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Philippe Garnier (Traducteur)
EAN : 9782070313846
416 pages
Gallimard (13/05/2004)
3.72/5   53 notes
Résumé :
Au Texas depuis cinq ans, le privé Milo Milodragovitch a investi l'héritage de son papa dans un bar. Mais sa vie de farniente le lasse et sa relation avec sa compagne Betty n'est plus au beau fixe et il reprend sa vie de détective.
Un jour, il est témoin du meurtre d'un gérant de bar lié au cartel de la drogue, perpétré par Enos Walker, un noir gigantesque qui prend la fuite. Contacté par la police pour coincer le coupable, Milo doute de son objectivité dans... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Ce roman aurait fait deux cent pages de moins, j'aurai aimé , mais là, c'est juste légèrement indigeste...

Trop de pages donc, mais aussi : trop de bagarres, trop de balles (pas perdues), trop de violence, trop d'alcool, trop de coccaïne, trop de putes, trop de scénes de sexe, trop de femmes ( plus jeunes ) , toutes craquant pour le personnage de Milo Milodragovitch , ( la presque soixantaine rugissante mais un peu esquintée tout de même par tout ce qui est mentionné plus haut ! ) , trop de " fils de pute ", trop de "putains d'enfoirés ", trop de personnages...
Et pas assez d'histoire cohérente.
Car c'est cela le problème ! Je suis dans l'incapacité de résumer ce roman aux multiples facettes, aux multiples intrigues , chacune s'emboitant dans la précédente, ( il faut l'espérer, mais cela n'a rien d'évident) .
On sent que James Crumley s'est fait plaisir, a "kiffé sa life"( comme diraient les jeunes), mais quand-est-il du lecteur ? Ou plutôt de sa lectrice ? Car il faut reconnaitre que l'on ne doit pas être très nombreuses à lire du James Crumley ... Pas politiquement correct et surtout très macho, le garçon !
Les femmes sont toutes putes ou soumises, ou à moitié lesbiennes , toujours prêtes à se faire un plan à trois, ou à craquer pour un personnage principal bien esquinté par la vie de détective privé borderline , tout recousu de partout, dépendant à l'alcool et au rail de coke , mais toujours prêt !
Juste deux cent pages de moins aurait été parfait car, ce qui fait que le Crumley est adulé , c'est son style, son ton... Une pépite à chaque page, des phrases qui claquent ou qui déclenchent le sourire .
C'est dommage que le reste soit aussi caricatural et que l'intrigue soit un peu trop complexe pour mes petites cellules grises (de femme..;), car sinon, il aurait pu rentrer dans mon panthéon personnel d'auteurs dont je vénére le style.

Et sinon, Milo a enfin hérité de son paternel, a placé le tout dans des affaires pas très catholiques , (dont un bar, son paradis personnel ) . Il est presque en couple officiel, mais bien sur le destin, la poisse, son aura, la scoumoune, son boulot, son passé , etc..., vont se charger de pulvériser tout cela.
Et Milo Milodragovitch, qui aurait pu , avec son blase, jouer dans un film de vampires, s'est propulsé de son Montana nata,vers le Texas, et joue les cowboys, les vrais, les purs, les durs.
" le bon, les brutes et les truands "ou "Milo got his gun", ça aurait pu s'appeler comme ça aussi, mais c'était (presque) déjà pris et c'est : la Contrée finale, parce que ça sent la fin ...

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Voilà, c'est fini…

Avec la sortie de la Contrée finale, Jacques Mailhos a mis un terme à ses retraductions de l'immense James Crumley. Pour la série des Milodragovitch en tout cas, car il doit en rester un pour celle de Sughrue. Un Milo à l'approche de la soixantaine, pas vraiment calmé mais un peu plus raisonnable.

C'était d'ailleurs plutôt une bonne idée sur le papier de quitter son Montana pour s'échouer au Texas, histoire d'y gérer quelques temps un bar et d'y blanchir les dollars poudrés hérités de son père. Sauf qu'il a le chic le Milo, pour se retrouver dans les emmerdes en un rien de temps.

Un bar, une baston, une fusillade et un mort plus tard, c'est toute la flicaille du comté de Gattlin qui lui tombe sur le dos, lui promettant à terme une bonne injection. Pas de celles qui font planer, mais plutôt du genre létal.

Même innocenté du crime, les potentats locaux entendent bien lui faire la peau, et libéré temporairement sous caution, Milo va se lancer sur les traces du meurtrier fuyard qui seul peut l'aider à comprendre ce qu'il se trame.

