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EAN : 9782757890691
240 pages
Points (19/08/2021)
4.07/5   181 notes
Résumé :
Douze nouvelles. Un enfant de junkie disparaît du jour au lendemain dans un ancien quartier cossu de Buenos Aires, livré désormais à la drogue et à la violence. Des jeunes femmes se promettent dans le sang de ne jamais avoir d'amants et sont obsédées par la silhouette fugace d'une adolescente disparue. Adela, amputée d'un bras, aime se faire peur en regardant des films d'horreur jusqu'à en devenir prisonnière. Alors qu'il vient de devenir père, Pablo est hanté par l... >Voir plus
Que lire après Ce que nous avons perdu dans le feuVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (38) Voir plus Ajouter une critique
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Un recueil qui ne m'a pas rejointe autant que j'aurais cru/voulu…

Mariana Enriquez a indéniablement du talent. Elle parvient fabuleusement bien à instiller des ambiances malsaines ou à dépeindre en quelques lignes des personnages esquintés par la vie. La dénonciation de la misère sous toutes ses formes ne m'a pas échappé non plus, et je n'ai pas eu l'impression de lire un pamphlet sur le sujet. C'est traité subtilement – trop subtilement, peut-être, et c'est sans doute là que ça m'a gênée. La plupart des nouvelles m'ont fait l'effet de s'achever au moment où elles auraient dû commencer. D'où un sentiment de frustration qui ne m'a pas quittée tout au long de ma lecture, alors que j'avais l'impression de voir s'enchaîner les bonnes idées pas vraiment exploitées.

Peut-être que c'est voulu, que l'on est plutôt dans l'horreur insidieuse qui colle à la peau que dans l'horreur réellement cathartique. Aussi, c'est possible que je ne sois pas habituée à certains tropes culturels spécifiques à la littérature argentine et/ou que j'aie manqué un certain nombre de références. Dans tous les cas, j'ai eu malheureusement l'impression de passer à côté de quelque chose. Un rendez-vous à demi manqué…

Cela étant dit, j'ai mieux apprécié son autre recueil, Les dangers de fumer au lit. J'avais peut-être besoin de revoir mes attentes, de m'adapter au style de l'autrice. Et je n'exclus pas de lire un jour Notre part de nuit.
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Trois ans avant Notre Part de Nuit, l'écrivaine Mariana Enriquez se fait connaître à l'international avec la publication de Ce que nous avons perdu dans le feu.
Recueil de 12 nouvelles, l'ouvrage est traduit dans plus de quinze langues dont, justement, le français grâce aux Éditions du sous-sol et la traductrice Anne Plantagenet. Recueil de terreurs réelles et imaginaires, Ce que nous avons perdu dans le feu nous plonge dans les horreurs qui rongent l'Argentine et notre monde moderne au bord du gouffre.

