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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Formidable roman ! Cette saga à suspense est un vrai régal !
Camille de Peretti s'inspire d'un fait divers bien réel et du mystère entourant un tableau de Gustav Klimt peint en 1910 « Portrait d'une dame ».
Pour une raison que l'on ignore il a été remanié par le maître qui en a changé des éléments en 1917 un an avant sa mort.
D'abord exposé à Vienne la toile finit au musée d'art moderne Ricci Oddi à Piacenza (Plaisance) en Italie sans que nul ne sache qu'il s'agit d'un repeint. On pensait donc jusqu'en 1996 qu'il y avait deux tableaux distincts et que le premier avait disparu. Volé un an plus tard le portrait resta longtemps introuvable.
L'enquête piétine jusqu'à ce qu'il soit retrouvé fortuitement une vingtaine d'années plus tard, déposé dans la cavité d'un mur extérieur de la galerie italienne d'art moderne Ricci Oddi où il avait été volé des décennies plus tôt.
Absolument personne ne sait qui était la jeune femme représentée sur le tableau ni quels secrets se cachent sous l'histoire mouvementée de son portrait. Camille de Peretti va nous offrir cette histoire. Repeignant le réel à grands coups de fiction. Et elle le fait avec maestria et inventivité livrant une fresque familiale captivante de bout en bout et brossant une galerie de portraits aussi attachants que hauts en couleur.
L'enquête est addictive. On ne s'ennuie jamais. Cette épopée romanesque couvre plus d'un siècle avec une histoire de famille qui foisonne de secrets d'aventures et de rebondissements.
De Vienne en Amérique en passant par l'Italie l'auteure navigue entre les époques et les lieux sans qu'on ne perde jamais le fil. La tension narrative structure habilement le récit et on est tenu en haleine à chaque chapitre. Trois destinées s'entrecroisent et une enquête palpitante mènera sur les traces du passé du personnage principal, du mystérieux vol et de l'identité de la jeune dame peinte.
La toile se dévoile peu à peu. Elle exerce sur certains protagonistes « une emprise à la limite de la folie » provoque le syndrome De Stendhal.
La dernière pièce du puzzle ne sera trouvée qu'à la toute fin dans un dernier coup de théâtre.
Un bonheur ce bouquin!
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Vous reprendrez bien une petite douceur littéraire ?
Je bats des mains comme à cinq ans ! oui oui et oui !
Surtout quand la douceur littéraire coule au fond la gorge comme un chocolat chaud viennois bu au coeur de l'hiver surmonté d'un voluptueux nuage de crème ! et puis quand on est accompagné de sa maman chérie, alors le moment est parfait.
Isidore gardera toute sa vie en mémoire ce chocolat chaud bu en compagnie de sa mère lors d'une escapade à Vienne, une folie financière que la mère offre à son fils. Car Martha, plumassière, ne roule pas sur l'or, mais est prête à tout pour mettre des étoiles dans les yeux son petit garçon.
Avant de rendre son dernier souffle, Martha révèle à son fils que son père n'est pas mort comme elle a lui fait croire jusque-là, mais que c'est un homme d'une riche famille vivant dans une demeure cossue à Vienne.
Pour reprendre une image donnée par l'autrice dans le livre, toutes les pièces du puzzle complétement éparpillées au départ, vont s'emboiter petit à petit à la perfection.
Camille de Peretti brouille habilement les pistes dans la recherche de la quête des origines. Nous partons d'une part sur les traces de celles du petit Isidore dans les années 20 en Autriche, et d'autre part, nous suivons Pearl, né d'un père presque inconnu (si ce n'est une photo découpée dans un magazine), une brillante étudiante américaine à Columbia dans les années 2010.
