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Critique de Myfanwi
Bonjour, nouvelle chronique Masse Critique ! Merci aux éditions Kinaye pour cette chouette découverte.
Une jeune femme dont on ne connaît pas le nom découvre derrière chez elle un escalier mystérieux dont elle ne parvient pas à voir la fin. En compagnie d'un étrange compagnon à tête de chats, elle décide d'entreprendre le voyage pour découvrir ce qui se trouve à son sommet. Mais l'escalier est farceur et la renvoie dans les souvenirs de son passé, dont certains qu'elle aurait préféré gardé enfouis.
Cette petite bande dessinée est une belle surprise, dont la lecture laisse songeur. Dans un monde onirique, nous revisitons les souvenirs d'une jeune femme d'origine chinoise et les souvenirs liés à sa famille, qui ne sont malheureusement pas très heureux. le texte dénonce clairement la maltraitance infantile, avec un message fort et poignant, quoique très défaitiste et auquel je me suis beaucoup identifiée.
L'escalier est bien sûr une métaphore, celle de l'esprit. Les souvenirs sont d'abord heureux, puis, plus on cherche à creuser, plus l'escalier vous révèle de traumas, jusqu'au point de bascule, de non-retour, où vous décidez que les souvenirs traumatiques sont tellement horribles, que vous décidez de les enfouir et de faire demi-tour, comme si de rien était.
Malheureusement, c'est quelque chose de très commun. Quand on a personne à qui parler au moment des événements traumatisants, on tend à cacher la vérité, par honte, par peur, pour oublier... Et ce texte en est un puissant reflet. Celui de nos blessures intérieures, qu'on ne montre pas... Mais qui existent pour qui connaît le chemin vers les hauteurs de notre escalier, bien souvent nous-mêmes.
La fin n'est pas satisfaisante. Elle n'est pas heureuse. Même si on guérit d'un traumatisme, les cicatrices restent là. C'est le message de l'histoire.
Là où c'est encore plus fort, c'est que le nom du personnage est masqué tout du long, à la fois pour que le lecteur s'identifie bien sûr, mais aussi pour montrer ce que fait le traumatisme : il efface notre identité et en construit une nouvelles, faite de masques. Il y a plein d'éléments à double sens dans cette histoire, et selon vos propres expériences, il vous sera possible d'y donner un sens qui vous est propre.
Le dessin est de plus magnifique. Parfois imprécis, mais toujours très juste.
Dans les petits défauts, je trouve que le texte aurait pu parfois aller plus loin dans son engagement. On reste en surface sur certaines thématiques, même si la bande dessinée a souvent des contraintes de tailles, donc je comprends. Je trouve aussi la fin un peu brusque, je pense que la transition aurait pu être un peu plus fluide.
Ça n'en reste pas moins une excellente lecture qui pousse à l'introspection et fait beaucoup réfléchir. J'ai passé un très bon moment de lecture et je vous recommande l'expérience.
Une jeune femme dont on ne connaît pas le nom découvre derrière chez elle un escalier mystérieux dont elle ne parvient pas à voir la fin. En compagnie d'un étrange compagnon à tête de chats, elle décide d'entreprendre le voyage pour découvrir ce qui se trouve à son sommet. Mais l'escalier est farceur et la renvoie dans les souvenirs de son passé, dont certains qu'elle aurait préféré gardé enfouis.
Cette petite bande dessinée est une belle surprise, dont la lecture laisse songeur. Dans un monde onirique, nous revisitons les souvenirs d'une jeune femme d'origine chinoise et les souvenirs liés à sa famille, qui ne sont malheureusement pas très heureux. le texte dénonce clairement la maltraitance infantile, avec un message fort et poignant, quoique très défaitiste et auquel je me suis beaucoup identifiée.
L'escalier est bien sûr une métaphore, celle de l'esprit. Les souvenirs sont d'abord heureux, puis, plus on cherche à creuser, plus l'escalier vous révèle de traumas, jusqu'au point de bascule, de non-retour, où vous décidez que les souvenirs traumatiques sont tellement horribles, que vous décidez de les enfouir et de faire demi-tour, comme si de rien était.
Malheureusement, c'est quelque chose de très commun. Quand on a personne à qui parler au moment des événements traumatisants, on tend à cacher la vérité, par honte, par peur, pour oublier... Et ce texte en est un puissant reflet. Celui de nos blessures intérieures, qu'on ne montre pas... Mais qui existent pour qui connaît le chemin vers les hauteurs de notre escalier, bien souvent nous-mêmes.
La fin n'est pas satisfaisante. Elle n'est pas heureuse. Même si on guérit d'un traumatisme, les cicatrices restent là. C'est le message de l'histoire.
Là où c'est encore plus fort, c'est que le nom du personnage est masqué tout du long, à la fois pour que le lecteur s'identifie bien sûr, mais aussi pour montrer ce que fait le traumatisme : il efface notre identité et en construit une nouvelles, faite de masques. Il y a plein d'éléments à double sens dans cette histoire, et selon vos propres expériences, il vous sera possible d'y donner un sens qui vous est propre.
Le dessin est de plus magnifique. Parfois imprécis, mais toujours très juste.
Dans les petits défauts, je trouve que le texte aurait pu parfois aller plus loin dans son engagement. On reste en surface sur certaines thématiques, même si la bande dessinée a souvent des contraintes de tailles, donc je comprends. Je trouve aussi la fin un peu brusque, je pense que la transition aurait pu être un peu plus fluide.
Ça n'en reste pas moins une excellente lecture qui pousse à l'introspection et fait beaucoup réfléchir. J'ai passé un très bon moment de lecture et je vous recommande l'expérience.
