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3,98

sur 264 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Du jour où j'ai vu Jim Harrison à la télévision, j'ai su que j'aimerais ses livres et je n'ai pas été déçue avec La fille du fermier, j'y retrouve les thèmes chers à l'auteur : la nature, les grands espaces, son côté vulgaire à certains moments et sa grande connaissance de l'âme humaine et de ses faiblesses.
A mon sens, Sarah est aux antipodes de Dalva. Elle mène une adolescence solitaire en pleine nature dans le Montana à l'écart de la civilisation, plus elle grandit et plus elle est seule. Sa mère la quitte pour ses quinze ans et son ami Tim meurt d'un cancer. Et c'est après toutes ces pertes qu'un beau jour elle va à une fête qui mettra fin à son adolescence et en fera une jeune femme en colère qui désire se venger. Peu de temps après, sa tante l'invite chez elle dans l'Arizona et là une nouvelle vie va s'offrir à elle ; mais tout va dépendre de son choix, poursuivre sa vengeance ou passer à autre chose ?
Pendant que je lisais ce texte, je repensais à Dalva qui contrairement à Sarah est entourée et épaulée par sa famille ce qui lui permet de choisir d'aimer et de s'occuper des autres. Et là dans cette histoire, on se demande ce qui pourra bien empêcher Sarah de faire le mauvais choix tant elle est livrée à elle-même sans personne sur qui compter.
J'ai beaucoup aimé cette histoire très courte.Mais vaut-il mieux vivre dans la nature malgré une vie difficile ou vivre parmi la civilisation ?
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“I might just ride like a cow-boy into the dawn to Montana…
Movin' to Montana soon…Yippy-Ty-O-ty-Ay…”

Extrait de l'album « Over-nite Sensation » de Franck Zappa 1973 (un must !)

Ce sont mes premières pages dans l'univers de Jim Harrison et je me régale déjà de découvrir prochainement « Dalva » que je viens d'acquérir en grand format (il faut bien ça pour chevaucher les grands espaces du far-west) car ma lecture de la Fille du fermier m'a fait découvrir une sorte de vieil ours mal léché doté d'une sensibilité folle.
Son écriture parfois grivoise séduit et donne toute la verve et le charme à cette histoire où la beauté sauvage de la nature est d'autant magnifiée que la plupart des occupants de ces immenses étendues sont mal dégrossis et rustres.

Ce n'est pas le cas de Sarah. Aussi jolie qu'intelligente, aussi amoureuse de sa chienne Vagabonde et de Lad son cheval qu'elle est déçue des individus de son entourage.
La fraicheur de ses seize ans attire les convoitises. On n'est malheureusement pas toujours responsable des sentiments qu'on suscite. Sarah va bien vite le découvrir.
« Sarah écrivait qu'elle adorait lire des romans parce que les émotions des personnages “supplantaient” l'intérêt qu'elle portait aux siennes. »

J'ai été conquis par la maturité de Sarah, sa solidité et son jugement, ainsi que par le souffle épique constant de ce court roman un peu rugueux qui m'a offert une magnifique évasion dans les plaines du Montana. Yippy-Ty-O-Ty-Ay…

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En faisant la queue devant la caisse à la librairie, j'aperçois sur le présentoir les petites piles "Folio à 2 euros". Et je vois "La fille du fermier" d'Harrison - il en reste le dernier exemplaire ! Alors le souvenir encore chaud de vos critiques est là, et j'ordonne mentalement à la dame qui s'en saisit pour regarder la quatrième de couverture - "Repose-le, il est pour MOI !!"
Il est pour moi.

Il y a bien de livres qui parlent de la "fille de...". Et chaque fois, le titre en annonce un peu la couleur. "La fille d'alchimiste" (...un peu de Hoffmann ?), "La fille du pasteur Cullen" (Brontë, peut-être ?).
"La fille du fermier" nous promet de jouer sur une note bucolique. Sauf que la musique, c'est plutôt Schumann que Schubert (même s'il est un peu "effrayant dans l'obscurité") . le "bucolique" de Jim Harrison est un "rôaar-bucolique-brut de décoffrage" !

