AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

4.08/5 (sur 18 notes)

Nationalité : France
Né(e) : 1967
Biographie :

Marc Azéma est docteur en Préhistoire et chercheur associé au CNRS et au Centre Cartailhac pour la Recherche et l’Etude sur l’Art Préhistoriques (CREAP).

Dès 1990, il s'est spécialisé dans l'étude de l'art pariétal paléolithique, ce qui l'a conduit à obtenir le titre de Docteur en Préhistoire en 2003 à l'université d'Aix-Marseille I (« La représentation du mouvement dans l'art pariétal paléolithique de la France »).

Depuis 1995 il effectue des campagnes de relevés d'art pariétal dans plusieurs grottes : Chauvet, Ebbou, Colombier, La Baume-Latrone. Progressivement, il a intégré dans ses travaux les techniques d'infographie 2D et 3D (numérisation tridimensionnelle / scan 3D).

Réalisateur, il tourne des documentaires intégrant souvent des séquences en images de synthèse 3D. Il a reçu de nombreux prix pour ses œuvres, régulièrement diffusées sur les chaînes de télévision publiques et régionales.

Il a publié aux éditions Errance : "L’Art des cavernes en action", tome 1 : les animaux modèles (2009)
tome 2 : les animaux figurés (2010).
+ Voir plus
Ajouter des informations
Bibliographie de Marc Azéma   (11)Voir plus

étiquettes
Videos et interviews (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de

Des premiers hominidés bipèdes à la maîtrise des métaux à l?âge du bronze, ce livre retrace quelques 200 grandes étapes de la Préhistoire. http://www.dunod.com/sciences-techniques/culture-scientifique/themes/le-beau-livre-de-la-prehistoire Chaque découverte est expliquée et illustrée par une magnifique image. Homo habilis, Homo erectus, Homo neanderthalensis, Homo sapiens? : suivez la passionnante odyssée de l?évolution humaine. De Chauvet au Sahara, en passant par Altamira et Lascaux, faites un tour du monde des plus beaux sites préhistoriques. Plongez dans ce livre, lisez-le d?une traite ou dégustez-le au gré de vos envies, pour découvrir les mystères de nos origines. Marc Azéma ? Laurent Brasier Préface de Jean Guilaine ISBN : 978-2-10-073079-7 27,00 ? Prix France TTC

