Si la banalisation du sexisme et des violences sexistes et sexuelles a un impact évident sur ses victimes, elle a aussi un impact significatif sur les harceleurs et les agresseurs eux-mêmes, par rapport à la vision qu'ils ont des femmes dans la société.
Quand on grandit avec l'assurance que rabaisser une femme et la placer dans une situation de soumission est une chose normale et même socialement valorisée entre hommes... Ils finissent forcement par grandir - masculinité toxique oblige - en pensant qu'ils ont tous les droits.
Les droits de regard, le droit de donner son avis, le droit de toucher, d'agresser, de harceler et même d'insulter. Sans punition ou réprimande.
La réponse de l’intéressée ne se fit pas attendre : « T’imagines la tête de son père si son fils joue à la poupée ?! » Et voilà. Un petit corps en plastique et rien ne va plus. Le petit garçon lâche le bateau pirate pour une sirène, et la masculinité toxique ressort, inquiète d’avoir dans ses rangs un homme qui n’en serait pas vraiment un. Ah ! Manque plus qu’il n’aime pas le foot, et ce minot est foutu.
Rien n'excuse, ne justifie ou explique scientifiquement que les hommes violent ou agressent autant.
Ce n'est pas qu'ils ne peuvent pas s'en empêcher. C'est qu'ils ne veulent pas. Ils ne se font pas chier à se demander si il y a consentement ou pas, tout simplement parce qu'ils ont appris à jouir de l'impunité, et d'une société patriarcale qui les encourage et les soutient dans leur comportement.