Avez-vous bien regardé ?
Prenons la première histoire qui ouvre ce recueil, L'enfant sale.
Dans celle-ci, une jeune femme qui vit à Constitución, un quartier malfamé de Buenos Aires, nous explique son étrange rencontre d'un soir avec un gamin crasseux, rejeton malheureux d'une junkie vivant dans la rue en face de chez elle.
Mais quelques temps après, le corps décapité et atrocement mutilé d'un enfant est retrouvé par la police. L'enfant sale, lui, a disparu avec sa mère.
En quelques pages à peine, Mariana Enriquez offre une radioscopie de la misère et de la violence qui rongent les quartiers pauvres de Buenos Aires, parmi les prostitués et les drogués. L'écrivaine laisse planer le doute : qu'est-il arrivé à cet enfant sale dont on ne connaît même pas le nom ? Est-ce l'affaire de narcotrafiquants sanguinaires ou de satanistes cachés aux yeux du reste du monde ?
L'important ici, c'est la façon dont l'autrice mélange à parts égales une horreur bien réelle avec la possibilité d'une terreur qui vient d'ailleurs, du côté le plus noir que l'on ne souhaite (surtout) pas regarder alors que l'on passe à côté tous les jours.
En substance, L'enfant sale résume bien le procédé de fabrication de la plupart des nouvelles de Ce que nous avons perdu dans le feu : un monde envahit par l'horreur, l'inégalité, la haine, l'intolérance et la pauvreté où le Diable attend son heure.
Fantômes du passé
Ainsi, Mariana Enriquez va convoquer les démons de son pays dès la seconde histoire dans un Hôtel au passé mystérieux où des jeunes filles vont connaître la terreur de la Dictature militaire l'espace d'un instant, le bruit des bottes et les hurlements en prime. Puis vient le tueur en série dans Pablito clavó un clavito dans laquelle un homme, Pablo, raconte encore et encore des histoires macabres aux touristes. Ici, la fascination pour le mal devient contagieuse, la violence et la folie débordent du cadre et le narrateur devient le prochain tueur en puissance. Et puis enfin, Mariana Enriquez chasse sur les terres du féminisme dans une Argentine machiste et engluée dans une violence contre les femmes qui n'en finit plus de semer les victimes.
À travers Toile d'Araignée, c'est le calvaire d'une épouse prise entre les griffes de son mari tyrannique, Juan Martin, que l'on suit entre l'Argentine et le Paraguay. C'est la rencontre avec une autre femme, plus forte et plus radicale, Natalia, qui ouvre définitivement les yeux de notre narratrice. L'horreur, encore une fois, se suggère, se mélange, elle ne s'affronte pas frontalement.
La disparition finale devient un soulagement et l'on réalise simplement que le plus cruel était le réel. Un réel qui n'est pas tendre non plus dans Fin des classes et pour Marcela, une gamine ni vraiment bête ni vraiment intelligente qui finit par s'entailler la joue au ciseau et par s'arracher les ongles. Une gamine qui voit quelque chose qui la pourchasse. Un homme habillé d'une robe de communion qui la force à…Non, vous ne saurez pas. Mais vous l'imaginez. Chez Mariana Enriquez, le fantastique entre en collision avec la réalité et celle-ci, parfois, triomphe dans l'indicible. Votre imagination fera le reste.

Le feu et ses racines
Impossible de ne pas citer la nouvelle qui donne son nom au recueil, Ce que nous avons perdu dans le feu, récit à mi-chemin entre la science-fiction et le fantastique dans laquelle les femmes se brûlent pour que les hommes ne puissent plus le faire à leur place. Mariana Enriquez écrit un texte féroce sur des femme qui refusent la torture, inspirée par les faits divers de maris jaloux et violents qui brûlaient leurs femmes en les arrosant d'alcool ou d'acide. Cette histoire brutale et sans concession impose une résistance qui frôle le martyre, mais où l'écrivaine argentine dénonce la violence faites aux femmes avec une lucidité implacable. Et si l'on retrouve cette fibre féministe dans le patio du voisin et sa narratrice régulièrement traitée comme une folle par son conjoint, Mariana Enriquez aime revenir aussi à un fantastique plus voyant, plus accablant. Un fantastique qui s'infiltre dans les moindres recoins accompagné de visions d'horreurs qui confine au sublime. de ce voisin qui garde un être humain décharné attaché à une chaîne à cette pièce remplie de dates et de mots incompréhensibles. Comme toujours, l'écrivaine immisce un sous-texte social avec l'ancien métier de notre héroïne qui parle de l'accueil des jeunes orphelins dans des foyers qui n'ont guère de moyens pour les aider.
Et puis le fantastique nous revient en pleine face dans des textes comme Sous l'eau noire et La Maison d'Adela (que les lecteurs de Notre Part de Nuit reconnaîtrons au premier coup d'oeil). Dans ces histoires, on sent que l'autrice convoque des inspirations qui vont de Lovecraft à Danielewski en passant par Barker, on frissonne devant les rangées de dents de la maison d'Adela et l'on redoute la chose réveillée sous les eaux noires d'un fleuve pollué où la vie n'en finit plus de mourir. Avec Mariana Enriquez, de toute façon, vie et mort sont intimement liées et se répondent à travers la fine couche du réel.
Jusqu'à ce qu'un jour les atrocités commises par les hommes n'en révèlent de bien plus ténébreuses, où l'Obscurité attend.

