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Dernières critiques
A la recherche du temps perdu, tome 5 : La ..

Je l'ai déjà dit mais j'ai envie de me répéter, je ne me lasse pas de la Recherche du temps perdu de Proust et ce cinquième volume ne fait pas exception d'autant plus qu'il y a une nouveauté. Et oui, c'est la première fois que le narrateur est identifié et qu'il se prénomme Marcel. Au cas où on aurait eu des doutes, le voile est levé.



Dans "La prisonnière" on retrouve Albertine que l'on connaît depuis "A l'ombre des jeunes filles en fleurs". Elle a fait battre le cœur du jeune narrateur à Balbec et lui inspire depuis des sentiments contradictoires, entre le désir et la jalousie, sujet central du roman. Car Marcel a peur de Gomorrhe. Jolie façon de dire qu'il pense qu'elle est lesbienne. Il lui propose donc de vivre avec lui à Paris pour l'avoir sous sa coupe la soupçonnant d'avoir des relations avec son amie Andrée ou Melle Vinteuil, la fille du musicien qui a composé la fameuse sonate qui porte son nom.

Notre héros fréquente toujours les salons où l'on parle le langage du grand monde alors qu'Albertine est d'un milieu modeste et n'a pas d'argent. Pour autant, elle est intelligente et s'instruit en lisant ses livres. Il faut dire que la littérature et les arts (le théâtre, la musique...) ont une place importante dans l'œuvre de Proust. Mais pour illustrer ce choc des cultures, il n'hésite pas de considérer l'aristocratie plus décadente que les autres classes sociales, avec humour. Et s'il fréquente toujours Mme Verdurin, M. de Charlus qui "en est" et toute une clique d'aristocrates, il sait aussi décrire la ronde des petits métiers du début du 20ème siècle et l'appel des marchands des quatre saisons.



Difficile de faire bref avec Marcel Proust car il décortique tout ce que dit ou fait Albertine et part dans des descriptions impressionnantes sur la jalousie dont il souffre jusqu'à avoir comme obsession de la soustraire au désir des autres, d'où le titre du livre. Entre ses sentiments, ses réflexions sur les mystères de la mort, ses superbes descriptions érotiques du sommeil d'Albertine Marcel Proust est vraiment impressionnant par sa prouesse littéraire.

Et puis, j’ai un attachement particulier à ce volume (il est difficile de les noter individuellement car ils forment un ensemble indissociable) car j’aime beaucoup la fin qui m’a agréablement surprise.





Challenge Pavés 2024

Challenge Cœur d'artichaut 2024

Challenge Multi-défis 2024

Challenge XXème siècle 2024

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A la recherche du temps perdu, tome 5 : La ..

Dans une vidéo youtube Guy Schoeller raconte que Gaston Gallimard lui avait appris à lire Proust de la manière suivante : « Vingt pages par jour du lundi au samedi ». Tout comme le premier tome, cette vitesse de lecture est très agréable pour se baigner dans le fleuve proustien sans s'y noyer. Cela crée un rendez-vous quotidien avec juste ce qu'il faut pour savourer ou patienter lors des rares passages m'ayant paru longs. de plus cela permet d'avoir une autre lecture en parallèle.



Ce tome 5 est la goutte d'eau qui fait déborder le vase de mon ennui et de ma frustration. le style magnifique de Proust est un vernis sur du vide puisqu'il ne s'y passe que très peu de choses et que ces choses sont des répétitions des tomes précédents : des réceptions, de l'aristocratie, de la bourgeoisie. Les affres du narrateur sombrant dans la possession et la jalousie s'éternisent et le rendent détestable.



Que de temps perdu de mon point de vue de lecteur mais peut-être était-ce le but de l'auteur : nous rendre viscérale cet écoulement du temps qui est à mieux utiliser dans nos vies.



Encore deux tomes à lire pour finir ce roman, en espérant retrouver le plaisir des premiers tomes.



Challenge Multi-défis 2024

Challenge Pavés 2024
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A la recherche du temps perdu, tome 1 : Du ..