Belle nature, au coeur de Montana.
Et une belle plante, Sarah.
Une fille intelligente et précoce, qui aime le piano, les sciences, les livres, et plus que tout, la nature. Car la nature est un échappatoire qui permet à Sarah de réfléchir sur ce qu'elle est vraiment, sous toutes ces couches déposées sur elle par son éducation et sa vie dans ce milieu rural.
Sarah est une fille qui peut, sur une page, tuer et dépecer une antilope - et discuter la poésie d'Hemingway sur la page suivante.
....mais elle est perdue et triste, depuis la mort de Tim, son ami-père-amant spirituel, le seul qui peut la comprendre vraiment.
.....et puis il arrive le malheur pendant ce fameux soir du rodéo; et la vie de Sarah se résume désormais au mot "vengeance".
Va t'elle le faire ?

On arrive au moment crucial du récit, la prise de conscience, quand Sarah se demande s'il ne faut pas "faire grandir sa vie pour que son traumatisme devienne plus en plus petit" - je trouve cette phrase importante. Mais est-ce encore possible ?

J'admire l'aisance avec laquelle cet écrivain, qui n'est plus tout jeune, peut se glisser dans la tête d'une toute jeune fille tourmentée.
Harrison est un excellent conteur, et l'histoire de Sarah est loin d'être un "livre à deux balles" - la somme pour laquelle je l'ai eu....
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Je m'aperçois que La fille du fermier a fait partie d'une des nouvelles dans Les jeux de la nuit. Tant pis, je la relis quand même. Toujours autant de bonheur à retrouver les mots du grand Jim Harrison. Une jeune et belle jeune fille du Texas n'aura de cesse de s'entraîner à la gâchette pour tuer l'homme qui a abusé d'elle. J'ai été sensibilisée par l'amitié entre la jeune Sarah et le vieil homme, son voisin qui, bien sûr, j'ai associé à l'écrivain.
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Sarah, La fille du fermier grandit entre une mère puritaine attirée par les thèses créationnistes et un père un peu falot. Son éducation se fait à la maison, l'isolant quelque peu, mais elle trouve amitié auprès du vieux Tim, un fermier voisin et de sa chienne . Pleine de questionnement sur ses parents ou sur son devenir c'est avec Tim qu'elle parvient à s'ouvrir mais le départ de sa mère et une agression sexuelle qu'elle subit vont la fermer dans une volonté de vengeance.
Un récit court où Jim Harrison nous fait partager la vie et l'évolution d'une jeune adolescente un peu perdue, mais dont le caractère trempé va lui permettre de rebondir. C'est un récit tantôt âpre, tantôt tendre, ancré dans l'Amérique pauvre rurale et Jim Harrison montre toute son intelligence et sa sensibilité dans le portrait de sa jeune héroïne.
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Je n'avais jamais lu Jim Harrison, voilà c'est fait et comme souvent je me demande pourquoi j'ai tant attendu. J'ai voulu commencer par un texte court au cas où je n'aimerais pas. Ce fut tout le contraire, j'aurais aimé que ça dure plus longtemps. J'ai un faible pour la littérature américaine et là j'ai trouvé tout ce que j'aime. La nature, les grands espaces, un mode de vie simple, mais rude sans concessions et puis surtout des personnages tellement vivants. Jim Harrison a vraiment un don pour décrire la nature humaine dans ce qu'elle a de beau et de laid.

Je me suis tout de suite attachée au personnage de Sarah qui n'a rien de la caricature de la jeune fille fleur bleue ou de celle de la paysanne dure à cuire mais soumise à la gente masculine. Souvent ce sont les personnages féminins que l'on croise dans les livres qui nous parlent de l'ouest sauvage. Sarah n'a rien à voir avec tout ça, c'est une jeune fille terriblement seule mais aussi très forte. La vie ne l'a pas épargné mais malgré les difficultés et sa sensibilité elle se bat pour se faire une place au soleil. Elle n'a pas eu d'autre choix que de devenir indépendante n'ayant jamais vraiment été épaulée c'était une question de survie. Sa beauté semble l'embarrassée plutôt que l'aider, elle compte plutôt sur son intelligence et son instruction pour s'en sortir. Pour autant Sarah n'est ni un ange, ni parfaite et c'est ce qui fait tout l'intérêt du personnage et de l'histoire. Mais je m'arrête là pour ne pas spoiler ce serait dommage.

Le texte est court et sans fioriture, abrupt, le rythme est enlevé, on va droit à l'essentiel. J'adore. Lire Jim Harrison m'a fait l'effet de partir en voyage. D'ailleurs je pense repartir bientôt.
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Montana, dans les années 1980. Sarah Holcomb et sa famille quitte l'Ohio pour s'installer dans une ferme. Elle a alors neuf ans. Son grand frère ne les suit pas et reste sur place, il s'engage dans les marines. Son père, ingénieur mécanicien, s'imagine pionnier et sa mère, très pratiquante, s'imagine vivre "au pays de Dieu". Un nouveau départ et une nouvelle semblent se concrétiser. Il s'agit d'un projet de longue date.