Le point commun entre ces deux arcs narratifs qui vont sans cesse se croiser est un tableau de Gustav Klimt « Portrait d'une dame » qui a véritablement défrayé la chronique en Italie, le seul repeint par le maître lui-même, volé puis restitué au musée Galleria d'Arte Moderna Ricci Oddi à Plaisance en 2019, vingt-trois ans plus tard, comme annoncé par le voleur lui-même.
Camille de Peretti a donc joué de son imagination pour remplir les blancs de cette histoire rocambolesque, et c'est extrêmement réussi.
Disons que quand le matin, je grapille quelques chapitres au lieu de me mettre au boulot, c'est que c'est bon signe (bon un peu moins pour mon employeur, mais je me lève plus tôt) ! Voilà longtemps qu'une lecture ne m'avait pas procuré ce plaisir glouton !
N'hésitez pas à régaler vos papilles, et rien de mieux qu'un bon chocolat chaud pour fêter la fin de l'hiver !
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C'est intéressant ce qu'un tableau peut recéler, comme histoire(s). Surtout si comme celui de Gustav Klimt, Portrait d'une dame de 1916, il est le repeint d'un autre, par le maître lui-même et sans qu'on sache pourquoi, puis qu'il a été volé, et restitué. C'est justement à tous ces trous dans l'histoire de ce tableau que s'est employée l'imagination de la romancière, en construisant un roman multi-facettes dont on aura été averti implicitement par le résumé biographique du tableau, en prologue. Et même si le début pourra paraître chaotique, d'un personnage à l'autre, d'une époque à l'autre, il faudra peu de temps pour assembler les éléments principaux du puzzle, pour que l'on situe assez vite sur les échelles psycho-sociales Isidore, Martha, Lotte ou Pearl, sans oublier Michelle ou Franz. Et pour qu'on les situe aussi et surtout entre eux, avec les liens, secrets ou pas, qui les unissent.
Tiens Isidore justement. Cireur de chaussures alerte sur Manhattan, aux sens connectés vers les fluctuations boursières, son ascension sociale sera fulgurante vers l'univers des magnats, lui dont l'histoire personnelle aura du mal à se départir d'accidents de capotes. Ou bien Pearl, sans doute pas très loin elle aussi d'un syndrome De Stendhal, avec les échos du tableau de Klimt plus d'un siècle après.
Le roman s'invitera ainsi dans les milieux de la rue, de la finance, juridiques ou artistiques, à Vienne, à Manhattan ou en Italie. Camille de Peretti réussit un tour de force en s'emparant de l'histoire de ce tableau, une peinture comme un objet de ralliement pour différentes familles, différents secrets, différentes conditions sociales, différentes époques, différentes géographies. le tout sans en parler tant que ça avant qu'il n'entre vraiment en scène, en le mettant surtout en filigrane de son processus d'écriture. L'art subtil de tisser une trame romanesque dans l'écheveau des destinées autour de l'histoire traversée d'ombres de cette toile, en parsemant le récit de graines d'une addiction discrète au début – le temps d'assembler les principales pièces du puzzle, puis de plus en plus tenace avant de finir sur le sprint d'une addiction vorace, celle d'un page-turner qui fait s'entrechoquer les neurones et fait chauffer la marmite.
Pour une première avec cette autrice, rien à rajouter, je suis emballé !
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Victimes du syndrome De Stendhal

