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4.21/5 (sur 484 notes)

Nationalité : États-Unis
Né(e) le : 25/09/1952
Mort(e) à : Berea Kentucky , le 15/12/2021
Biographie :

Gloria Jean Watkins, connue sous son nom de plume bell hooks (volontairement écrit sans majuscules), est une intellectuelle, féministe, et militante américaine.

Elle a adopté le nom de son arrière-grand-mère comme nom de plume, en lettres minuscules afin de mettre l'accent sur "le contenu des livres, et non sur qui je suis", expliquait-elle.

Cette figure majeure du Black feminism publie son premier livre, "Ain't I a Woman ? Black Women and Feminism" en 1981. L'ouvrage aborde l'histoire et l'impact du sexisme et du racisme sur les femmes noires.

Son deuxième essai, "Feminist Theory: From Margin to Center", a été publié en 1984. Il compte parmi les textes fondateurs de la pensée afroféministe. Le terme de « marge » renvoie à la marginalisation et à l'invisibilisation des femmes noires dans la société.

Sa carrière littéraire s'est poursuivie avec plus de 40 livres, dont des essais, de la poésie et des livres pour enfants. Ses sujets d'écriture incluent le féminisme, le racisme, la culture, la politique, les rôles genrés, l'amour et la spiritualité.
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Bibliographie de bell hooks   (16)Voir plus

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Vidéo de

bell hooks: Cultural Criticism & Transformation. bell hooks is one of America's most accessible public intellectuals. In this two-part video, extensively illustrated with many of the images under analysis, she makes a compelling argument for the transformative power of cultural criticism. In Part One, hooks discusses the theoretical foundations and positions that inform her work (such as the motives behind representations, as well as their power in social and cultural life). hooks also explains why she insists on using the phrase "white supremacist capitalist patriarchy" to describe the interlocking systems of domination that define our reality. In Part Two, she domonstrates the value of cultural studies in concrete analysis through such subjects as the OJ Simpson case, Madonna, Spike Lee, and Gangsta rap. The aim of cultural analysis, she argues, should be the production of enlightened witnesses - audiences who engaged with the representations of cultural life knowledgeably and vigilantly. "The issue is not freeing ourselves from representations. It's really about being enlightened witnesses when we watch representations." -bell hooks

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Citations et extraits (133) Voir plus Ajouter une citation
Lorsque l’on apprécie la solitude, on apprécie la compagnie des autres sans les utiliser pour échapper à soi-même.
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Les hommes mentent plus facilement parce qu’ils sont étrangers à leurs sentiments ; ils se mettent dans un état de transe et recourent aux stratégies de survie qui leur ont été enseignées dans leur enfance pour affirmer leur virilité. Cette incapacité à se connecter aux autres les rend incapables d’assumer leur responsabilité lorsqu’ils blessent quelqu’un. Ce déni devient tout à fait manifeste quand les hommes cherchent à justifier leur extrême violence contre des personnes moins puissantes qu’eux, généralement des femmes, en suggérant que ce sont eux qui sont en réellement victimes des femmes.