+ Lire la suite

Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
- Néandertal -
Depuis sa découverte, ce premier représentant connu du genre Homo n'aura cessé d'être à la fois un objet de science et le miroir des préjugés d'Homo sapiens.
(...)
Néandertal traînera des décennies durant une réputation de brute sans cervelle (...) sur la foi des particularités anatomiques et morphologiques qui le distinguent effectivement de nous. Mais en 1939, suggérant que Néandertal, un peu apprêté, passerait inaperçu dans les couloirs du métro, l'anthropologue américain Carleton Coon a inversé la tendance. C'est désormais sa ressemblance avec Sapiens, aussi bien physique que comportementale (Neandertal inhumait ses morts, est à l'origine d'une riche culture matérielle, le Moustérien, etc.), et, désormais, génétique (le séquençage de son génome montre que nos espèces s'étaient croisées) qui frappe.
Commenter  J’apprécie          210
cet ouvrage nous délivre aussi une leçon : l'archéologie préhistorique ne cesse de bouger, de corriger nos idées reçues, de nous dévoiler un passé toujours plus insoupçonné, de révolutionner nos certitudes. Il nous invite à rester en permanence en éveil car la longue trajectoire de l'homme n'a pas fini de nous surprendre.
Préface de Jean Guilaine
Commenter  J’apprécie          210
Sur le sol d'un système lacustre en voie d'assèchement, des groupes humains ont laissé leurs empreintes à la postérité :
Datées entre 19 000 et 23 000 ans, (...). Elles ont été laissées par des individus qui, dans un paysage de plus en plus aride, trouvaient là des ressources de nourriture. Un premier groupe d'empreintes appartient à une probable cellule familiale : elles montrent qu'un enfant, qui s'éloignait en courant, a fait demi-tour pour rejoindre le groupe, peut-être après avoir été rappelé à l'ordre. Un ou deux jours après, d'autres individus, vraisemblablement uniquement des hommes, sont passés à vive allure, traquant une proie. L'un d'eux était unijambiste, ce qui ne l'empêchait pas de suivre le rythme !
Commenter  J’apprécie          140
L'ère du métal
Avec l'âge du bronze, de nouvelles activités économiques spécialisées s'insèrent dans une organisation sociale dont la hiérarchisation va croissant.
Alors que les premières techniques de la métallurgie du cuivre, de l'or et de l'argent restaient rudimentaires, tout change avec les âges du bronze et du fer. Cette fois, les artisans sont capables de créer un alliage de cuivre et d'étain, le bronze, grâce à leur plus grande maîtrise des arts du feu ; puis, avec le fer, ils parviennent même à porter la température des fours à 1500 °C. Mais surtout, les centres importants de production et d'échange se développent désormais loin de tout gisement, ce qui témoigne de nouveaux circuits économiques plus vastes.
[...}
La caractéristique première des âges des métaux n'est pas tant l'utilisation des métaux elle-même — les objets en métal sont nettement plus rares dans les dépôts archéologiques que les poteries — que la profonde évolution, touchant tous les pans de la société, qu'elle implique. La production d'objets métalliques nécessite en effet une spécialisation accrue. On est mineur, forgeron ou marchand. Mineurs, forgerons ou marchands doivent être nourris par d'autres — et protégés de la convoitise. L'organisation sociale se modifie en conséquence. Cette activité nouvelle s'insère dans un tissu d'échange toujours plus étendu, qui fait la prospérité de régions riches en gisements, comme la façade atlantique. La hiérarchisation sociale s’accroît elle aussi. En témoignent les objets métalliques, signes de pouvoir, que l'on retrouve dans les sépultures par-delà la diversité des rites funéraires, mais aussi, pour les archéologues, l'appropriation de la terre par des élites. L'ère du métal est ainsi celle du pouvoir accru des véritables classes dominantes.
p. 378
---------------------
« Le beau livre de la Préhistoire » “De Toumaï à Lascaux 4 ”, Marc Azéma & Laurent Brasier - éditions Dunod © 2016
Commenter  J’apprécie          10
La tour de Jéricho
Avec ses 8,5 m de hauteur, la tour de Jéricho, en Cisjordanie, datée d'environ 11 000 ans, est un des édifices les plus anciens au monde, mais sa fonction exacte reste discutée.
Occupé à partir du Xe millénaire, Tell es-Sultan, l'ancienne cité de Jéricho, dans la vallée du Jourdain, est à la fois la plus ancienne agglomération connue au monde et la plus basse (moins 258 m sous le niveau de la mer). Elle fut fondée à l'emplacement d'une source pérenne, dans une zone alluviale fertile permettant aux chasseurs-cueilleurs de s'établir.
[…]
Complétant leur hypothèse en 2011 avec une modélisation du village néolithique dans son environnement et de la course du soleil le 21 juin, ils considèrent que ce modeste premier « gratte-ciel » de l'humanité, qui précède l'avènement de l'agriculture dans la région, est le premier édifice public au monde. Cette structure haute, qui a dû prendre une dizaine d'années pour être construite, aurait pu être l'un des ressorts par lequel une élite émergente, jouant sur les peurs primitives de la population, aurait pu la convaincre d'adopter un mode de vie communautaire.
La tour et le mur peuvent avoir aussi joué le rôle de marqueurs géographiques ou symbolisé la richesse et la puissance du village vis-à-vis de l'extérieur.