Autour d'un mystérieux tableau de Gustav Klimt, Camille de Peretti a construit un somptueux roman, mêlant secrets de famille et drames, réussites spectaculaires et homicide, histoire de l'art et quêtes passionnées. Une formidable réussite!

Les trois chapitres initiaux de ce beau roman vont nous permettre de faire la connaissance d'une belle galerie de personnages.
Les premiers sont au pied de la bourse de Wall Street. C'est là qu'Isidore travaille comme cireur de chaussures. À 19 ans, il se dit qu'une autre vie est possible en faisant la même chose que ses principaux clients, spéculer. Mais pour cela, il lui reste quelques étapes à franchir, à commencer par initier Bola, un garçon à qui il va laisser sa place pour peu qu'il lui transmette les informations que pourraient lui lâcher les boursicoteurs. En attendant de faire fortune, il se réjouit de pouvoir retrouver Lotte, la jeune fille croisée devant les manèges de Coney Island.
Puis nous faisons la connaissance de Martha, une jeune femme qui ne veut pas se retrouver sur le trottoir à Vienne. Après avoir mis au monde un bébé, elle quitte la capitale autrichienne et va trouver un emploi de dégraisseuse dans une usine de Leobendorf qui traite les plumes pour les couvre-chefs des militaires. Car elle préfère s'éreinter au travail que de subir les assauts des hommes.
Ensuite, on se retrouve dans un cabinet d'avocat à Houston, au Texas. Michelle vient consulter un homme de loi pour savoir si le père de sa fille Pearl, née d'un «accident de capote», peut-être confondu par un test ADN. Comme il s'agit d'une grosse fortune et que la jeune mère semble sûre d'elle, le «meilleur avocat de Houston» voit dans cette requête une belle opportunité et accepte de porter l'affaire en justice.
Enfin, on découvre Franz Brombeere, un Viennois fortuné, arrivant dans l'atelier de Gustav Klimt et portant sous le bras une toile du maître. Cette dernière représente une jeune femme l'épaule nue, portant un grand chapeau, et un boa autour du cou. Les atours d'une prostituée. Or, c'est ce qui gêne Franz, car il a reconnu le modèle. Il est tombé amoureux de cette femme engagée au service de sa famille et souhaite que l'artiste corrige son tableau en y supprimant cette connotation qui le perturbe. C'est la seule oeuvre de Klimt connue comme un repeint.
En passant d'un récit à l'autre et en alternant les temporalités, Camille de Peretti nous offre un roman total. On voit au fur et à mesure se tisser les liens entre la Vienne du début du XXe siècle et le New York de la fin du siècle. On est pris dans le tourbillon de l'Histoire et dans une quête aux secrets de famille au centre de laquelle Isidore et Pearl vont jouer les rôles principaux.
On ne sait trop s'il faut d'abord saluer la virtuosité de la romancière qui a construit un puzzle que l'on prend un plaisir fou à reconstituer, admirant l'ingéniosité de sa créatrice, qui pousse le lecteur à attendre la pose de la dernière pièce pour découvrir un chef d'oeuvre ou s'enthousiasmer pour le travail documentaire autour de ce mystérieux Portrait de femme de Gustav Klimt qui a aujourd'hui retrouvé sa place à la Galleria Ricci Oddi, à Plaisance, Italie. Car tout est vrai dans la destinée de cette oeuvre-double, de son vol à sa restitution, en passant par l'arrestation d'un faussaire et la découverte de sa copie destinée à Bettino Craxi, ancien Président du Conseil italien, comme l'explique fort bien Léa Simone Allegria dans les colonnes de Marianne.
Reste ce formidable tour de force de l'autrice, nous faire préférer sa version, car toujours la fiction l'emportera sur la réalité!
Voilà en tout cas mon premier gros coup de coeur de cette rentrée!
NB. Tout d'abord, un grand merci pour m'avoir lu jusqu'ici! Sur mon blog vous pourrez, outre cette chronique, découvrir les premières pages du livre. Vous découvrirez aussi mon «Grand Guide de la rentrée littéraire 2024». Enfin, en vous y abonnant, vous serez informé de la parution de toutes mes chroniques.

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Lorsque vous vous retrouvez face à un tableau, ne vous êtes-vous jamais questionné ou imaginé l'histoire de celui-ci ? Amatrice d'art et ayant beaucoup d'imagination (souvent un peu trop 😉), la lecture de l'inconnue du portrait de Camille de Peretti était faite pour moi !

L'auteure a su créer toute une intrigue autour du mystérieux Portrait d'une dame de Gustav Klimt (peintre autrichien auteur de l'oeuvre le baiser) qui a fait l'objet d'un vol en 1997 au sein du Musée de Plaisance avant d'être retrouvé emballé dans un sac-poubelle 20 ans après par un jardinier dans une trappe d'aération du jardin bordant le musée.

J'ai vraiment eu un coup de coeur pour cette histoire dont la plume de Camille de Peretti a su complètement m'emporter. J'ai aimé son écriture fluide, le thème et l'attachement que j'ai eu immédiatement pour ces personnages.
Ayant généralement des difficultés lorsque je me trouve en présence de nombreux personnages, ici cela ne m'a posé aucun problème. Au contraire, les descriptions apportées par l'auteure m'ont permis de rapidement les situer et d'avoir l'impression de les accompagner tout au long du récit.

