Citations de Manu Larcenet (1012)
- Hé ! Tu sais pourquoi les flics se baladaient par trois en URSS ?
…parce que le premier savait lire…le second savait écrire…Et le troisième surveillait ces deux dangereux intellectuels !
On entend souvent parler du "poids des années"... Foutaises ! Le temps nous vide.
J'aime les questions et les chemins qu'elles nous font prendre. Les réponses sont sans importance, Brodeck, c'est arpenter le chemin qui est satisfaisant pour l'homme... Etre capable de dire: "J'ai avancé".
Je suis le seul innocent parmi tous. Le seul. En écrivant ces mots, je comprends soudain le danger que cela représente, d'être innocent au milieu des coupables... C'est, en somme, très proche d'être seul coupable parmi les innocents.
Il faut se méfier de la chose écrite au-delà de sa noblesse, elle ne reflète toujours que la vérité de celui qui tient le crayon.
Je porte la croix d'un homme que je ne suis plus...Mais elle n'en est pas moins lourde...
Je suis parti le dix-neuf juin vers six heures trente. Il faisait encore frais et la rue commençait à peine à s’animer. Ceux qui rentraient se coucher croisaient ceux qui s’en allaient bosser. Quelle joie de n’être ni l’un ni l’autre !
Hé , tu sais pourquoi les flics se baladaient par trois en U.R.S.S. ?
Parce que le premier savait lire...
Le second savait écrire...
Et le troisième surveillait ces deux dangereux intellectuels !
- T’es un drôle d’écrivain, toi ! Un original !
- Silence !
- Ça court généralement pas la campagne, les écrivains en panoplie de clochard !
- AH OUAIS ?! Et les saints ?! C’est sensé éclater la gueule des honnêtes gens à la barre de fer ?!
- A chacun son originalité, selon la définition !
Mancini l’écrivain SDF et Saint Jacky le bon samaritain et trafiquant de drogue
Parfois je mens. Je dis que je ne me souviens de rien. Mais il n'est rien qui ne s'efface, bien sûr.
Je bouillonne en dedans. Je suis en feu.
Je suis gris, lourd, crasseux, mais je suis en feu.
Je suis la limaille, le cambouis, les miasmes, les ordures.
Je suis la souillure, la suie qui s'incruste sous les ongles, les paupières, qui se niche au fond des poumons.
Le désespoir, c'est comme la prison, la mine ou l'usine... Ça ne vous lâche jamais.
Mais je suis en feu.
Alors je mens.
Je dis que je ne me souviens de rien.
Mais mon histoire est écrite de cicatrices. Il me suffit d'inspecter ma peau, et tout me revient.
Le subit anéantissement de mes émotions semble être mon système personnel de protection . Je suis alors capable de continuer . Une part de moi s'occupe des autres , des relations sociales , de l'intendance , en somme...tandis que l'autre habite mon lopin d'enfer soigneusement privé , à l'abri des regards .
Même malade, même diminué, même à nu, je n'ai longtemps vu en mon père que le père, infaillible et indestructible.
Quelques mois avant sa mort, un processus étrange s'était mis en marche: le renoncement. Je renonçais alors au père idéal, celui qui prendrait ma main de petit garçon et dirait les bons mots au bon moment.
J'ai alors commencé à voir l'homme dans l'ampleur de sa vie d'homme et à lui vouer une libre tendresse.
Ce qui était impensable en tant qu'enfant devint une réalité d'adulte: les pères sont mortels...
On ne comprend jamais rien, ou si peu... Les hommes sont paresseux, ils veulent se remplir l'estomac, boire, s'agiter entre les cuisses des femmes, dormir... Ils font la guerre quand on le leur demande et meurent avec la certitude imbécile que quelque chose les attend... Mais ils ne veulent pas comprendre, ils préfèrent éviter les maux de tête.
- Je vous aimais bien, moi, je vous faisais confiance...et vous m'avez raconté n'importe quoi !
- ARRÊTEZ ÇA !! Contre qui êtes-vous en colère ? Contre moi parce que je ne suis pas tel que vous le vouliez, ou contre vous pour ne l'avoir pas vu ?! Je ne vous ai pas menti...vous n'avez vu que ce que vous vouliez voir !
- Moi aussi je suis content de te retrouver.
Matou miteux... Chaton mignon... Fieffé greffier... ♥
- Fschhhh (le chat Adolf griffe son maître)
- Con de chat ! Allez, casse toi... Va faire chier les rongeurs !
(Quidam réglant sa note au bar)
Quidam: Bon allez hop! C'est combien qu'on te doit Francisque?
Le Patron: Depuis dix ans...317258€...
Quidam: Tiens, en v'là déjà cinq, tu t'achèteras de la patience...
- Ce sont ces crétins de témoins de Jéhovah qui ont raison : la fin du monde est pour demain...
- Demain c'est pas possible...Maude a sa première leçon de poney-club !
Le mystère, comme la différence, fait peur.
Quand quelqu’un bouge, les immobiles disent qu’il fuit.
- Et euh j’veux dire. Vous êtes un SDF ?
- Non. Je suis un écrivain.
- Un écrivain ?! Vous devez être un mauvais écrivain pour passer la nuit sur un quai de déchargement ! Non ?