Ce qui est incroyable avec Crumley, c'est que même avec une histoire complexifiée à souhait et qui m'a souvent perdu à force d'aligner les personnages à foison sans que j'en retienne les rôles (pendant plus de 500 pages quand même…), eh bien j'ai aimé ce livre.

Parce que c'est noir, parce que c'est foutrement bien écrit, parce que je connais peu d'auteurs capables d'aussi bien camper et faire évoluer un personnage, parce que ça picole, ça sniffe, ça baise à chaque chapitre, souvent les trois à la suite d'ailleurs. Parce que c'est cash, nostalgique et touchant. Parce que c'est brillant.

Alors puisque ta célèbre Eldorado a désormais cramé, adios Milo, bonne retraite et par pitié, reste à Meriwether dans le Montana et ne remets plus un pied dans ce foutu Texas !

« Derrière moi, des torrents d'air glacial mugissaient au passage des Crazy, faisaient exploser l'après-midi et s'envoler les larmes de mes joues avant qu'elles aient le temps de geler. Au sud, la chaîne Absaroka luisait de neige glacée et de roche encore plus dure, lointaine et dangereuse comme un mirage polaire sur le ciel nuageux. Bienvenue chez toi, pensais-je, bienvenue chez toi, putain. »
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Milo met une phalange dans un engrenage à la con et se retrouve avec le bras pris jusqu'à l'épaule sans trop savoir pourquoi. Après, il essaye de le sortir en buvant avec précision et en tapant autant de cocaïne que son emploi du temps et son orga le permet. Entre une cannette et une trace, une bagarre dont il sort avec une humanité en bien meilleur état que sa vieille carcasse. Plusieurs fois, sa nana lui demande d'arrêter d'enquêter mais il lui semble bien trop tard pour changer de métier ou pour s'ennuyer. Alors il continue.

J'ai pas tout saisi de l'intrigue et pourtant j'ai adoré. Crumley est comme son personnage. On sent qu'il aurait pu se satisfaire d'une existence de bières bien fraîches, de drogues dures occasionnelles, de copains et d'histoires d'amour sans lendemain mais il semble à peu près tout aussi clair qu'il lui a fallut quelque chose de plus grand, quelque chose qui ressemble à une quête. Ça aura été l'écriture. Et bordel ça valait le coup. À l'image de ses personnages qui n'abdiquent jamais et qui continuent de vivre de façon tout aussi obstinée, il nous laisse quelques grands morceaux de poésie bien noire et des tranches de littérature dégoulinantes de vie. C'est beau, c'est tout. Tout simplement, beau.
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Le bonhomme n'est guère prolixe.
On ne compte que six romans du grand James. Tant pis, ou peut-être tant mieux. Car James Crumley ne prend pas l'écriture à la légère, lui qui remit 18 fois sur le métier le premier chapitre de son Chien Ivre, premier de ses romans traduits en France (Le Dernier Baiser en 10/18) en 1980, et passé inaperçu à l'époque.
Depuis, Crumley connaît le succès en Europe.
Il s'impose il est vrai comme un des écrivains américains les plus talentueux de sa génération.
Né le 12 octobre 1939 à Three Rivers (Texas), il vient d'une famille modeste : son père travaille sur les derricks et sa mère est serveuse.
Dès 12 ans, il bosse au ramassage du coton.
Il quitte le foyer en 1957, pour s'engager trois ans dans l'armée.
A son retour, après des études dans les universités agricoles du Texas et de l'Iowa, il devient conférencier et enseigne la littérature dans de nombreux établissements.
*
Il met trois ans à écrire son premier roman : Un pour marquer la cadence (1969).
Puis en 1975 sort Fausse piste, première apparition d'un de ses fabuleux personnages, Milter Chester Milodragovitch, privé qui carbure à l'alcool et aux drogues diverses.
*
Son autre enquêteur déglingué, Chauncey Wayne Sughrue débarque lui dans son quatrième roman déjà cité, le dernier baiser.
*
Rêve de lecteur : que ces deux personnages fracassés se rencontrent.
*
C'est chose faite dans le dernier livre du bonhomme, Les serpents de la frontière. Depuis quelques années, James Crumley vit en bas de la Rattlesnake Valley, à Missoula dans le Montana, où habitent également de nombreux écrivains, dont notamment James Lee Burke.