Même si vous n'êtes pas fan d'art, je vous conseille de vous lancer dans la lecture de ce roman car vous serez rapidement pris dans un récit où le portrait de cette femme inconnue est un fil conducteur captivant. Et puis en y pensant, si l'on prend le cas de la Joconde, ne vous êtes-vous jamais posé la moindre question sur la fameuse Mona Lisa ? 😉

Je tiens à remercier les Éditions Calmann-Levy et Netgalley France pour la découverte de ce petit bijou ainsi que la plume de Camille de Peretti.
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Impossible de passer à côté de ce roman pour une féroce amoureuse de Klimt comme moi. L'histoire réelle du tableau au coeur de cet ouvrage est déjà un roman en soi. Tableau acheté par un inconnu, dont les registres de vente ne gardent aucune trace. Acquisition quelques années plus tard par un musée italien d'un autre tableau de Klimt. 70 ans plus tard, une étudiante en art pressent que cette oeuvre est un repeint de celui disparu. Rayons X à l'appui, les deux oeuvres s'avèrent être la même, fortement remaniée par le maître, alors que Klimt ne repeignait jamais ses toiles. Un an après cette incroyable découverte, le tableau est volé et réapparaît 20 ans plus tard dans un sac poubelle laissé dans le jardin d'un autre musée italien. Quel incroyable destin !
Sur cette histoire absolument véridique vient s'ajouter la charpente imaginaire, très étayée, de Camille de Peretti . Un roman dans le roman pour réinventer la genèse de ce tableau et son parcours hors norme. Une vraie réussite pour moi !
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Personne ne connaît la jeune femme peinte par Gustave Klimt en 1910 à Vienne ni comment et pourquoi il a été remanié et retrouvé 22 ans après son vol dans le jardin du musée d'art moderne de Plaisance, en Italie.

Camille de Peretti s'est inspirée de cette histoire et a romancé le destin de cette jeune femme, nous offrant une fresque accomplie exceptionnelle ! le livre s'ouvre à New-York en 1929, avec Isidore ce jeune garçon de la rue et celle qui a ses yeux est l'incarnation de la beauté, Lotte. Voilà le départ pour un voyage au long court sur 120 années entres les États-Unis et l'Autriche.
A mon sens, la force de ce roman est aussi dans sa construction. Camille de Peretti nous tisse une toile de personnages présentés à des époques différentes, créant ainsi un suspens véritable au fil des pages pour une enquête inattendue, sans pareil.
Voici un somptueux roman d'une force magistrale !
#LInconnueduportrait #NetGalleyFrance
Lien : https://www.instagram.com/un..
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Au premier contact avec le livre, j'ai été fasciné par l'image, celle de cette jeune femme au regard si doux, pommettes et lèvres carmins, un visage plein de vie qui fait miroiter l'air autour d'elle. Quel bonheur d'avoir un tel bandeau, attirant le lecteur par son mystère, puis, le livre lu, de connaître l'apaisement de la révélation. Ce n'est plus seulement une dame qui pose pour un peintre célèbre. Elle est Marthe, nous est devenue proche, comme sortie du tableau, une jeune femme un peu triste peinte par Gustav Klimt, elle est Marthe dont Camille de Peretti peint la vie tragique avec ses mots.

Peint à Vienne en 1910, le tableau de Gustav Klimt Portrait d'une dame est acheté par un collectionneur anonyme en 1916, retouché par le maître un an plus tard, puis volé en 1997, avant de réapparaître en 2019 dans les jardins d'un musée d'art moderne en Italie. Aucun expert en art, aucun conservateur de musée, aucun enquêteur de police ne sait qui était la jeune femme représentée sur le tableau, ni quels mystères entourent l'histoire mouvementée de son portrait.

Les premiers chapitres sont magnifiques, présentant Isidore qu'on ne lâchera plus jusqu'à la fin. Isidore gagne de quoi vivre en cirant les souliers des banquiers de Wall Street à New-York. Il va passer le relais à Gabriel, dit Boba, afin de se libérer d'un travail peu compatible avec la conquête de la belle Lotte, d'un milieu bien supérieur au sien ! Il sait sourire, écouter et cela va lui servir par la suite !

On va suivre Isidore jusqu'à la grande dépression de 1929, et aussi Michelle et son bébé à Houston au Texas ainsi que Marthe et la petite Pearl à Vienne. Puis le grand saut, chapitres savamment intercalés, vers les années 1970-1980... La suite va bien entendu permettre de nouer les fils tissés par l'autrice, rejoindre de belle manière le grand peintre viennois Gustave Klimt et son modèle, faire vivre aux personnages (aussi à son tableau Portrait d'une dame) bien des aventures.

