le petit fêtait ses 3 ans en un bien étrange anniversaire, s'il lui restait une mémoire de la Maison Blanche, et accessoirement, comment était la troublante Jackie, veuve, remariée et surtout mère très attentive. Savoir s'il connaissait bien ses cousins Kennedy, sa grand-mère Rose qui a tant vu mourir ses enfants, et puis Bobby, et Teddy, bref, s'il pouvait nous abreuver jusqu'à plus soif de tous les détails qui ont construit le mythe Kennedy - mais non, Olivier Royant, malgré sa curiosité, n'osera dépasser certaines limites et se contentera du peu que John voulait bien lui donner.
Découvrant que si quelqu'un était avide d'en connaitre toujours plus sur Jack (le surnom de JFK), c'était John Jr lui-même. Avide de questionner les hommes qui l'ont connu de près - pour les femmes, mettons ça de côté -, désireux de construire son identité à travers celle d'un homme si possible plus humain que ce que rapporte la légende. Comment grandir sur l'image d'un père assassiné ? D'un mort, le plus célèbre d'Amérique. D'un mythe. Il y a les photos, les célèbres photos de la Maison Blanche où il gambade avec son popa, mais il a du mal à s'identifier au petit garçon taquin qui rêvait déjà de voler.
L'auteur par contre nous montre une Jackie hors légende, une bien réelle mère qui n'a jamais perdu de vue l'intérêt, l'équilibre de ses deux enfants qu'elle a couvés avec amour. Caroline, si équilibrée, et John à qui il suffisait de respirer ou de dire bonjour pour que des millions d'Américains et surtout d'Américaines tombent dans les pommes de ravissement. Grandir en étant scruté jour après jour, heure après heure, par tous, des tabloïds aux passants, des paparazzi aux commerçants, perpétuellement sous la lumière des projecteurs, des flashes, des regards...
et mourir de brouillard.
Le petit prince Kennedy, John, n'aura pas connu le XXIè siècle. Il est né le 25 novembre 1960, et mort le 16 juillet 1999, âgé de 38 ans, aux commandes de son avion, entrainant aussi dans la mort son épouse Carolyn, et la soeur de celle-ci, Lauren.
C'est bien écrit, assez sensible. Moi heureusement je n'ai pas craqué au charme du jeune et beau Kennedy - plutôt Bouvier d'ailleurs - ça m'aurait fait trop mal au coeur et j'ai déjà tellement souffert à la mort de Jack puis à celle de Bobby... Mais bouleversé, on l'est quand même lorsqu'un destin s'éteint aussi bêtement, inutilement, en un claquement de doigt. Emportant les deux soeurs de la belle-famille, doublement endeuillée au milieu des Kennedy - lesquels Kennedy n'ont pas leur pareil, hélas, pour honorer les morts si nombreux de la dynastie... Il n'y a pas de mystère dans la vie du beau brun, ni dans sa mort. Personne ne sortira de théories complexes. Il faut juste manger ça en haussant tristement les épaules, un peu dégoûté par ces trois morts abruptes, inutiles, trois morts bêtes. Et repenser à ces drôles de vies, celles du Clan Kennedy, intenses, flamboyantes autant que dramatiques.
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Merci à Babelio Masse Critique et aux Editions de l'Observatoire pour cette lecture intéressante qui m'a permis d'apprendre bien des choses sur cet homme étrange qui portait en lui le message d'une dynastie et l'espoir de ceux qui avaient tant aimé et admiré son père.
Mais, le destin est cruel et fait payer cher les audaces et la volonté de ne pas se laisser envahir par la mélancolie du passé.
Olivier Royant a fait un gros travail d'observation et a livré ici le fruit de plusieurs années d'un investissement journalistique précis et engagé émotionnellement. Il y a certes des longueurs, des répétitions, il manque probablement un certain recul objectif, mais on peut lire cet essai comme un roman tant les personnages cités semblent hors du commun, devenus mythiques depuis un certain jour de novembre, à Dallas.
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Déçu par cette ouvrage sur John John Kennedy. L'auteur semble nous faire croire qu'il connaissait personnellement très bien John John sans apporter d'éléments dans ce sens. Un livre plutôt "bavard" avec très peu d'anecdotes ou d'éléments nouveaux sur l'héritier Kennedy. D'autres personnes comme par exemple ses parents ou Bill Clinton sont en revanche trop présents. Plus une biographie de la dynastie Kennedy que de John John. Je reconnais un vrai travail de documentation mais le livre semble manquer sa cible. Dommage.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Quand un être jeune meurt, l'interrogation porte sur la brillante promesse qu'il incarnait : qu'aurait fait John ? Serait-il sorti victorieux de son labyrinthe personnel ? De l'avis de ses amis, son plus grand exploit avait été de survivre. Le mythe écrasait parfois sa personnalité. Il voulait s'extraire de son personnage. "Si au lieu d'être un grand homme, je décidais juste d'être un mec bien ?"(...) Mais il ne pouvait ignorer l'immense espoir irrationnel qu'on lui demandait de porter. Avec ce sens du devoir rivé au corps, John, l'homme traqué, l'être en fuite, ne voulait pas décevoir les espérances qu'on avait tous placées en lui.(p407)
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Quand on a demandé à JFK tout juste élu, comment il comptait, sous le feu des critiques, annoncer au monde et à la presse qu'il nommait son fougueux frère au poste d'Attorney Général (ministre de la justice), il s'est contenté de répondre, mi-drolatique mi-inquiet : "J'ouvrirai discrètement la porte de ma maison à 2h du matin, je regarderai à droite à gauche pour m'assurer qu'il n'y a personne, et je murmurerai : 'c'est Bobby'..."
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Sa préoccupation principale n'est pas d'être connu mais de se faire oublier. (p125)
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Nous n'aurions jamais dû donner à John le nom de son père. (p90)
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