Pas évident de traduire l'univers d'un artiste, l'originalité de sa création.
Pari réussi pour les auteurs
Julian Voloj et Wagner William de ce magnifique roman graphique intitulé
Yves Klein Immersion, qui vient de paraître aux Éditions Marabout, qui rend hommage à un artiste singulier, à s'offrir ou à offrir aux amateurs d'art et de peinture.
Né à Nice en 1928, ce fils unique de parents peintres ne se destinait pourtant pas à une carrière artistique. Sa rencontre avec ses aînés
Pierre Soulages,
Hans Hartung,
Victor Vasarely dans les salons qu'organise sa mère sur Paris va lui insuffler une fièvre créatrice. En quête d'immatérialité et d'infini, fasciné par le « vide » exempt de forme et de couleur, à la fois menace et promesse, Klein délaisse sa passion pour le judo pour expérimenter la peinture monochrome, de différentes couleurs.
Début d'une carrière éclair, de 1954 à 1962 (date de son décès prématuré à l'âge de 34 ans), au cours de laquelle il consacre des mois de recherches à créer cette nuance de bleu aujourd'hui mondialement connue, l'International Klein Blue (IKB), pour laquelle il dépose un brevet en 1960.
Klein fait appel à des « pinceaux vivants », des femmes dont le corps est recouvert de peinture se meuvent sur une toile posée au sol, selon les indications de l'artiste ; certaines de ces performances, réalisées en musique devant un public, seront désignées sous le terme « anthropométries ».