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EAN : 9782822226219
180 pages
Jungle ! (07/10/2021)
4.04/5   57 notes
Résumé :
Dans les sombres ruelles de la Nouvelle-Orléans, Satchmo, jeune garçon, fils de prostituée, écoute avec passion la musique qui emplit les cabarets. Quand King Joe lui offre un cornet, un instrument proche de la trompette, toute l’âme de Satchmo se met à vibrer. C’est le prélude d’une grande histoire d’amour.

Mais la vie de Satch’ est parsemée d’embûches et la quête de la liberté est un chemin souvent sinueux pour ceux qui sont nés dans les jupes noire... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Le cadre est celui du milieu du jazz dans les cabarets de la Nouvelle-Orléans. le fils d'une prostituée va faire une rencontre qui va changer sa vie : celle de la musique au travers un instrument à savoir la trompette.

Il est en quête de liberté dans une Amérique ségrégationniste. Il va devoir affronter des épreuves difficiles entre la pauvreté, le racisme et le destin. On a véritablement de la peine pour ce jeune garçon qui tente de sortir sa mère du fond du trou.

C'est encore une BD qui utilise l'anthropomorphisme pour représenter des êtres humains de couleur noir. Fort heureusement, cela se fera dans la subtilité quant au choix des animaux.

Je n'ai pas trop aimé le trait graphique que je trouve trop diffus et pas assez précis. Cela donne tout de même un aspect qui rappelle les premiers dessins animés de Walt Disney des années 30 avec Mickey.

Au passage, il y aura la rencontre de notre petit héros avec Joe Oliver, dit « King », qui était un célèbre cornettiste et compositeur américain de jazz, fondateur et chef d'orchestre du Créole Jazz Band.

On s'aperçoit que des groupes de musiciens blancs interprétant du jazz reproduisaient des sons entendues dans ces cabarets pour en faire des disques vendus à des milliers d'exemplaires. Bref, des pillards de morceaux ! Il faut dire qu'en ces temps-là, aucune compagnie ne voulait enregistrer avec des musiciens noirs malgré leur talent indéniable.

J'ignorais totalement qui était Satchmo ou du moins qui il allait devenir sous un autre nom bien plus célèbre. Cela me fait dire qu'il faut parfois faire de bonnes rencontres, persévérer, ne jamais abandonner ses rêves car parfois ils peuvent se réaliser.

Bref, ce titre est finalement une assez bonne surprise.
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Satchmo est le fils d'une prostituée qui travaille pour un mac. Souvent dépressive, il essaie de s'occuper d'elle, notamment en lui faisant à manger. Sinon, il aime traîner dans les rues des quartiers noirs de la Nouvelle-Orléans. Parfois avec ses amis, Jay, Bud et Carmen. Parfois seul, notamment lorsqu'il grimpe sur les toits du Lala's Bar, où il s'enivre de la musique jazz de l'orchestre de King Joe, le meilleur trompettiste de la ville. le concert terminé, il descend aussitôt le retrouver. Celui qu'il appelle tendrement Papa Joe a, ce soir-là, une belle surprise pour lui. le premier cornet avec lequel il a joué. Autant dire un trésor pour Satchmo. Et même s'il ne sait pas encore tout à fait bien jouer, sûr qu'il compte apprendre dans le seul but de faire un duo avec Papa Joe. Mais il va très vite se rendre compte que la vie est loin d'être facile lorsqu'on est noir à la Nouvelle-Orléans...

Ce roman graphique n'est pas une biographie en soi mais Léo Heitz s'est librement inspiré de la vie du célèbre trompettiste Louis Amstrong, surnommé Satchmo ou Satch. Élevé par sa mère, une prostituée dépendante de son mac et de l'alcool, pour laquelle il voue un amour sans faille, sa rencontre avec Papa Joe va lui ouvrir de bien meilleurs horizons. Mais il ne fait pas bon être noir et pauvre dans une Amérique ségrégationniste et violente. le jeune Satchmo l'apprendra à ses dépens. Pour autant, il fera tout pour réaliser ses rêves et sauver sa mère, quitte à se corrompre. À travers la vie de Satchmo, Léo Heitz rend parfaitement compte de l'ambiance délétère de cette Amérique des années 20, du racisme ambiant, de l'injustice et de la corruption. S'il aborde des thèmes difficiles, le parti pris de donner vie non pas à des personnages mais des animaux (souris et rat) allège le propos. La musique en toile de fond, cet album retrace avant tout la vie d'un jeune noir, qui plus est, fils d'une prostituée, voulant s'affranchir. Graphiquement, tous ces animaux évoluent dans des pages sombres, essentiellement noires et marron où seul le rouge sang transparaît, accentuant cette impression de désespérance et de violence.
Un drame social et familial, aussi tragique que touchant...