Waouh ! Je viens de terminer cet ouvrage sans m'endormir et j'ai l'impression d'avoir réalisé un exploit. Suffit-il d'avoir un style incomparable et sublime pour être un écrivain ? Ne doit-on pas également s'attendre à être diverti ? Si je publiais les potins échangés avec ma famille, mes amis ou encore mon voisin, cela intéresserait-'il quelqu'un ?
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A la recherche du temps perdu, tome 6 : Alb..

Marcel je t'admire beaucoup, mais j'avoue que ce tome là ne m'a pas vraiment passionné ... Albertine, et sa relation avec le narrateur, ne sont définitivement pas mes éléments préférés de la Recherche. Certes, cela amène le narrateur et Proust à écrire de très belles réflexions sur l'amour, le désir, la séparation "- certes, ce coup au coeur, on s'était promis de l'éviter, on s'était dit qu'on se quitterait bien. Mais il est enfin vraiment rare qu'on se quitte bien, car si on était bien on ne se quitterait pas.", la tristesse, le deuil, mais pour accéder à tout cela il faut quand même supporter un narrateur instable, jaloux, et assez dérangé, obsédé par l'homosexualité d'Albertine. J'ai trouvé que cela tournait un peu en rond, et j'en ai eu un peu marre de cet arc narratif. Je crois que j'ai plus été touché par l'idée que je me fais des motivations derrière ce tome (la mort d'Agostinelli et l'attachement que Proust avait pour lui) que par le texte en lui-même. Reste quand même la plume de l'auteur, ses réflexions tellement justes et qui sont toujours aussi parlantes près de 100 ans plus tard, et la galerie impressionnante de personnages, que j'aime suivre au fil des années, et que je redoute un peu de quitter. Mais après 6 tomes, il va être Temps de me lancer dans le dernier tome qui m'attend bien sagement depuis un moment, et de dire au revoir à tout ce beau monde.
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A la recherche du temps perdu, tome 5 : La ..

Je trouve le titre de ce tome trompeur, car, bien plus qu’Albertine, je crois que c’est plutôt le narrateur qui est le réel prisonnier de cet épisode. Enfermé dans sa jalousie maladive, dont les causes peuvent être imaginaires (le saurons-nous un jour?), cloîtré dans sa chambre par peur de sortir avec sa belle, tiraillé par l’alternance de ses sentiments, obsédé par une rupture éventuelle qui ne serait pas de son fait, il me semble pris dans un joyeux carcan. Alors qu’Albertine, elle, sort à gauche et à droite avec Andrée, se fait conduire par un chauffeur louche qui alimente les craintes du narrateur, pige à satiété dans la bibliothèque de son geôlier, se fait offrir moult cadeaux, des robes à profusion, bref vit une vie princière en échange de bien peu : des conversations occasionnelles avec le narrateur, un peu de batifolage nocturne et subir, à peine, la mauvaise humeur de Françoise. Une prison, si c’en est bien une, plutôt dorée. . .



Quant au reste, comme toujours, il y a des passages qui m’ont transporté, ébloui, celui où il décrit son écoute de la pièce d’Auteuil chez les Verdurin notamment, mais aussi toutes ces réflexions sur l’amour, la souffrance et la jalousie, thèmes récurrents du livre. La scène du désarroi de Charlus suite aux intrigues des Verdurin m’a aussi particulièrement touché. Par contre, j’ai été étonné du nombre d’incohérences, des personnages morts qui reviennent quelques pages plus loin, Françoise qui devient Céleste Albaret, etc. Surpris aussi lorsqu’il s’adresse directement au lecteur, ce qui nous sort, brièvement, mais drastiquement, du fil de la narration. Au total un tome que j’ai bien aimé et qui incite à se plonger sans trop attendre dans la suite des choses.
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A la recherche du temps perdu, tome 1 : Du ..

Un incroyable style qui transforme un roman autobiographique en chef d'oeuvre. L'hyper sensibilité de Proust amène les lecteurs vers les tréfonds de la pensée des personnages, vers les non-dits, les sensations, les passions aussi. On est emporté dans ces descriptions des émotions comme rarement dans la littérature.
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A la recherche du temps perdu, tome 1 : Du ..