C'est une fresque magistrale où se mêlent des secrets de familles, des succès éclatants, des amours absolus et d'autres contrariés, des disparitions, des enquêtes, la richesse insolente et la pauvreté absolue… le début m'a attiré, la suite m'a fait découvrir des personnages attachants puis ce fut l'émotion d'une dernière partie parfaitement maîtrisée. le style se fait plus lyrique, la musique des mots s'accorde avec le tableau.

Camille de Peretti termine son roman dans une inspiration, un souffle que je n'attendais pas. le mensonge de la fiction devient le réel de l'émotion, une plongée dans la beauté, dans l'identification au dominé, au faible, celui qui a besoin de nous lecteurs. J'aime énormément quand le romanesque me touche au point de sentir mes yeux s'embuer et gêner agréablement ma lecture… Je me suis senti en empathie avec Isidore, personnage de roman quasi hugolien, charismatique d'un crime sans châtiment car crime d'amour absolu et, sans en dire trop, de révolte contre le terrible destin des gens humbles, particulièrement des femmes…

L'autrice a su se saisir d'un mystère courant sur plusieurs générations et en faire une oeuvre particulièrement romanesque, dans la lignée du roman-feuilleton tel que l'a si bien repris Pierre Lemaître, en exploitant au mieux un sujet en or.

La dernière phrase est belle dans l'hommage rendu au peintre « sans qui (selon la formule...) » : « On peut aujourd'hui aller admirer Portrait d'une dame à la Galleria d'Arte Moderna Ricci Oddi tous les jours, sauf le lundi, jour de fermeture. » Mon conseil si vous n'avez pas prévu de faire le voyage, procurez-vous L'inconnue du portrait de Camille de Peretti, on peut le lire à n'importe quelle heure avec le plus grand plaisir !
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Chronique complète avec composition personnelle d'illustration à partir de la couverture du livre sur Blog Bibliofeel ou page Facebook Clesbibliofeel.



Lien : https://clesbibliofeel.blog/..
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Il y a très longtemps que je n'avais pas découvert une veine romanesque aussi large. L'écriture fait penser aux grands romans populaires du 19ème siècle : personnages étoffés, sauts d'époque, intrigue corsée et mystère de cette femme peinte et repeinte par Klimt.
L'auteure n'a pas son pareil pour décrire le malaise éprouvé à pénétrer une classe sociale supérieure à sa condition. C'est finement observé, le mensonge n'étant qu'un pis aller prometteur de chausse-trappes et de pirouettes obligées. Les envolées introspectives alternent avec une narration tendue avec élégance.
L'histoire étalée sur plusieurs générations se concentre finalement sur Pearl, fruit du hasard d'une rencontre tarifée. Il revient à la fille de l'usurpateur d'élucider l'énigme du portrait de Martha qui lui ressemble tellement.
J'ai vraiment vécu de très beaux moments, loisir et littérature à l'honneur.


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A la suite des tribulations incroyables d'un tableau de Gustave Klimt « Portrait d'une dame », l'auteure imagine et sa genèse et son histoire jusqu'à son installation (définitive ?)à la Galleria d'arte moderna Ricci Oddi de Plaisance en Italie.
Dans les années 1910, Martha une jeune fille qui veut sortir de sa condition pose pour Klimt,voilà l'origine du tableau. Et puis on voyage avec Isidore jusqu'à N.Y où il sera cireur de chaussures dans les quartiers financiers...et il a une bonne ouie ! on rencontre Pearl, une jeune texane qui va entrer à Columbia, sa mère elle aussi a du se débrouiller en se vendant. Isidore et Pearl , le passé et l'avenir seront fascinés par ce portrait qui leur révélera leur identité .On traverse le XXième siècle avec ce tableau..
J'ai été emportée par cette lecture romanesque à souhait. Aucun répit, aucun ennui, un beau voyage qui , un roman à l'ancienne , vibrant et qui mérite un Prix déjà reçu, et ce n'est peut-être pas fini.
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