Ce que nous avons perdu dans le feu démontre que Mariana Enriquez est aussi bien à l'aise dans la forme courte que dans la longue. Son fantastique débusque l'horreur du réel pour le transformer insidieusement en quelque chose d'obsédant et d'indicible, quelque chose qui ne dit pas son nom et laisse les portes du néant grandes ouvertes pour l'esprit de ses lecteurs. Ce que nous avons perdu dans le feu nous offre une collection histoires inquiétantes qui préfigurent déjà le futur chef d'oeuvre de l'autrice : Notre Part de Nuit !
Lien : https://bit.ly/3A7PsEc
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Mariana Enriquez est journaliste et écrivaine, et j'ai vu passer son nom régulièrement depuis quelque temps, plusieurs de ses livres ont été traduits en français. Un peu par hasard j'ai eu celui-ci entre les mains : il s'agit d'un recueil de nouvelles, parues en 2016 en Argentine et dès 2017 en France, dans une petite maison d'édition, mais réédité aux Points Seuil.

Il s'agit d'un recueil de 12 nouvelles, qui se passent en Argentine, à l'époque contemporaine. Les personnages principaux en sont souvent des femmes, même si cela n'est pas systématique. Les textes peuvent être classés dans le genre fantastique, et si on s'en tient à la définition de Tzvetan Todorov, ils le sont véritablement, c'est à dire que le lecteur ne peut pas décider suite à la lecture, si nous sommes vraiment en face d'un surnaturel, ou si les personnages sont malades, imaginent ou interprètent des choses. Car la réalité à laquelle ils sont confrontés est angoissante : un fossé entre les pauvres et les riches, au point que des enfants vivent dans la rue, violence, solitude, sans oublier le poids de l'histoire argentine, ou sud américaine d'une manière plus générale, jamais véritablement explicitée, qui revient comme un remord hanter le présent.

C'est cette intrication entre le monde réel, mais dont l'absurdité et l'énorme gâchis font qu'il ne paraît pas complètement vrai, et le monde des monstres, des fantômes, des créatures surnaturelles, qui fait à mon sens l'intérêt de ce livre. Qui laisse entendre que toutes ces apparitions, menaces, venues d'un autre monde sont peut-être là, parce qu'il y a des non dits, une culpabilité, que les personnages plutôt favorisés des récits traduisent de cette manière, menaçante et destructrice, à défaut d'affronter et de remettre en cause l'univers dans lequel ils vivent, comme des sortes de zombis au final, vaquant à leurs petites affaires, pendant qu'autour d'eux les choses dysfonctionnent.

C'est très bien fait, assez angoissant par moments, avec un doute permanent sur ce qui se passe vraiment. Comme dans tout recueil de nouvelles, il y en a dans lesquelles on entre plus facilement que dans d'autres, mais l'ensemble se tient, il n'y a pas baisse de rythme, et chaque texte laisse apparaître un autre morceau de la réalité argentine, présente ou passée.

A découvrir.
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A la lecture de ce recueil de nouvelles on peut dire, sans aucune hésitation, que l'univers de Mariana Enriquez est bel et bien sombre, voire sinistre, et largement teinté de macabre.

Souvent ancrées dans le réel, les histoires qu'elle nous narre avec une paradoxale legereté n'en demeurent pas moins flirter très étroitement avec le fantastique avec des dimensions presque cauchemardesques dans lesquelles les monstres et les ogres ont toutes leur place.

En fait, si l'on lit entre les lignes, il est évident que Mariana Enriquez parle surtout et avant tout de cette Argentine d'aujourd'hui, qui a tant de mal à effacer ses monstres et ses fantômes du passé...

Quand l'auteur nous parle du terrible choix d'une mère junkie prête à vendre son enfant à des narco-traficants un peu comme les parents de l'Enfant des frères Dardenne, c'est évidemment pour nous dire à quel point la précarité et la misère gangrène L'Argentine des bidonvilles..

Et une autre nouvelle de disparition de jeune dans une caserne nous raconte à mots feutrés les disparitions liées à la dicature militaire de 1973.

