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3.85/5 (sur 42 notes)

Nationalité : France
Né(e) à : Pacé , le 16/06/1989
Biographie :

Claire Malary est une auteure et illustratrice française.

Après un bac Arts appliqués, elle part faire des études d’Arts graphiques à Paris. Elle sort aux éditions de L’Œuf son premier roman graphique "Hallali" et reçoit le Grand Prix Artemisia 2019 qui récompense chaque année un livre de bande dessinée réalisé par une ou plusieurs femmes.

Site : http://clairemalary.com/

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La rentrée se dessine !


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Aubergines alla Darmigiana – Coupez dans le sens de la longueur 1kg d’aubergines. Saler et laisser dégorger pendant 1 heure. Pendant ce temps, préparez une sauce tomate : faites revenir un oignon dans l’huile d’olive, ajoutez 500g de tomates pelées, un bouquet garni et assaisonnez selon votre goût. (moi, j’ajoute un trait de vinaigre balsamique) Laissez mijoter. Rincez et séchez es aubergines, badigeonnez-les d’huile d’olive pour les faire dorer au four. Dans un plat à gratin, versez un peu de sauce tomate et recouvrez d’une couche de tranches d’aubergines. Ajoutez le parmesan, quelques tranches de mozzarella et des feuilles de basilic. Alternez les couches successives de la même façon, un peu comme pour des lasagnes, et terminez par une couche d’aubergines nappée de sauce tomate et de parmesan. Enfournez pour 30 minutes à 180°.
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En échange d'assurer aux paysans une sécurité financière en achetant leur production par souscription, ceux-ci s’engagent à fournir des aliments sains et sans produit chimique. Un système alternatif simple, de distribution direct et qui émancipe de l'économie de marché. En France, c'est au début des années 2000 que se développent les AMAP : les associations pour le maintien d'une agriculture paysanne.
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Et puis à partir de la fin des années 1980, je me suis rendu compte que toute la production, influencée par la demande de la grande distribution, allait vers une standardisation totale. Il n’y avait plus que trois variétés de tomates, deux variétés de courgettes, une seule variété de fraise représentait 85% des fraises cultivées sur la planète. Une folie ! Les catalogues de semenciers, qui étaient de vrais dictionnaires dans les années 70, étaient devenus de simples fascicules. Ça me semblait impossible d’abandonner ces variétés multiples qu’on avait eues à notre disposition pendant tant d’années, voire des siècles… Alors, j’ai décidé de partir dans la direction opposée.
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À l’origine, c’est un concept qui est apparu au Japon dans les années 1960 sous le nom de Teikei, pour garantir une sécurité alimentaire menacée par la pollution industrielle. La base, c’est donc ce contrat passé entre les fermiers et les consommateurs organisés en CSA. Nous travaillons ensemble à un système d’alimentation qui fonctionne pour tout le monde. Les consommateurs savent d’où vient leur nourriture et qui la cultive. Ils ont une relation directe avec le fermier et le lieu de production. Ils nous font confiance pour que l’exploitation des terres se fasse de manière durable et que la production soit saine et au juste prix. C’est pourquoi nous ne travaillons qu’en agriculture biologique, car nous sommes garants de la bonne qualité de la nourriture. Et nous, en tant que fermiers, ça nous donne une sécurité économique. Car la vente de nos produits est garantie par l’engagement des consommateurs. Les prix sont fixés en fonction de ce que coûte l’exploitation de la ferme. Ça nous permet de payer correctement nos ouvriers agricoles, et de ne pas être dans des logiques de rendements imposés qui nous forceraient à utiliser des engrais chimiques.
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Baie de Minamata, Japon, 1957. Depuis toujours, pour les remercier d’éloigner les rats qui rongent leurs filets, les pêcheurs donnent aux chats du port les poissons trop petits ou abimés pour être vendus. Depuis quelque temps, à Minamata, un mal étrange se répand. Les filets des pécheurs sont grignotés, faute de chats, qui disparaissent., atteints d’un mal qui rend fou de douleur, et pousse au suicide. Depuis quelque temps, à Minamata, le mercure de l’usine pétrochimique Chisso se mêle aux eaux poisonneuses de la baie. C’est la première fois que des humains sont atteints, à cette échelle, en tant que maillon d’une chaîne élémentaire. Les signes cliniques de la maladie de Minamata sont principalement neurologiques. Ataxie, difficulté d’élocution, troubles visuels et auditifs, convulsions, coma, paralysies motrices, retards mentaux, décès. Le mercure de Chisso s’infiltre partout, jusqu’à traverser la barrière placentaire réputée infranchissable. Les victimes se comptent par milliers, et sur plusieurs générations. Dans les années 1960, les mères de famille japonaises, marquées par ce mal étrange et préoccupées par l’industrialisation de l’agriculture qui a massivement recours aux produits chimiques, se regroupent pour former les Teikei. Le principe est aussi simple que révolutionnaire : en échange d’assurer aux paysans une sécurité financière en achetant leurs productions par souscription, ceux-ci s’engagent à fournir des aliments sains et sans produits chimiques. Un système alternatif, simple de distribution directe et qui émancipe de l’économie de marché. En France, c’est au début des années 2000 que se développent les AMAP : les Associations pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne. La première naît en 2001 dans le Var, aux Olivades, la ferme de Daniel et Denise Vuillon. C’est ici que commence notre histoire.
