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Critique de Chocolatiine


Nous étions restés à la fin du premier tome à la fuite d'Anna Karénine avec le comte Vronski et à l'annonce du mariage de Kitty et Lévine. Six semaines se sont écoulées. Ici, nous allons suivre chacun des couples en parallèle.

Constantin Lévine a épousé sa bien-aimée dans une église bondée. Kitty, rappelons-le, avait été amoureuse de Vronski jusqu'à ce que le monde apprenne sa passion pour Anna. Les époux s'en sont retournés à la campagne où ils découvrent que la vie de couple n'est pas exactement conforme à leurs attentes. On ne vit pas que d'amour et d'eau fraîche, il faut aussi penser aux problèmes matériels.
L'arrivée d'un bébé et des questionnements métaphysiques préoccupent Lévine. Ce n'est qu'à la fin du roman qu'il parvient à calmer son esprit agité. Malgré tout, Constantin et Catherine, qui s'aiment tendrement, sans manières, sont le seul couple qui tient la route, dans toute cette histoire !

Quant à Anna, nous la retrouvons alors qu'elle court l'Europe avec Alexis. Elle a abandonné son mari et son fils, lui ses espoirs de carrière. Fuyant une société qui les désapprouvent, ils visitent la France, l'Allemagne, l'Italie... Hélas, on ne peut fuir éternellement et ils finissent par rentrer en Russie.
Ils s'installent à la campagne et entreprennent de transformer la propriété du comte en un oasis de luxe ; l'intérieur est ce que l'on fait de plus chic et de plus confortable, ils construisent un hôpital, aménagent le parc. Quand arrive l'hiver, il faut néanmoins aller vivre en ville.
Là, ils sont frappés de plein fouet par la position douloureuse d'Anna. Ses anciens amis l'ont abandonnée, des femmes aux moeurs dissolues la méprisent, on l'insulte au théâtre, la mère de Vronski ne l'apprécie pas. Rares sont ceux qui acceptent de la recevoir ou de lui rendre visite. Elle ne parvient qu'à grand peine à revoir son fils qui, bien évidemment, ne lui sera pas rendu, et elle ne parvient pas à aimer la fille de son amant.
Le comte Vronski tente par tous les moyens de la persuader d'écrire à Alexis Alexandrovitch pour demander le divorce. le mariage effacerait en partie leur faute. Cependant, des mois sont nécessaires à Anna pour accepter cette idée. En attendant, elle est malheureuse, terriblement malheureuse.
Amant et maitresse, après s'être construit une bulle de passion, reviennent à la réalité. Elle a tout quitté pour suivre Alexis, elle n'a plus rien ni personne, elle est dans une solitude extrême, une paria aux yeux du monde ; lui s'est fermé des portes en enlevant cette femme à son mari, il en souffre et, en même temps, il a bien conscience d'être responsable de leur malheur. On devine le dénouement dès les premières pages du roman. Anna Karénine, c'est un peu la Belle du seigneur russe du XIXème siècle ! Après s'être offert des mois d'une passion qu'elle n'aurait jamais connue avec son mari, une seule issue s'offre à la pauvre Anna : le suicide.

Challenge ABC 2014/2015
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