Mais, la réalité est tout autre. Peu de temps après leur installation, le père retourne dans l'Ohio car son fils a eu un très grave accident. Durant cette absence, son épouse en profite pour faire ses bagages et les quitter définitivement en laissant une lettre à Sarah lui expliquant les raisons de son départ.

Durant ce temps, Sarah grandit et entre dans son adolescence avec ses rêves, ses découvertes et ses envies, jusqu'à ce qu'un drame la frappe de plein fouet.

Ce texte de plus d'une centaine de page et plus long qu'une nouvelle habituelle. On y rencontre la famille Holcomb avec son passé, son amertume et une vie décousue. Au milieu de tout cela, il y a une jeune fille qui évolue dans un contexte familial éclaté, loin des siens, dans une nature hostile au nord-ouest des Etats-Unis. La ferme est isolée, les terres sont à perte de vue. Peu d'activités s'offrent à la jeunesse. le coin est entourée des Rocheuses et de grandes plaines sauvages.

Sarah aime lire, monter à cheval et chasser. Les principales animations sont les rodéos organisés par les cow-boys des environs.

La jeune fille est très belle. La jeunesse masculine n'est pas insensible à son charme. Mais Sarah ne s'intéresse pas à cela. Elle aime passer du temps avec le vieil ami de la famille, Tim, un homme malade et en fin de vie qui s'est pris d'affection pour la jeune et pour laquelle il aime cuisiner. Il lui apprend à survivre dans la nature, lui parle des animaux, et l'emmène à la découverte des réserves naturelles en pick-up.

"La fille du fermier" est une excellente lecture. J'ai adoré me perdre dans les grands espaces américains, au son des rivières, au raisonnement des sabots et à la vue des élans. Une "nature writing" à couper le souffle, ma première expérience avec l'écriture de Jim Harrison. Ce texte semble faire écho avec "Dalva", chef-d'oeuvre de l'écrivain que je souhaite absolument lire prochainement.

Une histoire sur les grands espaces nord américain, la terre, la nature,
la solitude, l'adolescence et la vengeance.
Un portrait d'une famille et d'une femme libre, courageuse et déterminée.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
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La fille du fermier retrace le parcours de Sarah, désormais installée dans le Montana. Elle reçoit une éducation austère notamment par sa mère qui l'assène de valeurs évangéliques.
Dans l'Ohio, leur ancien lieu de résidence, la jeune fille s'était attachée à sa grand-mère et jouait du piano pour s'échapper de cette atmosphère familiale pesante.

Dans le Montana pourtant "pays de Dieu" d'après son père, c'est auprès du vieux Tim, de son cheval et de sa chienne rebaptisée "vagabonde" qu'elle aura une vie sociale mieux adaptée. Mais, cet entrain sera trahi lors d'une foire, où l'adolescente se fera violer. Elle entreprend donc, pour se venger, de tuer le fautif au cours d'une partie de chasse.

Texte fourni, avec des flashbacks percutants dans le récit. Néanmoins, on suit sans déplaisir les aventures de Sarah, en se demandant si elle tiendra son objectif, et ce, en cohérence avec son évolution personnelle depuis le drame.
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J'ai beaucoup aimé dans ce court récit les évocations de ces grands paysages américains.
J'ai apprécié la description de cette vie simple et pourtant tourmentée par la vengeance…
C'est une écriture fluide, qui me donne envie de découvrir d'autres ouvrage de Jim Harrison.
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Sarah, dont les parents ont décidé d'aménager dans un coin perdu du Montana pour reprendre une ferme, alors qu'elle a neuf ans. La petite fille ne va pas à l'école, la classe se fait à la maison, avec notamment les livres de son père. Elle grandit en communion avec la nature, avec son cheval, mais sans vraiment croiser des enfants de son âge. Elle se lie d'amitié avec Tim, un homme âgé qui habite la maison d'à côté. C'est avec son entrée au collège qu'elle commence à fréquenter des camarades de classe. Mais un jour lors d'un comice agricole, Sarah est victime d'un drame qui la laisse meurtrie et naît alors en elle un désir profond de vengeance …Un livre de la collection "à 2€" de folio , parfait pour découvrir Jim Harisson.
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