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Cette ferme, elle a toujours su s’adapter aux événements et aux situations. Elle ne s’est jamais enfermée dans une façon de produire. Et je crois que c’est que c’est ce qui fait qu’elle existe toujours.
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Au cours de la décennie 1990, un mal étrange commence à se propager dans le cheptel bovin. Modification du comportement, hypersensibilité aux stimulations externes, baisse de la production laitière, troubles de la locomotion et perte d’équilibre en sont les symptômes. L’encéphalopathie spongiforme bovine est une infection dégénérative du système nerveux causé par un agent infectieux moléculaire appelé prion. C’est une maladie incurable et mortelle. On l’appelle aussi maladie de la vache folle. L’encéphalopathie spongiforme bovine parvient à franchir la barrière interspécifique. Elle se transmet à l’homme sous le nom de maladie de Creutzfeldt-Jakob, une maladie mortelle du cerveau. Notre alimentation pourrait donc nous tuer. Dans mon souvenir, c’est la première fois que l’on s’inquiétait du contenu de notre assiette. À la maison, décision est prise de ne us manger de viande de bœuf. L’ESB trouve son origine dans l’utilisation de farines animales pour nourrir les bovins. Ces farines sont fabriquées à partir de carcasses d’animaux et de déchets de l’industrie de la viande, réduits en poudre. Ce système qui transforme de fait des herbivores en carnivores choque les consommateurs qui s’interrogent sur les pratiques de l’industrie agroalimentaire. Dans le sud de la France, un groupe de militants se mobilise en quête d’alternatives à un modèle d’alimentation qui montre ses limites et ses dangers.
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Et on a développé une production maraîchère qui était orienté sur la vente directe au marché de la Seyne-sur-Mer. À cette époque, il n’y avait pas encore de grandes surfaces et les gens allaient s’approvisionner au marché tous les jours. Mais l’exploitation qu’on louait a été coupée par l’autoroute et on a perdu pas mal de surface. Alors on a été les premier dans le Var à monter des grands tunnels pour intensifier les productions et compenser les pertes de surfaces. C’était en plein développement de la plasticulture : ces serres-tunnels et ces couvertures plastiques qui ont permis de développer des cultures sous abri, alors que c’était jusque-là un investissement très lourd avec les serres en verre. On avait monté un hectare de tunnels, avec du chauffage ! Quand on y pense maintenant, ça paraît fou ! Mais à l’époque, l’énergie ne coûtait rien, on n’était pas du tout en culture bio. C’était la pleine époque du productivisme à fond la caisse.
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Quand mon père a repris cette ferme, il a tout reconverti en culture maraîchère et s’est lancé dans la monoculture de l’artichaut. Il a planté un artichaut qui s’appelle le Blanc Hyérois, qu’il expédiait à Paris, Lyon ou encore Bordeaux. Il en a cultivé jusqu’à 25 hectares des années 1960 à 1972. L’un des intérêts de cet artichaut était qu’il pouvait être produit sans eau, puisque la période de production était un printemps, avec une plantation vers le 15 août. Mon père allait sur les plages récolter des algues et il les répandait sur les plantations pour qu’elles gardent l’humidité en attendant les orages. Ça fonctionnait bien. Mais la météo était alors différente d’aujourd’hui, il y avait toujours un orage dans la deuxième quinzaine d’août, et des pluies conséquentes au début de l’automne. Et puis il a dû commencer à diversifier quand cette culture s’est avérée ne plus être rentable. Il y a eu deux événements importants qui ont perturbé son économie. Une année blanche en 1968 parce que les cultures sont restées sur pied du fait de la grève générale et de l’absence de transports. Et puis, surtout, les conséquences de l’entrée de l’Italie dans le marché commun. La région de Naples est devenue concurrente de la nôtre sur la production d’artichauts. Ils arrivaient un peu avant nous, ils étaient plus précoces, leur transport était subventionné jusqu’aux frontières. Et donc ils prenaient des places sur le marché à des prix bas, car leurs coûts de production étaient moindres. Petit à petit, mon père a donc diversifié pour aller vers le marché local. Et tout a été révolutionné en 1979 avec l’arrivée du canal de Provence qui a permis d’avoir de l’eau en toutes saisons. Et donc de basculer vers des productions de plein champ, comme les melons, les aubergines, etc. Mais comparé à maintenant, il y avait quand même peu de diversité.
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Nous, notre métier, c’est de nourrir en apportant deux choses essentielles : la santé et le plaisir. C’est ça, pour nous, l’agriculture paysanne.
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