Dolen Perkins-Valdez on Her New Novel "Take My Hand"
Sous-titres
-Papa, la santé sexuelle, c’est aussi la santé.
L’amour peut tuer parfois, au même titre que la haine. Quand on aime trop, on peut se perdre dans la souffrance de l’autre.
La première chose qui m’a frappée, c’est l’odeur. Une odeur d’urine. De transpiration. De chien. Le tout mélangé aux effluves d’un plat salé qui mijotait dans une casserole.
La médecine m’a appris, véritablement appris je veux dire, à accepter les choses que je ne peux pas changer. C’est une prière de la sérénité difficile à avaler. Je n’essaie pas de changer le passé. Je raconte cette histoire pour que les fantômes reposent en paix.
D’un côté, ils restreignent notre accès à l’avortement. De l’autre, ils nous ligaturent les trompes. Ils coincent les femmes dans une situation impossible.
Mon corps et ses besoins sont secondaires. On a vite fait d’oublier sa propre chair lorsqu’on se concentre sur celle des autres.
Les Williams avaient toujours nourri mon âme, même quand je n’avais pas conscience d’avoir faim. Une pensée me vient à l’esprit : jamais je n’aurais pu leur offrir autant que ce qu’ils m’ont donné.
Les églises noires de Montgomery étaient plus que des édifices, plus que des lieux de culte. Elles cristallisaient notre esprit militant, coordonnaient nos frustrations.
Il n’y a pas de droit plus fondamental pour une femme que d’avoir le choix. Et j’ai exercé ce droit. Pleinement et en conscience.
Maintenant, vous savez ce que certains Blancs pensent du corps des Noirs. Ils se disent qu'on supporte mieux la douleur qu'eux. Selon quelques-uns de ces articles, il y en avait même qui croyaient que la syphilis ne pouvait pas nous tuer. Il s'agissait aussi bien de mener des recherches sur les effets de la maladie que d'utiliser des Noirs comme cobayes comme seuls des Blancs détraqués rêveraient de le faire.