Derrière toute cette mascarade masculine, beaucoup d’hommes se considèrent intérieurement comme des victimes du manque d’amour.
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C'est en grande partie parce que le mensonge est si répandu et accepté culturellement que beaucoup d'entre nous ne connaîtrons jamais l'amour. Il est impossible de nourrir sa propre croissance spirituelle ou celle d'autrui lorsqu'on est entouré-e de secrets et de mensonges jusqu'au coeur de son être et de son identité. Dans un contexte de tromperie, on ne peut pas croire qu'une autre personne ait toujours l'intention de nous faire du bien, on ne peut pas mettre au cceur de cette relation la pratique de l'amour.
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Dans Le chemin le moins fréquenté, Scott Peck définit l’amour comme “la volonté de s’étendre soi-même dans le but de nourrir sa propre croissance spirituelle ou celle d’autrui”. Il développe ensuite cette idée: “l’amour, c’est ce qu’on fait. L’amour est un acte de volonté, c’est-à-dire désir et action, conjointement. Et la volonté implique aussi un choix. On n’est pas obligé d’aimer. On le décide”.
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8. Excipit : « Dans un monde où les garçons et les hommes s'égarent quotidiennement, nous devons mettre en place des guides, des panneaux de signalisation, de nouveaux chemins. Une culture de la guérison qui donne aux hommes les moyens de changer est en train de naître. On ne peut pas guérir dans l'isolement. Les hommes qui aiment et les hommes qui aspirent à aimer le savent. Nous devons nous tenir à leurs côtés, le cœur et les bras ouverts. Nous devons être prêt.e.s à les prendre dans nos bras, à leur offrir un amour qui puisse abriter leurs esprits blessés le temps qu'ils trouvent le chemin du retour, le temps qu'ils exercent leur volonté de changer. »
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4. « Comme c'est le cas pour beaucoup d'hommes aujourd'hui, il lui était beaucoup plus facile d'accepter l'idée d'un salaire égal pour un travail égal, le partage des tâches ménagères et les droits reproductifs, que d'accepter la nécessité d'un développement affectif commun. Il est plus difficile aux hommes d'accomplir ce travail de développement affectif, car il exige des individus qu'ils soient conscients de leurs émotions, qu'ils les éprouvent. Or, le patriarcat récompense les hommes qui ne sont pas en contact avec leurs sentiments. Lorsqu'ils se livrent à des actes violents, que ce soit à l'encontre des femmes, des enfants ou d'hommes plus faibles, ou dans le contexte d'une violence socialement approuvée comme celle de la guerre, les hommes sont mieux à même de répondre aux exigences du patriarcat s'ils ne ressentent rien. Les hommes capables d'éprouver des sentiments se retrouvent souvent isolés des autres hommes. Cette peur de l'isolement sert souvent de mécanisme pour empêcher les hommes de développer leur conscience affective.
[…]
Les hommes pauvres ou issus de la classe ouvrière, enfants ou adultes, incarnent souvent les pires aspects de la masculinité patriarcale : ils se comportent de manière violente parce que c'est le moyen le plus facile, le moins coûteux de prouver sa "virilité". Si l'on n'arrive pas à devenir un président, un riche, un leader public ou un patron pour prouver qu'on est "vraiment un homme", alors la violence devient un ticket d'entrée dans le concours de la virilité patriarcale, et c'est la capacité à faire violence qui hiérarchise les compétiteurs. » (pp. 96-97)
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6. « Sans l'ombre d'un doute, l'un des premiers actes révolutionnaires du féminisme visionnaire dont être de restaurer la masculinité en tant que catégorie biologique et éthique sans lien avec le modèle du dominateur. C'est pour cette raison que l'expression "masculinité patriarcale" est si importante : car le patriarcat réduit toujours la différence masculine au droit suprême des hommes à dominer les autres par tous les moyens nécessaires, qu'il s'agisse des femmes qui sont leurs subordonnées ou de tout groupe jugé plus faible. Pour rejeter ce modèle en faveur d'une masculinité féministe, il nous faut définir la masculinité comme un état plutôt que comme une performance. Ce que nous devons appeler l'être masculin, l'être-homme, la masculinité, c'est la bonté essentielle au cœur d'une personne, d'un corps humain qui possède un pénis. Beaucoup d'écrits critiques au sujet de la masculinité défendent l'idée qu'il faut se débarrasser de ce terme, qu'il faut "mettre fin à l'homme". Cependant, une telle position renforce l'idée qu'il y aurait quelque chose de fondamentalement mauvais, malfaisant ou indigne dans la masculinité. » (pp. 144-145)
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7. « […] C'est peut-être cette même impuissance par rapport aux hommes adultes au sein de patriarcat qui conduit les femmes à faire un usage destructeur du pouvoir affectif qu'elles exercent sur leurs garçons. C'est pour cette raison que les foyers monoparentaux dysfonctionnels où règne le sadisme maternel sont un endroit tout aussi malsain pour élever des garçons que les foyers biparentaux dysfonctionnels où le sadisme maternel est de toute façon la norme. […]
Les femmes ne sont pas naturellement plus capables d'amour que les hommes ; prendre soin des autres ne les empêche pas de se rendre coupable de maltraitance affective. La culture patriarcale a une tendance si forte à présupposer que les femmes sont aimantes et capables d'intimité, que l'incapacité d'une femme à acquérir les compétences relationnelles qui rendraient l'intimité possible passe souvent inaperçue. Si on encourage la plupart des femmes à acquérir des compétences relationnelles, une mauvaise estime de soi les empêche parfois d'appliquer ces compétences de manière saine. » (p. 180)
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1. « […] Dans les discours publics sur la violence sexiste, c'est de maltraitances et de viols commis par les partenaires domestiques que nous entendons le plus souvent parler. Mais les formes de violence patriarcale les plus répandues sont celles que font subir les parents patriarcaux à leurs enfants au sein du foyer. Cette violence sert en général à renforcer un modèle de domination où celui qui impose son autorité est considéré comme le maître de tous ceux et celles qui n'ont pas de pouvoir, et où il s'octroie le droit de maintenir son règne par des pratiques d'assujettissement, de subordination et de soumission.
La culture patriarcale se maintient en empêchant hommes et femmes de dire la vérité sur ce qui leur arrive au sein de leur famille. Dans notre culture, la grande majorité des gens appliquent une règle tacite qui exige que les secrets patriarcaux ne soient pas diffusés, afin de protéger le règne du père. » (p. 44)
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5. [Robert Jensen, _Patriarchal Sex_] : « Il est fort instructif de s'attarder sur le sens du principal mot familier que les hommes emploient pour parler des rapports sexuels : "baiser" ('fuck'). Baiser une femme, c'est avoir des rapports sexuels avec elle. Baiser quelqu'un dans un autre contexte […] c'est lui faire du mal ou le tromper. Lorsque le mot est lancé comme une simple insulte ("va te faire foutre", 'fuck you'), c'est dans le but de dénigrer, et il sert souvent de prélude à la violence ou de menace de violence. Le sexe dans le patriarcat, c'est la baise. Quel meilleur témoignage du pouvoir du patriarcat que le fait que nous vivons dans un monde où les gens continuent d'utiliser le même mot pour sexe et violence, tout en résistant à l'idée que la violence sexuelle est quotidienne, et prétendent s'indigner lorsqu'un rapport sexuel devient ouvertement violent. » (cit. p. 112)
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