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"Je savais qu'une fois ces grilles franchies, ma trompette ne pourrait plus rien pour moi."


# Rentrée 2021, nouveauté Bd - nouvelle collection, sortie 1- Souris ! #


C'est l'époque où le jazz rugit des cabarets de la Nouvelle-Orléans
Où les gamins des rues gagnent leur croûte avec des instruments rafistolés.
Où prostituées et tenanciers crapuleux remplissent le paysage.
Et où jouer du pistolet est aussi fréquent que de jouer du cornet.


Dans les ruelles de la Nouvelle-Orléans, Satchmo, jeune garçon fils de prostituée, écoute avec passion la musique qui emplit les cabarets.
Quand King Joe lui offre un cornet, toute l'âme de Satchmo se met à vibrer. C'est le prélude d'une grande histoire d'amour.
Mais la vie de Satch' est parsemée d'embûches et la quête de la liberté est un chemin sinueux pour ceux qui sont nés dans les jupes Noires de l'Amérique des années 20.


Tombée sous le charme de cette histoire très librement inspirée de la vie de Louis Armstrong, une Bd noire pleine de peps et de bonne humeur

A réserver aux moments où l'on a envie de sortir du noir sans en sortir
*o* tout en en sortant *o*


Black is Black ,
il n'y a plus d'espoir, oh oh
but Music is Music
Avec Satchmo
c'est Magic,
l'espoir renaît,
le smile réapparaît
C'est Magic Louis
Souris


Une patte très proche de celle de l'espagnol Juan Guarnido (Blacksad) que celle de Léo Heitz qui réutilise ici la technique de l'anthropomorphisme
avec une naïveté qui touche à l'enfance, des couleurs jouant principalement sur l'opposition entre le black & white et une large palette de sépia pour y donner un sentiment d'hier, en vrai bonbon nostalgie.


L'ambiance cinéma qui y est dégagée rappelle l'atmosphère des vieux films de gangsters et l'espièglerie de Satchmo (Satch), la fantaisie et l'esprit d'un Charlot, Charlie Chaplin, revisité à la sauce des années 2021.


Satchmo de Léo Heitz est l'un des deux premiers titres de la toute nouvelle collection Ramdam, chez Jungle, qui "s'adresse à un public plus adulte".
[enfin + adulte, c'est vite dit, des adultes qui ont gardé leur âme d'enfant ]


- Aux manettes et aux pinceaux -
Né à Montpellier en 1989, Léo Heitz passe son enfance à Toulouse.
Il commence par travailler dans la production audiovisuelle puis décide d'étudier la bande dessinée à Strasbourg à l'Iconograf.

Après avoir fait partie des « Jeunes Talents » du festival d'Angoulême en 2017 grâce à Waypoint, il signe sa première bande dessinée aux éditions Jungle. On retrouve dans son travail l'influence de Cosey et Guarnido ou encore d'auteurs cinématographiques comme Wong Kar-Wai et Ken Loach.


Ramdam est donc une nouvelle collection créée chez Jungle pour célébrer les 10 ans du Groupe Steinkis, lancement des premiers opus, ce 07/10/2021
(maison d'éditions que j'avais découverte avec l'album Georgia O'Keeffe, Amazone de l'Art Moderne, Centre Pompidou)
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Couleurs : Bichromie sépia sombre, parfois rehaussées de rouge sang.
Dessins : anthropomorphiques, catégorie : Souris noires/souris blanches.
Scénario : Librement inspiré de la jeunesse de Louis Armstrong (même s'il n'y est pas fait explicitement mention).
Le jeune Satchmo, fils d'une prostituée, se démène et se démerde dans La Nouvelle Orléans des années 1910 ; la ségrégation, la misère, la violence ... mais le Jazz. Son idole le grand King Joe, lui offre un jour un cornet, de cet instrument le gamin sort des sons inouïs ; un talent est né. Mais rien n'est simple dans ce monde là. Pour s'extraire de la fatalité et de la pauvreté, il faut pactiser avec le diable ... ou avec les mafias. On est très loin de « What a Wonderful World » ou de « C'est si bon », mais beaucoup plus proche de « Mack The Knife ». le petit gars se sort de l'indigence, mais du chagrin, s'en sort-il ? Sortira-t-il sa mère de son malheur ? Et à quel prix ? La fatalité n'est-elle pas synonyme de tragédie ?
À cette belle B.D. **** il ne manque qu'une bande-son, si possible avec le petit scratch lorsque la pointe du diamant se pose dans le sillon du vinyle ... ♫ ♪ ♫ ... Allez, salut.
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Quelle bande dessinée !
Oui, faites excuse, mais je ne dis pas « roman graphique », pas plus que je ne dis « belle journée ». La novlangue, ce n'est pas mon truc…