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Les autres personnages qui peuplent le reste des nouvelles d'Enriquez , souvent des jeunes filles obsédées et fascinées par la mort (comme cette anorexique qui voue une relation particulière avec un squelette cranien) sont également des incarnations de cette peinture sociale acerbe et amère, mais aussi parfois des autoportraits de l'auteur elle même...

En effet, ces personnages féminins, déterminés, forts et ambigus ont forcément quelque chose de Mariana Enriquez, elle qui a baigné pendant toute l'enfance dans une ambiance assez morbide, bercée par les histoires de sa grand mère, une de ces Mères de la place de Mai rongée par cette dictature argentine qui laisse des traces 40 ans après, même dans la littérature de ces petits enfants..

Incontestablement, Mariana Enriquez a plein de choses à nous dire, ce qu'elle fait superbement ,dans ce recueil de nouvelles certes pas toujours très confortable pour le lecteur, et ce qu'elle ne manquera sans doute pas de faire lors de son passage aux Prochains Assises du Roman..
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Avec Ce que nous avons perdu dans le Feu, Mariana Enriquez nous livre un recueil de 12 nouvelles noires et cruelles parsemées d'une légère touche de fantastique.
Ce qui me frappe dans ces nouvelles c'est la place imposante laissée à l'imagination du lecteur. Au final, on ne sait jamais vraiment si le personnage évolue dans notre réalité ou dans le surnaturel. La narration est volontairement ambiguë et ça fonctionne très bien.
Le récit s'ouvre sur la précarité et la misère des bidonvilles. le lecteur glisse ensuite au milieu de chroniques sociales d'une Argentine où pèse encore la mémoire des atrocités commises pendant la dictature des années 70.
L'une des nouvelles en particulier m'a interpellée. « La Maison d'Adela » se concentre en effet sur une étrange et angoissante maison qui annonce un épisode du superbe roman Notre Part de Nuit.
Une autrice qui me fascine dans la conception de ses univers qui, bien que ancrés dans la réalité, mettent en perspectives nos plus affreux cauchemars.
Mariana Enriquez écrit sur les fantômes du passé qui hantent encore l'Argentine d'aujourd'hui et les relents de la dictature et de ses heures noires. Ses personnages incarnent des jeunes gens confrontés à l'horreur et à la mort. Elle dépeint la misère sociale et mentale de toute une frange de la population. Les traumatismes sont toujours là, souvent cachés dans l'inconscient collectif.
Des histoires intrigantes et sombres sur une écrasante réalité qui flirte avec l'imaginaire.
Un recueil dont on ne ressort pas indemne tout comme l'a été pour moi la lecture de son roman Notre Part de Nuit.
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critiques presse (5)
Syfantasy
06 novembre 2023
Mariana Enriquez, sans artifices, sans créatures alambiquées ou surnaturel appuyé, parvient à distiller malaise et angoisse de façon magistrale. Une horreur bien réelle, à échelle humaine, qui ne se trouve pas dans ce qui est écrit, mais bien dans ce que l’auteur ne dit pas et laisse à la libre imagination du lecteur. Pour le meilleur, mais surtout pour le pire !
Lire la critique sur le site : Syfantasy
LeMonde
10 juillet 2017
Noirs, férocement drôles, au seuil du fantastique, ces douze contes cruels abondent aussi en adolescentes écorchées et insoumises face à la violence du monde.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Telerama
22 février 2017
On reste hanté par ces cauchemars quasi quotidiens, ces fantasmes effroyables dont on ne sait jamais vraiment où ils conduisent, mais dont on sent confusément qu'ils sont à l'image de nos enfers d'aujourd'hui.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeFigaro
20 février 2017
La bonne littérature dérange, agace, traumatise et révolte. Marina Enriquez fait de la littérature, les autres vous anesthésient. Marina Enriquez fait de la littérature, les autres vous anesthésient.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Lexpress
20 février 2017
Dans son premier livre à paraître en français, un recueil de douze nouvelles à la fois fascinantes et sinistres, Mariana Enriquez nous fait découvrir Buenos Aires côté cour des miracles.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