La fonction réelle de l'imposante tour de Jéricho reste discutée par les archéologues.
p. 272
Commenter  J’apprécie          10
L'élevage laitier
Différents indices prouvent que les premiers éleveurs ont très tôt exploité leurs cheptels pour le lait, une industrie qui s'est propagée en Europe avec la néolithisation.
Les premiers éleveurs ne se sont pas contentés d'exploiter le bétail de façon « primaire » pour en consommer la viande. Des observations de plus en plus nombreuses montrent que les productions dites « secondaires » (traction, poil et laitages) ont débuté au Proche-Orient dans le sillage des premières domestications d'ongulés il y a plus de 10 000 ans. La recherche du lait aurait même pu être l'un des motifs de cette innovation majeure.
[…]
De vastes recherches sur plus de 2 200 tessons de poteries provenant de 23 sites ont ainsi révélé que le lait avait été exploité au Proche-Orient dès la seconde moitié du VIIe millénaire — soit bien plus tôt qu'on ne le pensait — et avait été particulièrement intense, autour de la mer de Marmara (Nord-Ouest de l'Anatolie). De ce point de départ, l'industrie laitière s'est ensuite diffusée en Europe en suivant les deux grands courants de Néolithisation, méditerranéen et danubien, pour atteindre l'Europe centrale et l'Italie centrale dès le début du vie millénaire, puis la Grande-Bretagne et, enfin, au début du IVe millénaire, la Scandinavie.
p. 284
Commenter  J’apprécie          10
L'invention de l'écriture
Avec l'écriture, apparue il y plus de 5 000 ans, les sociétés humaines de Mésopotamie puis d'Égypte connaissent un changement culturel majeur et sortent de la Préhistoire.
La naissance de l'écriture est parfois considérée comme un marqueur de la fin de la Préhistoire — une borne discutable puisque, comme toutes les innovations humaines, l'écrit apparaît en différents endroits à différents moments et que certaines sociétés n'ont pas adopté l'écriture sans qu'on puisse pour autant les considérer comme préhistoriques. C'est en tout cas cette définition qui fit écrire à l'historien assyriologue américain Samuel Noah Kramer (1897-1990) que « L'histoire commence à Sumer », selon le titre de son ouvrage de 1956.
Car c'est dans la région de Sumer, dans l'antique Mésopotamie, entre Tigre et Euphrate, que l'homme est effectivement rentré dans l'histoire avec l'apparition des premières cités-États, dont la plus célèbre est Uruk, au sud de l'Irak actuel, qui a donné son nom à une période couvrant une grande partie du IVe millénaire de la Mésopotamie. C'est dans ce centre urbain de première importance comptant plusieurs dizaines de milliers d'habitants que les archéologues ont mis au jour le premier exemple connu d'écriture.
p. 366
Commenter  J’apprécie          10
Les modifications profondes du mode de vie au Néolithique se sont traduites par l'élargissement considérable du spectre des maladies affectant l'homme.
Avec l'avènement de la sédentarité, des travaux agricoles et de l'élevage, infections épidémiques, maladies génétiques, dégénératives, de surcharge ou de carence deviennent le lot quotidien des paysans néolithiques.
Au nord de la Syrie, 162 squelettes du site d'Abu Hureyra permettent d'étudier certains des effets sanitaires de la transition vers une économie agricole : les vertèbres cervicales, notamment des plus jeunes, présentent les signes, parfois traumatiques, de l'effort important réclamé par le transport de lourdes charges sur la tête ; des déformations osseuses témoignent des longues heures passées à genoux à piler et à broyer des céréales sur des meules ; lesquelles céréales sont responsables de l'apparition de caries dentaires et de dents cassées ou à l'émail abrasé...
La proximité des hommes et des bêtes a aussi apporté son lot de maladies nouvelles : maladies génétiques et surtout épidémies infectieuses. La quasi-totalité de nos maladies épidémiques actuelles résulterait de la mutation de germes affectant les cinq espèces principales d'animaux domestiqués au Néolithique.
p. 302
Commenter  J’apprécie          10
L'homme "rêve" depuis toujours. Il partage cette faculté avec bon nombre d'animaux. Mais son cerveau est une machine à produire des images beaucoup plus évoluées, des images mentales capables de provoquer des sensations également sonores ou olfactives, une merveilleuse mécanique apte à simuler des fragments d'existence réaliste ou au contraire purement chimérique, des "films" en devenir...
Et ce, même éveillé car l'homme "imagine", pense en images...
Commenter  J’apprécie          20
Le vin
Objets d'un ambitieux programme de fouilles, le site de Dikili Tash, en Grèce, a livré les plus anciennes traces de pratiques viticoles possibles en Europe.
Les hommes du Néolithique ont exploité le bois de vigne comme combustible, mais aussi consommé les baies des raisins sauvages et commencé à fabriquer du vin à partir de vigne sauvage puis de vigne cultivée (Vitis vinifera). Les archéologues situent le berceau de la culture du vin au Proche-Orient, entre le VIe et le Ve millénaire avant notre ère, dans les régions montagneuses du Taurus (Turquie), du sud du Caucase et des monts Zagros (Iran). C'est là que l'on trouve la plus grande diversité génétique de la vigne actuelle et que des pépins de raisins, des ceps ou des grains desséchés, sous leur forme sauvage ou domestique caractéristique, ont été mis au jour. Des pépins de raisins, peut-être cultivés, ont été ainsi été découverts sur le site du VIIe millénaire de Çayiinu (nord de la Turquie) ; des résidus d'acide tartrique, composant du vin, ont été retrouvés sur des poteries âgées de 7 500 ans mises au jour à Hajji Firuz Tepe, en Iran.
(La plus grande diversité génétique de la vigne actuelle se trouve au Proche-Orient.)
p. 348
Commenter  J’apprécie          10

Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Marc Azéma (25)Voir plus

Quiz Voir plus

Le portrait de Dorian Gray

Quel est le prénom du frère de Sibyl Vane?

Marc
Henry
James
Louis

14 questions
458 lecteurs ont répondu
Thème : Le Portrait de Dorian Gray de Oscar WildeCréer un quiz sur cet auteur
¤¤

{* *}