Bon, je reviens à Satchmo qui, de toute éternité, a signifié pour moi un petit gars de la Nouvelle-Orléans dont les notes de trompette et la voix m'accompagnent depuis un bon bout de temps, des enregistrements de The Hot Fives jusqu'aux hits immortels comme Hello Dolly, l'indispensable What a Wonderful World, Mack the Knife, sans oublier We Have All the Time in the World – chanson du James Bond Au Service secret de sa Majesté. Et ne pas oublier ses duso avec Ella Fitzgerald !

Mais si l'oeuvre irréprochable et combien visuelle de Léo Heitz s'inspire de la biographie du seul et unique Satch – une mère qui, par nécessité, se prostitue, une rencontre avec King Joe Oliver, un passage par le Colored Waifs'Home, maison de correction pour les enfants noirs abandonnés, etc. – il ne faut pas s'attendre à la vraie vie de Louis Armstrong. C'est librement inspiré, suivant la mention consacrée.

Dans ce monde où tous les personnages sont des souris – peut-être un clin d'oeil au Maus, de Art Spiegelman ? –, Satchmo se montre vite un prodige du jazz, dans une atmosphère de Grande Dépression et de Prohibition, le tout couvert du voile des malheurs et du sort contraire. Car ce n'était pas évident, on s'en doute, d'être un petit Noir du Sud à cette époque de Ségrégation décomplexée. Ce que rend parfaitement la bande dessinée de Leitz.

Côté dessin, tout est mouvement chez Leitz, qui, dans un quasi monochrome où seul le sang donne des couleurs, confère à son histoire une atmosphère oppressante. Une histoire digne de L'homme aux bras d'or, d'Otto Preminger, quand l'exceptionnel Franck Sinatra interprète un batteur de jazz toxicomane dans les bas-fonds de Chicago. D'ailleurs, Satchmo est une bande dessinée très cinématographique, avec des cadrages propres au Septième Art.

Le dessin de Leitz joue aussi beaucoup avec la lumière : voir la scène particulièrement violente entre la mère de Satchmo et son souteneur à travers leur ombre sur le mur. Qui dit jeu de lumières dit clair-obscur, qu'on retrouve tout au long du récit, dont cette planche page 167 où le personnage principal est étendu parmi les choses brisées, images de sa vie, avec un filet de lumière venu d'une fenêtre et qui symbolise l'espoir. En effet, Satchmo, accablé dès son plus jeune âge par une existence sordide, navigue entre rêves et cauchemars. La musique devient alors sa planche de salut.

Seulement voilà, on reste sur sa fin, voire sa faim, car on ne saurait admettre que tout s'arrête là et, sans divulgâcher l'histoire – comme le disent si joliment les Québécois –, il nous faut une suite, qu'on espérera identique au destin de celui qui disait à propos de sa musique : « Ce que nous jouons, c'est la vie. »

Une vie entrecoupée de chagrins, qui lui faisait chanter si sincèrement ce gospel puisque des troubles il en avait connu :

« Nobody knows the trouble I've seen,
Nobody knows but Jesus !!
Nobody knows the trouble I've seen,
Glory hallelujah !! »


(Remerciements aux éditions Jungle et bien entendu à Babelio)
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critiques presse (1)
BDGest
22 octobre 2021
Avec Satchmo, Léo Heitz réussit son entrée dans le neuvième art. Même s'il possède quelques (légers) défauts de jeunesse, ce premier album attirera l'attention bien au-delà des amateurs de jazz ou des souris.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Je savais qu'une fois ces grilles franchies, ma trompette ne pourrait plus rien pour moi.
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Si les époux savaient rester amants il y aurait plus de mariages heureux.
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Chacun de mes pas était une trace de sang. Et pourtant.. Ils marchaient derrière moi. Tous. Cette trace, ils m'aideraient à l'effacer... Pour qu'ensemble nous puissions laisser la nôtre.
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J'avais beaucoup progressé. Je soufflais désormais toute ma peine dans ce cuivre. De ce coeur lourd et amer, j'apprenais à extraire des notes douces et salées
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Joe savait que je cachais quelque chose... Mais fallait que j'enterre tout ça. Foutre de la terre et encore de la terre. Apportez moi une plus grande pelle !
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