Clairement le plus faible de la saga Servaz pour le moment. On se retrouve devant un roman de 600 pages qui en fait bien 200 de trop, ça prend trop son temps pour rien, par moment on a des pages entières sur des trucs sans aucun intérêt (Servaz lit le journal et on nous met tout l'article et je parle pas des moments de rêve qui sont eux aussi bien inutile tout comme le pseudo trauma de Servaz). Alors oui le roman a un côté page-turner, on veut connaitre la fin mais ça veut pas dire que c'est bien écrit. Le livre est succession du cliché du thriller et par moment c'est même gênant tellement c'est grossier (le twist final est tellement mal amené), et on se dit que le héros est vraiment con par moment et puis le super tueur super intelligent c'est quand même bien insupportable, bref c'est pas très bon. J'espère que le suivant est meilleur et qu'on reverra plus ce perso à la con.

Coup de cœur ! En terminant, ce roman, je n’avais pas les mots pour décrire ce que je ressentais. Est-ce que j’étais perdu ? Choqué ? Anxieuse ? J’avais probablement peur de mon propre comportement face aux auteurs. Ce livre nous remet nous en tant que lecteur en question, mais aussi la société, j’étais perturbé par la mise en place de certaines scènes ainsi que je ne m’attendais pas à certains plots-twists. Comme tous les Romain de Bernard minier, ça a été un coup de cœur, j’ai adoré et je vous le conseille les yeux fermés.

C'est pas exceptionnel mais ça a le mérite d'être prenant, le coté enquête avec 25 ans d'écart est clairement le petit truc qui rend la lecture sympa car en soi rien de bien original et puis quand le twist arrive, alors oui il est surprenant, mais il est surtout complètement con, j'aime bien les plans machiavélique pour une vengeance mais là faut c'est quand même un peu abusé après ça a le mérite d'être imprévisible. Mais c'est un peu le mal de pas beaucoup de polars aujourd'hui, alors qu'un Connelly reste toujours dans quelque chose de plausible et jamais tiré par les cheveux (pour Bosch en tout cas), souvent on sent que l'auteur dans la volonté de surprendre n'hésite pas à franchir le pas du n'importe quoi en se disant plus c'est gros plus ça passe. Reste que c'est efficace à lire et c'est déjà pas mal.

On peut nier une vraie efficacité pour mener sa barque, c'est immédiatement prenant, le perso principal est intéressant et l'enquête retors. Mais, car il y a un mais, on est un peu trop dans le récit du petit malin avec le plan machiavélique parfait mais qui va forcément merder à un moment, si bien que les 50 dernières pages on est clairement en pilote automatique et c'est clairement pas ce qu'il y a de plus réussi, surtout que le mobile est vraiment éculé. Ca a donc le mérite d'être efficace mais on est dans du vu et revu qui n'apporte aucune plus-value au genre.

Sur les 3 que j'ai lu du mec, pour le moment c'est celui que j'ai préféré. Alors on est toujours dans du récit policier classique, mais le personnage de Servaz gagne en capital sympathie (et les autres personnages déjà vu sont bien aussi) et on lui colle un antagoniste de qualité (le serial killer suisse du roman précédent), j'aime bien comment ce tueur est utilisé, il est à la fois omniprésent et absent, c'est bien foutu. Pour l'enquête c'est plutôt efficace, le livre précédent m'avait un peu déçu dans son dénouement, ici c'est plus classique (une nouvelle fois c'est une vengeance mais le pourquoi du comment est bien) et moins rocambolesque. Et puis quand le livre se termine on a qu'une envie c'est de lire la suite.

Toujours les aventures de Servaz mais ici il est presque réduit au second plan, le personnage principal étant celui d'une femme harcelée, ça donne un vrai bon thriller psychologique bien retors, alors que dans les autres romans de Minier on était dans le polar ici c'est vraiment plus pyschologique et ça fonctionne. Pendant plus des 3/4 c'est vraiment prenant et on y croit, le plan machiavélique est bien ficelé, c'est glauque et ça va loin, mais car il y a un mais pour moi il y a une vraie facilité quand Servaz comprend enfin ce qu'il se passe, j'y crois pas trop , alors oui le mec est intelligent et comprend tout mieux que les autres mais là ça fait un peu trop détail à la con. Et puis la fin est du coup un peu téléphonée avec une fausse mort qui est tout sauf surprenante, bon ça donne un coté vengeance sympa quand même. Au final ça m'embête car la résolution de l'enquête sur un détail de merde auquel je crois moyen et c'est con car tout le reste fonctionne.

C'est rare, très rare que j'arrête un livre avant la fin surtout un Minier mais trop c'est trop, je ne suis pas entré dans cette histoire trop... surfaite.

J'ai le sentiment que l'auteur court (écrit plutôt) avec la pression de sa maison d'édition et l'obligation de rendre un livre par an.

Ce n' est bien entendu que mon avis mais qu'il est loin le temps des bons Minier.

Depuis celui-ci je n' en ai plus lu aucun et c'est sans regret.

Un polar qui commence par un retour dans le temps avec une des premières enquêtes de Servaz.



Une intrigue intéressante, un bon scénario, des rebondissements, du suspense, en résumé un bon thriller.



Bernard Minier sait jouer avec son lecteur, avec toutes sortes de pistes pour l'embrouiller mais mieux le surprendre ensuite.



Les chapitres s'enchaînent parfaitement en maintenant la pression et la curiosité.



Dans ce tome l'auteur va aborder le trait épineux (parfois) problème des fans, et il n'y va pas avec le dos de la cuillère !



Une série qui me captive toujours autant (même si celui-ci est une relecture) et la suite est prévue rapidement.