A voir :
http://livres.fluctuat.net/blog/17253-james-crumley-lourde-auto-critique-d-un-geant-du-polar-us.html
*
http://www.polarnoir.fr/auteur.php?auteur=c10
http://ecrivainsmontana.free.fr/bibliographie/crumley/crumley.htm
http://www.polars.org/spip.php?article28
*
Désenchantement et éthiques du polar
http://www.cairn.info/article_p.php?ID_ARTICLE=MOUV_015_0103
*
http://fr.wikipedia.org/wiki/James_Crumley
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Nom du héros C.W. Sughrue
*
Signes particuliers Natif du Sud Texas. Vétéran du Vietnam.
Spécialisé dans les maris perdus, les femmes en cavale et les enfants fugueurs. A eu une carrière éclair de journaliste sportif.
Ancré à Meriwether, dans le Montana.
A une bonne panse et le nez cassé..
*
Qualités Bourlingueur. Obstiné. Lucide.
*
Défauts Arrive souvent avec une longueur de retard.
Trahi par ses amis.
Attiré par des femmes fatales et sans pitié. Se «poivre» fréquemment.
*
Casier judiciaire Rentré du Vietnam avec «comme qui dirait les fers aux pieds». Pour éviter la prison, a passé ses deux dernières années d'engagement à jouer les espions pour l'Armée.
*
Vision du monde «Les grands discours intellectuels, ça va cinq minutes, mais dans ma partie c'est encore la violence et la douleur qui paient le plus.»
*
Meilleure enquête le dernier baiser (Folio Policier).
*
Actualité Marié à une avocate de quinze ans sa cadette, Sughrue ne voit pourtant pas souvent sa femme.
Camarade de beuverie devenu un grand ami, William MacKinderick, dit Mac, va avoir besoin de ses services.
Psychiatre de son état, ce dernier a de gros ennuis et se déclare prêt à payer le double du tarif habituel.
Quelqu'un s'est introduit dans son cabinet afin d'y copier tous les dossiers confidentiels de ses patients.
Mac soupçonne l'un des sept dont il s'occupe régulièrement.
*
A peine Sughrue s'est-il mis en chasse qu'un cadavre décapité et sanguinolent lui tombe dessus. Celui de Charity, la femme du responsable du département d'anglais de l'université. Sa route sera longue et douloureuse, jalonnée de morts, de coups encaissés, de gueules de bois...
*
Hallucinant, violant, haletant, Folie douce n'aurait pu être écrit par personne d'autre que le grand James Crumley.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Je ne suis pas trop télé, sauf pour les vieux films, mais je pourrais me montrer terriblement gentille si j'avais une pile de polars. Les bons polars bien noirs, tu vois. Pas les gnangnans à la con.
- Gnangnan ?
- Tu sais. Un gars gentil tombe sur des gars méchants. Et la justice l'emporte. Ce genre de conneries, dit-elle.
- Je n'y connais rien du tout,(...). En me demandant si je pouvais torturer Molly en lui donnant une pile de romans d'Agatha Christie. Ou bien gagner une pipe en lui offrant les oeuvres complétes d'Hammett.
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- Vous ne vous souvenez pas d'une femme du nom de Mandy Rae Quarrels ? demandai-je.
- Là comme ça, non, dit Homer en haussant les épaules. Mais vous savez comment ça marche. On se souvient des nichons plus longtemps que des noms.
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T'as arrêté [ de boire ], toi, un jour, pas vrai ?
- J'ai fait une pause de dix ans, dis-je.
- Comment tu as fait ?
- J'ai fumé beaucoup d'herbe, et bu beaucoup de tonic, dis-je. J'ai lu beaucoup de livres, j'ai vu beaucoup de films, et j'ai trouvé le reste du temps franchement dur à combler.
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- Ça compte pour rien, le coup qu'on vient de tirer ? demanda-t-elle.
- Rien ne cimente mieux un marché que des billets de banque. Ils ne changent pas d'avis et ne viennent pas geindre le lendemain matin qu'on leur manque de respect.
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- Combien de verres t'as bu ? (...)
- Trois. Et je vais en boire trois autres. Je me prendrai un sandwich à la dinde, dit-elle d'une voix morne, et je dirai que c'est Thanksgiving.
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Vidéo de James Crumley
À l'occasion de l'annonce du Grand prix de littérature américaine et des élections de mi-mandat aux Etats-Unis, le Book Club s'intéresse aux livres qui nous aident à comprendre l'Amérique d'aujourd'hui. Pour en parler, nous recevons Francis Geffard, éditeur chez Albin Michel et créateur du Grand prix de littérature américaine ainsi que Nicolas Richard, auteur et traducteur. Il a notamment traduit Hunter S. Thompson, Thomas Pynchon, Woody Allen, James Crumley, Stephen Dixon ou encore Quentin Tarantino.
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