ça fait des années que Lala a décidé d'être femme et brésilienne, mais elle est née homme et uruguayen. Aujourd'hui, c'est le meilleur coiffeur traversti du quartier et elle a arrêté de se prostituer ; prendre l'accent portugais lui était très utile pour accoster les hommes quand elle faisait la pute dans la rue, maintenant ça n'a plus de sens. Mais elle y est tellement habituée que cela lui arrive de parler au téléphone en portugais ou, quand elle s'énerve, de lever les bras au ciel en réclamant vengeance ou en implorant la Pomba Gira, son ange gardien, pour qui elle a dressé un petit autel dans un coin de la pièce où elle coupe ses cheveux, juste à côté de l'ordinateur, connecté en permanence sur des sites de tchat. (L'enfant sale)
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Tous les jours je pense à Adela. Et si mes souvenirs ne surgissent pas au cours de la journée- taches de rousseur, dents jaunes, cheveux blonds trop fins, moignons à l'épaule, bottines en peau de chamois- il revient la nuit quand je rêve.
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Dès qu'elles ouvrirent la porte apparut Negro, un des chiens de l'Hôtel, le plus vigilant. Mais Negro connaissait Rocio et lui lécha la main. Pour le tranquilliser tout à fait, elle lui donna un chorizo, que l'animal alla manger près d'un cactus. Après quoi elles entrèrent sans pro-blème. Le couloir était très sombre, et quand Florencia alluma la lampe de poche, elle éprouva une peur bestiale : elle était sûre qu'elle allait éclairer un visage blanc se précipitant vers elles, ou que le faisceau de lumière laisserait voir les pieds d'un homme se dissimulant dans un coin. Mais il n'y avait rien. Rien d'autre que les portes des chambres, des chaises, le panneau indiquant les toilettes, la petite pièce Internet, avec l'ordinateur éteint et des photos encadrées des Chayas des années précédentes; l'Hôtel était toujours plein pendant la Chaya et, à cette occasion, on organisait des fêtes dans le jardin.
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Oublier les gens qu’on a seulement connus à travers des mots est bizarre, tant qu’ils existaient ils étaient plus intenses que la réalité, et à présent ils sont plus éloignés que des étrangers.
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Nous marchons tous sur des os, il suffit de faire des trous profonds pour atteindre les morts enfouis. Il faut que je creuse, avec une pelle, avec les mains, comme les chiens, qui trouvent toujours les os, qui savent toujours où on les a cachés, où on les a oubliés.
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Vidéo de Mariana Enriquez
(POUR AFFICHER LES SOUS TITRES CLIQUEZ SUR L'ICONE SOUS TITRES) Vous vous demandez s'il existe une astuce commune à tous les écrivains pour progresser régulièrement, améliorer vos intrigues, maîtriser la structure de vos chapitres et affiner votre style d'écriture ?
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00:10 Claudia Durastanti 01:15 Jan Carson 03:23 Maria Sonia Cristoff 03:47 Jonathan Coe 05:20 Mariana Enriquez 06:20 Maria Sonia Cristoff 06:43 Jakub Szamalek
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Interview : Amoreena Winkle, Julie Fuster, Lionel Tran. Caméra : Lionel Tran - Montage : Ryu Randoin.
QUI SOMMES-NOUS ? Les Artisans de la Fiction sont des ateliers d'écriture situés à Lyon. Nous prônons un apprentissage artisanal des techniques d'écriture et avons pour objectif de rendre nos élèves autonomes dans l'aboutissement de leurs histoires. Pour cela nous nous concentrons sur l'apprentissage et la transmission des techniques de base de la narration en nous inspirant du creative writing anglophone. Nos élèves apprennent en priorité à maîtriser : la structure de l'intrigue, les principes de la fiction, la construction de ses personnages… Nous proposons également des journées d'initiation pour vous essayer au creative writing et découvrir si cet apprentissage de l'écriture de fiction est fait pour vous. Retrouvez tous nos stages d'écriture sur notre site : http://www.artisansdelafiction.com/
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