Florent Souillot vous présente son ouvrage "
La guerre de l'attention : comment ne pas la perdre" qu'il a écrit avec
Yves Marry aux éditions l'Echappée. Entretien avec
Jean Petaux.
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2600599/yves-marry-la-guerre-de-l-attention-comment-ne-pas-la-perdre
Note de musique : © mollat
Sous-titres générés automatiquement en français par YouTube.
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De nombreux médias sont donc tentés de privilégier certains sujets en fonction de leur potentielle capacité à générer du "clic" et non de leur pertinence ou de leur cohérence avec une ligne éditoriale de plus en plus floue. C'est leur fonction d'agent de l'organisation politique et sociale qui disparaît. Pour reprendre le terme de Bernard Stiegler, on peut dire que l'on est passé de la démocratie à la "télécratie".
De ce point de vue, la captologie possède toutes les caractéristiques d'une industrie d'un genre nouveau : c'est le règne de la technologie de la persuasion, nom poétique pour désigner ce qui est aussi une forme de conditionnement généralisé de l'inconscient humain. In conditionnement d'autant plus efficace qu'avec les outils technologiques, il s'exerce en nous sans douleur apparente par nos biais cognitifs.
La norme sociale puissante du numérique s'est doublée d'une contrainte politique et sanitaire. La crise durable du covid aura donc marqué l'accélération d'une surveillance horizontale prise en charge par l'Etat et, une fois passé le traitement de choc, ouvert une séquence plus longue: celle de la "coopération renforcée" entre les plateformes centralisées et les gouvernements.
En 2020, alors qu'il s'agissait avec le covid d'une crise causée par notre modèle économique et social (destruction du vivant et affaiblissement des systèmes de santé par une politique gestionnaire), c'est bien au renforcement dudit modèle que nous avons assisté.
Ce fait du prince est un camouflet pour la démocratie, une humiliation pour la Convention citoyenne et pour les opposants à la 5G qualifiés d'"amish désirant revenir à la lampe à huile".
Quel que soit le contenu, la surconsommation d'écran a de réels effets physiologiques, ne serait-ce que le temps volé au sommeil, à l'activité physique et aux relations humaines.
Aucune arme dissimulée dans ces lignes n'est braquée sur vous, et personne ne bataille en coulisse pour entrer par effraction dans votre cerveau et y entrer des actions réflexes. Vous n'êtes pas un produit et nous ne nous adressons pas à votre cerveau joueur. La dopamine que vous risquez de consommer n'est pas celle d'un désir artificiellement créé pour être comblé.
Beaucoup de parents ont comme premier réflexe de donner un smartphone à leur bébé à la sortie de la crèche. C'est le nouveau doudou.
Prendre le temps de se tourner vers soi, sans la frénésie de la gratification narcissique. Retrouver l'intériorité, la spiritualité, le dialogue entre "soi" conscient et inconscient. Prendre le temps de respirer, de s'écouter. D'entrer en "résonnance", dans "l'instant présent". Avec soi, et avec les autres. Nouer des liens de qualité avec celles et ceux qui comptent. En tisser de nouveaux avec celles et ceux qui nous inspirent. Abandonner les plaisirs éphémères, accueillir la possibilité d'une joie profonde, de relations fécondes.
L'intelligence de l'enfant, dans toutes ses dimensions -de calcul, émotionnel, social-, est attaquée par les écrans.