Quand on attaque ce chef d'oeuvre, sa réputation le précède. Les phrases les plus longues du monde : quand la virgule est reine. Quand la phrase et le paragraphe se confondent. La longueur oblige à l'attention : et le miracle se produit. Ce n'est pas n'importe quelle lecture : on sait qu'on va y consacrer un temps certain. Un vocabulaire simplement richissime : ou la plus belle façon jamais réalisée pour mettre en poésie tout un dictionnaire. L'obligation d'y consacrer du temps : la lenteur est un luxe hors de prix. L'infinie richesse de l'instant. L'histoire se déroule comme cette bourgeoisie s'occupe : on s'ennuie avec délectation, de ces riens qui font une vie. Ne connaissant pas du tout l'histoire, j'ai découvert tout un univers, et la virtuosité avec laquelle il nous surprend et nous rend accroc. Comme d'autres je suis tombé sous le charme - le contraire eut été surprenant : pour un lecteur assidu, un maître de l'écriture forcément c'est l'apothéose. Proust est une religion, convaincu comme tant d'autres qu'il s'agit de la plus belle littérature qui soit. On s'ennuie avec délectation du coup : il avait prévenu de ce temps... perdu. Ce roman est exceptionnel (et ce n'est que le premier volume !) : l'intégralité de "A la recherche..." c'est une narration de la vie de notre héros, et ça commence ici, par son enfance ; un critique disait que cette enfilade de romans, c'est une "somme" de souvenirs et de pensées. La particularité d'un "Amour de Swann" c'est que c'est la seule partie où notre héros nous parle d'un autre que lui : le célèbre Swann, et de Odette bien-sûr. Finalement cette réputation est bien en deçà du génie : c'est la Mona Lisa de la littérature, ce mystère qui envoûte, c'est de la haute couture cousue de "f'irgules" d'or, c'est un restaurant étoilé où l'on déguste une biscotte... Non ! une madeleine.
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A la recherche du temps perdu, tome 7 : Le ..

Voici enfin terminé la lecture de "la recherche du temps perdu" avec "le temps retrouvé", Proust avait écrit le mot fin comme il le déclara à Celeste Albaret, et il put s'éteindre tranquillisé même s'il n'eut pas le temps de relire et de corriger toute son oeuvre. de quoi s'agit-il dans ce dernier volume qui ne parle plus du temps qui passe, mais cette fois du temps qui est passé: Cheveux blanc, visages bouffis, beautés envolées, décès des uns, cheminement difficile de fin de vie pour d'autres et le monde de la jeunesse disparu à jamais, nouvelles générations de l'après guerre qui ont changé les valeurs, de même que l'éclairage des villes et l'arrivée des automobiles scelle la fin des chevaux et du monde des bougies. Réflexion amère et lucide sur la vieillesse, il y a un paragraphe qui résume la recherche : "Et maintenant, je comprenais ce que c'était la vieillesse - La vieillesse qui de toutes les réalités est peut-être celle dont nous gardons le plus longtemps dans la vie une notion purement abstraite, regardant les calendriers, datant nos lettres, voyant se marier nos amis, sans comprendre, soit par peur, soit par paresse, ce que cela signifie, jusqu'au jour où nous apercevons une silhouette inconnue, comme celle de M d'Argencourt, laquelle nous apprend que nous vivons dans un nouveau monde; jusqu'au jour où le petit fils d'une de nos amies, jeune homme qu'instinctivement nous traiterions en camarade, sourit comme si nous nous moquions de lui, nous qui lui sommes apparu comme un grand-père; je comprenais ce que signifiaient la mort, l'amour, les joies de l'esprit, l'utilité de la douleur, la vocation, etc. Car si les noms avaient perdu pour moi de leur individualité, les mots me découvraient tout leur sens. La beauté des images est logée à l'arrière des choses, celle des idées à l'avant. De sorte que la première cesse de nous émerveiller quand on les a atteintes, mais qu'on ne comprends la seconde que quand on les a dépassées."
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